J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique et, pour la première fois, me retrouve en retard ou presque pour réaliser celle-ci, non parce que le livre ne m'a pas plus, mais parce que je voulais essayer de mettre en pratique les différentes étapes avant de donner mon avis dessus.
Résultat, la date butoir est arrivée et je n'ai pas encore tout à fait terminé le livre !
Donc, exceptionnellement, je vais faire la critique 0.1, et je reviendrai pour la critique 0.2 une fois le livre terminé.
Les premières impressions ont été mitigées. J'ai adoré la couverture (peinture aquarelle et couleurs très douces), adoré l'idée de cette histoire de guerre entre les peuplades bleues et rouges, attendu avec impatience de lire le livre quand j'ai su que je le recevais, ravie à l'idée de lire un conte, enthousiasmée par la table des matières qui augurait une histoire épique à la façon du Candide de
Voltaire... et ai été très surprise, en l'ouvrant, de me rendre compte que si c'était un conte, ce conte était un moyen utilisé pour atteindre un but : expliquer la communication non-violente.
Ha...
Premier bémol (probablement lié à moi et non au livre), je ne m'attendais pas à tomber dans un livre "apprentissage" et ai donc eu un peu de mal au début.
De plus, la préface étant signée par "Soeur Dao Nghiem et Soeur Su Nghiem du Village des Pruniers du maître zen
Thich Nhat Hanh" ... je me suis un peu inquiétée de la valeur du-dit ouvrage (mais là encore, mes a prioris).
Concernant l'histoire, j'ai beaucoup aimé le début (l'échange de lettres entre les deux rois), la situation, le cadre dans lequel l'histoire se déroule : deux pays en paix depuis longtemps vont s'entredéchirer suite au déplacement inattendu du fleuve qui est leur frontière et la source de leurs agricultures respectives. Om, le nouveau roi Bleu va alors tout faire pour parvenir à un accord afin de sauver son peuple.
L'histoire évoluant, j'ai parfois été agacée par les jeux de mots glissés dans quantité de noms de personnages ou de lieux - entre le fleuve Bensi-Parcekeu (Ben si, parce que), le monastère Neuleupran, le sage Papourtouha (hoooo, Ne le prend pas pour toi ! ho ho !) - avant de prendre sur moi en me disant que l'auteur y avait trouvé un moyen discret de placer le rappel des règles à respecter pour justement mettre en place une communication non-violente. Ce qui par contre a continué jusqu'à la page 180 à m'ennuyer a été le fait que le personnage principal, lancé dans sa quête, ne mettait jamais en pratique les apprentissages reçus et, par conséquent, se retrouvait toujours dans les mêmes situations, situations qu'il est pourtant supposé apprendre à résoudre. Arrivé à la page 180, on sent un changement bienvenu chez Om, et la suite du livre sera du coup, je l'espère (on arrive à ma limite, donc je n'en sais pas plus), moins frustrante pour le lecteur.
Le livre se termine sur un rappel de la théorie de la pratique apprise par Om au fil de l'histoire (oui, j'ai été voir à la fin du livre, c'est mal :p), ce qui est, selon moi, une bonne idée.
Concernant la technique en soi, je n'ai pas encore découvert toutes les étapes mais, jusqu'ici, malgré les a prioris qui m'habitaient quand j'ai lu la préface, je dois avouer que c'est intéressant et amusant à mettre en pratique (quand c'est possible et que, comme Om, on parvient à dépasser l'émotion et réfléchir avant de parler).
(je réalise que cette frustration face à la lenteur du héros à mettre en pratique... est finalement un peu injuste, ayant moi-même du mal à aller contre mes habitudes...)
Donc voilà. Une expérience pas encore terminée, mais qui est jusqu'ici assez bonne, malgré ma déception première de ne pas avoir devant moi un conte.