CONFERENCE PHILIPPE DORIN
Association REEL
Ici y a pas à penser soit t'es dans le poste et tu causes, soit t'es devant et tu écoutes.
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- Tu veux que je te raconte quelque chose, moi ? C'est un gars. Il avait 18 ans. Il était là, appuyé contre un mur, les mains dans les poches. Il avait le blues. Il savait pas trop quoi en faire, de ses 18 ans. Alors, il a attrapé le 1 de ses 18 ans, d'une main, comme ça. Il l'a collé bien solidement au-dessus du 8, comme ça. Et ça lui a fait une guitare. Il l'a passée autour de son cou et il s'est mis à composer des chansons. Tu vois, parfois, c'est aussi simple que ça, la vie. Il suffit de savoir saisir sa chance quand elle passe.
(p. 48)
- Tu sais que les arbres, ils pourraient nous en apprendre pas mal.
- Alors pourquoi ils nous le disent pas ?
- Parce qu'ils ont les feuilles, mais pas le stylo.
(p. 31)
Toutes, à voix basses : Seigneur doux Jésus, faites que mes sœurs soient mortes. Délivrez-moi d'elles, doux seigneur Jésus. Dites aux communistes de venir pendant la nuit avec leurs couteaux grands comme ça et de les égorger toutes vivantes. Je voudrai tellement devenir fille unique et que mon père revienne pour moi toute seule et qu'il me conduise à son bras devant le tsar.
(...) dans la vie, d'un côté tu as ceux qui ont le pain, mais comme ils n'ont pas de couteau, alors ils s'empiffrent. Et de l'autre, tu as ceux qui ont le couteau, mais comme ils n'ont pas de pain, alors ils tuent.
(p. 17)
Haut les mains là dedans, le premier qui touche à la télécommande je le sèche, compris ? Salut Bonjour; Vous me reconnaissez ? C'est Patrick. Bienvenue sur notre chaîne.
- Pourquoi tu dis rien ?
- Parce que je suis parti.
- Pourquoi t'es parti ?
- Pour trouver du travail !
- Pourquoi je te vois quand même ?
- Parce que y en pas.
(p. 15)
Le Grand arrive.
LE GRAND : L’histoire du petit poucet ! L’histoire du petit pouc’est…
l’histoire du petit pou !
L’histoire du petit poucet, c’est l’histoire du petit pou. Il en avait
plein la tête. Et ça le grattait, ça le grattait. Et chaque fois qu’il
se grattait la tête, pour pas qu’on voie que c’était à cause des
poux, il disait : « J’ai une idée ! »
Il sème des petits cailloux blancs.
LA PETITE
C'était un petit coin qu'il avait vu en rêve, une toute petite place rien que pour nous deux, juste de quoi retirer nos chaussures et poser nos pieds sur un petit tapis.
p.24
Le théâtre de Philippe Dorin qui dépeint la désolation de la décérébration "télévisonnesque" est pourtant désopilant.
En jeu (avec une actrice metteuse en scène de la compagnie du Jarnisy) avec des enfants de 13-14, cela donne des moments truculents ... et des prises de conscience (ou pas, parfois).
A conseiller particulièrement (une scène que j'aimerais bien voir réalisée dans le monde réel)
DU VU DU VRAI DU CRU DU VÉCU DU CUCUL