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Citations de Ray Bradbury (1323)


Il est bon de renouveler les sources d'émerveillement, dit le philosophe.
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Elle ne voulait pas savoir le comment des choses, mais le pourquoi. Ce qui peut être gênant. On se demande le pourquoi d'un tas de choses et on finit par se rendre très malheureux, à force. Il vaut bien mieux pour cette pauvre fille qu'elle soit morte.
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Si nous oublions à quel point la grande nature sauvage est proche de nous dans la nuit, disait mon grand-père, elle viendra un jour nous emporter, car nous aurons oublié à quel point elle peut être terrible et bien réelle.
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Finalement, épuisé, il saisit l'annuaire peu épais où étaient répertoriés tous les abonnés de Mars. Cinquante mille noms.
Il commença par le premier. Amelia Ames. Il composa son numéro à New Chicago, à cent cinquante kilomètres de l'autre côté de la mer morte.
Pas de réponse.
Le deuxième numéro vivait à New New York, à huit mille kilomètres, au-delà des montagnes bleues.
Pas de réponse.
Il appela les numéros suivants, jusqu'au huitième, les doigts fébriles, incapable de maintenir sa prise sur le combiné.
Une voix de femme répondit : « Allô ?
- Allô ! lui retourna Walter d'une voix tonitruante. Oh, seigneur, allô !
- Ceci est un enregistrement, récita la voix féminine. Miss Helen Arasumian est absente de son domicile. Veuillez laisser un message sur le répondeur afin qu'elle puisse vous rappeler à son retour. [...]
Il raccrocha.
Puis s'assit, la bouche agitée d'un tic nerveux.
Après réflexion, il refit le numéro.
« Quand Miss Helen Arasumian rentrera, confia-t-il au répondeur, dites-lui d'aller se faire voir. »
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Timothy leva les yeux vers l'océan profond du ciel, essayant d'apercevoir la Terre, la guerre, les villes en ruine, les hommes qui s'entretuaient depuis sa naissance. Mais il ne vit rien. La guerre était aussi lointaine et invisible que deux mouches se battant à mort sur la vouste d'une vaste cathédrale silencieuse. Et aussi absurde.
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Une guerre allait éclater sur la Terre. [...]
« Je n'arrive pas à y croire, dit le commerçant.
- C'est parce que vous n'êtes pas là-bas », dit Père Peregrine, qui s'était arrêté en chemin pour passer un moment.
« Qu'est-ce que vous voulez dire, mon Père ?
- C'est comme quand j'étais gosse. On entendait parler de guerres en Asie. Mais on n'arrivait pas à y croire. C'était trop loin. Et il y avait trop de monde qui mourait. C'était impossible. Même en voyant les reportages filmés, on n'y croyait pas. Eh bien, aujourd'hui c'est la même chose. La Terre est notre Asie. Tellement loin qu'on n'arrive pas à y croire. Elle n'existe pas. On ne peut pas la toucher. On ne peut même pas la voir. Tout ce qu'on voit, c'est une lumière verte. Deux milliards de personnes vivraient sur cette lumière ? Incroyable ! La guerre ? On n'entend même pas les explosions !
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« J'ai toujours voulu voir un Martien, dit Michael. Où ils sont, p'pa ? Tu avais promis.
- Les voilà », dit papa. Il hissa Michael sur son épaule et pointa un doigt vers le bas.
Les Martiens étaient là. Timothy se mit à frissonner.
Les Martiens étaient là - dans le canal - réfléchis dans l'eau. Timothy, Michael, Robert, papa et maman.
