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Critiques de Pierre-Marc de Biasi (16)
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Le Papier : Une aventure au quotidien

Merveilleux petit fascicule très documenté et illustré, une "bible " sur l'histoire du papier, sa fabrication de l’antiquité à nos jours, de la Chine à la France...
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Histoire de l'érotisme : De l'Olympe au cyber..

J'ai adoré. En passant par toutes les grandes étapes de notre Histoire, l'on découvre l'érotisme, son art, sa littérature, ses investigateurs, ses défenseurs ou ses détracteurs, ses anecdotes et ses différences selon les époques, pays ou spiritualités. On constate les pas en avant suivis de pas en arrière, et qui recommencent ; le poids des religions et de la haute société, et aujourd'hui du capitalisme, qui pèse sur cet art de vivre. La dernière partie est consacrée à une anthologie de l'érotisme en forme d'abécédaire ; des extraits choisis succulents.
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Flaubert : L'Homme-plume

pas très facile à lire ; très condensé mais une piste pour lire sa correspondance
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Gustave Flaubert : Une manière spéciale de vivre

Pas vraiment un essai , pas totalement une biographie, un entre deux par un spécialiste de Flaubert.

Dans son dernier roman Philip Roth s’insurge contre les biographes en mal de ragots, de potins et de scandale. Pour lui l’oeuvre seule parle pour l’auteur. Pierre-Marc de Biasi s’attache à contredire Roth et Flaubert lui même, il s’attache à nous montrer que si l’auteur n’est pas l’oeuvre, la vie de l’auteur est centrée sur son oeuvre et que les faits marquants de l’existence de l’écrivain ont permis et enrichis la création de celui-ci.

C’est avec une connaissance exceptionnelle et un respect complet que cette biographie est menée.

Pierre-Marc de Biasi explore tour à tour l’enfance, l’adolescence, les péripéties de la vie familiale, la vie à Croisset, les voyages.

Il s’attarde sur les amitiés de Flaubert, celle avec Louis Bouilhet, Alfred Le Poittevin dont la mort le marquera, l’amitié traversée d’orages avec Maxime Du Camp, sur ses amours éphémères, parfois secrètes ou sa longue relation avec Louise Collet.

Il est curieux d’ailleurs que Flaubert qui souhaitait et revendiquait la disparition de la personnalité de l’auteur derrière les écrits, nous ait laissé tous ses brouillons, ses écrits préparatoires et nous ait fait cadeau de milliers de pages de correspondance.



C’est Flaubert au travail que nous livre Pierre-Marc de Biasi, il décrit très bien l’entrée en littérature et la puissance de création de Flaubert, précédée toujours d’un long travail d’observation et de recherches.

L’obsession d’effacement de l’auteur est réelle mais il nous montre combien la vie même a donner matière à création à Flaubert

"parce qu’un écrivain ne peut finalement jamais parler d’autre chose que de sa vie". On sait que Flaubert lisait ses textes à haute voix, le fameux gueuloir, l’auteur nous dit que c’est le corps de Flaubert qui bat dans ses phrases, il a livré des accents, une intonation, une scansion dans ses textes comme "une partition offerte au lecteur".

De Madame Bovary il dit que c’est "un roman total dans lequel aucun registre de sensation ni aucun mode d’expression artistique n’est absent: sonorités, bruits, résonances, chant (...) une véritable bande-son"



Une analyse très intéressante est faite des méthodes de recherches de Flaubert et du réinvestissement de ses notes de voyage où il a tout noté " la nature, les ciels, la météorologie, les animaux" il utilise ses observations et "ses notations ressemblent à s’y méprendre à celles d’un peintre attentif à la richesse chromatique de l’environnement".



Je connaissais le Flaubert travailleur infatigable mais Pierre-Marc de Biasi dit de lui qu’il "appartient à la grande famille des écrivains érudits qui comme Montaigne aiment à expérimenter les connaissances et se frotter à toutes les traditions. Il ne lit pas, il dévore tout pour lui "tout est intéressant"

Un érudit ami des plus grands de son époque : Tourgueniev, George Sand pour laquelle il a écrit "un coeur simple" et dont la générosité et l’amour quasi filial permettra la naissance d’un autre écrivain en la personne de Maupassant.

