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Citations de Peter Dempf (163)


L'obscurité permettait de dissimuler ses réactions, et l'oreille discernait plus facilement la vérité du mensonge quand elle n'était pas distraite par les impressions visuelles.
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Adossée à une chaîne de montagnes, Messine s'étirait le long du détroit qui séparait la Sicile du continent. Ce matin-là, la ville était noyée dans un brouillard automnal fait d'embruns et de pluie. On sentait le port mais, on ne pouvait le distinguer.
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Et ce n'est qu'au crépuscule de notre existence que nous serons une personne différente de celle que nous étions encore à l'aube.
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Nous ne sommes pas des parchemins vierges sur lesquels nous pouvons écrire tous les jours de nouvelles histoires.
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Chaque matin, quand je me réveille, je suis le même que la veille.
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Par un jeu d'optique, les tuiles incandescentes semblaient osciller sous la chaleur estivale.
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L'Histoire fait tout autant la part belle aux bâtisseurs qu'aux destructeurs.
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Il avait l'impression que le groupe d'étoiles traçait son voyage entre Rome et Naples sur la gigantesque carte du firmament. il y vit la confirmation symbolique de sa mission.
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Lorsqu'il se réveilla, le jour était sur le point de se lever. Au-dessus de lui s'étirait la Voie lactée. Son dos était douloureux après une nuit passée dans un rouleau de cordage, mais il ne pouvait détacher son regard de la bande blanchâtre qui luisait sur la voûte céleste.
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Cette nuit-là, la brise fraîche en provenance de la mer ne parvenait pas à chasser la chaleur suffocante de la ville qui s'était infiltrée dans les pierres des maisons.
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L'ombre attise la peur de l'inconnu tandis que la lumière illumine le coeur.
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A Naples, tout paraissait surdimensionné : les gestes, les voix, la cité elle-même.
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Un soleil ardent baignait la rue. Sous les rayons éblouissants de l'astre au zénith, les façades des maisons voisines paraissaient presque blanches comme du lait.
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Il pénétra dans la chapelle, s'installa sur un prie-Dieu près de l'entrée et porta d'abord son attention sur la toile latérale à gauche de l'autel. L'oeuvre représentait la vocation de saint Matthieu. Le bras surdimensionné de Jésus-Christ désignait le futur apôtre qui, publicain de profession, était en train de compter des pièces. Le Messie venait donc le chercher sur son lieu de travail. On avait l'impression que le rai de soleil, qui semblait provenir de la fenêtre située au-dessus de l'autel, enveloppait le collecteur des impôts pour le guider vers la lumière de la connaissance.
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Elle aimait l'odeur humide et pénétrante de la pêche issue des eaux du Tibre, l'effervescence qui régnait sur le marché au petit matin.
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Le tableau est la représentation d’une doctrine secrète, reprit-il. Les premiers exégètes l’avaient déjà deviné, tout comme le premier collectionneur des œuvres de Bosch,

Chapitre 36
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Ce prêtre, le père Baerle, est connu des services de police. C’est un récidiviste. Le Jardin des délices est le quatrième tableau qu’il vandalise en cinq ans. Il a été exclu de sa congrégation pour avoir détruit des ouvrages de la bibliothèque de son monastère qui contenaient certaines informations sur les femmes au Moyen Âge et à la Renaissance : des rapports de l’Inquisition, des lettres et bien d’autres documents.

Chapitre 2
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Cela fait sourire aujourd’hui, mais au temps de Bosch, les érudits évoluaient dans un monde rempli de symboles ésotériques. Ils croyaient que les chiffres pouvaient influencer la nature intime des choses. ….. Saviez-vous qu’autrefois on attribuait par exemple aux chiffres 2, 4 et 6 des caractères féminins, tandis que les chiffres impairs comme 1,3,5 étaient considérés comme masculins.
...
A son époque, on construisait les cathédrales d’après ces subtilités ésotériques, on immortalisait dans ces édifices majestueux la symbolique des codes numériques chrétiens. Douze colonnes comme les douze apôtres, trois tours comme symbole de la trinité, sept chapelles rayonnantes pour ses sept sacrements….
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le matriarcat n'a jamais disparu. il a été supplanté parce que les hommes croyaient avoir découvert à leur tour le mystère de la vie avec l'acte de procréation. Une erreur que l'humanité aurait certainement surmonté si la religion ne s'était pas faite servante de l'ignorance.
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Tout simplement parce que vous êtes le meilleur. Parce que vous ne connaissez pas seulement la douleur, vous êtes aussi capable de l’inoculer aux personnages de vos tableaux. Vous êtes le seul à pouvoir faire cela. Quand on admire vos peintures, on ne peut s’empêcher de frissonner. Et c’est ce frisson que doivent ressentir nos frères en regardant votre future œuvre.
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