AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Pierre Pellissier (23)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Fachoda et la Mission Marchand : 1896-1899

Sur une carte de l’Afrique, deux lignes se croisent : du nord au sud, d’Alexandrie au Cap, le tracé du chemin de fer britannique rêvé par Sir Cecile Rhodes, de l’ouest à l’est l’axe Dakar-Djibouti reliant l’Afrique occidentale française à la Côte des Afars et des Issas. Au point de rencontre de ces deux lignes, un poste militaire sur le Nil blanc, abandonné par les Anglo-Egyptiens depuis la révolte mahdiste de 1885 : Fachoda.

La crise de Fachoda se résume souvent à ce schéma bien connu. Elle a failli mener la France et l’Angleterre à la guerre dans un contexte d’extrême ferveur nationaliste de part et d’autre de la Manche. Elle éclate quelques années après la Conférence de Berlin (1884-1885) alors que les rivalités coloniales en Afrique atteignent un paroxysme. L’Egypte, placée sous la tutelle de fait du Royaume-Uni, a été chassée du Soudan. Un vide est créé au cœur de l’Afrique où s’affrontent deux impérialismes : le Royaume-Uni d’un côté ne peut accepter de perdre le contrôle de la vallée du Nil, la France de l’autre veut contrarier l’impérialisme britannique et cherche à désenclaver ses possessions d’Afrique centrale.

C’est dans cet esprit qu’est montée, avec le soutien du lobby colonial et l’aval du ministre des affaires étrangères Hanotaux, la mission Marchand. Conduite par un jeune capitaine de l’infanterie de marine (Jean-Baptiste Marchand est né en 1863), la mission mettra plus de deux années pour gagner Fachoda à travers la forêt équatoriale. Quelques semaines après son arrivée, après avoir repoussé victorieusement une attaque des mahdistes, elle voit débouler les forces, supérieures en nombre et en puissance de feu, du sirdar Kitchener. Pendant trois mois, entre septembre et décembre 1898, les troupes se font face.

La crise se règle à Paris, entre le ministre français des affaires étrangères Delcassé et l’ambassadeur britannique Monson qui relaie les instructions de son premier ministre Lord Salisbury. Cette négociation est un cas d’école pour diplomates : il s’agit d’éviter la guerre avec le Royaume-Uni, qui détournerait la France de l’Alsace-Lorraine, sans nourrir le sentiment d’impuissance et d’humiliation de la droite nationaliste prise un instant par la tentation de trouver en Marchand un nouveau Boulanger. Delcassé relève le défi et réussit, six ans à peine après Fachoda, à conclure avec Londres en 1904 une « Entente cordiale ». Cette réconciliation se fait toutefois sur le compte de la mission Marchand, contrainte à une retraite sans gloire par l’Abyssinie.



A la différence de Marc Michel (Fachoda : guerre sur le Nil, Larousse, 2010), Pierre Pélissier qui n’est pas historien de formation ne replace pas suffisamment l’affaire de Fachoda dans son contexte historique. Il utilise les carnets de route des différents protagonistes de la mission pour en relater toutes les étapes. Grâce à lui, on revit la marche épuisante à travers la forêt gabonaise, la traversée harassante des marais du Bahr el Ghazal, l’attente fébrile à Fachoda. Il rend vivace cette odyssée mais n’en éclaire pas suffisamment la raison d’être.
Commenter  J’apprécie          200
Fachoda et la Mission Marchand : 1896-1899

Pour moi, trois affaires ont marqué la France de la Belle époque. L’une financière portant sur les malversations autour du chantier du Canal de Panama. La deuxième sociétale avec le procès Dreyfus. Enfin, la dernière qui est diplomatique avec l’occupation par une troupe française du poste de Fachoda, situé au Soudan et en bordure du Nil.



Je n’avais jamais abordé un livre traitant de ce sujet et c’est bien le mérite de cet ouvrage. Cette occupation de Fachoda par les militaires commandés par le Capitaine Marchand a exacerbé les tensions entre la France et l’Angleterre.



Bel exploit français de part le parcours effectué du Congo à Fachoda qui a pris environ trois ans dans un environnement difficile et mal connu. Il y a une réussite exploratoire comme beaucoup d’autres l’ont fait avant sur le continent africain. Mais cette affaire a été encore, comme les précédentes en France, une confrontation partisane entre les anticolonialistes et les pro, entre les anglophiles et les anglophobes. Tout cela à un moment où la Grande Bretagne est sur tous les fronts, Guerre des Boers en Afrique du sud, pacification de l’Egypte et du nord du Soudan, trouble en Inde et en Chine, ce qui la fragilise pour répondre à toutes les provocations. Alors le retrait demandé par le gouvernement français des troupes de Marchand est aux yeux d’une partie de l’opinion une preuve de faiblesse inadmissible. Ce qui renforcera la polémique.



