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Critiques de R. F. Kuang (257)
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Babel

Après avoir lu The Poppy War, et vu le succès de Babel sur le bookstagram anglophone, j'avais hâte de me lancer dans Babel. Malheureusement, j'ai été TRES déçue.



Commençons par l'écriture. R.F Kuang a une très belle plume c'est certain. On ressent fortement son passé académique, et la façon dont elle écrit est emplie d'une belle forme de poésie. Cependant, la structure du livre n'était pas agréable. On est plongé dans un univers de traduction, et ce n'est pas inintéressant, loin de là, j'ai été fascinée par l'abondance de détail. Au début. Car quand on a des chapitres complets sur des étymologies, ou des recherches, on a simplement l'impression de lire la thèse académique de R.F Kuang. De plus, il y a un nombre incalculable de notes de pied de page, toutes plus longues que les autres, qui apportent un contexte historique. Cependant, cela oriente complètement notre point de vue sur l'histoire et je trouve ça malhonnête.



Niveau originalité, on a vu mieux. Le côté magique avait un potentiel énorme et je trouve qu'il n'a pas assez été exploité, ce qui a grandement fait pécher l'intrigue principale. On se trouve dans les années 1700/1800, à Londres, et les évènements historiques sont les mêmes que les vrais, alors que l'aspect magique aurait dû chambouler tant de choses!



Niveau pédagogie, on a vu mieux également. Les personnages sont fades, ils sont menés par l'autrice sans avoir leur propre personnalité. Ils ne portent pas de message fort, c'est l'autrice qui le fait à travers eux. Certes, les messages en eux-mêmes sont très importants (racisme, colonialisme, sexisme et autres) mais ils sont très binaires dans leur façon d'être exploités.



Ce n'est que lors de la dernière centaine de pages, que j'ai commencé à apprécier l'intrigue et là encore, j'ai été déçue par l'épilogue...
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Yellowface

Yellowface m’a mis une petite claque, j’ai dû enchaîner les pages jusqu’à connaître le fin mot de l’histoire. Ce livre est tout simplement brillant, addictif, unique.



Nous suivons le personnage de Juniper, jeune femme blanche américaine, qui s’approprie le roman intitulé « Le Dernier Front », décrivant l'histoire des travailleurs chinois pendant la Première Guerre mondiale, écrit par son « amie » Athena, américaine d’origine chinoise, qu’elle va lui voler après sa mort. À partir de là, le livre nous plonge dans le monde impitoyable de l’édition, abordant des sujets tels que le racisme ordinaire, l’appropriation culturelle, l’influence des réseaux sociaux sur les maisons d’édition, les quotas ou la cancel culture. L’autrice réussit brillamment à nous faire réfléchir sur ces sujets sans pour autant nous influencer.



Yellowface est un très long monologue intérieur du personnage principal, Juniper, parfois détestable par sa jalousie maladive, son sentiment d’oppression, son incompréhension (volontaire) du racisme, mais malgré tout, sa solitude et le harcèlement qu’elle subit m’ont fait ressentir, par moments, de l’empathie pour elle.



C’était tout simplement captivant de suivre son ascension dans ce milieu.
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Babel

J'ai beaucoup hésité à partager mon avis sur ce titre. Je n’arrivais pas à trouver les mots justes pour exprimer ce que je voulais dire, et du coup j’avais peur d’être très maladroite face à ce récit si complexe. Mais voilà, cette lecture m’a marquée alors j’ai quand même envie d’en parler. Je pourrais arrêter mon avis à « quelle lecture ! ». C’est le peu de mots que j’ai réussi à trouver après avoir fini le livre. C’était juste fracassant à tout point de vue, et si j’ai mis énormément de temps à le lire (deux mois !), j’en ai apprécié chaque phrase ! Babel c’est, pour moi, un récit avant tout politique, totalement engagé, qui résonne particulièrement avec l’actualité.



Habituellement j’écris moi-même un résumé du livre. Mais là j’ai bien peur de spoiler, du coup je vous renvoie à celui de l’éditeur plus haut ! ;)



Le livre a bien-sûr des défauts. Le contenu intellectuel lié à la traduction est très présent et alourdit un récit qui met du temps à se mettre en place. On peut donc s’ennuyer, ou être rapidement perdu.e devant tant d’explications approfondies sur le sens de mots. Personnellement, j’ai fait des études de lettres et du latin jusqu’en première année de master, donc j’ai l’habitude. Mais si ça n’avait pas été le cas, je me serais peut-être sentie assommée par ma lecture… Puis, l’autrice attache beaucoup d’importance à la description du quotidien des étudiants, quelque part cela enterre les revendications que peuvent avoir les personnages pour eux-mêmes et pour nous, les lecteurices. Aussi, chaque événement marquant est soudain et brutal. Ils ont d’autant plus d’impact qu’on ne s’y attendait pas, comme on est noyé.es dans le quotidien de leurs études. De même, la lenteur du récit permet un développement profond, et complexe, pour chaque personnage, entraînant un attachement particulièrement fort pour chacun d’eux. Impossible pour moi de ne rien ressentir devant les choix et le destin de chacun d’eux. Au contraire, j’avais l’impression de les connaître intimement au fil des pages, alors forcément je me sentais impliquée émotionnellement tout le long de la lecture.



