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3.2/5 (sur 130 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Clermont-Ferrand , 1969
Biographie :

Après des études de commerce et de philosophie, et par ailleurs insatiable lectrice depuis l’enfance, elle écrit et publie depuis 1995. Elle fait d’abord paraître ses textes dans des revues de littérature ou de poésie comme Perpendiculaire, Nioques, ou Hiems. Puis en 2000, Maurice Nadeau publie Congélations et décongélations, et autres traitements appliqués aux circonstances en 2000, suivi de Mes vêtements ne sont pas des draps de lit en 2001. En 2006 paraît dans la collection Fiction & Cie du Seuil Comment faire disparaître la terre ? Elle est aussi l’auteur de plusieurs fictions radiophoniques pour France Culture, d’une pièce de théâtre sur la question écologique (Laissez-nous juste le temps de vous détruire, 2012), et fait régulièrement des lectures performées en public, formes dérivées des livres dans desquelles s’insèrent de courts sketchs vidéos.

"Féerie générale" parait en 2012 aux Editions de l'Olivier.
Elle est récompensée par le Prix Médicis 2012.
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A l'occasion du salon "Les Correspondances" à Manosque, rencontre avec Emmanuelle Pireyre autour de son ouvrage "Chimère" aux éditions de l'Olivier . Rentrée littéraire automne 2019. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2354170/emmanuelle-pireyre-chimere Notes de musique : © mollat Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/

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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Au fil des années, à force de les voir passer chaque nuit dans mes rêves, j’ai associé ces quatre jambes sauvages et familières à ce qui, dans l’amour, est de l’ordre de la forêt abrupte et nécessite un isolement vertical, des arbres hauts, un lac…
Et puis aussi, au fil des années, voyant nuit après nuit ces jambes passées dans mes rêves, je leur ai évidemment aggloméré d’autres choses encore. Au fur et à mesure j’ai aggloméré à ces jambes la manière que nous avons d’être intraitables, notre précieuse réserve de récalcitrant, notre répulsion pour le monde social. J’ai cristallisé dans ces jambes, dans cette nature silencieuse et ce lac, notre violence qui ne veut pas se restreindre, notre irrationnel primitif qui pouffe et qui ricane, notre corps qui ne veut pas mourir, ne veut pas obéir, notre itinérant qui ne veut pas vivre en société, ne veut pas se plier aux lois, refuse de payer la taxe de séjour.
[...]
Il y a en nous une tension poétique, un désir féerique d’exister seuls dans l’absolu, de vivre isolés, à deux ou en micro-unités, environnés de nature ; bref, tout ce genre de sentiments qu’on pourrait appeler belles jambes sèches, musclées, récalcitrantes, qui la nuit nous claironnent le rappel.
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Page 42 Editions de l’Olivier
Nous refusons d’avoir à nous battre ; nous refusons de nous battre premièrement par pur idéalisme (…) ; et nous refusons de nous battre aussi par pure flemme

Page 63
J’ai noté quelques subtilités récentes de la technologie pour nous rendre dépendants, augmenter indéfiniment les surfaces d’échanges. (…) Et en face, j’ai noté comment notre sauvagerie entre dans les vêtements qu’on lui a fabriqués, (…) comment s’y prend notre sauvagerie (…) quand la dose d’interpénétration géopolitique devient démesurément encombrante.

Page 105
Son sujet n’était pas Héroïsme en général, mais Héroïsme contemporain, grosse différence. (…) Il n’y avait pas d’archives, il fallait inventer. 95% des écrits sur l’héroïsme s’arrêtent à la seconde guerre mondiale.

Page 109
Nous vivons dans le musée de l’Homme. Tout est là devant nous (…) mais ces objets demeurent lointains et inaccessibles derrière leur vitre.

Page 160
Terminons les idées, crie William Farrell(…) A partir de maintenant, on prend du bon temps, on va raconter des histoires.

Page 177
Il fallût attendre le 16e siècle pour que la note si soit ajoutée à la gamme de do.

Page 179
Lisant tous ces noms disparates et énigmatiques, on croit voir une série de boites en métal sur une étagère. (…) On a envie d’ouvrir les boîtes et d’en découvrir le contenu ; mais le mieux est de ne pas le faire.

Page 202
Nous vivons au second degré.

Page 209
Le mari du futur est un mari qui, ostréicole, croise les obstacles et les transforme en perles nacrées au fur à mesure.

Page 212
On nota de ici et là la présence de milliers de gens extraordinaires comme Arthur Rimbaud ou Georges Brassens, capables de vivre en résistant aux chocs, de remettre les compteurs à zéro sans faire tout un foin.

Page 216
Ainsi donc, été, hiver, la montagne ne se laisse pas impressionner par les éléments variables.

