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Critiques de Pierre Perrin (15)
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Le Modèle oublié

"L'origine du monde" de Gustave Courbet: qui a posé pour ce nu osé, exposé au Musée Orsay?

Johanna Hiffernan, la maîtresse ou Virginie Binet, sa femme?





Virginie (11 ans de plus que Gustave Courbet) a mis au monde un bel enfant: Émile...

Elle accompagna le peintre vers la gloire et disparut ensuite...





-Viriginie. "Toi, t'es tellement forte et résolue. Je t'aime, tu sais."

Gustave veut envoyer Virginie renouveler sa garde robe. " Il veut sa femme belle, exceptionnelle, haute en couleur!"





-Je peins pour nourrir ma passion. Il me reste à aimer pour soulager mon coeur.

Il ne veut pas parler de mariage. La femme est faite pour attendre et recevoir ces messieurs...





Gustave aime enlacer Virginie, par surprise. Il adore mordiller sa nuque, caresser ses seins... Sa voix chaude et légère...

-"Ah, que je cupidonne tout mon soûl, ma Virginie.

Il adore sa peau de lait frais écrémé" et Virginie l'aime sans retenue...





Mais, le contentement passé, la peinture reprend le dessus. Les croquis du "Les amants dans la campagne, sentiments du jeune âge " attestent de leur amour!





Gustave gardera "Les sentiments d'un jeune âge" près de lui, jusqu'à sa mort...

Alors pourquoi cette séparation ?

Le peintre a écrit combien il a souffert, mais ensuite? ( Il se pourrait que Juliette, la soeur de Gustave, ait brûlé sa correspondance...)





Gustave lui dédie, après leur rupture, le tableau "L'homme blessé".

Virginie est douce, forte avec une droiture de caractère, tout le contraire de Gustave... Comment le peintre a pu laisser son amour se diluer, comme un tableau inachevé..?





Il faut chercher Virginie, sous les couches de peinture, comme dans " L'homme blessé ", où le peintre effaça l'aimée...

Il y a énormément de " repentirs, d'abandons et de retouches" dans les tableaux de Courbet...

Il y a souvent une silhouette perdue dedans, était-ce Virginie Binet?
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Le Modèle oublié

Le modèle oublié... comment parler de ce livre? La tâche est difficile. Tout d'abord, il y a l'auteur, Pierre Perrin, que je rencontre depuis un certain temps déjà sur les réseaux sociaux, et dont je lis régulièrement les billets toujours très bien rédigés et dignes d'intérêt. Lorsque j'ai vu que cet écrivain publiait, il y a moins d'un an, ce roman relatif à la vie personnelle de Gustave Courbet, j'ai songé que la découverte de cette oeuvre ne pourrait que me combler et m'instruire.

Il y a Gustave Courbet aussi, le peintre que j'avoue connaître très peu, ayant seulement vu quelques toiles au Musée d'Orsay... L'homme Courbet, j'ignorais tout de lui... (peut-être eût-il été plus raisonnable et confortable pour moi, de ne rien connaître de cet individu...). S'agissant du peintre, je ne savais pas qu'il avait été si productif, qu'il s'était intéressé à différentes écoles, avait copié les plus grands maîtres... qu'il avait peint des portraits, des paysages, des scènes de chasse ou de la vie, mais aussi une importante quantité de nus... Obsédé par une volonté de se faire connaître, voire reconnaître comme un immense talent, Gustave Courbet né dans une famille aisée, s'en sort très bien financièrement, et assez rapidement, alors qu'en ce 19 ème siècle beaucoup de ses amis artistes sont des crèves la faim.

