Les derniers kilomètres avant d’atteindre le tunnel ne ressemblaient à rien de ce qu’Ari Thór connaissait. La route sinuait à flanc de montagne en laissant juste assez de place pour un véhicule. À droite, les massifs blanchis par la neige, intimidants et magnifiques, et à gauche, une chute à pic, terrifiante, vers la vaste étendue du Skagafjördur balayé par les vents. Une erreur de conduite, une plaque de verglas et Ari Thór ne verrait jamais le lendemain.
– Personne ne ferme sa porte à clé ici. À quoi bon ? Il ne se passe jamais rien à Siglufjördur.