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Citations de Pierre Gaxotte (56)


Quand, en 482, le jeune Clovis succéda à son père, Childéric, comme chef du petit royaume franc de Tournai, que restait-il de l'autorité romaine en Gaule ? À Soissons résidait un personnage du nom de Syagrius qui se disait roi des Romains et qui gouvernait un territoire qui s'étendait jusqu'à la Seine et au-delà. Il était, en effet, Romain, d'une noble famille gauloise. Mais comment se maintenait-il ? Parce qu'il avait conservé les soldats que commandait son père. Entre le roi barbare qui a pris les dehors du fonctionnaire romain et le fils du fonctionnaire romain qui a pris les allures des rois barbares, il y a une grande analogie. Clovis fit la guerre à Syagrius, aux roitelets francs, aux Alamans et aux Wisigoths, ses fils la firent aux Burgondes. Il n'a conquis la Gaule ni sur la population gauloise, ni sur l'empire romain ; il l'a conquise sur d'autres chefs qui lui ressemblaient...
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Pierre Gaxotte
Il n'y a pas d'Histoire avec un H majuscule; il n'y a que des historiens.
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Le 19 novembre, je suis né sans histoire, sous le signe du scorpion. Ma grand-mère était venue assister à l'accouchement, car le médecin avait craint de mauvaises suites. Elle me regarda avec attention et résuma son sentiment en peu de mots :
- Je n'ai jamais vu un enfant aussi laid.
Cela m'a été souvent répété.
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La France de l'ancien régime était un très grand et très vieil édifice qu'avaient bâti cinquante générations, embrassant plus de quinze cents années. Elles y avaient laissé chacune sa marque, ajoutant toujours au passé sans presque jamais rien en abattre ni retrancher. Aussi, le plan en était-il confus, les styles disparates, les morceaux irréguliers. Quelques parties abandonnées menaçaient ruine ; d'autres étaient incommodes ; d'autres, trop luxueuses. Mais somme toute, l'ensemble était cossu, la façade avait grand air, et on y vivait mieux et plus nombreux qu'ailleurs.
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Le passant anonyme a vécu sa vie. M’étant un instant trouvé sur sa route, je lui dois de la reconnaissance. Il m’a appris que j’étais heureux. Il m’a appris que le bonheur ne m’était pas dû.
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Je ne vois pas pourquoi je cesserais d'être de mon village. Il a changé. Je l'ai quitté. J'ai vieilli.. Mais je le porte en moi et je serais bien sot de me dire d'ailleurs pour en tirer vanité.
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Il y a des périodes où les dangers et les malheurs publics font toucher au peuple l'utilité du commandement.
Mais ce péril oublié, le mal réparé, ce sentiment disparaît.
Désirée après la Fronde pour sa bienfaisance, saluée avec enthousiasme en 1661, l'autorité lassait en 1715 avant d'être, en 1789, traitée de tyrannie.
Ce n'était pas qu'elle fût plus lourde, ni plus coûteuse : elle avait seulement vieilli.
Habitué à ses services, le pays ne les remarquait plus.
Il prenait pour naturels et spontanés un ordre et une tranquillité qui ne se maintenaient que par des soins continuels et il s'impatientait de la soumission qui en était le prix.
A peine Louis XIV avait-il fermé les yeux que les agitations renaissaient parmi ceux qui, par position, sont les adversaires nés du pouvoir royal....
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Je vous souhaite une bonne année, une bonne santé, et le paradis à la fin de vos jours.
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La vertu, dans les commencements a besoin d'être soutenue par les suffrages de l'estime publique.
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Tout le monde trahit plus ou moins sa jeunesse.
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Les petits garçons d'aujourd'hui en savent plus sur la vitesse de la lumière - qui est un absolu - que le hardi romancier de mon enfance, mais lorsqu'ils habitent les villes, il leur faut prendre le train ou la route pour découvrir la nature, parce qu'elle est autour d'eux si bien recouverte de pavés, de béton, de pierre, de ferraille, de bitume, de maisons, qu'on ne l'aperçoit plus qu'en petits morceaux, captive entre des grilles.