Une analyse passionnante de la "manière spéciale de vivre" de Gustave Flaubert




Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Histoire de l'érotisme : De l'Olympe au cyber..

Le plus dure lorsque l'on décide de retracer l'histoire d'un mouvement artistique ou littéraire, à mon avis, c'est le moment de faire la synthèse de ses recherches...Et pour ça je suis stupéfaite du travail de l'auteur.



Le livre n'est pas un dossier qui accumule bêtement toute les sources que l'auteur a pu trouver mais une sélection minutieuse et parfaitement bien exploitée des oeuvres érotiques qui ont marquées l'humanité depuis l'homo sapiens jusqu'à nos jours.



J'ai beaucoup aimée les découpages effectués et les illustrations qui ne prennent jamais trop de place sur le texte, mais qui sont suffisamment nombreuses et bien réparties pour que l'on puissent visualiser avec beaucoup de réalisme les moeurs de l'époque et la manière dont ses oeuvres ont marquées les civilisations.



Autre point positif, c'est le lien certes évidant, mais plutôt brillant que l'auteur fait entre l'essor de l'érotisme dans la culture de masse et le développement des industries et technologies qui apparaissent au fil du temps, ce qui nous permet de comprendre les moyens utilisés par les artistes pour faire péricliter leur oeuvre malgré la censure.



Enfin bref...L'auteur nous offre un véritable portail sur l'humanité de l'âge de pierre à la société contemporaine, à travers sa plus grande obsession, mais aussi sa plus belle histoire d'amour artistique : l'érotisme.
Lien : http://bookymary.blogspot.fr..
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Histoire de l'érotisme : De l'Olympe au cyber..

C’est en jeune profane ingénue que j’eus la curiosité de me pencher sur ce petit essai qui, sans prétention aucune, tente de retracer l’histoire de l’érotisme, de l’Olympe au cybersexe.

Il est tout d’abord important de le rappeler : l’érotisme n’est pas la sexualité. L’auteur tente bien ici de cerner la représentation du plaisir plutôt que l’acte lui-même. Et de fait, l’image du sexe dépend aussi des techniques artistiques de son époque, de ses mœurs, de ses représentations sociales.

L’ouvrage se découpe en 6 périodes : Éros antique, Éros médiéval, Éros renaissant, Éros classique, Éros moderne et Éros contemporain.



L’antiquité grecque et romaine pose le socle d’un érotisme civilisateur. Homosexualité, culte du phallus et de la nudité : une liberté qui s’accompagne d’une répartition sociale des rôles très codifié entre l’actif et le passif, le maître et l’esclave. L’art d’aimer s’affiche sans honte sur les murs, sur la vaisselle, en bijou ou dans la sculpture.

Mais bientôt, un courant de puritanisme judéo-chrétien va venir balayer ces marques abjectes du polythéisme et statuer sur 5 interdits majeurs : l’inceste, la nudité, l’homosexualité, la sodomie et le coït pendant les règles. Le plaisir sexuel est désormais lié au péché originel.



Tandis que le christianisme entraîne à l’époque médiévale une censure de l’érotisme occidental pour au moins mille ans, l’érotisme oriental explose. Durant le Moyen-âge, érotisme rime avec maléfices, sorcellerie et démonologie. Le mariage ne s’envisage qu’en terme de procréation tandis que le plaisir est associé à la représentation de Sodome. La littérature populaire grivoise s’inscrit dès lors en opposition par des textes louant la gloire du foutre, des cons, des culs, etc., tandis que dans certaines cours, se développe le fin’amor célébrant l’amour courtois.