Pour constituer son livre, Pierre Pélissier a rassemblé et synthétisé les lettres des membres de la Mission. Cela montre les difficultés rencontrées et décrit leur quotidien. Cependant, je rejoins YvesParis qui, dans son billet, regrette l’absence de mise en perspective diplomatique. Plus journal de bord que livre d’Histoire, l’ouvrage de Pellissier a, je le réécris, le mérite de traiter un sujet peu abordé mais il aurait pu apporter plus.
Commenter  J’apprécie          130
Salan, quarante années de commandement

Merci à Babelio et aux éditions Perrin pour cette lecture de la biographie du général Salan.



Salan, genéral en chef en Indochine et en Algérie, puis chef de l'OAS, est un personnage controversé, aussi bien pour ses partisans que pour ses adversaires.



Dans cette biographie, on sent bien bien que l'auteur a de la sympathie pour Salan. Les témoignages, de la famille ou de ses compagnons d'arme, le valorisent mais il ne s'agit pas d'une hagiographie; les zones d'ombre du personnage, l'opium ou son appartenance à la franc-maçonnerie sont évoquée. L'auteur insiste beaucoup sur son caractère secret, ses réticences à révéler sa pensée, qui lui ont valu de nombreux déboires et l'incompréhension de ses compagnons de combat.



Évidemment l'auteur insiste sur les périodes clés de sa vie, la seconde guerre mondiale, l'Indochine et la guerre d'Algérie, jusqu'aux extrémités de l'OAS.

Cela conduit à négliger certaines parties, l'enfance et ses études, expédiées en une dizaine de pages, son expérience de jeune officier, ou la fin de sa vie. Pourtant, j'aurai apprécié plus d’approfondissement sur sa fascination pour l'Indochine. Et je regrette aussi que ne soient pas abordés les enjeux de l’amnistie des généraux putschistes par De Gaulle, puis de leur grâce par Mitterand.



Pour l'Indochine, l'accent est mis sur la fascination qu'a exercé De Lattre sur Salan et sur sa gestion du retrait de d'Indochine, après Dien Bien Phuh, qui lui vaudra la réputation infondée de bradeur de l'Indochine. On voit le rôle politique que les généraux ont du assumeŕ en plus de leur mission militaire, en raison du désintérêt de la métropole pour ce conflit.

Un chapitre très intéressant rapporte les confidences qu'Ho Chi Minh lui a faites lors du voyage qui le menait à la conférence de Fontainebleau; les deux futurs adversaires développent une certaine amitié.



Pour Salan, l'Algerie est une occasion de se débarrasser de sa réputation. D'abord mal accepté par les extrémistes Algérie françaises, jusqu'à une tentative d'assassinat (l'affaire du bazooka), il devient populaire a l'occasion du 13 mai 1958. Floué puis mis de côté par De Gaulle, il participe au putsch d'avril 1958. L'auteur montre l'impréparation et la division de ses auteurs, ce qui ne pouvait aboutir qu'à un échec. Ainsi, Salan était à Madrid lors du déclenchement et sa venue a Alger n'était pas vraiment désirée.

L'OAS est le baroud d'honneur du général. On le voit manipulé au début, puis ne maîtrisant pas vraiment l'organisation, sombrant dans un terrorisme qu'il récusait au départ.



On peut regretter d'énormes erreurs dues à une mauvaise relecture. Ainsi, dans le même paragraphe, il est marqué deux fois de suite que le général Salan est mort en 1974, alors qu'il est mort en 1984.

Commenter  J’apprécie          100
Diên Biên Phu

Pour l'honneur d'un des plus grand désaveu politique et militaire de l'histoire moderne de notre pays.



Tergiversations diplomatiques, rancœurs personnelles et trahisons des uns et des autres auront raison du sens de l'honneur d'hommes sans nuls pareils dans leur abnégation et dévouement pour une cause qu'on leur vola et bafoua.



Magnifique hommage semper fides de ces âmes de forces et de convictions que l'on a trop vite voulu bannir et oublier.



A faire connaître et expliquer au plus grand nombre pour ce devoir de mémoire à des jeunesses simplement sacrifiés et avilies à l'étendard d'une politique déjà dépassée dans son temps.
Commenter  J’apprécie          81
Sept graines de lumière dans le coeur des gue..