Ainsi, je me sentais très énervée à chaque fois que les personnages subissaient du racisme ordinaire en toute décomplexion, c’est-à-dire tout le temps ! C’est juste insupportable ! Au-delà de l’ambiance dark academia, le livre remet brillamment en question d’une part le colonialisme et l’hypocrisie dont fait preuve l’Europe qui cache sa volonté de s’attribuer toutes les richesses d’un peuple sous une volonté intellectuelle ou de bienfaisance ; et de l’autre le racisme (et le sexisme) quotidien de ces gens, une bande de vieux blancs riches, qui se croient au-dessus des autres alors que sans eux ils ne sont rien. Le tout avec le côté magique de l’argent, mais on peut tout à fait remplacer cela par une ressource plus réaliste comme le pétrole ou les matériaux qui composent nos portables. J’aime comment est construit le schéma de l’oppresseur, totalement toxique, qui se croie philanthrope alors que c’est tout le contraire. Il y a une scène qui m’a particulièrement marquée, où un de ces riches bat un des personnages pour finir par le traiter de sauvage. Je trouve que c’est totalement représentatif du roman et de ce qu’il y dénonce avec force.

Il y a un basculement radical dans le récit, vers la fin, un peu trop soudain et extrême, mais ça m’a plu et ça m’a beaucoup émue. Ça correspond au message de désespoir que font passer les personnages… Selon moi, la lecture de ce roman est essentielle. Bien que la Chine y soit au centre, ce qu’il y dénonce devrait rendre sa lecture indispensable, notamment pour mieux comprendre les mécanismes en jeu dans les terribles conflits et génocides en cours actuellement dans le monde.



J’ai donc été particulièrement touchée par cette lecture qu’évidemment je recommande à tous, il ne peut que faire réagir qu’on aime ou non ! Et je finirai cet article en évoquant une situation que je trouve assez ironique compte tenu du message du livre : l’éviction de l’autrice pour Babel du prix Hugo de 2023 qui se déroulait en Chine et qui aurait censuré les auteurs… l’article est à retrouver sur actualitte.com.


Lien : https://lesaffamesdelecture...
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Babel

BABEL



de R.F KUANG



768 pages

De Saxus Éditions

Roman traduit



La vie nous fatigue tous, mais des romans comme celui-ci sont une voie importante pour regarder au-delà de nous-mêmes.



Bien que ce livre se déroule dans le passé, les idées, les stéréotypes et les actions perpétrées par les Britanniques et d'autres empires coloniaux nous affectent encore aujourd'hui et devraient être discutés.



J'ai trouvé ce récit vraiment intéressant, il est très académique mais pourrait s'éterniser pour certains lecteurs car très long et complexe.



C'est pour moi un récit universitaire sombre.

Éclairant et beau, rempli de vérité captivante du début à la fin.



Cela devient presque une autre histoire aux 3/4 de la lecture, tout en étant magnifiquement suturée à la fin de la première.



Il existe d’innombrables leçons éthiques, morales et politiques à tirer de Babel.



La magie fictive de l’argent dans les années 1800 est passionnante.



Ce livre m’a obligé à considérer le coût des problèmes à grande échelle que les humains ont créés et alimentés (très probablement sans même le savoir) tout au long de l’histoire du monde.



C'est également est une lecture éprouvante, sans aucun doute.



Nous nous sentons mal à l’aise, triste, en colère et furieux (surtout si vous venez d’un pays colonisé par les Britanniques).



Je pense que c'est le but du livre et l'auteure à idéalement réussie à faire passer ses messages.



Un énorme bravo pour ce talent incroyable d'écriture.



Bravo.



Merci.



Traduction Michel Pagel
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Yellowface

Je ne m’étais pas attardée sur cette couverture et après l’avoir aperçue sur l’insta de @l_encre_de_la_magie, ce livre m’a intrigué. Un livre coup de poing, addictif, corrosif et déroutant. On se questionne sur la propriété intellectuelle, la légitimité d’un auteur et cela est assez perturbant, car ces questions ne sont pas simples. Je trouve que ce roman est impactant, car en plus des problèmes de conscience qui se posent, la narratrice s’adresse directement au lecteur, ce qui nous inclue dans ses réflexions. Le malaise est présent tout au long de la lecture : par moment et c’est un peu honteux, j’avais envie que tout fonctionne pour Juniper, même si cela était moralement discutable. Et à d’autres moments j’avais envie de précipiter sa chute tellement elle était détestable. Et c’est ce qui fait toute l’ambiguïté du livre ! Ce livre interroge aussi sur la place du talent, des maisons d’édition et des réseaux sociaux dans le succès d’un roman et c’est vraiment un sujet complexe, même si j’ai trouvé beaucoup de situations finalement très tristes. Le mode de l’édition semble assez impitoyable. Bon, par contre, je n’ai pas trop aimé la fin. Pour toutes ces raisons, ce sera un 4/5.
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La Guerre du pavot, tome 1