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Souvent les fidèles incriminaient la doctrine de leurs pasteurs. Des Poméraniens parlaient de chasser le leur parce qu’il ne croyait pas fermement à la résurrection des corps. (Réponse de Frédéric II) : « Que le curé reste. Si au jour du jugement dernier, il ne veut pas ressusciter, il n’aura qu’à demeurer couché. »

(p. 316)
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Frédéric a pressenti, par Voltaire, l'importance politique des écrivains. En devenant philosophes, ils ont cessé d'être de purs artistes pour exercer une action grandissante sur l'opinion, sur l’État et sur la société.
"Les auteurs, écrit-il, sont, en un certain sens, des hommes publics ; leurs écrits se répandent dans toutes les parties du monde, et, connus de tout l'univers, manifestent aux lecteurs les idées dont ils sont empreints. Vous publiez vos sentiments ; leur beauté, les charmes de la diction et de l'éloquence, en un mot tout ce que le feu des pensées et la force de l'élocution peuvent produire d'achevé, frappe vos lecteurs ; ils en sont touchés et bientôt par votre heureuse impulsion tout un monde respire cet amour du genre humain. Vous formez de bons citoyens, des amis fidèles, des sujets qui, abhorrant la rébellion, sont zélés pour le bien public. Que ne vous doit-on pas !" (A Voltaire, 4 novembre 1736.)
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Tous les philosophes en tombent d'accord : pour être heureux et sage, il faut être sans passions. Le monde n'offre à nos désirs que des objets trompeurs et périssables.
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Les esprits sagaces, peu nombreux par siècle, savent discerner les changements de direction dans la marche des choses. Ceux là ont peut-être déjà vu que l'heure du changement a sonné pour la France. Alors ce n'est pas l'angoisse qui devrait être dans les cœurs, mais l’espérance.
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Nous étions une famille de petites gens qui de père en fils essayait de se hisser au-dessus de sa petitesse et qu'une génération de paresseux eût fait tomber dans la misère.
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Régime contre nature, le communisme ne pouvait engendrer que la ruine et la misère. Réglementation, bureaucratie, inquisition, contrainte, tribunaux, guillotine : tout cela a fait faillite, faillite complète, faillite absolue. Jamais on ne mit en œuvre autant de moyens, ni de si terribles pour arriver à un résultat aussi piteux et aussi humiliant : la France acculée à la famine, ne subsistant que par la fraude ou par le secours de l’étranger.
(p. 350, librairie Arthème Fayard, MCMXLI)
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Les historiens qui veulent à tout prix nous représenter les hécatombes montagnardes comme des excès regrettables d’une riposte légitime, se trouvent à partir de 1794, fort embarrassés. Aussi dans leur désir aveugle d’innocenter le système, sont-ils contraints de charger un homme, Robespierre, de tous les crimes qu’ils n’arrivent pas à expliquer autrement. L’ambition de Robespierre, l’hypocrisie de Robespierre, la cruauté de Robespierre…, ces mots reviennent à toutes les pages. Défaite puérile ! La Terreur est l’essence même de la Révolution, parce que la Révolution n’est point un simple changement de Régime, mais une révolution sociale, une entreprise d’expropriation et d’extermination.
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Quoiqu'on dise, le vrai n'est pas aimable.
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Il conseillait aussi aux étrangers, mal instruits de la grande révolution de 1968 d'acheter au plus tôt un des recueils, où de probes enquêteurs ont rassemblé les textes des inscriptions relevées sur les murs. Avec pertinence, il en commentait quelques-unes au hasard :
« Je voudrais dire quelque chose, mais je ne sais pas quoi. » N'est-ce pas la synthèse pathétique de la pensée française contemporaine ? Et celle-ci ? « Je suis un con. » Dans sa brièveté fulgurante ne nous fait-elle pas toucher l'absolu ?
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