Philippe Ebly

Il y a dix ans tout juste s'éteignait le regretté Philippe Ébly. Cela faisait longtemps que je caressais l'idée de replonger dans son oeuvre. C'est chose faite !



Si Philippe Ébly n'est plus guère édité (mais allez voir du côté des éditions Temps Impossible), il a eu son heure de gloire et fut apprécié à sa juste valeur par une foule d'adolescents, à une époque où la science-fiction semblait comme écartée du catalogue jeunesse. C'est pourtant bien elle qui a fait la renommée de l'auteur belge dans le monde francophone – et même au-delà.

Des récits d'aventures imbibés de science-fiction, c'est la proposition d'Ébly. Une proposition audacieuse à l'époque. Merci Monsieur Ébly d'avoir osé, contre vents et marées :)



Ma note reflète mon ressenti par rapport à tous les « Bibliothèque verte » que j'ai pu lire dans ma jeunesse. Il faut savoir que l'éditeur Hachette imposait aux auteurs de cette collection un cahier des charges draconien... et édifiant. Il y a quelques années j'étais tombé sur un article qui en détaillait les exigences, et il faut avoir cela en tête avant de juger l'écriture d'un auteur, que ce soit sur la forme ou même le fond (il était stipulé de ne pas faire de « vagues », dans quelque domaine que ce fût...).



Comme la majorité des autres séries de la collection, celle-ci peut être lue dans n'importe quel ordre, mais si vous devenez accro comme je l'ai été, il est certain que vous en tirerez davantage de satisfaction à les lire dans l'ordre.



Destination Uruapan.



Ce roman ouvre la longue série des Conquérants de l'Impossible – ma préférée, incontestablement.

C'est assez paradoxal, pour une série consacrée à la SF, de constater que son roman « pilote » n'en comporte aucun élément ! (Tout juste y a-t-il une touche de Fantastique à un moment donné.) Je dirais que cela ajoute au charme. Il y a en réalité une raison assez simple, et si ce genre d'anecdotes vous intéressent, vous en trouvez plein dans la biographie de l'auteur : « Destination Ébly ».



Un roadmovie en mode survie à travers le Mexique.

L'aventure commence avec 3 adolescents : Serge et deux frères (Raoul et Marc) dont il fait la connaissance dans l'aéroport d'une petite ville des États-Unis. Elle finira avec un quatrième protagoniste (le mystérieux Xolotl) à Uruapan... ou pas !

L'aventure est riche en péripéties et le péril est de chaque instant.





Bon, je ne vais pas tourner autour du pot : Ebly a toujours été un phare dans mon expérience de lecteur – et il le demeure.

Cet auteur a un style reconnaissable entre mille (ce qui n'est pas si courant dans cette collection). Je dirais qu'il est un conteur très classique dans sa technique : il maitrise l'art de rendre palpitant des aventures sans recourir à des artifices technologiques, du merveilleux ou de l'extrême. En un mot, il construit des histoires extraordinaires en tissant des intrigues autour de choses tout à fait ordinaires et réelles. Il y parvient en exploitant principalement les sentiments humains, leurs rapports. Ainsi, la psychologie des personnages (principaux mais aussi secondaires) joue un rôle de premier ordre dans les intrigues Ebly.



Un exemple parlera mieux : comment notre trio se retrouve-t-il catapulté en 15 pages en plein désert  (l'exposition) ? Un auteur standard se serait contenté de relater les évènements. Ebly, lui, raconte l'histoire sous le prisme de la perception psychologique : l'immersion est garantie quand Serge se rend compte peu à peu de leur naïveté, quand il ressent la colère, la peur et l'impuissance, quand il perçoit l'intelligence et la dangerosité du « détective ».



Ce n'est bien sûr pas le seul trait de son style. L'auteur maitrise les principaux mécanismes du récit, notamment le fait de faire courir des intrigues en distillant les indices au compte-gouttes (sans doute le fait-il de manière un peu trop visible, mais cela ne m'a jamais marqué dans ma jeunesse, et puis cela fait peut-être partie du fameux cahier des charges de la collection...).