Les Martiens leur retournèrent leurs regards durant un long, long moment de silence dans les rides de l'eau...
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- Père Peregrine, serez-vous jamais sérieux ?
- Pas question tant que notre bon Seigneur ne l'est pas. Allez, ne prenez pas cet air scandalisé ! Notre Seigneur n'est pas sérieux. En fait, il est assez difficile de savoir au juste ce qu'Il est excepté amour. Et l'amour n'est pas sans rapport avec l'humour, non ? Car pour aimer quelqu'un, il faut le supporter. Et comment supporter constamment quelqu'un sans pouvoir rire de lui, hein ? Nous ne sommes sans doute que de ridicules petits animaux qui nous vautrons dans l'absurdité, et Dieu doit nous aimer d'autant plus que nous répondons à son sens de l'humour.
- Que Dieu ait le sens de l'humour, voilà une chose à laquelle je n'avais jamais songé.
- Le Créateur de l'ornithorynque, du chameau, de l'autruche et de l'homme ? Allons donc ! » s'esclaffa Père Peregrine.
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Regardez les Chinois, [...]. Quelle sorte de Christ adorent les Chinois chrétiens ? Un Christ oriental, naturellement. Vous avez tous vu des nativités orientales. Comment le Christ est-il vêtu ? Il porte une robe orientale. Où le voyons-nous marcher ? Dans des décors de bambou, de montagnes brumeuses et d'arbres tordus. Il a les yeux bridés, des pommettes saillantes. Chaque pays, chaque race ajoute quelque chose à notre Seigneur. Je me rappelle la Vierge de Guadalupe, que vénèrent tous les Mexicains. Sa peau ? Avez-vous remarqué les tableaux qui la représentent ? Une peau sombre, comme celle de ses adorateurs. Est-ce blasphématoire ? Pas du tout. Il ne serait pas logique que les hommes acceptent un Dieu, quelle que soit sa réalité, d'une autre couleur que la leur. Je me suis souvent demandé pourquoi, avec un Christ blanc comme neige, nos missionnaires réussissaient si bien en Afrique. Peut-être parce que le blanc est une couleur sacrée, dans sa variante albinos, ou sous toute autre forme, pour les tribus africaines. Le temps aidant, ne serait-il pas possible que, là encore, le Christ en vienne à s'assombrir ? La forme n'a aucune importance. C'est le contenu qui compte. Nous ne pouvons pas espérer que les Martiens accepteront une forme étrangère. Nous leur donnerons un Christ à leur image.
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Mais qu'est-ce qu'une forme ? Un simple réceptacle pour l'âme ardente dont Dieu nous a tous pourvus. Si demain il s'avérait que les lions de mer aient soudain leur libre arbitre, soient doués d'intelligence, sachent se détourner du péché, sachent ce qu'est la vie, tempèrent la justice par la miséricorde et la vie par l'amour, je bâtirais une cathédrale sous-marine. Et si les moineaux devaient, miraculeusement, de par la volonté de Dieu, acquérir demain une âme éternelle, je remplirais une église d'hélium et partirais à leur poursuite, car quelle que se soit leur forme, toutes les âmes, si elles ont leur libre arbitre et sont conscientes de leurs péchés, brûleront en enfer tant qu'elles n'auront pas reçu la communion à laquelle elles ont droit.
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« Je me demandais, aussi, où était passé Simplet. Ça fait une heure que je l'ai envoyé livrer avec mon vélo. Et il est pas encore revenu de chez Mrs. Bordman. Tu crois que cet idiot de négro est parti pour Mars en pédalant ? »