La couverture attire déjà par ses couleurs, son graphisme simple, on ne peut pas s'y tromper, il s'agit là d'un conte! Deux rois ( l'un Rouge et l'autre Bleu) règnent sur deux pays séparés par un fleuve. Or il advient que le cours de ce fleuve est dévié à la suite d'un tremblement de terre... S'ensuit la discorde de ces deux souverains, et le long voyage du Roi Bleu qui se lance à la recherche d'une solution pour sauver son peuple de la famine. C'est bien écrit, les pages sont parsemées de petits graphismes ,on ne s'ennuie pas une minute tout au long de ce récit parsemé de conseils et d'enseignements pour que les peuples vivent en paix.
Commenter  J’apprécie          80
Émile de Girardin

Emile de Girardin, Prince de la presse, par Pierre Pellissier



Le pouvoir ou, comment s’en servir à bon escient ? Tel aurait pu être le titre de cette excellente biographie de Pierre Pellissier sur Emile de Girardin qu’il faut que vous lisiez ! L’homme, ses idées, son travail, sa lutte pour la liberté, c’est meilleur que cinq légumes bouillis et deux plombes de yoga par jour : ça redresse la colonne vertébrale, ça relève le menton, ça donne envie de se battre pour la liberté.

Deux entités se partagent le pouvoir au 19ème siècle : la politique et la presse. Une lutte s’engage dès le début du siècle entre eux, une lutte à mort :

L’homme politique peut décider à tout moment de renforcer la censure et ainsi museler les journaux.

Le journaliste peut, grâce à ses articles, dévoiler les dessous de la politique ou du moins l’expliquer directement à ses lecteurs et ainsi renverser un gouvernement.

Bien entendu, il fallait que je le fasse remarquer, on ne parle ici d’une lutte pouvoir qui ne se passe qu’entre hommes, les femmes en sont exclues cela va sans dire.

Au final, c’est une drôle de danse tour à tour macabre, bouffonne, rarement belle, où le couple politique-journaliste tourne sur lui-même, et bien souvent ne se rend pas compte (ou n’en a que faire ?) qu’il laisse sur le bord de la piste (l’arène ?) lecteurs et électeurs. C’est pour lui seul, le plus souvent que ce couple semble danser. Jusqu’à quand ? Le temps est-il venu où certaines(ns) vont créer une autre danse, une ronde plus ouverte ?

Je m’égare.

Alors, pourquoi est-ce que la vie d’Emile de Girardin, patron du journal La Presse, député de temps à autre m’intéresse autant ? (Parce qu’il faut le dire sans tergiverser, balançons le mot : tout ce monde-là est un panier de crabes et encore, je suis méchante pour les crabes !)

Eh bien, Emile de Girardin est différent, comme le défend une femme quand il est accusé de conspiration (parce qu’il a été accusé de tout, toute sa vie, pour essayer de le faire taire) :

- Pourquoi l’as-tu jeté en prison ? demande-t-elle au ministre Cavaignac.

- Parce qu’il conspirait.

- Conspirer, Girardin ? Impossible, il est toujours seul de son avis.

Les politiques veulent le museler parce qu’ils savent qu’il n’a pas la lâcheté de courber la tête, d’amnistier les politiques coupables par la complicité de son silence.

Et des idées, de bonnes idées, justes, bienfaitrices, il en avaient. Il n’a cessé de vouloir les communiquer aux politiques au risque de perdre son journal, d’être jeté en prison, d’être menacé de mort par une manifestation de milliers d’hommes, d’ouvriers, que les politiques ont manipulés pour qu’il s’attaquent à Girardin et son journal. Homme sans peur, il est allé au-devant de cette foule hurlante, leur a expliqué avec des mots qui il était, ce qu’il proposait et la foule, bien ennuyée d’avoir voulu combattre un homme qui ne voulait que son bien, est repartie penaude.

Ce qui me plaît chez Girardin, c’est qu’il n’a toujours voulu qu’une chose : « Le plus de bonheur possible pour le plus grand nombre possible. »

Mais pas d’égalité par le bas, avec Girardin. Il voulait pour la France, les Français et les Françaises (pour lesquelles il demandait le droit de vote), il veut des écoles, des industries, des chemins de fer, des postes avec un timbre à tarif unique pour toute la France. Il dit : arrêtez de vouloir conquérir l’Algérie, nos milliards perdus dans des pays lointains seraient mieux employés à construire des ports à vocation internationale ; des écoles où élèves et professeurs feraient de la recherche pour que la France ait une agriculture moderne. Il construit d’ailleurs une école d’agriculture et de recherche, l’Institut agricole de Coëtbo (Morbihan) qui accueille une centaine d’élèves apprentis. On y forme les futurs agronomes qui recevaient une bourse en échange de quoi ils rentreraient ensuite dans leurs provinces divulguer ce qu’ils avaient appris : la modernisation de l’agriculture française. Tiens, Xavier Niel ne se serait-il pas inspiré de Girardin pour son école Hectar ?