Ce roman n'est peut-être pas le mieux noté de la série, et c'est vrai qu'il dissone un peu avec les épisodes suivants. Mais ses particularités en font pour moi tout le charme.



J'ai parlé de l'aspect SF. Il y a aussi l'aspect genèse du trio emblématique de la série (Serge, Xolotl et Thibaut) (que viendra compléter Souhi plus tard).

Ce premier roman est particulièrement émouvant en ce qu'il consacre la venue de Xolotl, et de la plus belle des manières. La future amitié entre Serge et Xolotl (qui cimente quelque part la crédibilité de la série) ne peut être totalement comprise qu'à l'aune du secret qu'ils vont partager.



Enfin, avec Destination Uruapan, l'auteur a réalisé, à ma connaissance, le plus vibrant hommage (toutes littératures confondues) à un certain thème... que je ne peux donner sans gâcher une bonne part de l'intérêt, mais si vous souhaitez malgré tout en savoir plus, consultez simplement l'étymologie du prénom Xolotl...

C’est un grand moment pour moi de chroniquer ce livre puisque c’est l’aboutissement de plusieurs années de recherche dans toutes sortes de magasins pour retrouver ce symbole de mon enfance : la série des Conquérants de l’impossible, de Philippe Ebly, que nous adorions mon frère et moi !



Or, grâce au génial site de Poche Troc, c’est chose faite, et en décembre j’ai eu le “bonheur” de recevoir deux exemplaires de cette série mythique pour moi.



Philippe Ébly est le pseudonyme de Jacques Gouzou, écrivain francophone de science-fiction et de fantastique. De nationalité belge, il est né à Paris en 1920. Ses principales séries ont été traduites en plusieurs langues. Sa période la plus féconde s’étend de 1971 à 1988 (année de ma naissance, donc ça date ..).



Après avoir essuyé les refus de diverses maisons d’édition (Gallimard, Fleuve noir Anticipation et Hachette), Philippe Ebly se remet en question. Il donne alors une tournure plus optimiste à ses récits, cible non plus un public adulte mais la jeunesse, crée des personnages d’une grande rigueur morale, et parvient à se faire publier à la Bibliothèque verte. Cette collaboration durera de 1971 à 1996.



Il débute sa carrière en 1971 avec Destination Uruapan, premier volume de la série Les Conquérants de l’impossible – l’une de ses trois séries parues dans la Bibliothèque verte (1971 à 1996). Dans ce roman, les héros sont quatre. Ils passeront même à cinq dans les deux volets suivants avant que l’équipe ne se stabilise à trois. L’auteur réunira dans ces histoires ses deux passions que sont l‘Histoire et la Science-fiction en faisant souvent voyager ses héros dans le passé (ou le futur)



Dans L’éclair qui effaçait tout, deux des personnages sont envoyés au coeur de la Rome antique, par une mystérieuse réaction électrique. Dans l’impossibilité de retourner à leur époque, ils vont devoir s’intégrer dans celle-ci. Or, par suite de nombreuses mésaventures, ils deviendront esclaves et connaîtront des temps très durs, qui leur apprendront l’humilité et le travail.



Je sais pourquoi cette série me plaisait étant petite : elle y alliait avec brio la science fiction et l’histoire, les ingrédients préférés de mon enfance. De plus, je crois que j’étais secrètement amoureuse de Serge, le principal personnage.



Une série à faire découvrir absolument à des enfants vers les 10-11 ans. Le style est agréable, les histoires intéressantes, pleines de péripéties mais également de leçons sur la vie. Et surtout, on y apprend un certain nombre de choses sur l’Histoire. J’avoue que j’y ai moi-même appris pas mal de choses sur la Rome antique, avec plaisir, tout en suivant les pérégrinations des jeunes gens.
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Deuxième roman dans la série Les Conquérants de l'Impossible, la plus connue de l'auteur.



Alors qu'ils randonnaient dans la région des Causses, Serge, Xolotl et leurs deux amis Roult et Marc font une découverte incroyable : au fond d'une grotte repose le corps d'un jeune garçon qui semble avoir traversé les âges, parfaitement conservé par le froid extrême qui y règne. Serait-il possible de le ramener à la vie ? Il n'y a qu'une façon de le savoir, mais aucun des « conquérants » ne se doute des difficultés qu'ils vont devoir affronter.



