Philippe Sands

La Dernière Colonie se veut avant tout un témoignage sur des faits méconnus de la période post-coloniale et un plaidoyer pour la réparation de ce qui a été commis.
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Ce livre est réel un reportage littéraire sur la personne d’Otto Von Wächter, général nazi, impliqué dans « La solution finale » en Pologne et échappé de la justice et des procès de Nuremberg.



Le travail de Philippe Sands est absolument faramineux. Entre les rencontres avec l’un des fils d’Otto et la lecture de milliers de feuilles des journaux intimes de sa femme Charlotte, le tout croisé avec des documents d’archives, Philippe Sands à su retracer la vie d’Otto. D’un adolescent militant à un général nazi en fuite, La filière retrace le chemin d’un homme responsable de la mort de milliers de juifs.



Et quel chemin ! Le livre fait des allers-retours entre la vie d’Otto et les interviews avec son fils Horst. Le passé et le présent s’entrecroisent. La difficulté pour l’auteur, c’est d’être impliqué émotionnellement dans ce travail, puisqu’il s’est retrouvé face au fils du nazi responsable de la mort de ses grands-parents juifs. On comprend alors l’envie de Philippe Sands de faire admettre à Horst la responsabilité de son père. Mais Horst est convaincu qu’Otto était un « bon nazi » et c’est donc une relation complexe mais hyper intéressante qui jalonne les pages de La filière.



À cela s’ajoute les nombreuses pages des journaux de Charlotte, la femme d’Otto. Elle aussi, nazi convaincue. Ses mémoires sont passionnantes. On apprend comment deux jeunes adultes issus d’une élite bourgeoise, très peu impactés socialement et économiquement par les retombées de la Grande Guerre et de la crise de 29 , qui se rencontrent dans le train, deviennent, par militantisme, des personnalités proches de Hitler.



Ce livre a fait aussi écho pour moi avec les actualités. La naissance du parti nazi, l’idéologie du « national socialisme », l’élite bourgeoise qui profite de la misère du peuple pour asseoir ses convictions destructrices, la place de l’Ukraine dans cette histoire… Tout cela ne doit pas être oublié.



Le seul défaut que je pourrais donner à ce livre, c'est sa longueur... C'est déjà un exercice difficile de se mettre dans les bottes d'un nazi, si en plus l'auteur fait durer l'expérience, c'est un peu sadique haha ! Mais je comprends aussi l'importance de toutes les pages, et c'était un mal nécessaire. En tout cas, bravo à l'auteur pour ce travail titanesque !


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Difficile de mettre une étiquette globale pour qualifier ce texte hybride composé majoritairement de 4 portraits reliés par une même ville, Lemberg, située maintenant en Ukraine et chargée historiquement. Ces 4 biographies, dont une du grand-père de l'auteur, auront pour point d'orgue le procès de Nuremberg en 1946 de 24 responsables des crimes monstrueux commis par le 3ème Reich.

Ce texte aux multiples facettes est tour à tour un roman historique, une quête personnelle et pour finir une analyse de notions de droit international.

J'ai plutôt apprécié la bio de Hans Frank, personnage somme toute ambigu, dont les considérations apportées par son fils complètent parfaitement le tableau.

L'ambivalence entre les concepts de crime contre l'humanité versus le crime de génocide est aussi clairement exposée et résonne particulièrement avec l'actualité citée en conclusion et dans la postface.

L'ouvrage est d'avantage un documentaire qu'un roman. Il n'en reste pas moins passionnant, quand bien même le thème a été, maintes fois, traité. L'écriture ne présente hélas aucun relief qui puisse donner à l'opus, la moindre qualité littéraire permettant d'entrer vraiment dans la peau des personnages.

Fascinante intrioduction dans l'esprit d'une famille nazi.J'ai surtout apprécié la description de la carrière de Otto von Wachter, et la description d'une famille de dignitaires nazis vivant au crochet de leurs victimes.

Les recherches de l'auteur sur la fin de von wachter après la guerre m'ont moins intéressé.

Lu en VO (The Ratline)

L’amour d’un fils peut-il résister aux crimes du père ?



Dans « la filière », Philippe Sands explore méthodiquement la vie d’un couple nazi. A travers l’Europe, les États-Unis et l’Amérique du Sud, il a « creusé » chaque piste. Les nombreux échanges avec la famille et plus particulièrement son fils Horst sont emprunts d’humanité. La somme des écrits étudiés, intimes ou officiels est impressionnante.



L’histoire est celle d’Otto Wächter, haut gradé SS qui va, par ses agissements, envoyer à la mort des milliers de juifs. Son engagement auprès de l’idéal nazi est indéniable. On suit son ascension, ses décisions. On regarde avec effroi, l’engrenage de l’obéissance aveugle à des ordres monstrueux. On suit la chute plus brutale et non moins violente jusqu’à la route de l’exil.



Elle, Charlotte, est l’épouse dévouée. Elle donne des réceptions, laissant ses enfants au bon soin d’une nourrice. A coté de son mari dans tous les moments difficiles, son soutien est indéfectible. Elle fera tout pour que son mari échappe au châtiment des vainqueurs.



J’ai apprécié l’enquête menée par Philippe Sands qui ne laisse rien au hasard. Je connaissais, pour avoir lu un ou deux livres sur le sujet, l’histoire des filières d’exfiltration des nazis. Ce livre est complet, très bien écrit et enrichissant.



Je me demande quels sacrifices moraux font les dirigeants actuels pour satisfaire des calculs géostratégiques et d’influences de nos jours.

Une enquête extrêmement bien documentée qui nous mène sur les pas d'Otto Wächter, l'un des hauts dignitaires nazis. Un livre passionnant, haletant. Et sensible.
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De "retour de Lamberg", Philippe Sands nous plonge dans les filières d'évasions sulfureuses d?après-1945.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..

Passionnant, instructif, érudit et touchant.

Il y a 40 ans, ce livre m’aurait donné envie de devenir juriste / avocat en Europe.

Fascinante enquête, riche et bouleversante

Un livre qui croise droit, histoire, politique, familles, amours et guerres, entre le roman et le documentaire. Philippe Sands a dénoué les liens entre Lemberg/Lvov, sa famille, et des personnalités telles que le criminel Hans Frank et des juristes qui, en réaction, ont défendu les notions de crime contre l'humanité et de génocide.Ces deux notions souvent présentées ensemble sont pourtant en opposition, et le livre explique cela de façon très vivante.

Dans un ouvrage hybride, l’avocat Philippe Sands conduit une enquête intime et passionnante sur les origines des termes « génocide » et « crime contre l’humanité ».
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..

Dans « Retour à Lemberg », l’avocat franco-britannique tisse des liens entre son aïeul, deux juristes juifs et le procès des responsables du IIIe Reich.


Lien : http://www.lemonde.fr/livres..

Raphael Lemkin fut le promoteur d'une législation réprimant les génocides. Retour à Lemberg raconte, entre autres, l'histoire de ce juriste polonais. Un récit événement de Philippe Sands
Lien : http://www.lexpress.fr/actua..