L’orient, au contraire, voit la monumentalisation du plaisir sexuel. En Inde, la jouissance est une voie d’accès au divin et sa représentation fleurit sur les façades des temples, dans des sculptures hautement suggestives s’inspirant du Kâma-sûtra. L’islam qui surgit au VIIe siècle hésite quant à lui entre un ascétisme hérités des tabous bibliques et une liberté des moeurs qu’on retrouve dans la polygamie, les jeux érotiques et une poésie amoureuse célébrant le corps féminin.



La renaissance voit enfin un souffle de liberté envahir l’espace des représentations. L’éros sort de l’ombre et profite des innovations techniques et artistiques du XVe et XVIe siècle : gravure, typographie, presse à imprimer facilitent l’accès aux images érotiques, tandis que le développement de la peinture à l’huile renverse les tabous en offrant nudité, exhibition des corps sublimés par la couleur et les glacis. Les braguettes se gonflent, les Vénus se multiplient et se font provocatrices, comme la Vénus d’Urbin, évoquant la masturbation. La mythologie, le christianisme sont prétexte à la reprise de thèmes érotiques comme la zoophilie (Léda et le cygne), le sadomasochisme (Flagellation du Christ).

De son côté, la civilisation musulmane se détourne définitivement de l’ascétisme et plonge dans une époque de désir : c’est la grande époque de la littérature amoureuse (Contes des mille et une nuits, manuels d’érotologie).

Hélas, à l’heure de la Réforme, une certaine censure réapparaît. Une nouvelle lecture des textes sacrés exige une foi pure où la luxure n’a plus sa place. Le désir est de nouveau diabolisé et marquera de manière durable les représentations sociales, les valeurs de l’Occident qui va imposer sa suprématie.



L’âge classique inflige au plaisir sexuel une répression sauvage qui, par réaction, voit la naissance d’une forme de libertinage provocateur. Les livres licencieux circulent sous le manteau. L’art d’aimer se fait discret et s’épanouit dans les salons mondains où jeux d’esprit et galanteries se substituent aux tentations sexuelles. L’inspiration érotique gagne en subtilité et se fait savante. La mort de Louis XIV en 1715 marque une brusque libération des mœurs. Le libertinage entre à la cour et la littérature s’affranchit des contraintes dans un genre qui s’émancipe des tabous moraux (Abbé Prévost, Laclos, Sade, Casanova).

Au même moment, au Japon, s’ouvre l’ère des ukiyo-e (images du monde flottant, c’est à dire du quartier des plaisirs) et des grands maîtres de l’estampe érotique. Alliant pureté des lignes et réalisme crû, l’estampe se risque à toutes les fantasmagories sans aucune notion de faute.



L’ère moderne, à la fois fascinée et horrifiée par le sexe, l’enferme dans les maisons closes et les cabarets. Des discours hygiénistes condamne la masturbation. Le sexe conjugal devient un devoir sans plaisir. La prostitution se développe. L’art érotique se complaît dès lors dans la transgression, notamment grâce à la photographie qui, avec les avancées techniques, alimentent les amateurs de scènes pornographiques. Ce nouvel art appelle à une redéfinition de l’esthétique picturale, précipité dans la modernité et un réalisme précis qui s’inscrit en rivalité avec la photographie (Le déjeuner sur l’herbe, L’origine du monde). Les perversions sexuelles ne cessent de s’élargir (les termes « masochisme », « pornocrate » et « homosexuel » sont inventés). De nouveaux mythes apparaissent : la femme fatale, l’androgyne, la nymphette pré-pubère. Le Cinématographe est inventé et les premiers « pornos » sont réalisés. Le siècle se ferme sur une décadence sophistiquée qui joue la surenchère.