Publié trois ans après la sortie de « Hibernatus », j'imagine facilement que la comédie avec Louis de Funès a pu donner quelques idées à Philippe Ébly. Toutefois, dans sa biographie écrite par Dominik Vallet, on apprend que l'auteur appréciait déjà le thème de l'hibernation, et il donne plusieurs références.





Mon ressenti après cette nouvelle lecture est plus nuancé que dans mon souvenir.

Le principal défaut dans ce roman, c'est qu'il ne s'y passe pas grand-chose. L'action est bien présente, mais elle tarde vraiment trop à venir.

La structure est la suivante :

- 40 pages de mise en place avec une scène d'ouverture dans le passé très réussie, puis la découverte du corps et son rapatriement à la clinique du père des Raoult et Marc, un médecin. Certes, de l'action, mais on sent bien l'auteur ne voulait s'attarder sur cette phase car il y a beaucoup d'ellipses.

- 80 pages de réanimation / convalescence.

- 60 pages d'action mouvementée.

La deuxième partie est appréhendée sous l'angle de la médecine, un thème récurrent dans l'œuvre d'Ébly. Elle n'est pas inutile, car l'auteur s'en sert aussi bien pour amorcer les sentiments que vont éprouver les jeunes gens que pour distiller les zones de mystère entourant le « revenant ».

Cela dit, il est clair qu'en tant que lecteur, on n'attend qu'une seule chose impatiemment (et on sait qu'elle va finir par arriver) : que le miraculé montre qui il est et agisse. Malheureusement, il faut attendre la page 120 pour cela, et dès lors les évènements s'enchainent comme il se doit. Mais bon, pour une série d'aventure de ce type, ça reste un peu maigre, surtout quand on compare avec les autres épisodes.



Autres bémols : Un Xolotl trop en retrait à mon goût, et un manque de crédibilité dans certains passages.





Ceci étant dit, voici quelques bonnes raisons de lire ce roman :



- Amateurs du Moyen Âge et de l'histoire de Richard Cœur de Lion, par ici !



- Deuxième de la série, il est incontournable car, à l'image de Xolotl dans « Destination Uruapan », il raconte l'histoire de Thibaut et de son intégration dans le groupe des « Conquérants de l'Impossible ». De ce point de vue, le parallélisme entre ces deux premiers romans est fascinant, et il est tout autant fascinant de voir l'investissement qu'a produit l'auteur dans le background de ses héros. Le succès de la série, lié à la synergie et à la cohésion du groupe, n'y est sans doute pas étranger. Tout comme Xolotl dans la précédente aventure, la caractérisation de Thibaut est excellente et ce roman fournit les clés de compréhension. Un must read pour le fan, en somme !



- Comme souvent dans ses romans, Ébly ancre le récit dans la géographie de nos régions et l'histoire de notre pays. Dans cette relecture, j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver les itinéraires de Serge et ses amis sur Internet, et me documenter sur les références historiques. C'est incontestablement un point fort de l'auteur.



- La scène d'ouverture est très cinématographique. On s'y croirait et on ressent les émotions de Thibaut.



- Page 8 : « Ce paysan ne le trahirait sans doute pas volontairement, mais Thibaut devinait que ses poursuivants sauraient le mettre en confiance. » Cette courte phrase réussit à illustrer deux caractéristiques du style de l'auteur : le focus sur la psychologie des personnages, y compris secondaires, et le souci de moralité de ces mêmes personnages (il est exclu de penser que le paysan puisse trahir volontairement, et il est exclu de penser que les poursuivants puissent utiliser la torture ou la contrainte).



- La troisième partie raconte essentiellement une course poursuite. Mais d'une façon bien particulière : Le miraculé (Thibaut) est en mode « roue libre », et ses compagnons doivent s'efforcer de gérer cette situation potentiellement très dangereuse. C'est un thème scénaristique que j'affectionne particulièrement. Je ne l'ai vu que très rarement exploité par des auteurs, hormis Ébly qui semble incroyablement à l'aise dans cet exercice de style. D'ailleurs, les deux autres personnages phares du groupe (Serge et Xolotl) auront droit chacun à leur propre aventure mémorable en mode « roue libre », dans les romans suivants.