Progressivement le roman devient sombre alors que des actes de barbarie de plus en plus horribles sont décrits. La guerre contre l'envahisseur se transforme en véritable massacre de masse. Cette évolution est inspirée par la guerre sino-japonaise, et les atrocités rappellent le temps de la domination japonaise en Corée. Les moments sont difficiles et marquants, et ne conviennent pas à de jeunes lecteurs.



C'est pourquoi j'ai été si déçue que la période académique de Rin, la protagoniste, appelle les banalités de la littérature jeunesse. On y retrouve l'éternel rival, la protagoniste dotée d'un extraordinaire passé, le meilleur ami intelligent, le professeur excentrique et puissant. Ces stéréotypes diminuent l'originalité du récit et le rende prévisible.

De plus, l'installation laborieuse des bases de l'univers, bien que nécessaire, occupe une place disproportionnée au début du livre, ralentissant son rythme.



Ainsi, l'originalité de l'histoire n'est présente qu'à la fin du roman. Le fait qu'il fasse partie (comme tant d'autres désormais) d'une trilogie m'agace, car je pense qu'il possède une conclusion satisfaisante, sans nécessité d'être prolongé sur plusieurs volumes.
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Babel

Robin est un jeune chinois qui a été ramené en Angleterre par un professeur en langues après le décès de toute sa famille. Il va être élevé dans l'optique de faire de lui un étudiant en langues brillant afin de pouvoir intégrer le fameux institut de traduction d'Oxford, qu'on appelle Babel. Mais une fois passé l'émerveillement devant ce pourquoi il a oeuvré toute sa vie, il prend conscience de tout ce qui sous-tend cette magnificence : l'esclavage, l'exploitation des ressources de pays étrangers, l'aveuglement de la population. À partir de ce moment-là, Robin va beaucoup évoluer, développer une conscience politique, morale. Il va essayer de se battre contre ce système mais doit pour cela renoncer lui-même à beaucoup de choses qu'il apprécie (son confort, sa vie d'étudiant, la vie plutôt facile). Il va finir par adopter une attitude extrême, très loin du gentil garçon inoffensif du début du récit.

Ce roman est vraiment très poignant et riche. Il soulève beaucoup de question quant au colonialisme et à tout ce que ça induit pour les pays soumis. Mais il va plus loin car il nous incite à nous regarder sans concession : serions-nous prêts à renoncer à certaines choses qui sont produites dans des conditions inhumaines? Le livre aborde aussi les questions de racisme et le fait que les principaux personnages soient très différents les uns des autres permet d'explorer de nombreux points de vue.

Enfin, ce livre est centré autour de la question des langues, de la traduction d'une langue à l'autre, et montre à quel point une langue est bien plus qu'un moyen de communication mais bien une façon de voir le monde. Et toute la réflexion sur ce thème est tout aussi passionnante.

Bref, c'est un livre très riche, assez fascinant et très émouvant que je recommande avec vigueur.
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Babel

C'est une de ces lectures qui vous font extrêmement réfléchir !



Dans cette histoire avec une touche de fantaisie, on va parler de sujets forts comme le colonialisme, le concept de "l'étranger", les enjeux et difficultés d'un acte de traduction ainsi que la condition des femmes. En tant que passionnée de langues étrangères et de traduction, j'ai beaucoup apprécié ce côté-là de l'histoire et je n'ai pu que remarquer l'énorme travail de recherche de l'auteure ainsi que du traducteur. Je suis impressionnée !



On y trouve aussi des personnages différents et attachants, complexes. Letty pour moi a été un personnage ambigü. On l'aimait ou la détestait en l'espace d'un instant, tout comme le diront les membres de sa cohorte.



Et cette fin malheureuse ... c'est beau, c'est nécessaire mais je ne m'en remets pas.
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Yellowface

Yellow face de R.F kuang

Une couverture d'un jaune attrayant

Un titre qui met en avant une certaine etnie, à priori il s agie de la communauté asiatique .

Le monde de l'édition et ses backstages misent en avant .

Un roman intéressant qui met pas mal de chose à la lumière, comme le vol de création, la difficulté d être un auteur étranger...

Quelques longueurs et une fin qui laisse en suspens.

