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3.85/5 (sur 267 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 11/07/1975
Biographie :

Philippe Pujol est un journaliste et écrivain français, lauréat du prix Albert-Londres en 2014 pour sa série d’articles « Quartiers shit » sur les quartiers nord de Marseille.



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Le chef de l'État Emmanuel Macron est de retour à Marseille et détaille pendant tois jours le deuxième volet de son plan pour aider le territoire. Cette visite, d'une durée inédite, envoie un signal aux Français. La période dite des "100 jours" (100 jours après la fin de l'épisode de la réforme des retraites pour renouer la confiance avec le pays et relancer les autres réformes) est terminée, et le chef de l'État repart au contact de la population et développe des moyens pour aider les territoires. Pour évoquer Marseille, la représentation de cette ville, et comment Marseille est devenue en quelque sorte le reflet des maux français, Guillaum Erner reçoit : Philippe Pujol, journaliste. Béatrice Giblin, géographe. #marseille #macron #politique ____________ Découvrez tous les invités des Matins de Guillaume Erner ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDroMCMte_GTmH-UaRvUg6aXj ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture

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Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
La politique, c'est comme la prison. On doit savoir s'afficher pour marquer les clans et les alliances.
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À Marseille, pour expliquer ou clore bien des choses, on utilise deux ou trois phrases cultes. D'abord :《Ah... Mais c'est compliqué...》et《M'en bats les couilles...》, deux bons moyens de supporter les incohérences du quotidien. La dernière expression -《Y a pas d'arrangement!》- est une antiphrase d'une virilité naïve. Car à Marseille, il n'y a que des arrangements. À Marseille, tout se décide dans la fumée et autour de la table dun de ces innombrables cercles d'affaires, sportif, festif ou spirituel, cercles fermés où l'on se coopte à coups de droits d'entrée, d'hérédité et de consanguinité. Cercles où l'on se parle franchement, où l'on picole, baise, joue aux boules, mange des aïolis, des bouillabaisses et où l'on se rend des services en toute sincérité, son propre intérêt en ligne de mire. On y cultive aussi le respect des incapables, le triomphe des médiocres et de tous les serviles qui ne gêneront jamais ceux qui ont façonné leur carrière. Ces réseaux, entremêlés ou juxtaposés, nourrissent le cynisme du politique.
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Le drame de la rue d'Aubagne est le symptôme bubonique des falsifications, arrangements, malversations électorales, en un mot du clientélisme qui incube depuis des décennies dans les tréfonds de la politique municipale marseillaise.
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"On est dans une société ou tout passe par le classement. Or, ces jeunes-là sont derniers partout. Quand ils passent à l'acte, ils ont l'impression d'être dans une trajectoire de réussite" observe Sofiane Majeri, animateur emploi (...) le plus grand handicap vient du ghetto scolaire. Dans un même établissement s'accumulent les élèves concentrant les plus grandes difficultés scolaires et familiales. Tout simplement parce que les parents qui ont l'espoir en l'école et qui en ont les moyens financiers placent leurs enfants dans d'autres écoles, en contournant la carte scolaire, ou en les inscrivant dans l'enseignement privé qui bénéficie à Marseille, des largesses du Maire, Jean-Claude Gaudin. Celui-là on ne l'aperçoit dans les quartiers nord que lorsqu'il s'agit de couper de rares rubans.
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L'exploitation de la misère par la misère, si elle n'est pas morale, est bien réelle (...). J'ai pu le constater un jour en suivant une patrouille de police.
Pour se protéger du vent pendant les jours les plus froids de février, trois sans-papier louaient à un homme une voiture épave stationnée dans un coin sombre de la rue d'Amiens, au cœur du quartier Saint-Lazare. Et pour se rembourser, voire gagner un peu d'argent, les trois SDF, originaires de pays du Maghreb, négociait la vente de l'épave avec une famille de Roumains - le père, la mère, leur fils de bientôt 10 ans - eux qui n'en pouvaient plus de passer leurs nuits sous les ponts.
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À bientôt 14 ans, Kevin est un BAC+7, et il n'en est pas peu fier. Sept interpellations par des brigades anticriminalité, des BAC, suivies de sept gardes à vue, ont fait de lui un《mec respecté dans la cité》.
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Si l'on n'a rien à défendre, si l'on n'est le client de rien, ni recommandation, ni patronage, ni soutien, ni cooptation, ni faveur, ni intervention, ni protection, ni combine, ni piston, ni aide, ni appui, rien, aucune accointance avec personne, pas le moindre début de relation pour espérer simplement travailler et se loger, si l'on n'a aucun privilège à défendre, même minable,  on se sent insignifiant. On s'indigne de ne pas bénéficier des avantages octroyés aux autres. Pourquoi pas moi? On ne veut pas vraiment l'égalité, on veut sa part. On en souffre parfois à en faire des incantations, à offrir son désespoir au Front national qui trouve là son propre intérêt. À Marseille, le FN se constitue à partir de fragments de cadavres : celui, encore chaud, de la guerre d'Algérie lui tiendra lieu de coeur, le fantôme antisémite et des lambeaux d'islamophobie feront office de système nerveux.
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Tous sont durs et enragés, à exprimer par les insultes un désarroi profond masqué en haine virile. Voici ce que j’entends sous leurs flots d’injures :
« Vous m’avez tant donné, n’est ce pas ? On m’a laissé tant de chances. Tant de personnes se sont occupées de mon cas : des profs, des assistantes sociales, des éducateurs, des psychologues, des juges et tout l’arsenal de la bonne conscience poisseuse qui tartine les « cas » comme moi. Mais vous me laisserez penser qu’il n’y a rien de naturel à apprécier la bonté quand elle ne vous est pas destinée. Votre charité ne m’est pas destinée, je l’ai presque toujours su. On cache les monstres que l’on crée. Alors oui, je suis devenu de ces cramés qui ne prennent du plomb dans la tête qu’avec de puissantes détonations. Il en faut bien qui meurent, sinon qu’écriraient les journalistes, que raconteraient les politiques, que penseraient les gens, les honnêtes citoyens que les premiers veulent comme les lecteurs et les seconds comme électeurs ? Je suis une arme politique, et on m’a fabriquée pour exploser au bon moment. Les armes ne sont pas faites pour aimer ».
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On dit qu'on ne peut pas entrer dans nos quartiers, moi je dis qu'on ne peut pas en sortir.
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Le journalisme, c'est aussi se laisser manipuler un peu, en conscience et en contrôle.

1. Les mains noires, p. 9
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