Citations de Peter May (1186)
Qu'est-ce qu'une vie vécue dans des limites fixées par d'autres?
L'art, l'art véritable, consiste à repousser les limites toujours plus loin, le plus loin possible.
Un homme ne pleure pas. Et certainement pas devant ses pairs.
Nous n'avons qu'une vie tous autant que nous sommes, et elle est trop courte pour la gâcher par une chose aussi destructrice que la colère.
Combien de couples se retrouvaient piégés dans des mariages sans amour à cause d'un enfant conçu par négligence?
- La famille passe en premier. Tu sais que je ferais n'importe quoi pour toi, sœurette.
- Je sais.
Elles ne prêtèrent pas la moindre attention au SUV noir garé près des blocs de béton qui obstruaient la route au-delà des bureaux de vente abandonnés. Assis au volant, dissimulé derrière les vitres fumées, Cleland poussa un soupir de satisfaction. Maintenant, il savait où le garçon allait à l'école. Où vivait cette salope. Et aussi sa sœur. Ce n'était plus qu'une question de temps, et de patience.
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Il était presque sept heures quarante-cinq, une lumière blafarde perçait à travers les nuages d'un gris d'étain qui semblaient frôler, au loin, le sommet des gratte-ciel.
Dans une autre vie, taxis, bus et voitures bouchaient les artères de la ville, comme du cholestérol.
Ni bruits de circulation, ni éclats de voix, ni conversations, ni rires, ni rugissements d'avions en descente vers Gatwick ou Heathrow. Juste les cris plaintifs des mouettes remontées de l'estuaire pour échapper aux tempêtes de la mer du Nord, éclats blancs tournoyant au-dessus des têtes, comme des vautours à l'affût de la mort.
Tom affichait son homosexualité comme un badge accroché au revers de sa veste.
Un calme étrange régnait dans le West End, délavé sous la lumière blême des réverbères, et constamment surveillé par l'oeil vigilant des caméras.
Ce n’était que le deuxième hiver depuis l’accident; la première année, la période de novembre à mars lui avait paru la plus dure. Ces jours froids qui donnaient envie de sortir marcher à grand pas, avec le vent dans la figure , le picotement glacé de la pluie sur les joues. Pour se dépêcher ensuite de rentrer boire un bol de soupe chaude à la maison , tirer les rideaux sur la nuit, se blottir dans le canapé avec un bon livre et un verre de vin rouge.
La vie pouvait être difficile. La mort était effroyablement simple.
Derrière le bar s'élevaient des nuages de vapeur dans l'air déjà lourd de chaleur et de sueur. Incubateur idéal de maladie infectieuse.
En cette époque moderne où les voyages en avion sont monnaie courante, nous vivons dans un village planétaire.
- Pourquoi ? répondis-je. Pourquoi faites-vous cela ?
- C'est la tradition, répondit Donnie spontanément. Aucun d'entre nous ne souhaite être celui qui y mettra fin."
Gigs secoua la tête.
- Non. Ce n'est pas la tradition. Ça peut être une des raisons, en effet. Mais, mon garçon, je vais te dire pourquoi moi je le fais. Parce que personne d'autre ne le fait, nulle part dans le monde. Nous sommes les seuls."
Ce qui, je suppose, "nous" rendait, d'une certaine manière, spéciaux. Uniques. Je regardai le tas d'oiseaux morts sur le rocher et me demandai s'il n'y avait pas une meilleure manière d'être spécial.
Les berserks étaient des guerriers nordiques qui se fouettaient jusqu’à entrer en transe pour pouvoir combattre sans connaître la peur ou la douleur. Les plus redoutables des guerriers vikings.
En général, c'est l'odorat, une odeur associée à un endroit ou à un moment de votre vie, qui vous prend par surprise et vous embarque pour un voyage dans le temps et l'espace, vous faisant revivre avec précision étonnante un moment que vous aviez oublié. Mais c'est surtout la musique qui vous ramène à l'adolescence. J'ai toujours associé certaines chansons à certaines filles.
"Quand on entre dans cette maison de retraite, on voit un tas de vieux, simplement assis là. Le regard dans le vide, le sourire triste. On les met de côté parce qu'on les considère comme... eh bien, des vieux. Usés, comme si cela ne valait plus la peine
de s'en préoccuper. Et pourtant, derrière chacun de ces regards, il y a une vie, une histoire qu'ils pourraient nous raconter. De douleur, d'amour, d'espoir et de détresse.
Toutes ces choses que nous ressentons, nous aussi. Devenir vieux ne fait pas de toi quelqu'un qui vaut moins que les autres, quelqu'un de moins réel. Et un jour ce sera notre tour. Assis là à regarder les jeunes nous mettre de côté parce que nous sommes vieux. Et à ton avis, tu crois que nous allons le vivre comment?"
Ils possédaient en eux les graines du bonheur. Mais tapies dans l'ombre, là où elles auraient du mal à germer.