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Yellowface

Quelle dinguerie ce roman ! Il va être difficile de vous en parler sans spoiler donc désolé si je ne rentre pas trop dans l’histoire mais je préfère que vous découvririez tout cela par vous-mêmes. Clairement, en roman en vaut la peine ! La couverture attire très fort le regard, je trouve qu’elle est super bien réfléchie mais qu’est-ce que j’ai horreur de ce jaune…



C'est de la fiction mais on pourrait vraiment prendre cette histoire comme une réalité. C’est limite à se demander si cela ne vient pas de faits qui se sont réellement passés tellement on a l’impression de voir de vrais évènements et des personnages réels.



L’autrice nous montre bien l’univers de l’édition et des auteurs mais on découvre aussi l'envers du décor et tout est loin d’être beau. Ce qui est pas mal, c’est que personne n’est épargné. Aucun personnage n'est totalement “blanc”, ils ont tous des choses à se reprocher mais parfois n’ont aucun remord ni aucune compassion pour les autres. Et franchement, les lecteurs et critiques sont vraiment infâmes… mais le pire c’est que c’est tellement réel ! Et ce qu’il s’est passé et se passe sur les réseaux sociaux montre vraiment que cela arrive…



J’ai vécu pas mal d’émotion à cette lecture : surprise, choc, dégoût, haine, tristesse, exaspération,… donc pas mal d’émotions qu’on ne ressent pas habituellement en lisant un roman et c’est ça qui montre aussi la force de cette histoire. Mais alors cette fin ! Il me manque un petit quelque chose, j’aurai voulu qu’on ait ce qu’il se passe quelques mois après plutôt que s’arrêter là mais je comprends très bien ce qu’a voulu faire l’autrice. J’ai hâte de découvrir Babel en tout cas !
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Babel

Voilà un roman qui me laisse assez dubitative.



Je suis vraiment entre deux sentiments car j’ai aimé certaines parties et d’autres pas du tout.

Commençons par ce que j’ai aimé :

- l’ambiance générale décrite et particulièrement le système de magie que j’ai trouvé assez original (la magie vient de la différence entre un mot et sa traduction dans une autre langue)

-les explications sur la traduction et toute la réflexion autour du fait que traduire c’est un trahir

-les réflexions sur le colonialisme



Ce que j’ai moins aimé :

-les personnages auxquels je n’ai pas du tout accroché, je les ai trouvés très peu construits malgré les plus de 700 pages

-l’univers sous-exploité, j’aurais tellement voulu en savoir plus sur cette magie et ce qu’elle apporte au monde

-le manichéisme du roman : les blancs sont méchants les autres sont gentils

-la légitimation de la violence voir du terrorisme parce que la cause que l’on défend est bonne. J’ai vraiment eu du mal avec cette justification et les choix faits par certains personnages.

-la longueur du roman, j’ai vraiment dévoré les 200 dernières pages mais sur 700 ça fait peu, j’ai trouvé le temps très long.



Bref j’ai un peu de mal à savoir si j’ai aimé ou non, ce qui en soi en fait un roman dont je me souviendrais

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Yellowface

Ce roman sort bientôt en VF chez @desaxus et je ne peux que vous recommander de foncer vous le procurer ! C'est une lecture addictive !



Athena Liu et June Hayward ont fait les mêmes études et ont le même rêve de vivre de leur plume. Si la première rencontre la gloire, la deuxième n'a qu'une réussite modeste et s'enfonce dans l'aigreur et la jalousie vis à vis de son "amie" si brillante. Jusqu'au jour où Athena décède, June vole les notes de son dernier manuscrit et le publie en se faisant passer pour l'autrice originelle. A son tour elle connaît l'ivresse du succès jusqu'à ce que des doutes émergent...



June est une narratrice un peu-beaucoup-de mauvaise foi, qui cherche sans cesse à se justifier sur ses actions. Elle inspire un mélange de mépris et de pitié et en même temps, on ne peut s'empêcher de lui trouver des excuses et paradoxalement de vouloir qu'elle s'en sorte.



Le roman est une plongée dans l'industrie du livre et particulièrement du côté éditorial et marketing et j'ai adoré découvrir cet aspect qui m'est inconnu, c'était passionnant de voir comment un roman se négocie et se lance. L'autrice égratigne tout de même bien le milieu au travers de certains personnages !



A côté de ça il y a tout un aspect autour de l'appropriation culturelle, June étant blanche et Athena une Chinoise Américaine : peut on écrire sur l'histoire d'un peuple avec lequel on n'a aucune attache ? Si non, est ce une forme de censure ?



Le roman se passant à notre époque, les réseaux sociaux sont très présents dans le roman et c'est marquant de voir à quel point quelques tweets ou hashtag peuvent détruire (ou non) une carrière et comment les gens peuvent se comporter en vautour derrière leurs écrans, par frustration ou envie, sans chercher la vérité d'eux mêmes mais en suivant le mouvement.



