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Citations de Ragnar Jónasson (682)


Le fjord les accueillit sous le gris oppressant d'un ciel chargé. Des nuages traversés de bourrasques escamotaient l'encerclement des montagnes, empêchant le paysage de révéler toute sa splendeur. Sous la faible lumière, les toits des maisons se fondaient dans un monochrome uniforme ; une mince couche de neige tapissait leurs jardins, traversée çà et là par des touffes rebelles qui paraissaient refuser l'hiver. Tout autour se dressait la masse écrasante des montagnes.
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C'était son premier séjour dans les îles Vestmann, ce petit archipel constitué d'une quinzaine d'îles volcaniques, d'îlots et de rochers qui jaillissaient de la mer de manière spectaculaire au large de la côte sud de l'Islande. Plus tôt ce matin, elle avait pris avec ses amis un vol pour Heimaey, l'île la plus vaste et la seule qui soit encore habitée. Le monde entier en avait parlé lorsqu'en 1973, une éruption volcanique avait obligé les autorités à évacuer toute la population. L'éruption avait duré cinq mois, au terme desquels la plupart des habitants avaient regagné leur terre pour reconstruire leur ville, malgré la menace d'autres éruptions.
p103
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- Tu passes vraiment ton temps à lire.
Il rit.
- Oui, c’est assez drôle, en fait. Autrefois, je n’ouvrais jamais un bouquin. Mais je crois que c’est une bonne manière d’élargir son horizon, de devenir un homme meilleur.
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Erla savait très bien qu'il y avait des livres parmi ces cadeaux, elle était fortement tentée de prendre un peu d'avance sur les festivités et d'en déballer un. Einar lui offrait toujours des livres à Noël, un ou deux en général, et son plus grand plaisir était de découvrir ces nouveaux ouvrages puis de s'installer dans son fauteuil le plus confortable avec des chocolats pour lire pendant des heures.
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Il émanait de ce décor peut-être moins spectaculaire, marqué par l'espace et le vide, une sensation de quiétude infinie. Sur l'horizon dénudé, les seules touches de couleur provenaient des baies de myrtilles et de camarines, et des eaux bleues impassibles du fjord en contrebas.
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Le temps avait passé si vite. Le jour où elle était devenue mère, celui où elle s'était mariée : c'était hier. Pourtant, si on faisait le décompte des années, cela remontait à une éternité. Le temps est comme un accordéon : un instant comprimé, le suivant s'étirant interminablement.
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Entrer dans la maison de retraite revenait à pénétrer dans un automne perpétuel. Les murs aux couleurs feutrées, qui lui semblaient plus délavées à chaque visite, et les fenêtres opaques qui laissaient à peine filtrer la lumière ne manquaient jamais de le déprimer. Il venait ici par affection, et aussi par sens du devoir. Il se sentait soulagé de regagner l'air frais quand il quittait les lieux.
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Depuis son arrivée, il avait éprouvé par tous les pores de sa peau l'impression d'être un nouveau venu dans un lieu étrange. Personne ne l'approchait, et pourtant, tout le monde savait qui il était – tout le monde savait qui était tout le monde dans cette ville repliée sur elle même. Au club de sport ou à la piscine, personne ne venait lui parler. Il croisait souvent des regards interrogateurs, qui jaugeaient cette nouvelle recrue de la police locale.
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Elle se rendit compte du silence qui régnait, comparé à Reyjavik. En dehors du léger murmure des vagues, on aurait entendu une mouche voler.
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Sans imagination, pas de création.
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Leur légitime fureur trouvait sa source dans une sorte d’instinct de préservation. Sans être jamais prononcées, les phrases « ça aurait pu être moi », « je pourrais être le prochain » étaient dans toutes les têtes. Elles sous-tendaient leur rage, inconsciemment ou non.
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Il n’aperçut d’abord que de vagues formes, lesquelles ressemblaient moins à des flancs de montagnes qu’à des silhouettes inquiétantes. Il comprenait maintenant pourquoi les légendes populaires restaient à ce point ancrées dans l’âme islandaise à travers les âges.
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Comment espérer découvrir le fin mot de cette affaire dans un endroit où tout le monde se connaissait si intimement ? Vieux camarades de classe, anciens collègues, amis, parents : tous les habitants de Siglufjördur semblaient connectés les uns aux autres par d'innombrables liens.
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L'idée d'ignorer ses menaces et de se mettre à hurler, à hurler avec tout ce qui lui restait de force, traversa son esprit. Mais il n'y avait pas beaucoup de gens susceptibles de l'entendre, et leurs maisons étaient séparées de la sienne par de grands jardins.
Elle était prisonnière de sa propre prospérité, dans cette vaste maison indépendante au cœur d'un quartier tranquille, où les gens n'hésitaient pas à mettre le prix pour se couper des problèmes du monde.
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Elle contempla la mer, le ciel, les oiseaux blancs qui volaient si près qu’on pouvait quasiment les toucher. Dans ce calme parfait, devant cette vue extraordinaire, elle avait l’impression d’appartenir à un autre monde.
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Quelle heure pouvait-il bien être ? Elle l'ignorait ; cela faisait longtemps que l'horloge du salon ne fonctionnait plus, plusieurs années à vrai dire, et ils n'étaient pas assez bricoleurs pour la réparer. Comme elle était lourde et difficilement déplaçable, ils n'avaient jamais sérieusement envisagé de la porter jusqu'à leur vieille jeep et de l'emmener au village. Il n'était d'ailleurs même pas certain qu'elle rentre dans la voiture, ni que quiconque là-bas ait les connaissances adéquates pour réaliser un tel travail. Non, non, elle resterait là comme un énorme bibelot.
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Elle devait se reprendre, tirer un trait sur ses pensées obsessionnelles, quand bien même elles n'allaient pas disparaître : elles reviendraient ce soir se venger dès qu'elle aurait posé la tête sur l'oreiller.
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Léna est morte, et vous découvrirez ce qui lui est arrivé jeudi.

Si vous ne le savez pas déjà.
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L'espace d'un instant, Ari Thór avait cru que la justice pouvait exister dans ce monde.
Pauvre imbécile ... Sa propre expérience d'orphelin lui avait pourtant appris : La justice n'est qu'une amère illusion.
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- Le temps est déchainé dehors !
- A Siglufjördur, on appelle ça l'hiver.
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