Notre époque contemporaine voit le renversement des tabous. Les arts visuels s’ouvrent à l’érotisme avec intensité (surréalisme). La fin de la 1ere guerre balaye la morale bourgeoise et promulgue un désir innocent. Alors que la censure veille aux États-Unis, un certain érotisme à la française prend son essor. C’est le temps de l’existentialisme déculpabilisé. L’érotisme devient une valeur populaire (Brigitte Bardot, Marilyn Monroe) et intellectuelle (L’érotisme, de Bataille) et on découvre des adaptations décomplexés (Emmanuelle, Lolita, Les liaisons dangereuses). L’érotisme n’est plus une valeur clandestine mais est désormais dans l’air du temps. La génération du baby boom est en pleine libération sexuelle (contraception, homosexualité, féminisme) et la place au centre du débat politique avec le mouvement de 1969. Mais peu à peu, l’érotisme devient une valeur marchande (films X, revues pornographiques, cybersexe, publicités suggestives) qui rend le plaisir obligatoire et biaisant une éducation sexuelle qui se fait désormais en rivalité avec ces nouvelles images. La grande avancée notable est l’acceptation et la reconnaissance de l’homosexualité . L’érotisme actuel se débat aujourd’hui entre un censeur fondamentaliste qui exige le bûcher pour la luxure et une pornographie communicationnelle. Comment peut-il s’affirmer s’il ne reste plus d’interdits à renverser ?



» L’érotisme reste peut-être la dernière terra incognita à conquérir et à humaniser, l’ultime frontière derrière quoi s’ouvre l’espace de l’amour fou, l’aventure avec un grand A. »



Promenade chronologique à travers les âges érotiques, cet essai s’est révélé passionnant. L’auteur raconte de manière érudite et précise le désir humain et ses représentations intimement liés aux bouleversements culturels, religieux, techniques et sociaux de nos sociétés. Mises en perspective, ses analyses sont pertinentes et truffées d’informations et d’anecdotes de tout genre qui éclairent le propos. Des exemples commentés émaillent l’ouvrage et s’appuie sur une riche iconographie qui a toujours fait le sel de la collection Découvertes Gallimard. Et de fait, mises en regard avec le texte principal, les images semblent essentielles à la compréhension d’un sujet qui table sur une représentation vivante et variée de celle-ci. Sans jamais ennuyer son lecteur, l’auteur s’est livré à une synthèse très complète et facile d’accès qui se lit avec beaucoup de fluidité grâce à un découpage intelligent des chapitres. On regrettera peut-être la vision plus réductrice et succincte des époques modernes et contemporaines que j’aurais souhaité plus complètes mais le manque de recul et d’espace a peut-être obligé à une certaine restriction.

L’ouvrage s’achève sur une petite anthologie de textes littéraires divers et variés, présentés sous forme d’abécédaire : une belle façon d’ouvrir la découverte en renvoyant chez les auteurs cités, qui vont de Baudelaire à Catherine Millet, de Boccace à Pierre Louys.



Aussi, je ne peux que vous conseiller chaudement cet ouvrage éclairant qui donne de nombreuses clés quant à la représentation de l’érotisme contemporain et qui rappelle que nos sociétés se fondent sur un érotisme débridé mais aussi sur un puritanisme chrétien dont on retrouve encore aujourd’hui des traces de manière tout à fait inconsciente. Passionnant vous dis-je !
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
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Précis de génétique

Critique de Lauren Malka pour le Magazine Littéraire



La génétique des textes renouvelle la connaissance des oeuvres littéraires à la lumière de leurs manuscrits. Une oeuvre peut-elle naître d’elle-même ? Surgir d’un jaillissement spontané ? Espérons-le ! Ou bien que devient la légende du poète maudit, de l’écrivain génie ? Cachez ce brouillon que je ne saurais voir, semblaient dire les anciens qui, jusqu’au XIXe siècle, entretenaient le mythe d’une prose divine, soufflée par les cieux, qui ne subissait rien des « hésitations [...] ratures, repentirs : tout cela sent l’incertitude, la peine et la sueur ». Le chercheur Pierre-Marc de Biasi, fondateur de l’Institut des textes et manuscrits modernes au CNRS et collaborateur du Magazine Littéraire, s’inquiète au contraire de la mort annoncée de l’archive papier à l’heure des logiciels et élabore un manifeste de l’étude des brouillons, de la « génétique des textes ». Guidé par la volonté de saisir l’oeuvre, selon la phrase de Goethe, « au vol, à l’état naissant », porté par une sensibilité barthésienne, un rapport sensuel au plaisir du texte, Pierre-Marc de Biasi consacre la fécondation de l’oeuvre dans ce qu’elle a de plus charnel, explore les tâtonnements, les relectures, les querelles de l’écrivain avec sa propre langue. Il nous convie à l’histoire de cette méthode et en révèle l’excellence à travers des exemples tels que Victor Hugo, premier écrivain à avoir conservé scrupuleusement, dès l’âge de 25 ans, ses archives. Ou de Flaubert, dont il analyse les refontes successives d’une première phrase sous les ratures d’un brouillon. « Ce n’est pas parce qu’on écrit au clavier qu’on ne fait pas de rature. C’est même le contraire », rassure de Biasi en se confrontant à la vaste question de la génétique des créations numériques. Reste que ce livre, qui défend et illustre la beauté du papier griffonné, en prononce aussi l’éloge funèbre.
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Flaubert : L'Homme-plume