Le tout en fait un roman addictif et jubilatoire, qui nous tient en haleine car on est pressés de savoir si June va s'en sortir et si non, jusqu'où ira sa chute.
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Babel

🧑‍🎓 Babel apparaît d'abord comme une fiction innocente et agréable, qui se déroule en Angleterre dans les années 1830. Ce qui n'est pas sans rappeler Harry Potter ou Oliver Twist pourrait le rester ; ce sont les aventures d'un jeune protagoniste, pauvre, seul, et ségrégué par la société, qui intègre une école prestigieuse type 𝐝𝐚𝐫𝐤 𝐚𝐜𝐚𝐝𝐞𝐦𝐢𝐚. La plume au passé simple est 𝐚𝐜𝐜𝐫𝐨𝐜𝐡𝐚𝐧𝐭𝐞, entre traits d'esprit et procédés de style d'une auteure qu'on devine brillante.



🧐 Babel est d'abord un texte novateur, car 𝐞́𝐫𝐮𝐝𝐢𝐭 et ouvert. Il pose des questions et se répond à lui-même avec les 𝐧𝐨𝐭𝐞𝐬 𝐞𝐧 𝐛𝐚𝐬 𝐝𝐞 𝐩𝐚𝐠𝐞, entre références culturelles, notions linguistiques et données historiques. R.F. Kuang s'est beaucoup renseignée pour alimenter sa thèse, et son livre pourrait presque être lu comme un manuel d'histoire. Roman élaboré, on aimerait être un étudiant de Babel et étudier la magie de la traduction - que signifie 𝐭𝐫𝐚𝐝𝐮𝐢𝐫𝐞 ? Traduire, est-ce forcément trahir ?



📢 Mais Babel est aussi un roman qui cherche la criante vérité d'un monde 𝐜𝐫𝐮𝐞𝐥, dans la 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐫𝐨𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 des 𝐜𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞𝐬 et des 𝐥𝐚𝐧𝐠𝐮𝐞𝐬, et les interférences qu'engendrent leurs traductions. C'est un roman tranchant et foncièrement actuel, qui 𝐝𝐞́𝐧𝐨𝐧𝐜𝐞 férocement le racisme, la xénophobie, la misogynie et le 𝐜𝐨𝐥𝐨𝐧𝐢𝐚𝐥𝐢𝐬𝐦𝐞. C'est un texte brillant qui prend une tonalité et une ampleur 𝐮𝐧𝐢𝐯𝐞𝐫𝐬𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 quand le savoir se mêle à des questions politiques.



💭 Utiliser l'imaginaire pour faire émerger une réalité prégnante du monde, a toujours été le meilleur objectif que l'on puisse servir, et Babel le réussit. Un roman à lire, donc, pour comprendre le rapport aux langues, et l'histoire d'un monde qui tire son 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫 du 𝐬𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫, et de la tendance profonde des hommes à vouloir dominer un autre fondamentalement inférieur (supposément).
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Babel

Une Ode à l'amour des langues. En tant qu'étudiante en langues je comprends la fascination de l'étymologie ou encore la richesse des langues "oubliées" telles que le latin et le grec.



En démarrant cette lecture, j'avais peur de m'ennuyer au vu du nombre de pages et je voyais passer des commentaires autant positifs que négatifs. Pourtant, la plume de l'autrice (et donc à fortiori du traducteur) m'a conquise. Les longues divagations sur un mot attise ma curiosité et je me tarde de vérifier leur véracité...



Outre l'aspect langue/traduction, la narration est fluide et on embarque facilement aux côtés de ce jeune homme. Certes le texte est fortement engagé en écho autant avec l'époque victorienne qu'aujourd'hui, mais je ne trouve pas cela dérangeant. Malgré le fait qu'on a l'impression que les "blancs" sont tous mauvais ce qui serait renverser un peu trop aisément le traditionnel manichéisme...



Au niveau du rythme, je n'ai pas senti les pages tourner. Les actions et les secrets s'enchaînent de manière logique et la cadence de lecture est maîtrisée.

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Babel

J'avoue, je l'ai acheté parce que c'est un De Saxus, et que le travail éditorial est vraiment magnifique. Je n'ai même pas lu le résumé, et je n'ai pas suivi la vibe booktock anglophone. J'aime choisir mes lectures, parfois au hasard.



Je suis heureuse d'être tombée sur un roman fantasy plutôt new-adult, que young-adult (lire cela à 15 ans, ça m'aurait extrêmement ennuyé).



L'histoire met vraiment du temps à se mettre en place, beaucoup de détails, beaucoup de cours d'étymologie, des annotations en bas de page à n'en plus finir qui m'ont fait ressentir tout le poids que Ramy, Robin, Letty et Betty avaient sur les épaules en tant qu'étudiants. C'était lourd, un peu oppressant, j'étais fatiguée pour eux !



Ensuite, sur la deuxième partie du roman, on comprend les enjeux de leurs études, ce que la société attend vraiment d'eux. Nos personnages grandissent et agissent.