- Le dénouement pourra peut-être décevoir certains, mais il reste très logique et propose une chute de qualité pour ce récit. Une chute bien amenée.

Les romans de Philippe Ebly ont fait le bonheur de toute une génération de lecteurs de la Bibliothèque verte. « La ville qui n'existait pas » fait partie de la célèbre série « Les conquérants de l'impossible » composée d'une vingtaine de titres. Serge, Xolotl (un indien du Mexique) et Thibaut (né au moyen âge et « réveillé » de nos jours) sont régulièrement confrontés à des événements insolites. Ils sont souvent aidés par des scientifiques aux inventions incroyables.



Dans ce livre, Serge, Xolotl et Thibaut découvrent dans une forêt d'Auvergne, un couloir souterrain qui aboutit à une immense caverne creusée sous un ancien volcan. Au centre de cette caverne se trouve une grande ville qui n'a jamais vu l'éclat du soleil. Nos explorateurs pénètrent dans cette mystérieuse cité où les hommes s'éclairent par une étrange lumière qui coule sur les murs comme de l'eau. Les garçons font la connaissance de curieux oursons, intelligents et muets, qui obéissent à tous les ordres qu'ils reçoivent. Mais bientôt, Serge, Xolotl et Thibaut ne sont plus autorisés à quitter la ville souterraine...



Ce roman fera la joie des amateurs de mystère. L'écriture soignée montre tout le respect de l'auteur pour son jeune public. L'intelligence du récit et l'absence de mièvrerie rendent ce livre vraiment digne d'intérêt.

La ville qui n'existait pas m'a complètement charmé ! Une cité en totale autonomie avec une technologie aussi développée (sans électricité, avec une sorte de liquide qui produit de la lumière à la nuit tombée....) mais qui a encore une sorte de système d'esclavage (les oursons Bruno) et dont les règles sont aussi strictes ne peut que m'éblouir. Alors oui, cette fois j'ai totalement adhéré à l'histoire ! Rien que la paroi invisible du mur m'a intrigué et m'a poussé à poursuivre ma lecture.

Et cette fois, je me suis bien demandée comment les garçons allaient pouvoir s'en sortir : après tout ils sont observés en permanence par l'Archonte et personne ne semble vouloir faciliter leur départ.

Il y a beaucoup de rebondissements dans cette histoire et ça m'a beaucoup plu !
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Celui qui revenait de loin est mon tome préféré (bon, en même temps c'est relatif : j'en ai lu 3... mais quand même !). Au départ, il y a une exploration de grotte, où personne n'a jamais mis les pieds... et là, surprise ! Un corps est congelé ! et les quatres garçons ont les moyens de réanimer cet inconnu. Bon tout se passe bien, mais c'est lorsque Thibaut se réveille que les ennuis commencent.. enfin, surtout quand il fiche le camp de sa chambre. On assiste donc à sa découverte du XX° siècle (qu'il prend plutôt bien) et en même temps aux efforts qui sont déployés par Raoul, Marc, Serge et Xo pour le retrouver. On a un aperçu des différences de comportements et d'éducation entre l'époque de Thibaut et la nôtre.

Cette fois-ci aussi, les rebondissements sont abondants et l'action n'en finit pas ! Et comme je l'ai déjà dis, Thibaut est mon personnage préféré... Même s'il a un sale caractère ou plutôt du fait de ce sale caractère, c'est celui qui me semble le plus réel.

Parce que Serge et Xo sont sympa, mais ils ont tout du stéréotype de l'adolescent héros. Ce qui colle parfaitement avec les attentes du public à qui est destiné cette série, mais qui ne correspond pas avec mes envies. Donc forcément....
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Trois jeunes adolescents se promènent dans le Massif Central. Ils arrivent en vue d'un couloir rocheux. L'espri taventureux, ils s'engouffrent dans le corridor rocheux: celui-ci les mène à l'intérieur d'une immense caverne... taillée à l'intérieur du plus grand volcan d'Auvergne.

Ils voient même le ciel étoilé...

