Citations de Pieter Aspe (656)
Qui ne risque rien n’a rien
il fumait comme une usine du dix-neuvième siècle
l’eau régale – ou aqua regia, pour employer le jargon des spécialistes – n’a rien de rare ou d’exotique, malgré son nom. On l’obtient très simplement, en mélangeant une part d’acide nitrique et trois parts d’acide chlorhydrique.
Comble de malchance, leur bébé était mort peu après la naissance. Ils avaient essayé de se consoler mutuellement, en se promettant qu'ils essaieraient de faire un autre enfant. Ils avaient acheté une bouteille de whiskey. Il n'y avait pas eu de deuxième bébé, mais il y avait eu d'autres bouteilles.
Ce comptable terne comme un jour sans soleil
Les terroristes n’envoient pas de lettres anonymes. Ils communiquent un cahier de revendications ou alors ils sont d’une absolue discrétion
« Avec les moustiques, au moins, on a la paix en hiver ! »
Le chêne se brise dans la tempête, le roseau ploie et ne rompt point. Les intellectuels mettaient parfois trente ans avant de comprendre que la vie est plus simple que ne le prétendent la plupart des philosophes et que le bonheur n’est pas aussi difficile à attraper que des perles au fond de l’océan.
Il y a une première fois à tout.
Un coup de tonnerre éclata au loin. Le ciel s’éclaira une fraction de seconde. En l’espace de dix minutes, la température avait baissé d’au moins huit degrés. Pas besoin d’être Monsieur Météo pour prédire que l’orage s’annonçait.
Une fois qu’ils avaient eu ce qu’ils désiraient, ces hommes d’un soir s’étaient endormis comme une masse, ou alors ils s’étaient mis à déblatérer sur le dos de leur femme,
Le ciel était aubergine, l’orage couvait. Quand on vit au pied d’un volcan, on ne se laisse pas intimider par quelques grondements. Un petit éclair de rien du tout n’impressionne pas les touristes de la mer du Nord. Les uns ne prennent leurs jambes à leur cou que lorsque la lave dévale les pentes du Vésuve, et les autres attendent que le ciel leur tombe sur la tête.
Quand il s’agit d’un drame familial, il est difficile de connaître le mobile exact car le meurtrier se suicide généralement juste après avoir perpétré son forfait.
Tout système démocratique repose sur deux grands axiomes. Primo, quand il s’exprime par la voie des urnes, le peuple a toujours raison. Secundo, il croit tout ce qui s’imprime dans la presse et tout ce qui se dit à la télévision.
Les Occidentaux restaient indifférents quand on annonçait qu’une centaine de personnes avaient trouvé la mort lors d’une guerre à l’étranger, mais si un attentat à la bombe tuait deux personnes en Belgique, le pays était sens dessus dessous…
– Les gens changent, Catrysse. Je connais quelqu’un qui est resté concierge jusqu’à l’âge de quarante ans et qui s’est subitement mis à écrire des romans à une allure phénoménale1
1.
Allusion au parcours de Pieter Aspe lui-même.
les hypocrites. Henri Kervyn était issu d’une grande famille catholique et allait à la messe tous les dimanches. Il croyait à la miséricorde divine et vivait selon l’esprit de l’Évangile. Sauf lorsqu’il s’agissait d’argent. Là, il appliquait la loi du plus fort.
la haine, désormais, qui coulait dans ses veines. Elle avait émoussé ses sentiments, affûté sa lucidité et annihilé en lui toute forme de compassion ou d’empathie.
À Blankenberge, la moindre relation extraconjugale était commentée à l’infini. On n’était nulle part à l’abri des cancans.
Les touristes prenaient toujours un temps fou avant de choisir leur boisson, quand ils ne changeaient pas d’avis en pleine commande. Elle n’était pas pressée d’aller les servir.