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Citations de Raphaelle Riol (65)


Il a un rapport primaire aux choses, exactement celui des gens vivant en harmonie avec la nature. Mais moi, je suis une dévoyée de l'évidence, une littéraire. La lecture m'a vrillé l'esprit à tel point qu'il est devenu une torpille chercheuse de sens, sans cesse en action.
Une torpille qui perfore les instants spontanés et innocents comme celui-ci...


( p.144)
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Le 9 rue de Madagascar n'est ni un lieu de culte ni un lieu de mémoire.
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Depuis quand la femme se doit-elle par principe d’être sensible ? […] On nage en plein préjugé ! Il aurait fallu me savoir sensuelle plutôt que sensible, mon ami ! Ne maudis pas le Ciel de m’avoir donné un sexe, mais maudis-toi toi-même de n’avoir pas su m’en faire jouir ! 
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Je trouve que sans projets érotiques, avoués ou pas, la campagne est absolument anéantissante.
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Au départ, j'avais œuvré avec passion et puis, un jour, travailler avait signifié guerroyer et survivre.
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Si on ne se bat pas pour conserver ce qui est beau et qui ne rapporte pas d'argent, on le perdra assurément.
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« Mes actes s’associaient à une lumière et une odeur. Ils ne ressentaient plus de pesanteur, n’avaient plus d’utilité ni d’impératifs. Personne ne me commandait. Je vivais à l’instinct, à l’air libre, je devenais élastique. Mon cou et ma nuque d’ordinaire si raides se débloquaient et s’assouplissaient. À force de ne manger que du melon et des tomates, je mincissais à vue d’œil. La renaissance n’est jamais qu’une version édulcorée de la disparition. (…) Perchée sur les rochers encore chauds face à la mer diaprée du soir ou nimbée dans l’odeur des immortelles au petit matin, je me sentais fauve, bête rescapée d’un grand incendie, assoiffée de vie. Sur cette île, je me réjouissais de constater que les continents gris étaient loin, à la dérive. Un seul état de fait comptait : j’étais là, cachée. Noyée dans le jaune et l’orange, auréolée d’un doré discret. Plus proche du soleil que du continent. »
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On devient vieux le jour où on renonce à devenir punk ou poète.
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Il prétendait qu’il avait besoin de voir du pays, que la fac était plus stimulante là-bas, plus internationale. Il y aurait suivi un cours sur l’histoire du syndicalisme en Italie. Il avait dû s’inscrire à des cours de langue aussi, parce que, quand nous sommes partis à Naples trois ou quatre ans plus tard, il parlait couramment la langue italienne, comme s’il y avait passé dix ans. C’était sidérant.
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Le plus subtil, le plus à vif, le plus sensible, le doux malheureux, le rêveur tonitruant, l’idéaliste contagieux. C’était une belle gueule mais pas seulement. Il avait ce truc indicible que les dominants naturels ont. Une façon de poser son regard sur toi, toujours en face, jamais de biais, une intonation dans la voix qui n’admettait aucun trémolo, des colères aussi impressionnantes qu’éphémères. Il écrivait des textes qu’il n’avait pas honte de lire aux autres. Il shootait dans les portes, dans les pneus. Il s’embrasait devant des champs enneigés. Ça faisait son petit effet.
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Chaque vendredi soir, on jouait chez les potes ou dans des bars du boulevard Trudaine. Les filles nous tombaient toutes crues dans les bras. À l’époque déjà, Tanguy raflait la mise, il les rendait toutes dingues de lui. La moitié des filles du lycée s’est frottée à lui et cet enfoiré les a toutes rendues malheureuses. Toutes. Aucune n’a bénéficié d’un traitement de faveur. Mais elles ne lui en ont pas voulu. Bien au contraire. Elles ont vite accepté d’être le coup d’un soir.
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Lui comme moi, nous n’en avions rien à carrer de l’allemand. On était nuls, on ne savait même pas construire la moindre phrase simple. C’étaient nos parents qui nous y avaient inscrits, persuadés que, plus tard, leurs enfants feraient partie d’une élite. L’élite des enfants à qui on a imposé d’apprendre l’allemand…
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D’ordinaire, l’amitié auréolait nos silences de mystère, alors que, désormais, c’était le mystère qui réduisait notre amitié à une mince auréole fumeuse.
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Passé le feu d’artifice, une autre clientèle a progressivement envahi les lieux : des couples s’autorisant un dernier verre, ou trois, ou quatre. Toutes sortes de dépassements sont autorisés par nuits chaudes. Des jeunes aussi, par dizaines, des bandes de potes, composées de fraîche date et à durée de vie limitée. Hyacinthe nous rappelait tous les soirs qu’il fallait les inciter à consommer. « Les fruits de saison, s’ils veulent se pinter pas cher, qu’ils aillent sur la plage. »
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Tanguy fait partie de cette catégorie de personnes dont les humeurs subites et les passions dégorgent sur l’entourage. Certains appellent ça du charisme. D’autres prétendent que c’est le signe d’un tempérament tyrannique. Concernant Tanguy, opposer les deux me semble être un contresens, une erreur totale de jugement. À mon avis, il y a là un type charismatique dont l’énergie n’est pas toujours bien maîtrisée. Je me risque à une seconde hypothèse plus hasardeuse : je ne suis pas sûre que l’appréciation des autres entre en ligne de compte chez lui. Je me suis même souvent demandé si la présence des autres à ses côtés avait le moindre effet sur sa personne.
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Serveur, c’est pas de tout repos. Tu cours partout, tu ne t’arrêtes jamais, surtout sur la Côte d’Azur en plein été, mais le pire, ce sont les remarques méprisantes des gens qui te prennent pour une ratée parce que tu bosses l’été. Si tu commences à répondre, tu fais profession de ta rage. Et tu trinques encore plus. Le mieux c’est de laisser filer.
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« Qui refuse de se mêler aux autres ne doit pas se plaindre ni pleurer ensuite. »
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Raphaelle Riol
Le festin du feu avait été furieux, sans pitié.
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Aimer sa famille est une obligation complexe proche du masochisme. Accepter d’être une réplique, une pâle copie, comme on dit, ou bien une mutation génétique, dernier maillon atavique, déjà en décomposition. Un clone ou un monstre, autant dire. Accepter d’office la décollation du moi, chantage compris. C’est pas toujours facile. Je suis sans doute trop narcissique pour consentir à devenir la truie attitrée de « ma tribu ». Peau rose, cuisses calibrées, mamelles pendantes. Non merci. L’adolescence m’a indiqué la direction de ma première ligne de fuite. Je l’ai suivie sans hésiter.
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L’âme se love là où elle s’anime...
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