Et puis, la troisième partie. Je ne m'attendais pas à cela. Ces jeunes gens pleins d'idéaux, voulant changer le monde. Où est le mal ? Où est le bien ? La violence est-elle nécessaire ? Certains petits détails que l'on voyaient sans importance au début du roman nous reviennent en pleine face.



Cette lecture ne m'a pas laissé indemne, elle m'a touché, et m'a appris aussi beaucoup de chose.



Le petit bemol : l'autrice nous rabâche que la traduction, c'est le mal incarné, c'est un acte de trahison... et moi je le lis en français. Aïe, ça pique.

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Babel

En ce moment, je suis dans ma période Dark Academia, un genre que j’ai découvert avec Le Maître des Illusions de Donna Tartt, un roman que j’ai adoré. Il était donc évident que je voulais découvrir le livre qui se voulait comme « une réponse » à l’œuvre fondatrice du genre sortie trente ans plus tôt. Babel coche toutes les cases du genre : cadre universitaire, récit se déroulant dans le passé, réflexions philosophiques, société secrète, meurtre… Se rajoute à cela un système de magie original et le tour est joué.



Mais la force de Babel ne repose pas là. Le roman parvient à renouveler le genre en introduisant un angle nouveau. Les études, ici celles des langues, sont un prétexte pour interroger notre passé et notre monde. Plus qu’une réflexion sur la littérature, R.F Kuang aborde des sujets que je n’avais encore jamais vu traité dans le genre de la Dark Academia : le racisme et les conséquences de la colonisation.



Déjà, par le système de magie qui repose sur la traduction. En gravant sur un lingot d’argent un mot dans une langue, ainsi que sa traduction dans une autre, le métal produit l’effet voulu : il s’anime, il soigne, il fait disparaître et bien plus encore… Pour cela, il faut que le traducteur soit parfaitement fluent dans la langue. Qu’il rêve même dans ce langage. Les étudiants qui rejoignent Babel, l’école des traducteurs à Oxford, sont donc triés sur le volet… Problème : le pouvoir des langues utilisées finit par s’épuiser. Les langues mortes comme le latin et le grec ancien font de moins en moins effet et c’est aussi le cas des langues romanes. Pour contrer cette perte, l’Empire Britannique se tourne vers des langues « orientales », dont les différences dans l’alphabet, les significations et la culture vont pouvoir renouveler leur magie d’argent. Et comme ces pays possèdent également une quantité importante d’argent, métal dont la Grande-Bretagne a besoin pour conserver son plein pouvoir sur le monde, alors le prétexte est tout trouver pour la colonisation. On comprend très vite à quel point dans Babel, le savoir représente le pouvoir. On assiste, impuissants, aux manigances de ces riches hommes blancs, ces universitaires qui prétendent aimer le cantonais, le mandarin ou le sanskrit, tout en considérant ces peuples comme des sous-hommes.



Dans son intrigue, R.F Kuang dépeint avec brio le mécanisme fatal de la colonisation et le conteste. Par cela, le roman peut se montrer sombre et pessimiste dans cette réalité qui résonne encore aujourd’hui. L’intrigue se passe dans les années 1830 et nos protagonistes seront confrontés au racisme et à la misogynie de ce siècle. Il y a Ramiz, l’étudiant indien. Victoire, la jeune fille d’origine haïtienne dont les tuteurs français lui interdisent de parler créole. J’ai adoré ces deux personnages par leur personnalité et leur histoire de survivants.



Et puis il y a Robin Swift, notre héros, fils d’une femme chinoise et d’un homme blanc. L’autrice écrit la difficulté de trouver son identité quand on est ainsi divisé entre deux pays, deux cultures. Il y a aussi cette volonté de s’intégrer coûte que coûte dans cette société blanche, même si celle-ci ne l’acceptera jamais complètement. Le professeur Lovell, le père de Robin, n’a eu aucun remord à laisser la mère du garçon périr de la maladie. Et il n’a sauvé Robin que pour le ramener en Angleterre et utiliser son talent pour les langues dans sa conquête du savoir/pouvoir. Robin fera tout pour être aimé de ce père qui ne veut pas le reconnaître. Il aura peur, se montrera lâche et commettra des erreurs et pour cela je l’ai trouvé profondément humain. Le lien qu’il forme avec ces camarades de Babel m’a beaucoup touchée jusqu’à m’émouvoir aux larmes. C’est une belle histoire d’amitié, d’âme sœur dans l’adversité, de non-dits et de sentiments qui dépassent tout le reste.



Mais le sous-titre complet de Babel est celui-ci : La nécessité de la violence. Il arrive un moment de basculement, où Robin ne supportera plus les injustices. Parfois, quand les mots ne suffisent plus, seule la violence demeurera. Il faut viser le savoir, faire s’effondrer ses tours. Mais la violence est peut nous échapper et elle n’épargne personne. Certaines scènes m’ont révoltée, d’autres m’ont fait pleurer toutes les larmes de mon cœur. J’ai saigné en même temps que Robin, Ramiz et Victoire. Et quand j’ai refermé le livre, j’ai su qu’une part de moi resterait toujours auprès d’eux, coincée entre ses pages.