Travailleur acharné, voulant approcher la perfection, Courbet pourrait être sympathique, or il ne l'est pas. Pourquoi? Ceci n'est pas la faute de l'artiste mais celle de l'homme. Un homme qui débauche une jeune fille de Normandie, avec qui il va vivre maritalement et avec laquelle il va avoir un enfant. La situation était loin d'être confortable à une époque où les filles-mères étaient condamnées par la bonne société et par l'Eglise. Gustave Courbet agit comme le plus parfait égoïste, il se comporte en rustre. Il va s'obstiner à vivre en concubinage avec Virginie et va pousser l'affront jusqu'à ne pas reconnaître Emile, l'enfant né de cette union. De plus, immature et ne cherchant que son seul plaisir et confort, sa compagne ne sera jamais présentée à sa famille. Là, intervient un autre élément, une autre "tare" si l'on peut s'exprimer ainsi : la mésalliance! Virginie n'est pas du même monde, son père n'est qu'un modeste cordonnier dieppois, alors que les Courbet sont des propriétaires terriens francs-comtois.

Virginie plus âgée que Gustave Courbet, sera son modèle pour bon nombre d'oeuvres, elle l'épaulera aussi, et pardonnera les incartades et la vie de débauché du peintre... Mais, mais, mais...

Pierre Perrin, ayant consulté un nombre impressionnant de documents et d'ouvrages, a fait un remarquable travail de chercheur-détective et a redonné vie à Virginie (Le modèle oublié), à Emile, et à Gustave Courbet, qui ne s'en trouve pas grandit! Le lecteur pourra toujours admirer les oeuvres du peintre réaliste, certaines étant de taille très respectable (L'enterrement à Ornans), et oublier l'homme Courbet se mêlant maladroitement de politique, mauvais compagnon, piètre géniteur, assez mauvais fils, lâche face à ses soeurs, et collectionnant les vices!

J'ai savouré le texte de Pierre Perrin et ai beaucoup appris à la lecture de ce livre. Un excellent roman.
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Le soleil des autres

Au fin fond de la campagne française, nous suivons l'histoire de Henriette, fille de paysans, d'Adrien, son mari et de François, son fils.

L'histoire commence en février 1945 quand Adrien, journalier agricole, rentre de captivité et retrouve sa fiancée, Henriette, qui le convainc de passer l'examen pour devenir gendarme; il le réussit et voilà le couple parti en poste en Allemagne où naît François. Mais Adrien a la nostalgie de la terre, il démissionne et en février 1954, la famille rentre à la ferme. François a quatre ans. Henriette, qui avait tant rêvé d'en partir, est détruite de l'intérieur, devenant dure, insensible, injuste avec son mari et son fils.

François, à son tour, voudra échapper, non à la ferme mais à sa mère et part à 11 ans au séminaire qu'il quittera à 18 ans. Il se marie, a des enfants, des petits-enfants mais le manque d'amour de sa mère reste une blessure inguérissable.

Ce roman fleure bon (et parfois nettement moins bon !) le terroir. L'auteur dépeint fort bien la vie à la ferme dans les années 50-60, pénible, dure, harassante mais aussi la découverte de la nature, des animaux, des fleurs, des plantes par un enfant au travers des yeux de son père dont il est très proche. Le monde rural de cette époque est marqué par la violence des enfants entre eux, contre les femmes qui sont souvent perçues comme des proies, contre les animaux qui ne se conçoivent qu'utiles.

"Le Soleil des autres" nous offre deux beaux portraits; celui d'Henriette, la mère, qui perd toute joie de vivre à son retour à la ferme, qui s'assèche, se durcit mais jamais ne se plaint, qui reste droite quelles que soient les épreuves, qui ne courbe pas et celui de François son fils; toute sa vie, il quémandera l'amour de sa mère et ne comprendra que fort tardivement ce qu'elle a du endurer. Lui aussi subit en silence la dureté de la vie rurale en étant le souffre-douleur de deux vauriens, en ne pouvant laisser exprimer sa sensibilité.

Le style est recherché, très travaillé, un peu trop au point que j'ai dû relire certains phrases à plusieurs reprises pour en saisir le sens; l'auteur varie les registres en fonction des personnages jusqu'à le rendre ordurier. Le style sait se faire poétique pour décrire la nature et ses trésors.