Girardin paye plus cher ses employés que les autres journaux le font. Il crée une caisse commune dans laquelle il fait le premier versement de sa poche, pour verser un salaire à l’ouvrier malade ou accidenté, ou verser une pension aux veuve et enfants de l’ouvrier mort au travail.

Mais Girardin pour autant, ne renonce pas à sa propre réussite : quand il crée La Presse, avec un tarif deux fois moins cher que celui des autres journaux, il est attaqué par les journaux pour lesquels c’est la mort annoncée. Son idée : que les journaux soient accessibles financièrement au plus grand nombre le lecteurs possible. Il n’est pas élitiste, mais le train est en marche, si tu ne le prends pas, ne t’en prends qu’à toi si tu ne fais pas partie du voyage. Par contre, quand des journaux concurrents sont menacés ou condamnés par le pouvoir en place, Girardin, solidaire, prend toujours leur défense, par qu’il prend la défense de la liberté, toujours.

« En toutes circonstances je serai l’homme de la liberté, jamais l’homme d’un parti ; quand la liberté sera menacée par un parti, je serai toujours du parti qui la défendra. Je suis comme le passager d’un navire, quand le navire penche à gauche, je me jette à droite, quand il penche à droite, je me jette à gauche. »

Messieurs les députés, « vous vous placez sur la pente la plus dangereuse en traduisant à cette barre un écrivain que vous accusez d’avoir manqué au respect qu’il devait à cette assemblée. Remarquez, Messieurs, qu’alors tous les jours se posera devant vous la question de limite, la question de savoir jusqu’à quel point le droit critique pourra aller, là où il devra s’arrêter et, aujourd’hui, telle majorité traduira tel écrivain demain telle autre majorité traduira tel autre écrivain de l’opinion opposée. »

Entêtée, sourde, aveugle, inconsciente, l’Assemblée condamne quand même.

Mais enfin, rien d’étonnant non plus : quand le pouvoir politique a-t-il écouté avec plus d’attention les hommes et les femmes de bonne volonté, que leur propre soif de pouvoir ?
Lien : https://www.gabrielle-dubois..
Commenter  J’apprécie          50
Émile de Girardin

Une grande biographie qui nous plonge dans les milieux: littéraires, politiques et surtout journalistique du 19e siècle. Emile de Girardin a tout inventé de la presse moderne, la publicité pour baisser le prix, investissant dans les dernières techniques, les magazines féminins, fondant un des premiers empires de la presse moderne.

Il se bat aussi en duel avec ses concurrents, notamment contre Armand Carrel qui le paie de sa vie. En 1848 il court les barricades, faisant des aller-retours entre son journal et le palais des Tuileries (moment épique du livre).

Pour ceux et celles qui aiment le 19e siècle qui est restitué ici dans ses événements et son ambiance avec vérité et brio rendant Emile de Girardin si proche de nous (peu avant sa mort il est même un des premiers a avoir un téléphone sur son bureau).

Son journal "La Presse" durera presque 100 ans jusqu'au jour où...

A vous de le découvrir.
Commenter  J’apprécie          40
Salan, quarante années de commandement

Merci à Babelio et aux éditions Perrin de m'avoir permis de lire cette biographie du Général Salan.

Quelle vie que celle de ce jeune Aspirant de la fin de la Première Guerre Mondiale à celle du Général qui participera au putsch d'Alger en 1961.



Le jeune Saint-Cyrien qui part en Indochine en 1924 pour exercer des fonctions d'administrateur des provinces du Haut Mékong, qui choisit d'apprendre les différents dialectes - d'où son surnom du Mandarin- qui tombera amoureux de ce pays - le célèbre Mal jaune évoqué par Lartéguy - sera bien malgré lui le liquidateur de la présence française en Indochine.



Il subira par deux fois dans sa carrière l'abandon de l'Armée Française par la Classe Politique, de la même façon qu'il ne pouvait se résoudre à laisser les populations indochinoises aux mains du Viet-minh, il ne pouvait tout pareillement laisser les Algériens aux mains du FLN. Il préfèrera entrer en rébellion plutôt que d'accepter : c'est la partie de sa carrière que l'on évoque le plus. Pourtant tout le déroulement de sa carrière et de son engagement que ce soit en Indochine ou en Algérie ne peuvent être dissociés et permettent d'expliquer les choix de cet homme guidé par un Idéal et le sens de l'Honneur.
Commenter  J’apprécie          30
Diên Biên Phu

Sorti pour le cinquantenaire de la bataille qui mit fin à la guerre d’Indochine.



Sorti pour le cinquantenaire de la bataille, cet ouvrage de Pierre Pellissier est un ouvrage sérieux sur le sujet. De facture et de composition classique, il n’apporte pas beaucoup de réflexion ou de contenu par rapport aux relations précédentes.