Babel est une ode aux langages, à leur diversité et leur beauté. C’est un plaidoyer contre les ravages de la colonisation, encore vivaces aujourd’hui. C’est une déclaration d’amour à l’art de la traduction et la pluralité des mondes. Ce roman fut une claque et il s’imposera sûrement comme l’une de mes meilleures lectures de l’année 2023.
Lien : https://moonlightsymphonyblo..
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Babel

J’ai lu ce livre en VO (car il n’est pas encore traduit). Je trouve le style de l’autrice incroyable et très beau. À noter que le niveau d’anglais est assez élevé, l’autrice ayant fait beaucoup de recherches pour adapter la langue aux variations du milieu universitaire d’Oxford du 19e siècle. D’ailleurs, je salue le travail titanesque de recherche qui a dû être effectué en amont.



Cette chronique n’est pas facile à écrire, car il y a tellement à dire. Je commence donc mon ressenti post-lecture : je tremble et je ne sais plus quoi faire de ma vie. Clairement, ce livre m’a choquée et secouée. Ce livre m’a tantôt émue, tantôt révoltée, et j’étais tellement plongée dans ma lecture que j’ai eu l’impression de vivre avec les personnages toutes leurs aventures, tous leurs malheurs et tous leurs bonheurs.



Babel, c’est parfois dur de par les sujets traités : le colonialisme, le racisme et la misogynie, principalement. En effet, on parle ici de jeunes enfants plus ou moins arrachés à leur pays natal pour en faire des traducteurs en Royaume-Uni, véritable empire colonial qui s’assied sur les droits des autres nations. Et donc servir ladite puissance, même quand ça revient à s’opposer à son pays natal.



Ici, on n’est pas toujours dans l’action pure et dure (on suit d’abord l’enfance puis les années d’études du protagoniste), mais le rythme s’accélère au fur et à mesure du livre.



Déformation professionnelle oblige, j’ai A-DO-RÉ les passages qui traitent de la traduction (le système de magie du livre se base justement sur la traduction), j’ai trouvé toutes les réflexions super intéressante. Certains trouveront peut-être ça long… Moi pas. D’ailleurs celui qui traduira ce lire en FR aura du boulot (prions pour qu’une certaine ME connue pour ses mauvaises trad ne s’en occupe pas…).



Pour moi, ce livre est un essentiel. Lisez-le, s’il vous plait.



PS : ambiance dark academia et pesante assurée.

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La Guerre du pavot, tome 1

Un gros coup de coeur !



Toute personne ayant un intérêt pour la Chine sera conquise par cette nouvelle saga ! Et toute personne lisant de la fantasy pourra apprécier les nombreuses qualités de ce premier tome.



Etant passionnée par la culture chinoise, ce roman est une réelle pépite à mes yeux. Je ne pouvais m'empêcher de faire des parallèles entre des événements historiques, des anecdotes culturelles et les événements fictifs du roman. Le livre nous plonge dans une monde médiéval qui est très clairement inspiré de la Chine, de son histoire et de sa culture. On y retrouve les fameuses guerres de l'opium (ici du pavot), une guerre qui s'annonce avec une île proche (hum ne serait-ce pas le Japon ??), des petits états avec qui ce pays a des tensions (Taïwan et Hong Kong). Et puis des petites anecdotes culturelles comme la différence d'accent entre le nord et le sud, les concours mandarinaux, les légendes des divinités enfermées dans une montagne, le taoïsme et le confucianisme et surtout l'art de la guerre. Bref c'est passionnant de retrouver toutes ces similitudes !!



J'ai beaucoup aimé le personnage principal, Rin, qui se relève dès qu'elle pose un genou à terre, elle sait ce qu'elle veut et qui elle veut devenir. Elle grandit et se construit dans l'adversité, dans la colère et l'injustice avant de rencontrer des amis et un mentor. Pendant toute la première moitié du livre, on suit Rin dans ses aventures à la capitale, son apprentissage, ses diverses rencontres puis dans l'autre moitié du roman, on bascule dans une époque de guerre où la violence et la cruauté sont de mises. Cette partie est très sombre et il faut s'accrocher. Elle marque la fin du peu d'innocence qu'il restait à Rin.



J'ai beaucoup aimé l'école où étudie Rin, cette façon de mêler plusieurs arts : chamanisme, médecine, guerre, stratégie et autres. Leur scolarité est passionnante ! On s'attache très vite aux divers personnages, aux ennemis tant qu'aux amis. C'est vrai que comme dit la quatrième de couverture, l'univers scolaire du début et l'histoire de Rin peut rappeler le monde d'Harry Potter. Rin a son Draco Malfoy ! Mais la comparaison s'arrête là surtout quand commence la seconde moitié du roman.