Puis ils arrivent dans une ville mystérieuse.



C'est accidentellement qu'ils parviennent dans ce lieu.

En effet, il existe une barrière invisible qui empêche aux "étrangers" à la ville d'y pénétrer: mais celle-ci s'est interrompue lors de leur passage.

Cette ville mystérieuse est coupée du monde au-dessus: d'où le titre: La ville qui n'existe pas...



Les trois adolescents (Serge, Xoloth et Thibaut) ne sont pas indifférents au charme qui se dégage de cette ville:

elle est composée de bâtiments blancs magnifiques. De petits oursons parcourent la ville et rendent service aux habitants.



Bien qu'ils aient été très bien accueillis, ils apprennent peu à peu qu'il leur est interdit de regagner leur monde.



Toutefois, arriveront-ils à sortir de la ville souterraine? Et s'ils parviennent, comment s'y prendront-ils?



Un roman de science-fiction et de fantasy avant la lettre. L'un de mes romans préférés de Philippe Ebly dans ma jeunesse.



Les trois adolescents ont des caractères différents et complémentaires:

. Serge est d'origine suédoise; il est plutôt casse-cou, débrouillard et bricoleur.

. Xoloth est un véritable indien que Serge a rencontré dans un roman précédent ( Destination Uruapan ). Il est plus réfléchi, discret et silencieux, il a un grand sens de l'écoute.

. Quant à Thibaut, il est issu d'un autre temps: il a vécu au Moyen-âge et il a franchi les siècles pour rejoindre Serge et Xoloth après avoir vu combattre son père, un noble qui a combattu Richard Coeur de Lion. Après avoir fui à cheval, il est tombé dans un lac glacé, ce qui explique qu'il soit dans le présent avec les deux autres garçons.



C'est un roman d'aventure mystérieux, aux frontières de la science-fiction (et parfois du roman historique).

Deux jeunes adolescents, Serge et Xoloth, se trouvent en Italie pendant le temps des vacances. Ils font du camping mais demandent à un ami du père de serge de les accueillir pendant un orage.



Un éclair... et les deux adolescents sont transportés dans le temps: Les voilà désormais qui vivent au temps de l'Empire Romain.



La Rome Antique n'est pas facile pour les jeunes garçons...

Heureusement, Serge se souvient de son latin: il peut communiquer avec d'autres personnes... Il essaie de se situer dans le temps pour savoir à quelle période ils vivent désormais: quel empereur règne à Rome à ce moment-là... Mais c'est difficile à savoir.



Comment se fait-il qu'ils aient changé de siècle? Arriveront-ils à s'en sortir sans trop d'encombres? Et surtout, regagneront-ils leur époque?

Rien n'est moins sûr...

Le premier livre que j'aie lu de Philippe Ebly, et le premier également de la série "Les conquérants de l'impossible". C'est là que deux des trois héros de la série se rencontrent. Ce n'est pas le plus ébouriffant de la série, mais il est assez bien pour m'avoir donné envie, à l'époque, de lire tous les autres.

Philippe Ebly, comment expliquer ce qu'il représente? Disons que, pour toute une génération de jeunes lecteurs (ceux qui, comme moi, avaient entre 10 et 15 ans dans les années 80), c'est lui qui a déclenché notre goût pour la science-fiction.

En tout cas, pour moi, c'est comme ça que ça s'est passé. Avant lui, les Club des 5 et autres Fantômette m'avaient donné le goût des intrigues policières. Avec lui, c'est tout ce qui ressemblait à la science-fiction qui m'a attiré.

Ce qui est sûr, c'est que si je n'avais pas découvert un jour presque tous ses livres (en tout cas tous ceux qui avaient déjà été publiés en 1983) dans un placard de la chambre de mon cousin, je ne serais pas la même lectrice aujourd'hui.

Pour ça et pour tous les moments de pur bonheur que j'ai passé grâce à lui, merci Mr Ebly!

Deux adolescents, Thierry et Didier, font de la randonnée dans la forêt de Paimpont, l'ancienne forêt de Brocéliande. Il pleut à verse... heureusement, ils trouvent une auberge: Tous deux y passent la nuit: ce faisant, il se trouvent à la porte d'un autre monde.