Je continue à préférer de loin le déjà ancien et difficile à trouver « Pourquoi Dien Bien Phu » de Pierre Rocolle ou le récent « The last Valley » de Martin Windrow malheureusement seulement en langue anglaise.



Un fort volume, un cahier photos en N/B, 4 cartes (c’est bien peu).
Lien : http://www.bir-hacheim.com/d..
Commenter  J’apprécie          30
Diên Biên Phu

Un travail impressionnant par son exhaustivité. Un peu plus documenté "vu du haut" (officiers supérieurs) mais tout de même, quel boulot!
Commenter  J’apprécie          20
Sept graines de lumière dans le coeur des gue..

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique et, pour la première fois, me retrouve en retard ou presque pour réaliser celle-ci, non parce que le livre ne m'a pas plus, mais parce que je voulais essayer de mettre en pratique les différentes étapes avant de donner mon avis dessus.



Résultat, la date butoir est arrivée et je n'ai pas encore tout à fait terminé le livre !



Donc, exceptionnellement, je vais faire la critique 0.1, et je reviendrai pour la critique 0.2 une fois le livre terminé.



Les premières impressions ont été mitigées. J'ai adoré la couverture (peinture aquarelle et couleurs très douces), adoré l'idée de cette histoire de guerre entre les peuplades bleues et rouges, attendu avec impatience de lire le livre quand j'ai su que je le recevais, ravie à l'idée de lire un conte, enthousiasmée par la table des matières qui augurait une histoire épique à la façon du Candide de Voltaire... et ai été très surprise, en l'ouvrant, de me rendre compte que si c'était un conte, ce conte était un moyen utilisé pour atteindre un but : expliquer la communication non-violente.



Ha...



Premier bémol (probablement lié à moi et non au livre), je ne m'attendais pas à tomber dans un livre "apprentissage" et ai donc eu un peu de mal au début.



De plus, la préface étant signée par "Soeur Dao Nghiem et Soeur Su Nghiem du Village des Pruniers du maître zen Thich Nhat Hanh" ... je me suis un peu inquiétée de la valeur du-dit ouvrage (mais là encore, mes a prioris).



Concernant l'histoire, j'ai beaucoup aimé le début (l'échange de lettres entre les deux rois), la situation, le cadre dans lequel l'histoire se déroule : deux pays en paix depuis longtemps vont s'entredéchirer suite au déplacement inattendu du fleuve qui est leur frontière et la source de leurs agricultures respectives. Om, le nouveau roi Bleu va alors tout faire pour parvenir à un accord afin de sauver son peuple.



L’histoire évoluant, j’ai parfois été agacée par les jeux de mots glissés dans quantité de noms de personnages ou de lieux - entre le fleuve Bensi-Parcekeu (Ben si, parce que), le monastère Neuleupran, le sage Papourtouha (hoooo, Ne le prend pas pour toi ! ho ho !) - avant de prendre sur moi en me disant que l’auteur y avait trouvé un moyen discret de placer le rappel des règles à respecter pour justement mettre en place une communication non-violente. Ce qui par contre a continué jusqu’à la page 180 à m’ennuyer a été le fait que le personnage principal, lancé dans sa quête, ne mettait jamais en pratique les apprentissages reçus et, par conséquent, se retrouvait toujours dans les mêmes situations, situations qu’il est pourtant supposé apprendre à résoudre. Arrivé à la page 180, on sent un changement bienvenu chez Om, et la suite du livre sera du coup, je l’espère (on arrive à ma limite, donc je n'en sais pas plus), moins frustrante pour le lecteur.



Le livre se termine sur un rappel de la théorie de la pratique apprise par Om au fil de l’histoire (oui, j'ai été voir à la fin du livre, c'est mal :p), ce qui est, selon moi, une bonne idée.



Concernant la technique en soi, je n’ai pas encore découvert toutes les étapes mais, jusqu’ici, malgré les a prioris qui m’habitaient quand j’ai lu la préface, je dois avouer que c’est intéressant et amusant à mettre en pratique (quand c’est possible et que, comme Om, on parvient à dépasser l’émotion et réfléchir avant de parler).



(je réalise que cette frustration face à la lenteur du héros à mettre en pratique... est finalement un peu injuste, ayant moi-même du mal à aller contre mes habitudes...)



Donc voilà. Une expérience pas encore terminée, mais qui est jusqu’ici assez bonne, malgré ma déception première de ne pas avoir devant moi un conte.

Commenter  J’apprécie          20
Sept graines de lumière dans le coeur des gue..

Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre avec cette lecture, mais la quatrième de couverture et sa dimension contée m’ont rendu très curieuse. C’est pourquoi j’ai voulu tenter cette nouvelle aventure littéraire.