Je remercie les éditions Sinope pour m'avoir donné l'occasion de découvrir l'auteur et de me replonger dans mes souvenirs de petite-fille de paysan à la même époque.
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Le Modèle oublié

« J’en ai aussitôt commencé la lecture et je fus pris par le sujet et la manière de le traiter. Permettez-moi de vous faire compliment. Beaucoup de trouvailles stylistiques, de l’astuce dans le récit, de l’élégance dans le propos et une sorte de suspens qui pousse à la poursuite de la lecture. […] Encore un point qui m’importe : les événements historiques sont parfaitement liés à votre évocation. Ils ne sont jamais plaqués ni indigestes. Bravo, ça c’est du métier et de la belle ouvrage ! Encore merci pour votre cadeau, dont j’achève la lecture. J’en ai parlé autour de moi. J’ai promis de le prêter. Vos droits d’auteur en souffriront, mais votre renommée en sera renforcée. » Jean-François Solnon [historien, Catherine de Médicis, Henri III, Louis XIV, entre autres, éditions Perrin] — recopié de la page Fb consacrée à ce livre.
Lien : https://www.facebook.com/cou..
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Le Modèle oublié

Virginie, modèle abandonné, et le petit Émile Binet, le fils de Courbet qu’il n’a jamais reconnu, ressuscitent entre ces pages. Des appartements parisiens où ils vivent avec Courbet, taraudé par sa quête du succès, on entend le vacarme du XIXe siècle, celui des barricades, coups d’État, émeutes, répressions, débats où résonnent les voix de l’ami Baudelaire, de Flaubert, Proudhon, Champfleury, Gautier ou Victor Hugo, vibrant aux funérailles de Balzac.



Lorsque j’ai repéré Le modèle oublié parmi les nouveautés de l’excellente collection Les passe-murailles chez Robert Laffont, je n’ai eu qu’une envie : le lire. Vous savez combien j’aime les romans historiques, les peintres du 19è siècle et comme de Gustave Courbet, je ne savais rien, je pensais en apprendre beaucoup grâce à ce roman.



Ce fut effectivement le cas car Pierre Perrin connaît fort bien son sujet que l’on côtoie de près à travers ses œuvres, ses expositions mais aussi dans ses amitiés avec les artistes de son temps et notamment Baudelaire et Champfleury.



On le suit pas à pas à Paris, à Ornans (sa ville de naissance et de cœur), à Dieppe et dans ses nombreux voyages et pérégrinations car l’homme à la bougeotte !



Très bien documenté, on apprend une foule de choses sur Courbet et sur son époque car l’auteur nous entraine au cœur des bouleversements politiques de ce siècle : la fuite de Louis-Philippe, les barricades, l’avènement de la seconde république puis de l’Empire et enfin la Commune.



Et si Courbet est la figure centrale du roman, Pierre Perrin s’attache surtout à nous dévoiler et à mettre en lumière une femme de l’ombre totalement oubliée : Virginie Binet. De dix ans l’aînée du peintre, cette grande lectrice fut sa plus fidèle alliée, sa muse, sa compagne et la mère de son fils unique.



Si Virginie Binet apparaît comme une femme lettrée, humble, douce et généreuse, toute dévouée à son grand homme, Gustave Courbet ne nous est pas présenté sous un jour favorable. L’homme se révèle colérique, lâche, méprisant égocentrique…



Peu importe, j’ai apprécié découvrir la naissance de plusieurs de ses toiles et notamment Un enterrement à Ornans, Les casseurs de pierre ou L’Après-dînée à Ornans. Pierre Perrin revient également sur les différents scandales qui ont émaillé la carrière de ce peintre réaliste et les commandes qui ont été confiées, notamment L’origine du monde.



Deux bémols toutefois : j’aurai préféré que l’auteur s’attarde davantage sur l’intimité du couple, ce qui doit être compliqué je le conçois vu le peu de matériel à sa disposition et moins sur les évènements politiques qui prennent parfois un peu trop de place.