Page 247
Attention (…). Le rationnel n’est pas le raisonnable ; plus tu fonces en avant avec ta rationalité mathématique, plus la raison morale aura du taf en back office pour opérer le contrôle et vérifier que tout est bien conforme.
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Mon rêve américain se résume surtout à des jambes : on voit, comme dans une séance de cinéma de dix secondes, les jambes nues d'un homme et d'une femme marchant côte à côte ou légèrement décalés, en tout cas assez vite, les quatre pieds nus frappant le sol. Les deux personnages de mon rêve se nomment Charlotte et Wilbourne, ce sont les personnages des Palmiers sauvages de William Faulkner. J'ai commencé à faire ce rêve aussitôt après avoir lu le livre, il y a des années. Le reste du livre de Faulkner est passé en mode basse résolution, je n'en ai qu'un souvenir assez flou. Seule est restée intacte cette scène minuscule du milieu du livre, dans une maison isolée, en pleine nature américaine.
A ce moment du livre Charlotte et Wilbourne viennent de passer les mois d'été totalement coupés du monde dans cette maison prêtée par un ami. Comme Charlotte est mariée à un autre homme, leur histoire d'amour illégitime a valu à Wilbourne de perdre son emploi de médecin. La solitude ne les gêne pas, au contraire. Pour bien saisir l'atmosphère du rêve, il faut se représenter que la maison dans laquelle passent les jambes est située auprès d'un lac ; il faut prendre la mesure de l'épaisseur verte et silencieuse de la nature. Le séjour au bord du lac est une expérience d'amour adamique isolé dans la nature, sans rapport avec la société, sans rapport avec d'éventuels voisins tondant la pelouse qui feraient un petit coucou par-dessus la haie. Charlotte et Wilbourne ne veulent pas être des voisins, ni un couple respectable ; ils ne veulent pas être un mari, ni une épouse ; la respectabilité est pour eux le repoussoir, la figure du désastre bourgeois. On ne sait pas trop s'il y a du bonheur dans cette vie composée uniquement d'amour, sommeil et baignades, parce que les corps et les esprits sont rugueux, d'une brutalité solide qu'il est bizarre même d'appeler amour. Il y a en tout cas une forme d'intransigeance simple : n'être régi par aucune contrainte extérieure, être ensemble chaque jour, coucher ensemble chaque nuit, n'être soumis à aucune des obligations, aucun des rythmes du monde social.
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Les hackers ont souffert des campagnes de presse qui les décrivent comme des délinquants. Alors qu'un hacker est tout le contraire, un hacker est un bricoleur génial, quelqu'un de formidable qui comprend un procédé technique ultracompliqué. Le hacker enchante autrui par son perfectionnisme, sa compréhension intime du système ; il refuse de se laisser aliéner par les applications techniques, et d'être soumis, comme 99% de l'humanité, aux machines, aux interfaces et aux vendeurs de licences. Il veut rester libre.
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Au fronton de la page d'accueil du site, Batoule avait d'ailleurs copié en lettres dorées sur fond bleu la jolie phrase de Henry Jenkins resituant leur activité de grandes filles dans le contexte global : "Les fanfictions sont notre manière de nous réapproprier notre destin dans un monde où les grands groupes mettent tout en oeuvre pour voler nos mythes et raconter à notre place l'histoire de notre vie."
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Un jour où Linus avait beaucoup travaillé à l'architecture informatique, il tomba en transe et eut la vision de ce grand et beau Pingouin en train de déguster un poisson assis sur la banquise. Le Pingouin symbolisait le système d'exploitation qu'allait bientôt créer le jeune chercheur finlandais, et le poisson avalé représentait les codes trop complexes et les licences payantes. Le rêve de Linus signifiait que le grand Pingouin allait chasser et dévorer tout ce qui est trop compliqué, bidon et source de plantage. Il devait capturer l'ensemble des codes qui se tortillent comme des spaghettis, qui sont infesté de créatures dégradantes ou entravés par des licences inquiétantes et dangereuses. Le pingouin était serein sur la banquise, il n'aimait pas les emplois rémunérés, préférant qu'on se lève à n'importe quelle heure pour coder et qu'à d'autres moments, on laisse tomber pour jouer en réseau ou sortir faire un tour. Le Pingouin aimait les logiciels simples, astucieux, efficaces, gratuits. Depuis sa lointaine banquise des années 90, le Pingouin continuait de veiller sur l'esprit hacker, le copyleft et l'approche ludique du code.
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D’après Wilbourne des Palmiers sauvages, l’intransigeance est aussitôt laminée par le retour en société et par le monde moderne. Mais dressant mon inventaire, j’ai eu l’impression plutôt que cette intransigeance, qu’il s’agisse d’amour, de violence, de relation directe à l’absolu, se retrouvait simplement dissimulée derrière une cloison, pliée, temporairement compressée, et toujours prête à ressortir dans sa totalité, avec son immense sourire, avec sa démence.
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Un soir, après avoir lu sur un site une histoire d'amour entre Buffy et Harry Potter, une scène Gore avec le Seigneur des anneaux, une scène porno entre la Belle et un vampire, une scène de thriller chez les Pokemon, une histoire d'amour déçue avec Naruto, une histoire d'amitié et de compétition entre deux dresseurs de Pokemon juste après une explosion atomique, je me suis sentie un peu fatiguée.
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Elle avait confiance en lui et suivait à la lettre le conseil que la guilde des psys du monde nous serine dans les oreilles, de ne pas paniquer dans notre vie de couple, de laisser tranquille notre partenaire qui d’après eux ne nous appartient pas et a droit comme tout un chacun à sa vie privée. Si bien qu’on ne devrait jamais l’enfermer, ni l’attacher, ni l’espionner avec une puce GPS scotchée sous sa voiture, ou le petit logiciel Hellopsy pourtant pratique pour contrôler son ordinateur à distance.
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Ainsi en est-il pour nous tous, la fidélité, en amitié comme en amour, a de tout temps incarné aux yeux de l’humanité vertu suprême et dignité. L’humanité souhaite déposer en l’autre une absolue confiance. Le seul ennui, c’est que les gens trouvèrent souvent trop dur de se soumettre eux-mêmes à la règle qu’ils appelaient pour autrui.
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