Ils continuent leur route, mais celle-ci est désormais en pierre; elle n'est plus en goudron. Le monde semble avoir changé autour d'eux.

Or ils ne peuvent revenir sur leurs pas: l'auberge leur est désormais fermée.



Que rencontreront-ils en chemin?

Et qui? Amis ou ennemis?



Ils entrent effectivement dans un autre univers: le pays de Nohr, dont ils ne connaissent pas les lois. Ils rencontrent cependant un petit homme, un elsg, et un autre adolescent nommé Kouroun. Ces derniers les aident à regagner leur monde, à l'aide de trois mystérieuses portes.



Pourront-ils regagner leur monde d'origine?

Il leur faut continuer... coûte que coûte.

A quels dangers devront-ils faire face sur le chemin?





Dans ce roman fantasy avant l'heure, j'ai particulièrement aimé certains passages:

. comme lorsqu'ils se trouvent dans le Domaine-du-Temps-qui-vient, une Plaine où règne l'orage et où le Temps recule: les montres vont à reculons.. puis s'arrêtent définitivement. Les arbres et les plantes retournent dans le sol et les animaux s'enfuient, juste avant de rajeunir et de disparaître à leur tour...

. dans la clairière d'une Forêt énigmatique: un mystérieux Livre s'ouvre, à la page expliquant l'histoire de celui aqui a ouvert le Livre... Mais s'il aprd la page, il ne la retrouvera jamais plus...

. Dans cette mystérieuse Forêt, il existe un lieu où les pas des voyageurs s'impriment dans du sable.. prêts à les engloutir s'ils venaient à repasser une autre fois... ce qui signifie qu'il leur était interdit de venir ici!



Un roman que j'ai trouvé passionnant dans ma jeunesse... et encore aujourd'hui à sa relecture...

Je ne m'en lasse pas... Il garde un charme mystérieux à la traversée de ce pays d'un univers parallèle doté de dangers inconnus... tout cela dans l'ancienne forêt de Brocéliande.

Un des meilleurs romans de Philippe Ebly à mon avis.

Mon roman d'aventure préféré lorsque j'avais 10 ans...

Il m'avait fasciné et cet attrait reste encore bien vivace quelques décennies plus tard.



Dans ce roman d'aventure, le personnage principal, Serge, un peu casse-cou, vit intérieurement un véritable voyage dans le temps. L'un de ces ancêtres revit en lui: celui qui a la plus forte personnalité. Il s'agit d'Erik, un Viking parti explorer l'Amérique (bien avant Christophe Colomb). Il part lui aussi à la recherche de nouvelles terres en se dirigeant avec le soleil et les étoiles...

Pourtant Serge a toujours les connaissances d'un adolescent d'aujourd'hui (en électronique notamment).



Néanmoins, le risque, c'est que la personnalité d'Erik absorbe peu à peu celle de Serge.

Heureusement, ses amis l'ont suivi:

Thibaut (issu du Moyen-Age, celui qui a une grande force) et Xoloth (un Mexicain qui est son frère de sang) vont tour à tour tout faire pour le sortir de cette ornière...



Les récits d'aventure des "Conquérants de l'Impossible" m'ont donné le goût de l'exploration...

"Les conquérants de l'Impossible" reste la série de la Bibliothèque verte que j'ai le plus appréciée. J'ai dû lire 6 tomes en tout mais celui qui a ma préférence est "Celui qui revenait de loin". Je trouvais fascinante cette histoire d'un jeune garçon de 16 ans, ayant assisté au siège du château de Châlus avec Richard coeur de Lion en personne, puisse être ramené à la vie au 20ème siècle. Je l'ai relu il y a deux jours car je l'ai trouvé en numérique sur le net (je sais rien ne vaut le vrai livre... mais allez le trouver maintenant!!) et je trouve qu'il n' pas beaucoup vieilli. Tout m'a semblé plausible: des détails scientifiques au déroulement de l'intrigue. J'aimais beaucoup le personnage de Thibault, cette relecture me confirme dans ma première impression!

Un livre sur une peur dans la société contemporaine: une grande peur liée à la montée des océans... et à la destruction de la terre.