Je n’ai pas ressenti de plaisir à cette lecture, sans doute parce qu’il manque un souffle romanesque pour moi. J’ai eu parfois l’impression que l’auteur étalait un peu trop ses connaissances (name dropping notamment) et qu’il n’a pas su choisir entre biographie pure et roman.



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Des jours de pleine terre

Tout au long de ma lecture, ce recueil de poèmes de Pierre Perrin m’a évoqué « Fantaisie » de Gérard de Nerval, « Il est un air pour qui je donnerais, Tout Rossini et Mozart… » où le sens m’importait peu, seule l’émotion m’imprégnait et je demeurais intriguée par cette dame « à sa haute fenêtre … dont il se souvenait » et que j'aurais bien aimé connaître et aimé aussi.

On découvre dans ses poèmes ces associations inattendues de mots, suspendant à chaque fois la lecture, pour en goûter toute la saveur.

Pour toutes celles et tous ceux qui ne supportent pas de croiser un poncif dans un roman et surtout pas dans une poésie, la lecture de "Des jours de pleine terre" leur est généreusement recommandée.






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Des jours de pleine terre

Réfractaire qu’il est aux impostures comme il les appelle des écritures plates et selon lui convenues qui se pratiquent aujourd’hui couramment, Pierre Perrin livre avec cet ouvrage une suite de textes qui paraîtra au lecteur averti moins contemporaine que très filialement, quoique librement, rattachée à cette longue histoire de la poésie qui liant l’intelligence au sentiment, comme le sens des valeurs à la finesse de la sensibilité, ne répugne pas au discours, à la formule et sait ne pas séparer le poète, au besoin, du moraliste, n’hésitant pas à condamner ce qu’il pense être les errements comme les petitesses de ses tristes semblables.

Intempestive alors pourra sembler cette poésie qui affecte de conserver ses majuscules en début de vers, d’opposer aux facilités des vers courts, elliptiques, sa théorie de vers pleins qui confinant parfois au verset, restent strictement ponctués, rassemblés le plus souvent de façon décidée en strophes, pour renvoyer à travers leur matériel d’images presque essentiellement empruntées au monde paysan, à une enfance auquel l’auteur semble n’avoir jamais pu, su, ou voulu, tourner vraiment le dos.

C’est que ce monde de l’enfance dont l’évocation directe dans la première partie constitue à mes yeux la réussite majeure du recueil aura eu tout pour marquer fortement et définitivement l’auteur. Je ne m’attarderai pas [1] sur ces évocations sensibles, hautes comme on dit en couleurs de « la ferme séculaire » où la vie se partage, cruellement parfois, intimement toujours, avec les animaux, où « la honte/Ruisselle » « pour peu qu’un inconnu frappe à la porte » … Je n’insisterai pas davantage sur cette figure de Mère, prégnante dans le livre, à laquelle l’auteur aura consacré il y a une vingtaine d’années un récit au Cherche Midi éditeur et vers qui se tournera la dernière ou presque dernière bonne pensée du livre. Je serai discret sur ces tentations de suicide, cette rémanence du motif de la corde, de l’image du pendu qui ne manquera pas de frapper le lecteur dans cette forte section. Se trouve à coup sûr là sinon les clés d’un caractère, du moins les fondements sensibles et inquiets d’une personnalité marquée jusqu’au bout par une forte impression de solitude. Un sentiment chiffonné aussi de frustration qui le conduit à vilipender parfois un peu hâtivement ses semblables, son époque.

À ceux qui le liront, Pierre Perrin fera l’effet sans doute d’un homme rêche certes mais habité. Qu’anime à n’en pas douter un intense désir d’ouverture. Qui s’il le pousse à célébrer tout particulièrement l’averse sensuelle et charnelle de l’amour, des amours, ne lui en fait éprouver que davantage l’amertume de ces pertes, de ces manques, de toutes ces grandes ou petites défaites par quoi l’existence impitoyablement nous rappelle le caractère borné, ridicule encore, de notre condition. Le poème alors est là tant pour en rendre compte et fournir témoignage que s’affirmer revanche. Apaisante satisfaction peut-être, même si « aucune consolation n’existe », d’avoir ainsi su trouver la force, comme l’écrivait Baudelaire, de s’être prouvé à soi-même qu’on n’était pas inférieur à ceux que l’on méprise [2].