« Je suis un homme-plume. Je sens par elle, à cause d'elle, par rapport à elle et beaucoup plus avec elle". Lettre à Louise Colet, 31 janvier 1852.



C'est un tout petit livre, qu'on croirait destiné aux mains enfantines, de format 10x15. Mais quel condensé ! un véritable petit catéchisme que tout prétendant à l'écriture - les débutants comme les plus grands - devrait avoir constamment à ses côtés, pour le consulter et l'apprendre par coeur. C'est une profession de foi sur la création littéraire, émaillée de phrases et de pensées sublimes, de métaphores, de doutes, d'enthousiasme et d'humilité. L'Artiste est grand, dans son âme et dans son Art.



Ainsi Flaubert écrit à Louise Colet, sa Muse dont il s'était épris, à Mesdames Roger des Genettes et de Chantepie, femmes de lettres, à George Sand, son amie maternelle qu'il admire, à Maxime du Camp, son camarade de jeunesse, enfin au célèbre critique Hippolyte Taine.



L'ambition de ce petit livre est d'occuper le lecteur quelques instants, "au cours d'un voyage ou d'une insomnie", pour lui faire découvrir des chefs d'oeuvre. Excellente initiative qui, en effet,permet d'embrasser d'un simple coup d'oeil l'essentiel d'une oeuvre ou d'une personnalité hors du commun et d'en faire le meilleur usage. Le lecteur qui ne connaîtrait pas ou peu Flaubert ou sa Correspondance, aura l'envie de rechercher dans ses romans ou dans l'Intégrale de sa Correspondance tout ce qu'il aura déjà pu apercevoir de son génie et de ses exigences. Un auteur, certes, mais aussi un homme, qui souffre,qui doute, qui ne fait aucune concession aux modes de son époque. Un homme d'exception que l'on aurait aimé avoir pour ami.



"Moins on sent une chose, plus on est apte à l'exprimer comme elle est (...). Mais il faut avoir la qualité de se la faire sentir. Cette faculté n'est autre que le génie. Voir. Avoir devant soi le modèle,qui pose", p.57.
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Histoire de l'érotisme : De l'Olympe au cyber..

Avec cet ouvrage, on apprendra que l’érotisme n’est pas simplement un voile de mousseline blanche cachant légèrement un sein au beau galbe ou de bons moments à passer à deux ou à plusieurs. On y apprendra toute son histoire en commençant par les hommes préhistoriques et toutes les autres périodes de l’histoire qui suivirent.

On comprendra son emploi dans les différentes cultures mondiales tant du point de vue religieux, social que culturel et surtout artistique par de multiples ajouts d’information.

Ce qui rend cet ouvrage intéressant, c’est qu’il ne s’arrête pas à l’histoire en générale mais se promène allègrement les cheveux au vent sous un soleil printanier dans la petite histoire de l’histoire.