Dans ce livre, on découvre deux royaumes : le pays Bleu et le pays Rouge. Tous deux vivent en harmonie sur des terres arides grâce à l’équilibre offert par l’unique fleuve qui passe entre leurs deux royaumes et en constitue la frontière. Mais ce bel équilibre se retrouve bouleversé suite à un tremblement de terre qui va faire sortir le fleuve de son lit et le décaler dans le territoire du pays Rouge. Va s’en suivre des demandes du pays Bleu pour accéder au fleuve qui se retrouveront refusées et mèneront ces deux peuples à un conflit sans précédent. Afin de résoudre cette situation Om, le fils du roi Bleu récemment monté sur le trône, décide d’entamer un long périple afin d’acquérir le savoir nécessaire pour sortir son peuple de cette situation.

L’objet principal de l’histoire est la gestion des conflits. Comment peut-on les éviter ? Tout en nous narrant ce joli conte, l’auteur nous propose un véritable enseignement. En effet, j’ai moi-même pu me rendre compte que les conseils et méthodes prodigués sont pertinents et efficaces. Mais, comme pour Om, il est très difficile de le mettre en application tant nous avons l’habitude d’être guidés par nos émotions. J’ai beaucoup appris grâce à cette histoire et vais personnellement essayer de mettre en pratique cette méthode.

Je recommande chaudement ce livre qui peut être pris soit comme un simple conte agréable à découvrir, soit comme une philosophie de vie qu’il peut être agréable d’adopter. De plus, il permet de relativiser beaucoup de situations du quotidien où l’on se sent agressé et qui nous sont difficiles à vivre.

Je ne dévoile rien de plus du contenu de l’histoire car, pour moi, il est essentiel de la découvrir via le récit pour comprendre et assimiler ce que l’auteur cherche à nous exposer.

Cette lecture est pour moi une très belle découverte que j’aurai plaisir à re-feuilleter, d’autant que l’auteur a pensé à mettre un résumé de la méthode à la fin afin que l’on puisse s’y référer facilement et rapidement.

Commenter  J’apprécie          20
Massu

Cette biographie a le mérite d’être la seule…



Le général Massu est une des figures importantes de l’armée française du XXème siècle.



Il restera dans l’histoire l’un des premiers Compagnons de la Libération auprès du Maréchal Leclerc, le vainqueur de la « bataille d’Alger » et le « remonteur du moral » du général de Gaulle en mai 68. Grand soldat toujours centré sur l’efficacité, bourru et homme de cœur, Jacques Massu mériterait une biographie plus précise.



Seule biographie consacrée au Général Massu, cet ouvrage de Pierre Pellissier reste très conventionnel, on est assez loin de la qualité du travail réalisé par exemple sur les ouvrages suivants:



* Leclerc par Jean-Christophe Nottin

* Leclerc par Jean Compagnon








Lien : http://www.bir-hacheim.com/l..
Commenter  J’apprécie          20
Sept graines de lumière dans le coeur des gue..

Ce livre est une pépite!

Comment favoriser de bonnes relations avec autrui, comment éviter les conflits et résoudre des différends tout en se respectant. Tout un art.

Un conte qui se révèle être un documentaire sur la communication non-violente.

J étais pourtant sceptique : la CNV, ce truc qui promet monts et merveilles mais impossible à mettre en place. Et bien je n ai pas été déçue. Ce conte m a montré comment parvenir à la maitriser en 7 étapes, toutes analysées et décrites. Il y a même un mémo en fin de livre, super! L histoire du jeune roi qui part en mission est captivante en plus, elle n est pas juste un prétexte à l explication de la CNV. Au début, je me suis dit que les péripéties du jeune roi ne reflétaient pas la réalité : les situations de conflit se résolvent toujours comme par magie...sauf que l auteur va plus loin en lui mettant des obstacles. Il y a donc questionnements et analyses. Même quand ça ne va pas, on peut aller plus loin. Les conseils ne sont pas naïfs, pas de méthode miracle. A lire!!
Commenter  J’apprécie          10
Sept graines de lumière dans le coeur des gue..

Sous forme de conte ce livre nous apprend à appliquer les différentes étapes de la communication non violente afin de dénouer les conflits. C'est simple (et rapide) à lire, un résumé du "protocole" à la fin de l'ouvrage nous permet de revenir dessus facilement
Commenter  J’apprécie          10
Sept graines de lumière dans le coeur des gue..

J'ai adore et conseillé à mes enfants : c'est tellement simple à mettre en pratique et c'est un résumé de toutes les formations communication.
Commenter  J’apprécie          10
Sept graines de lumière dans le coeur des gue..