Georges Guillain sur son blog Les Découvreurs, jeudi 10 novembre 2022
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Le Modèle oublié



La collection "Les Passe-Murailles" chez Robert Laffont propose de nombreux romans destinés à nous faire voyager entre réalité et fiction par des thèmes artistiques ou littéraires.

J'ai choisi "Le modèle oublié" pour sa couverture: une représentation du tableau "L'Atelier du peintre, allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique", peint en 1855 par Gustave Courbet.

Il faut plus d'une demi-heure pour y contempler tous les éléments représentés, des heures pour en connaître le sens et la portée, toute une vie pour le comprendre.



Avec "Le modèle oublié", de Jerome Perrin, promenons-nous dans le Paris du 19ème siècle, à la rencontre des contemporains de Courbet, dans les rues pavées, devant les ateliers et les expositions... Cette lecture n'est pas à mon sens, une "lecture détente". Certes, le roman est fictif, faisant émerger les sentiments de Virginie Binet pour son Gustave chéri. Elle, qui fut son modèle, et la mère de son fils: Émile. L'exposition de leurs destinées est claire et passionnante, mais la lecture est souvent coupée par des précisions techniques.

Ce n'est pas négatif. Au contraire, c'est ce qui fait tout l'intérêt du roman: il est une source d'informations, de dates précises, les dimensions des tableaux qu'il a peint sont inscrites à chaque fois que l'auteur en donne les titres... Ce sont tous ces éléments qui nous ramènent au réel et à ce que furent les grands moments du peintre (expositions, ventes...). Derrière l'artiste que nous connaissons se cache l'homme, que Pierre Perrin nous révèle.

Amateurs d'art... bonne lecture! .
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Le soleil des autres

Avec Le soleil des autres, nous plongeons dans la vie d'une femme née au siècle dernier, issue de la France rurale. Dans cette campagne d’après-guerre, Henriette, à qui on avait prédit autrefois une carrière d’institutrice, est contrainte de renouer avec ce milieu paysan dont elle s’était détournée, sous la tutelle de son mari Adrien qui a décidé d’abandonner sa carrière de gendarme en Allemagne pour revenir au village.
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Le Modèle oublié

Un livre remarquable qui, outre le plaisir des mots (Pierre Perrin a une écriture d'une grande sensibilité et n'hésite pas à glisser quelques phrases de pure poésie), apporte un éclairage original (on entre dans la vie de Gustave Courbet par le biais de Virginie Binet, son premier grand amour et modèle), un livre qui est beaucoup plus qu'un roman, car il est renseigné avec une telle précision qu'il tient autant de la biographie que de l'histoire de l'art tout en nous plaçant au coeur de la société du XIXè siècle - en particulier littéraire et artistique - et nous fait revivre les faits historiques qui ont marqué la période allant de Louis-Philippe à la IIIe République. Un ouvrage à la couverture esthétique, admirablement construit (Virginie apparaît au moment où les cerisiers sont en fleurs, et elle nous quitte lorsque "les cerisiers perdent leurs fleurs", un roman qui tout au cours de la lecture m'a poussée à découvrir ou redécouvrir les toiles de Courbet.


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Les cent plus beaux poèmes de Victor Hugo

Très bonne compilation des plus beaux poèmes de Victor Hugo, je recommande!
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Le Modèle oublié

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le Modèle Oublié ?