J'ai pu être gênée par le côté manichéen du roman mais avec le recul, je trouve cela cohérent avec la trame principale et le caractère de notre héroïne. Nous sommes face à une héroïne qui est plongée dans un monde sombre, un monde d'adulte, elle cherche des réponses, la liberté et surtout le pouvoir, le pouvoir d'être indépendante, de mener sa barque seule et de ne plus jamais être malmenée. Le pouvoir est pour elle la seule manière d'être invulnérable. Elle peut alors paraître comme butée et immature. Puis elle vers la deuxième partie du livre, on sent bien que le monde est divisé en deux parties : les gentils et les méchants, c'est blanc ou noir, on peine à trouver des nuances grisées. Tous ces éléments sont compréhensibles et logiques au vu de la situation de notre héroïne, elle se débat seule dans un monde d'adulte où il est rassurant et simple de créer un monde binaire, un monde où chacun ne peut sortir de sa case. J'ai donc très hâte de lire le tome 2 pour voir l'évolution de ce personnage. L'auteure pose les bonnes bases pour que son personnage puisse gagner en maturité, voir sa construction psychologique est sans doute l'un des points les plus intéressants de ce tome.



Bref j'ai lu ce tome en un après-midi tant j'étais déconnectée de la réalité et plongée dans ce monde de dark fantasy.
Lien : https://labullederealita.wor..
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Yellowface

💖 Coup de coeur 💖



June Hayward et Athena Liu ont été étudiantes ensemble. Elles vivent dans la même ville et se voient régulièrement. Toutes les deux écrivaines, elles n'ont pourtant pas la même vie. En effet, Athena s'en sort très bien et ses publications rencontrent un franc succès. June, quant à elle, n'arrive pas à percer.

Mais son destin va basculer le jour où son amie meure devant ses yeux. A cette occasion, elle va s'emparer du manuscrit de son amie et se l'approprier après l'avoir corrigé et remanié.

Elle va le publier sous le nom de Juniper Song. Ce choix n'a rien d'anodin. Ce nom à consonance asiatique va donner lieu à une ambiguïté sur son origine ethnique. Le thème du livre concernant les travailleurs chinois pendant la première guerre mondiale, cela nourrit cette ambiguïté.



Coup de coeur pour ce livre! Tant pour l'intrigue qui est très prenante que pour l'écriture qui est très fluide et agréable. Les thèmes abordés (le monde de l'édition, les origines ethniques et les thèmes des livres...) sont intéressants et posent question.

Quant aux personnages, ils sont très travaillés. Certains ont adoré détester Juniper mais moi je l'ai plutôt plainte car jusqu'au bout du récit, je me suis demandée comment elle allait se sortir de cette situation.

C'est justement le petit bémol en ce qui concerne ma lecture (mais cela n'a pas empêché le coup de cœur): la fin me laisse sur ma faim!



J'ai maintenant hâte de me plonger dans "Babel" qui m'attend déjà dans ma PAL!
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Babel

Parfois, pour me motiver à sortir de ma zone de confort de lecture et surtout quand je vois les prestigieux Prix littéraires obtenus, je lis le résumé. Et le résumé de Babel, outre l’originalité qu’il promet laisse présager un gros travail sur la langues, sur les mots et leurs traductions, des ponts entre les langues. Un travail d’autant plus intéressant que je me lance dans une oeuvre traduite. Cela me permet aussi de découvrir cette autrice Rebecca J. Kuang.



Babel, c’est un roman de fantasy car dans cet univers, il existe une magie basée sur les relations entre le sens des mots et le sens et les variable de leur traductions. L’idée est diablement originale mais pas évidente à ingérer intellectuellement. (je suis très mauvais en lange étrangère). Rassurez-vous, Rebecca J. Kuang n’en abuse pas et c’est en partie le reproche que je suis enclin à lui faire.



En fantasy, l’intérêt d’une oeuvre est souvent la particularité qui la démarque des autres et c’est souvent l’univers magique. Dans Babel, Rebecca J. Kuang dilue son action pour nous décrire par le menu la progression psychologique de son personnage principal. Une fois passé la découverte de ce monde, on s’ennuie un peu d’autant que la magie n’est pas beaucoup plus développé. Ce n’est que dans le dernier tiers que le rythme s’accélère.



Pourtant, Babel n’est pas du tout mauvais. Sa portée historique, sa réflexion sur les empires et les hégémonies, la richesse des langues et des idiomes fort un roman fort avec des thématiques universelles. La double culture de Rebecca J. Kuang, ses connaissances des langues sont un vrai gage de justesse dans Babel.



Ce sont peut-être mes attentes qui sont en cause sur ce léger effet déceptif. Et tous les Prix aussi ! Ou alors, la traduction française fait perdre tout l’intérêt technique de ce roman ? Mais là, je suis incapable de vous en parler.
Lien : http://livrepoche.fr/babel-r..
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