Ce livre est un bijou, une passe obligatoire à traverser afin de démêler aussi simplement les relations à l'autre afin de freiner ou trouver disons, des formes de solutions pour éviter les conflits d'ordre général.

Tout est écrit avec brio, lécriture est simple, limpide, efficace et pourtant poétique. On dirait une sorte de petit Prince.

Pour moi, c'est brillant et percutant. Un des meilleurs livres que j'ai lu dans le domaine. A mi-chemin entre philosophie, psychologie (psychiatrie aussi, en un sens). J'ai tout simplement adoré alors,vous l'aurez compris, je vous conseille de le lire plutôt deux fois qu'une. N'hésitez pas !
Commenter  J’apprécie          10
Sept graines de lumière dans le coeur des gue..

Je vous donne aujourd'hui mon opinion sur Sept graines de lumière dans le cœur des guerriers, que j'ai gagné lors de la dernière Masse Critique sur Babelio. Je remercie donc le site et les éditeurs du roman pour cet envoi particulier, que je n'ai pas l'habitude de lire. Derrière ses genre un peu merveilleux et fantastique, ce livre est surtout fait pour réfléchir. Son auteur est d'ailleurs psychanalyste ; la psychanalyse est un moyen qui permet de mieux nous connaître grâce à l’introspection et à exploration de l’inconscient. Ce n'est pas une étude basée sur la Science ou des faits. On y croit ou on n'y croit pas. Personnellement, je m'y intéresse avec un certain recul, mais c'est par hasard que je suis tombée dessus avec la Masse Critique. Je ne savais pas que cela portait sur cette thématique en me proposant pour en faire une chronique.



Pour résumer l'histoire : Le Pays Bleu et le Pays Rouge se partagent un même fleuve, placé pile poil sur la frontière de leurs territoires. Un jour, un tremblement de terre bouge le fleuve de son lit ; ce dernier se retrouve déporté dans le Pays Rouge. Le Roi du Pays Bleu demande à son voisin un moyen d'accéder à l'eau, et ces derniers refusent. Commence alors un énorme conflit entre eux qui mène à une guerre. Sur son lit de mort, le Roi Bleu demande à son fils de comprendre ce qui a pu mener leurs peuples à une pareille fin. Le nouveau Roi Bleu, Om, va alors débuter des épreuves avec un vieux sage qui lui expliquera tout le processus des désaccords menant à un conflit. Il n'y a que comme cela qu'il saura sauver son peuple de la faim et de la soif.



Au début, je pensais vraiment qu'il s'agissait d'une lecture normale et fantastique, puisque le résumé ne donne pas trop de détails. Celui qui est écrit plus haut vient de moi, comme je le fais habituellement. De fil en aiguille, on apprend qu'il s'agit d'un livre plus poussé et profond. L'intrigue reste cohérente et c'est un moyen original de placer de la psychanalyse. Je n'avais jamais vu une pareille méthode. Même si la psychanalyse n'a aucun fondement scientifique, puisqu'elle se plonge sur la conscience de soi, j'ai trouvé cette lecture intéressante. Bizarrement, quand je suis en désaccord avec quelqu'un, maintenant, il y a certains éléments du livre qui me reviennent en mémoire. Le plus drôle, c'est que certaines tactiques fonctionnent bien, il faut juste savoir être patient et se rappeler de tout. Néanmoins, il faut pas les prendre trop à cœur non plus, sinon vous ne penseriez plus par vous-même en les pratiquant systématiquement. Aussi, j'ai trouvé ça super intéressant d'avoir une vue sur les lettres que s'échangent les deux Rois au début, nous permettant ainsi d'analyser ce qu'ils se disent. Avant de savoir le message exact du roman, on n'y prête pas trop attention. Plus tard, l'auteur fait un retour en arrière sur ces lettres, ce qui nous permet de mieux comprendre le processus qu'il explique à Om, et je trouve cela vraiment bien.



La façon qu'a l'auteur d'écrire est déroutante. Par exemple, quelque chose qui me dérange énormément, ce sont les répétitions. Ici, j'ai conscience qu'elles sont manipulées de manière consciencieuse, que cela forme des figures de style voulues par l'auteur... Seulement, j'ai du mal à adhérer. C'est surtout embêtant, sachant que notre belle langue française regorge d'innombrables synonymes et quelques pronoms sympathiques. Hormis ce petit désagrément, la plume reste addictive et simple ; accessible à tous. Ce livre ne vise aucun âge spécifique, en fait. Je pense qu'enfants, adolescents, adultes, âgés, cette lecture passe un message qui peut être intercepté par n'importe qui. Elle est à prendre comme un conte avec une morale, sauf qu'il fait à peu près 282 pages !



