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Citations de Rebecca Lighieri (169)


Nous étions trois à avoir été décapités dès l’enfance, trois à qui on avait refusé tout épanouissement et toute floraison, trois à n’être rien ni personne.
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Contrairement à mon frère, je ne suis pas un compétiteur :vaincre mes peurs et dépasser mes blocages m'intéresse beaucoup plus que de surpasser les copains.
J'ai toujours fait allégeance à mon frère ,je lui ai toujours laissé la préséance .J'ai toujours su qu'il avait besoin de prendre toute la place et toute la lumière, qu'il lui était vital d'être reconnu comme le meilleur partout .Avec des parents différents, cette place d'eternel second m'aurait peut-être été pénible,mais les nôtres ont toujours veillé à ce que je ne sois pas éclipsé par mon brillant aîné, de sorte que j'ai même apprécié d'être le cadet ,celui qui n'a pas à servir d'exemple et dont on attend peut-être un peu moins .(p197)
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Il y a des âmes incurables et perdues pour le reste de la société. Supprimez-leur un moyen de folie, elles en inventeront dix mille autres.
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Elle me donne son attention, pleine et entière. Ce que peu de gens font. En général, ils font juste semblant d’écouter, mais en réalité, ce qu’ils attendent, c’est le moment de prendre la parole.
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Et bizarrement, plus je me renseigne sur les requins, plus je me range de leur côté au lieu d'en vouloir à celui qui m'a bouffé la jambe. Loin de moi l'idée de prôner leur éradication, comme la réclament certaines associations de surfeurs. En fait, d'une certaine façon, j'ai l'impression de mieux comprendre le fonctionnement des requins que celui de mes congénères.
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Vous n’empêcherez pas qu’il y ait des hommes destinés au poison. Depuis que j’ai lu cette phrase d’Artaud, j’accepte que les gens autour de moi aillent à leur perte. Simplement, il n’est pas question qu’ils m’y entraînent.
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Sans être naïf au point de croire qu’un sourire signifie immanquablement le bonheur, je suis bien placé pour savoir que les familles où personne ne sourit sont immanquablement malheureuses.
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Cela dit, c’est le propre des stars planétaires que de bouleverser à leur insu la vie des larves qui végètent dans l’obscurité.
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"La petite souris effacée que j'avais épousée était capable de se muer en une passionaria inquiétante dés qu'il s'agissait de ses fils. Je ne l'aimais pas moins , mais je ne la reconnaissais plus.
Elle si rationnelle et si foncièrement droite pouvait se montrer délirante voire malhonnête , mesquine, injuste, pour peu qu'il soit question de sonThad ou de son Zach. "
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Détenir cette information accentuait mon impression d’être étrangère au monde, différente des autres et comme coupée d’eux, mais qui n’a jamais éprouvé ce sentiment ? Trois ans ont passé depuis cette étrange période, et je sais désormais que je n’étais pas la seule à me sentir seule. Autour de moi, filles et garçons se vivaient tous comme des étrangers au sein de leur propre famille, convaincus d’être uniques au monde, dotés d’une personnalité spéciale et vouée à l’incompréhension.
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Bizarrement, au seuil de ce rade enfumé, je me sens presque heureux : la vie est là. Ça n’est pas parce que la mienne est horrible qu’elle le sera pour toujours.
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Elles partent en vacances avec leurs parents, vont à la fac ou font une école de commerce, aiment la lecture, la danse et le cinéma - et ça me rend fou, ça me rend fou d'attraper les petits morceaux de normalité qu'elles me jettent sans même y penser. Comme autrefois, quand je regardais les familles des autres, je me repais de tous les signaux rassurants qu'elles émettent en permanence.
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C’était rassurant cet amour, dans ma vie où l’amour a toujours pris les formes perverses de la crainte ou la pitié.
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Elle parle de nous, c’est-à-dire de types mal barrés, qui vont mal tourner et surtout mal finir – autant dire des moins que rien – tant qu’on se crèvera entre nous sur des tas d’ordures, tant qu’on se crackera bien la gueule avec nos petits cailloux, la société passera ça par pertes et profits. Et si les pertes sont négligeables, les profits sont loin de l’être : la sélection s’opère naturellement, sans intervention extérieure, sans déploiement des forces de l’ordre – pas besoin de ligne budgétaire – y a qu’à nous laisser faire, bingo.
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Elle n’a jamais voulu être une femme et encore moins une mère. Elle voulait juste qu’on la décharge de la difficulté d’être.
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(...) ma fille que je comprends si bien et que j'aime si mal, à moins que ce ne soit l'inverse.
(p. 17)
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Devenir adulte, c’est renoncer à faire les trucs intéressants dont on a rêvé enfant.
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Je suis sûr que le goût de la vie lui reviendra par là, par ces plaisirs élémentaires : glisser, flotter, se prendre des bons tubes, sentir le vent, les embruns, le soleil sur sa peau. S’il recommence à surfer, il cessera d’être cette araignée pâle, tapie au-dessus de nos têtes dans sa chambre sous les toits. Il cessera de diffuser ce venin dont toute la famille est insidieusement intoxiquée.
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Il était temps que la nuit nous prenne à son bord au lieu de nous terrifier. Il était temps que la terreur s’effondre, comme un pan de montagne, et nous saluons cet effondrement par une expiration unanime.
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(...) la voix d'Elton John nous parvient : 'and it seems to me you lived your life like a candle in the wind.' Le petit visage de Shayenne se rembrunit.
- C'est trop triste. Lady Di...
La princesse Diana vient tout juste de se tuer en voiture sous le pont de l'Alma, et cette information a mis ma cité en émoi. D'un appart à l'autre, ce n'était que mines navrées et commentaires compatissants. A en croire Shayenne, la nouvelle a bouleversé aussi les gitans du passage, suscitant de bruyantes manifestations d'affliction chez Dadine, Jovanka, Elie, Lysandro...
- Lysandro ? Mais qu'est-ce qu'il en a à foutre, Lysandro, de Lady Di ? Y'a trois jours, il savait même pas qu'elle existait !
- Bien sûr que si, on savait tous qui c'était.
- Et alors ? On a quoi à voir avec une princesse, nous, tu peux me dire ? On a quoi à voir avec une gonzesse qui voyage en jet privé, qui prend une chambre au Ritz, et qui roule en Mercedes-Benz avec chauffeur ? Putain, ça me fout la gerbe toutes ces conneries !
(...)
Et qu'on ne vienne pas me parler de 'princesse des coeurs' ni d'une prétendue proximité de Lady Di avec le peuple. Le peuple, c'est nous, c'est moi, c'est la Cité Artaud et le passage 50 - et nous ferions mieux de pleurer sur notre propre sort plutôt que sur celui d'une nana à qui on n'a jamais coupé l'électricité, qui n'a jamais dû bouffer aux Restos du Coeur, et qui ne s'est jamais demandé ce que ses enfants allaient devenir, vu qu'ils étaient respectivement deuxième et sixième sur la liste de succession au trône britannique.
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