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Petite phénoménologie du smartphone

Ce livre m'a fait prendre conscience (sous forme d'une grosse claque) de l'intrusion du smartphone dans notre vie privé. Ouvrage très intéressant et agréable à lire. Je vous le recommande.
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Gustave Flaubert : Une manière spéciale de vivre

Une biographie passionnante de l'écrivain par un spécialiste qui nous plonge dans les carnets et dans la correspondance de Flaubert de façon très vivante.
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La fabrique du titre : Nommer les oeuvres d..

Pour commencer, je vais vous présenter les directeurs de cet ouvrage édité après un cycle de conférence sur le sujet :

Marianne Jakobi est professeur d’histoire de l’art contemporain à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, membre du Centre d’Histoire « Espaces et Cultures » (CHEC) et chercheuse associée à l’ITEM (CNRS-ENS).

Pierre-Marc de Biasi est directeur de recherche émérite à l’ITEM (ENS-CNRS).

Ségolène Le Men est professeur à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense, IUF et responsable de l’équipe histoire de l’art de l’ITEM.



A mon sens, le premier chapitre est le plus intéressant, c’est une étude plutôt longue qui retrace l’histoire du titre dans l’histoire de l’art.

On y découvre des questionnements pertinents : À quoi sert un titre point d’interrogation que signifie t-il ? Les artistes ont-ils changé la manière de titrer leurs œuvres à travers les siècles ? Quels sont les fonctions de ce titre ? Comment les remplissent elles ? Comment évolue les titres et leurs fonctions ? C’est donc assez fascinant, offrant des clés de lectures et ouvrant aussi l’esprit sur ces sujets inattendus, apportant un regard sur des sujets qui ne viennent pas tout de suite en tête.

Les auteurs s’intéressent à ce qu’on retient d’une œuvre, au titre qui la désigne, au lien entre les deux et c’est très intéressant.



Je pense que je ne regarderai plus tout à fait une œuvre de la même manière et je ne lirai pas non plus son titre de la même manière après ces différents éclairages et questionnements qui se sont posés à moi durant la lecture de ces articles.
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Flaubert et le moment théorique

Un ouvrage collectif analyse la redécouverte de Gustave Flaubert, dans les années 1960, par des esprits pionniers de la critique en France, qui allaient faire tache d'huile.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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La saga du papier

Ce livre est plus détaillé que le précédent de Pierre-Marc de Biasi. Entre les différents chapitres, le lecteur trouve des échantillons de papiers. Cela permet au néophyte de véritablement se rendre compte de leurs différences. L’iconographie présente dans ce livre est belle. Les légendes sont claires et bien placé, ce qui facilite la lecture. J’aime beaucoup ce livre, car il suit bien l’évolution du papier par période historique.
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Gustave Flaubert : Une manière spéciale de vivre

J'ai arrêté la lecture à la moitié de l'ouvrage. Ceci n'est pas une biographie, mais une exégèse sur l'écriture de Flaubert. Je le savais. Cependant, l'écriture est lourde, les détails inutiles, les redondances foisonnent... Relativement indigeste pour qui veut apprécier une analyse de cet auteur.
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Gustave Flaubert : Une manière spéciale de vivre

Critique de F. A. pour le Magazine Littéraire



Voilà des années que notre collaborateur, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de génétique littéraire, côtoie Flaubert. On comprend qu'il ait éprouvé le besoin d'en finir, une bonne fois pour toutes, avec les idées reçues. Non, Flaubert n'a jamais écrit « Madame Bovary, c'est moi ». Ni dans sa correspondance ni dans le moindre de ses carnets. Le mot est non seulement apocryphe mais inapproprié, selon Pierre-Marc de Biasi, pour qui, si « Emma, dans les excès mystiques de son inassouvissable désir, ressemble d'assez près à son créateur [...], elle porte en elle une part substantielle de ce que Flaubert déteste le plus au monde ». Cliché encore que celui de l'ermite du Croisset qui vivrait « dans la solitude comme le rhinocéros ». Cliché toujours que ce Flaubert superstitieux. C'est avant tout un mystique, comme nous l'apprend cette enquête biographique savante et pétillante, révélant bien des faces cachées de notre si cher fou littéraire.
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