Ce que j'ai trouvé vraiment génial avec cette histoire, c'est l'évolution d'Om. Je ne saurais me rappeler toutes les fois où j'ai eu envie de le gifler, tant il m'énerve. À la fin, il m'a simplement moins agacée, mais je ne l'ai jamais aimé de tout le roman. Comme il est Roi, il se croit tout permis, n'écoute jamais ce qu'on lui dit et quand il « apprend » quelque chose de son parcours, ça entre par une oreille, mais ça sort par l'autre... Ce protagoniste m'aura vraiment hérissé les poils des bras bien souvent, bien qu'à la fin son caractère soit déjà plus supportable. Je n'ai pas réellement d'avis sur le vieux sage, par contre. Il me laisse totalement indifférente, même que ses conseils méritent qu'on y réfléchisse un petit instant. Par contre, j'ai adoré un chien venu de nulle part et qui accompagne Om de manière éphémère. Ses « mourf » me font trop rire ! C'est dommage que nous ne l'ayons pas vu trop longtemps. J'ai vraiment le chiche pour adorer ceux qu'on ne voit pas souvent !



La fin du livre est vraiment prévisible, puisque c'est pour cela que le nouveau Roi Bleu fait ses épreuves. Alors, soit il y arrive, soit il n'y arrive pas, ce sont les seules probabilités que nous avons. Donc, il ne faut pas s'étonner d'un final dénué de rebondissements. Ce n'est pas le genre de roman propice aux retournements de situation. Quoiqu'il en soit, j'ai trouvé que c'était une jolie façon de conclure cette petite histoire. On comprend vraiment à la fin le sens du titre donné à cette histoire.



Grosso modo, c'est une lecture simple aux premiers abords qui nous pousse vers une réflexion plu profonde sur nous-mêmes. La thématique psychologie se retrouve camouflée par une petite histoire merveilleuse, racontée comme un conte. Je conseille ce livre aux gens sensibles à la psychanalyse et la conscience, surtout ceux qui désirent apprendre à temporiser leurs émotions ou les conflits. Gardez juste en mémoire qu'il ne faut pas non plus trop suivre aveuglément et savoir réfléchir par soi-même.
Lien : http://papillonvoyageurblogl..
Commenter  J’apprécie          12
De Lattre

Le “Roi Jean”



Jean de Lattre de Tassigny, Maréchal de France.



Militaire de carrière, c’est au cours de la seconde guerre mondiale qu’il prendra une dimension réellement exceptionnelle. Sa légende le conduira de l’Armée d’Afrique à la conquête de l’Allemagne à la tête de la 1ère Armée française (”Rhin et Danube”).



Pour moi, le personnage prend définitivement toute sa grandeur avec le rôle qu’il joua en Indochine: un rôle à sa vraie mesure. Suite à l’échec de Cao Bang sur la RC4 en 1950, tous les officiers généraux se récusèrent pour prendre le commandement en Indochine… sauf de Lattre…

.../...
Lien : http://www.bir-hacheim.com/d..
Commenter  J’apprécie          10
Sept graines de lumière dans le coeur des gue..

J ai acheté ce livre il y a déjà longtemps... et je n avais pas ressenti l envie de le lire. Le fait que ce soit un conte (donc à vertu initiatique...) ne m emballait pas. J ai aussi les bases de la cnv donc je me suis dit que ça allait être redondant...



Et puis... une situation de tension est apparue dans mon cercle amical... et cela a déclenché une nouvelle envie de creuser le sujet de l apaisement des conflits entre les humains.



J etais à deux doigts de me débarrasser de cet ouvrage sans même l avoir lu.... et bien j ai finalement mis mon nez dedans et... je l ai fini en 2 jours!! Avec jubilation et curiosité! Ce petit conte a vraiment su captiver mon intérêt.



Et SURTOUT il m a permis de prendre conscience de l intérêt de la cnv!



Il a mis en image, dans ma tête, le processus qui est lié à cette façon intelligente d aborder les situations conflictuelles. Du coup, ces images me reviennent en mémoire facilement et de façon durable.



Je pense le garder et travailler certains aspects régulièrement pour que ça devienne une habitude



Une sorte de bible de la relation humaine, en quelque sorte😊😉



Je vais aussi proposer à mon fils de 12 ans qu on le lise ensemble ... je pense que ça peut l aider dans ses relations avec les autres.



Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Pierre Pellissier (115)Voir plus

Quiz Voir plus

Un quiz plein d'étoiles (titres en littérature)

Quel écrivain, auteur de "Croc-Blanc", publie, en 1915, un roman fantastique intitulé "Le vagabond des étoiles" ?

Jack London
Romain Gary
Ernest Hemingway

10 questions
105 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , littérature américaine , bande dessinée , culture générale , poésie , étoile , littérature , livres , romanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}