Une excursion des Conquérants de l'Impossible dans une société qui revient à l'âge pierre. Un voyage temporel des aventuriers qui tentent de comprendre ce qui s'est passé et une rencontre essentielle pour Serge, le héros de ces romans d'anticipation...

Plus jeune, j’avais toute une série de bibliothèque rose et verte qui me venaient de ma mère et de ses cousins. Dans le lot, il y avait certains tomes de la série Les Conquérants de l’impossible. Quand je suis retombée sur les livres par hasard, j’ai eu envie de me replonger dans la série. J’ai donc commencé par le tome 1 que je n’avais jamais lu.



Dans ce tome 1, nous faisons la connaissance de Serge (que je connaissais déjà) et de Raoul et Marc, deux frères. Les trois adolescents sont enlevés alors qu’ils attendent un avion dans un petit aéroport américain. Drogués, ils sont déposés au milieu du désert mexicain. Ils entament alors une très longue marche. Sur le chemin, ils croiseront des bandits, des indiens descendants des Incas, des policiers incrédules,…



C’est un roman parfait pour les garçons qui rêvent d’aventure. Nos trois héros vont en vivre toute une multitude avant d’entrevoir la fin du tunnel. Ce fut une lecture sympathique et qui m’a permit de me replonger dans mon enfance…
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Philippe Ebly fut pour moi le premier pas dans un univers de plaisir pur : la science fiction, au sens large du terme. Depuis je suis accro, voire même, je deale un peu puisque j'ai réussi à faire découvrir ce mode à des lecteurs de plus de 60 ans qui n'en voyait pas la finalité.

J'ai 42 ans et j'ai lu ce livre quand j'en avais 12. Ce fut une révélation. Ensuite, avec les aléas de la vie, je l'ai perdu. Mais je ne l'avais jamais oublié. je l'ai retrouvé et relu récemment et l'effet est toujours le même.



Je dirais que ce livre est visionnaire. Écrit il y a déjà longtemps, il décrit la fin du xx ème siècle et le début de notre xxi avec une incroyable clairvoyance. Quant à l'anticipation de ce que sera l'année 2117... Je vous laisse découvrir.



Certes classé en bibliothèque verte et s'adressant par son style à un public adolescent, ce livre très bien écrit est captivant même pour un adulte. à l'instar de la plupart des œuvres de Philippe Ebly.

Ce livre est destiné à la jeunesse mais on peut savourer l'histoire qu'il raconte à tout âge !

C'est un petit roman que les membres d'une famille pourraient tous lire en parallèle, en faisant le point en fin de chapitre en mangeant le dessert !

Ce serait une bonne manière de s'encourager à passer du temps à lire, de montrer aux plus jeunes que ce qui les intéresse peut aussi passionner une autre génération.

La narration donne au lecteur la sensation de vivre une expérience peu commune dans la peau d'un personnage qu'on n'aurait pas imaginé tel qu'il est dans cette curieuse aventure !

On sortira de ce livre avec l'envie de se déplacer autrement. On regardera les animaux, son chat par exemple, en se posant des questions sur ce qu'il pense, et à propos de ses promenades nocturnes...

Philippe Ebly est connu pour avoir publié dans la Bibliothèque verte durant les années 70/80 des livres de SF/fantastiques pour la jeunesse. Ils constituaient une alternative aux histoires de détectives amateurs qui fleurissaient dans cette collection. « L'évadé de l'an II » fait partie de la série la plus connue de l'auteur : « Les conquérants de l'impossible ».



Dans ce roman, on retrouve les personnages récurrents de la série, Serge, Xolotl et Thibaut dans une histoire de voyage dans le temps. Retournés dans le Paris de la Terreur, en décembre 1793, les garçons doivent sauver Louis XVII enfermé dans la tour du Temple (à priori imprenable) et ainsi changer le destin du « Louveteau ». Réussiront-ils à faire évader le malheureux dauphin ? Leur intervention ne risque t-elle pas de modifier le cours de l'Histoire ?