(Alors, c'est pas très jolie, mais la violence de la réplique m'a beaucoup fait rire)
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- Vous connaissez la nouvelle ?
- Quelle nouvelle ?
- Les nègres, les nègres !

(Un extrait sortie de son contexte... Et ça me fait beaucoup rire)
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« Regardez !
- Plutôt crever »
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" Tiens voilà qui arrive un drôle d'animal, dans toutes les langues on appelle ça un idiot."

" C'est le bon côté de la mort, quand on a rien à perdre, on est prêt à prendre tous les risques. "

" Si vous cachez votre ingnorance, vous ne recevrez pas de coups et, n'apprendrez rien."

" Savoir, c'est pouvoir;"

" Le fait est que nous avons besoin d'apprendre. "

" Les livres sont faits pour nous rappeler quels ânes, quels imbéciles nous sommes. "
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- Nous n'abîmerons pas Mars. C'est un monde trop vaste et trop avantageux.
- Vous croyez ? Nous autres Terriens avons le don d'abîmer les belles et grandes choses. Si nous n'avons pas installé des marchands de hot dogs au milieu du temple égyptien de Karnak, c'est uniquement parce qu'il était situé à l'écart et n'offrait pas de perspectives assez lucratives.
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Quand j'étais gosse, mes parents m'ont emmené visiter Mexico. Je me souviendrai toujours de l'attitude de mon père - tapageuse, fanfaronnante. Et ma mère n'aimait pas les habitants parce qu'ils étaient basanés et ne se lavaient pas assez. Ma sœur, elle, ne leur adressait pratiquement pas la parole. J'étais le seul de la famille à apprécier. Et je vois d'ici mon père et ma mère débarquant sur Mars et se conduisant de la même façon.
« Tout ce qui sort de l'ordinaire est détestable pour l'Américain moyen. Si ça ne porte pas l'estampille de Chicago, ça ne vaut rien.
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« Parlez-moi un peu de cette civilisation, dit-il en désignant d'un geste de la main les villes environnantes.
- Ils savaient vivre avec la nature et s'entendre avec elle. Ils ne s'acharnaient pas à éliminer en eux l'animal pour n'être que des hommes. C'est l'erreur que nous avons commise quand Darwin est entré en scène. Nous l'avons serré dans nos bras, tout sourires, et Huxley et Freud avec lui. Puis nous avons découvert que Darwin et nos religions ne s'accordaient pas. Ou du moins, nous n'avons pas pensé la chose possible. Pauvres imbéciles que nous étions ! Nous avons essayé d'ébranler Darwin, Huxley et Freud. Mais ils ne se sont pas laissé faire. Alors, comme des idiots, nous avons essayé d'abattre la religion.
« Là, nous avons assez bien réussi. Nous avons perdu la foi et sommes allés nous demandant quel était le but de la vie. Si l'art n'était rien de plus que l'expression d'un désir frustré, si la religion n'était qu'aveuglement, quel était l'intérêt de la vie ? La foi avait toujours donné réponse à tout. Mais elle a été reléguée aux oubliettes avec Freud et Darwin. Nous étions et sommes encore des hommes perdus.
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Les Martiens ont découvert le secret de la vie dans le monde animal. L'animal ne s'interroge pas sur la vie. Il vit. Sa seule raison de vivre est la vie; il jouit de la vie et la savoure. [...]
Sur Mars aussi, l'homme était devenu trop humain et pas assez animal. Et les Martiens ont compris que, pour survivre, il leur fallait renoncer à toujours se poser cette question : Pourquoi vivre ? La vie fournissait sa propre réponse. La vie consistait à engendrer encore de la vie et à vivre la meilleure vie possible. Les Martiens se sont aperçus qu'ils se posaient la question du pourquoi de la vie au sommet d'une période de guerre et de désespoir, quand il n'y avait pas de réponse. Mais une fois la civilisation revenue au calme, à la sagesse, une fois les guerres finies, la question est devenue absurde d'une nouvelle façon. Désormais il faisait bon vivre et toute discussion était inutile. [...]
Ils ont cessé de s'acharner à tout détruire, à tout abaisser. Ils ont mêlé religion, art et science parce qu'à la base la science n'est rien de plus que l'exploration d'un miracle que nous n'arrivons pas à expliquer, et l'art l'interprétation de ce miracle. Ils n'ont jamais laissé la science écraser l'art et la beauté. C'est une simple question de degré. Un Terrien se dit : "Dans ce tableau, la couleur n'a pas de véritable existence. Un homme de science peut prouver que la couleur tient seulement à la façon dont sont disposées les cellules dans un matériau donné pour réfléchir la lumière. Par conséquent, la couleur ne fait pas vraiment partie de ce que j'ai sous les yeux." Un Martien, beaucoup plus avisé, dirait "Voilà un superbe tableau. Sorti de la main et de la tête d'un homme inspiré. Son sujet et ses tons sont empruntés à la vie. Voilà quelque chose de bien."
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Puis-je vous féliciter ? Vous êtes un psychotique de génie ! [...] Votre démence est absolument parfaite. [...] Laissez-moi vous embrasser !
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Le soleil brûlait tous les jours. Il brûlait le Temps. Le monde était lancé dans un cercle, tournait sur son axe, et le temps s'employait à brûler les années et les hommes sans aucune aide de sa part. Donc, si lui brûlait les choses en compagnie des pompiers, et que le soleil brûlait le Temps, cela signifiait que tout brûlait ! Il fallait que l'un d'eux s'arrête. Ce ne serait certainement pas le soleil.
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