"J'aime beaucoup cette collection Les Passe-Murailles qui a la beauté d'allier la littérature à d'autres formes d'art. J'étais curieuse d'en découvrir ici un peu plus sur le peintre Gustave Courbet..."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"L'auteur s'attèle à rendre la place qui lui est due à Virginie Binet qui partagea la vie du peintre pendant plus de dix ans, fut l'un de ses modèles et lui donna un fils avant de tomber dans l'oubli le plus total."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"Si j'aime tant les biographies, c'est parce que les destins extraordinaires me fascinent, les personnalités, l'humain mais il faut pour découvrir tout cela, creuser un peu, approfondir, dévoiler... Ce n'est pas la première fois que je le note pourtant, et que j'en ressens la déception mais il y a, il semblerait, une mode à se contenter de relater les faits, sans vraiment faire l'effort du roman. Ici, cela s'accompagne de citations et de phrases grandiloquentes qui plairont sûrement à certains mais qui m'ont demandées à moi trop d'efforts dans la lecture. Je reconnais bien volontiers que la faute est mienne, que j'aime la simplicité dans l'écriture ou qu'elle m'est peut-être tout simplement plus accessible mais toujours est-il que cette histoire m'a procurée bien peu de plaisir finalement. Courbet n'en sort pas grandi, c'est le moins que l'on puisse dire. Là encore, on pourrait m'opposer qu'il était ce qu'il était, un point c'est tout mais le rôle de l'auteur n'est-il pas de nous faire aimer ses personnages malgré leurs faiblesses, de nous dévoiler les blessures qui justifient leur comportement, de nous attendrir et d'éveiller notre compassion même contre notre gré ? J'ai également grandement regretté qu'aucune oeuvre ne vienne illustrer ce récit, c'était pourtant le point fort du premier opus de cette collection."



Et comment cela s'est-il fini ?

"C'est une histoire qui ne finit bien pour personne, malheureusement, mais je reconnais à Pierre Perrin d'avoir rendu à Virginie Binet et à son fils Émile la place qui leur revenait de droit dans la vie et l'oeuvre du grand peintre qu'était Gustave Courbet."


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Une mère : le cri retenu

« Voici que le fils est revenu à pas de loups, à mots de loups, parler de celle qu’il n’a pas su connaître ni aimer, ni accompagner de son vivant. Celle qu’il avait reniée, aux temps de 68 et des révoltes sans lendemain… Comme si c’était elle qui lui avait enjoint, post mortem, de revenir à elle et la ressusciter entière. Rose, c’est tantôt « elle », et tantôt « toi ». C’est qu’il y a de la distance et de l’intime dans ce texte. Et bien malin qui saurait démêler l’un de l’autre. « Tout me partage encore aujourd’hui » dit le narrateur, et partagé, il le fut, entre la haine et l’amour, cet “hainamour” dont Lacan parle et qui se vit : « Oublie la fosse où le corps n’est plus », lui dit-elle, comme une amante parle à son amant. » La suite de la critique d’Alain Nouvel sur la page Web ci-dessous
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Une mère : le cri retenu

Selon Pierre Perrin, son livre Une mère – Le cri retenu est le fruit d’un silence capable de l’élever jusqu’à la lucarne qui lui permettra de toucher par le jeux de miroirs l’amplitude panoramique où se dérobe devant les yeux assoiffés de sa mémoire la figure de la mère absente. Il pourrait répéter à dessein avec Balzac qu’il n’y a rien de plus complet que le silence, pourtant son voyage reste une descente « dans le puits des années mortes », un effort de Sisyphe souterrain abritant l’écho de la voix dostoïevskienne des Carnets du sous-sol pour combler le gouffre sans fond qu’est devenue l’image de la figure maternelle qu’il tente de ressusciter.

En effet, à regarder attentivement son sous-titre, il est question dans ce dense récit d’autre chose que le silence et la solitude. Ce cri retenu n’est en réalité qu’une secrète décoction de « paroles muettes qui attendent des lèvres pour les dire », remède contre le manque d’amour, qui ne cesse de ronger le souvenir amenuisant d’une mère « les mains sans cesse occupées », ne sachant jamais prendre dans ses bras l’enfant qui a tant besoin de se blottir contre ce cœur maternel protecteur, mais, hélas, désespérément défaillant.

(Lire la suite)
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