Ce roman destiné aux jeunes lecteurs est à la fois divertissant et un brin instructif. Sans trop rentrer dans les détails historiques, l'auteur distille quelques informations sur le Paris de cette époque où la guillotine n'est jamais loin. Si nos héros aident un aristocrate ; c'est avant tout un enfant qu'ils sauvent d'une mort certaine. Une fois de plus, ce livre confirme qu'une histoire signée Philippe Ebly est un gage de qualité pour la jeunesse.

J'ai lu toute la série des Conquérants de l'impossible, de Philippe Ebly, quand j'étais ado, et je les ai relus récemment, c'est toujours aussi excellent bien que trop bref. Mais tellement dense pour des bibliothèques vertes!

La voute invisible fait partie de ceux qui m'ont le plus marquée : une ambiance angoissante, un doute sur le fait d'avoir voyagé dans le futur ou dans le passé, et comment vont-ils survivre dans ce monde hostile?

Surtout, qu'est-ce que cette voute invisible qui empêche de sortir d'un périmètre bien précis? Pourquoi est-ce que certains animaux brillent la nuit?

Une excellente série!
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Je me souviens, qu'adolescente, j'avais été très marquée par cette lecture (ceux qui ont grandi pendant la période de la Guerre froide, même si c'était la fin en comprendront sûrement la raison !^^) qui reste parmi mes favorites de la série...

Le fait que nous assistions à un autre voyage temporel n'est pas étranger à ma satisfaction de lectrice. De plus, durant les premiers chapitres, à l'instar de Serge, Xolotl et Thibaut, nous ne savons pas si l'histoire se déroule en 3000 avant notre ère ou en 7000 après... jusqu'à ce que nos trois héros soient arrêtés dans leur progression par ce qui semble être un champ de force infranchissable et qui les tient éloignés de la civilisation !

Philippe Ebly entretient savamment le suspens, tout d'abord sur l'époque où ont été envoyés nos adolescents aventuriers, ensuite sur les raisons qui ont fait régresser une partie de l'humanité au stade "préhistorique".



Grâce à une écriture et une progression narrative efficaces, l'auteur nous immerge complètement dans ce milieu hostile, où les jours se ressemblent tous, tristes et gris, où le temps reste immuablement chaud, y compris la nuit, où les saisons, le soleil et la lune ont mystérieusement disparu, où la forêt, sinueuse, recèle de nombreuses énigmes et semble cacher une terrible vérité !



Heureusement, nos héros vont finalement être accueillis par une famille primitive avec laquelle ils vont partager leurs dures conditions de vie (ils couchent à même le sol, mangent de la viande crue, et doivent se protéger la nuit des attaques des ki-bleiz, c-a-d des loups, retranchés derrière une palissade) ! De plus, ces hommes du futur, retournés à une vie sauvage, parlent un français déformé, à peine reconnaissable, mâtiné de mots bretons, ce qui rend difficile la communication. Mais peu à peu, grâce aux légendes racontées par Ewen, le père, le voile se lève légèrement sur la catastrophe qui a frappé cette partie de la Bretagne au 69ème siècle.



Il y a des moments forts dans cette histoire profondément pessimiste : la générosité de cette famille pauvre qui partage le peu qu'elle a avec ces étrangers bizarres, la chasse au sanglier et son dénouement, la découverte du bunker sur l'îlot du Lac Noir... Nos héros frôlent plusieurs fois le drame, Thibaut manque même de mourir...



Par contre, à côté de ces passages chargés en émotions, on ressent également quelques frustrations car plusieurs de nos questions restent sans réponse : nous ne saurons jamais ce qui se cache derrière le champ de force ni pourquoi les hommes bloqués dans la forêt semble nourrir des sentiments hostiles envers les habitants de cette voûte invisible.



Pour conclure, ce roman publié en 1976 est non seulement distrayant, captivant et bien ficelé, mais reste cruellement d'actualité en posant le problème de notre responsabilité vis-à-vis de l'héritage que nous laisserons aux générations futures, vis-à-vis des choix énergétiques et écologiques que nous faisons...



Alors si vous voulez savoir pourquoi certains animaux brillent dans la nuit, ce que sont les pesk-kemmuz ou les kaz-gouez et comment Thibaut a failli mourir, jetez-vous sur ce livre d'aventures intelligent, vous ne le regretterez pas !
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