AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Rebecca Lighieri (405)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les garçons de l'été

Ce roman m'a mis mal à l'aise du début à la fin. Cette mère cinglé a idolâtré ses fils, et plein d'autre truc dérangeant. Le fils aîné un psychopathe en puissance. Un père volage mais finalement presque normal. Une jeune fille trop intelligente et le frère lumineux et tendre.

Mais tout cela finit mal, et en fait commence mal également.

Le style d'écriture est percutant, on veut savoir le fin mot de cette histoire tragique.
Commenter  J’apprécie          20
Les garçons de l'été



Ou comment un titre et une couverture hyper estivaux s’avèrent être une histoire profonde et gluante de rivalité fraternelle.

J’étais loin d’imaginer entrer dans pareille histoire, deux frères qui cherchent leur place dans une famille a priori classique. La chute et le déclin de personnalités mangées par le chagrin et les accidents de la vie.

La manipulation et la toxicité en prime… A découvrir !
Commenter  J’apprécie          50
Il est des hommes qui se perdront toujours

excellent de réalisme de tendresse sans oublier la dramaturgie qui est le fil de ce livre. R. Lghieri signe encore une œuvre poignante et à la fois triste.les personnages sont criant de vérité et attachants.

je découvre en même temps une vision différente de Marseille.

super bouquin
Commenter  J’apprécie          00
Il est des hommes qui se perdront toujours



Coup de cœur, non, coup de foudre absolu pour ce roman qui rassemble tout ce que j’aime :

- une histoire originale, car j’aime être surprise et bousculée

- une ambiance un peu sombre, ou même carrément glauque

des personnages « qui ont la rage »

une écriture ensorcelante, féroce, acérée

du rythme et un certain suspense, engendrant un besoin frénétique de tourner les pages pour « savoir »

de la poésie aussi, qui vient trouver la beauté dans les petits coins où elle se niche



Marseille, années 80.



Le premier chapitre s’ouvre sur la question « qui a tué mon père ? », qui trouve sa réponse dans la dernière phrase du chapitre « nous étions trois à avoir été décapités dès l’enfance, trois à qui on avait refusé tout épanouissement et toute floraison, trois à n’être rien ni personne. »



Le ton est donné. D’entrée de jeu nous savons donc que le père est mort, et qu’il y avait trois enfants.



C’est l’aîné, Karel, qui raconte. Karel est beau, toutefois sa beauté n’égale pas la stupéfiante splendeur de sa cadette Hendricka. Puis vient Mohand, le petit dernier, lesté à la naissance par tellement de tares que sa survie tient du miracle. D’autant plus que davantage encore que ses aînés, Mohand subira pendant des années les pires maltraitantes physiques et psychologiques infligées par Karl, le géniteur qu’aucun des trois ne s’aviserait d’appeler papa. Loubna, la mère, console mais ne s’interpose pas.



J’ai adoré et vous recommande cette histoire qui est celle du combat de Karel contre le déterminisme social et génétique, de la lutte acharnée de ces trois enfants pour échapper aux brimades et s’extraire de leur condition, en dépit de cartes si mal distribuées à la naissance.
Commenter  J’apprécie          283
Il est des hommes qui se perdront toujours

Un style vivant, une famille de 3 enfants maltraités par le père. La mère n'intervient quasi jamais sauf pour le dernier, Mohand qui a de nombreux problèmes de santé.

Ils vivent près de Marseille, pas loin d'un camp de gitans où, sans en informer leurs parents, les enfants retrouvent des amis.

Beaucoup de sexe chez ces jeunes, ce qui n'est pas ma tasse de thé et déforce le récit. Finalement c'est glauque et on passe de coucheries en coucheries avec un vocabulaire vraiment très cru.

Pour réussir un roman est-il indispensable de glisser des scènes crues ?

Déçue et prête à abandonner la lecture. Écœurement ressenti. J'ai été jusqu'au bout sans plus d'intérêt. Non, vraiment un livre à oublier.

Commenter  J’apprécie          51
Les garçons de l'été

Encore des garçons « spectaculairement beaux ».. mais dans quel monde vit donc Rebecca Lighieri ? Comme dans « Il est des hommes… » nous avons une famille de trois enfants, deux garçons et une fille, dont deux sont très beaux.

J’ai parfois été gêné par le vocabulaire du surf, un peu trop systématiquement utilisé à mon avis.

Sinon, l’histoire se laisse suivre ; la lente descente aux Enfers de la famille Chastaing fait songer à une pièce grecque : l’ubris, symbolisée par la beauté des deux garçons, des demi-dieux, qui fait que les dieux se vengent et attirent des malheurs sur ce trop-perçu de bonheur.



Je vous conseille la lecture de ce livre qui, dès l’entame, n’a de cesse d’être fini.



Commenter  J’apprécie          70
Il est des hommes qui se perdront toujours

Un livre passionnant.

L’action se situe à Marseille, et c’est doublement intéressant, car ce n’est pas Paris, et d’autre part parce qu’il s’agit de ma ville de naissance.

L’action se situe dans un quartier de laissés pour compte sociaux, des gitans et un couple mixte, Loubna et Karl, père indigne, et leurs trois enfants, qui partent dans la vie avec un sacré handicap, sauf que deux d’entre eux, un garçon et une fille sont très beaux. Le troisième, par contre, cumule les problèmes…

On suit les péripéties de la famille, à travers des événements de la vie marseillaise, comme cette finale de foot de 93…



J’ai lu des articles très élogieux sur le livre ; perso j’en recommanderai la lecture

Commenter  J’apprécie          50
Les garçons de l'été

Ce qu'il y a de magnifique avec la lecture, c’est que l'on peut, d'un livre l'autre, changer du tout au tout, d’époque, de continent et bien sûr, de sujet. Aujourd’hui, je quitte donc l'Ouganda pour la Réunion, on ne dit jamais cela dans la vraie vie.



Ici nous faisons connaissance avec Myléne (heu, Mi pour les proches), la cinquantaine flamboyante, fière et proprette épouse d'un pharmacien biarrot et mère de trois enfants dont deux sublimes  garçons,  Thadée et Zachée (si, si, je vous jure), les aînés, autour des vingt ans, fans absolus et accomplis de surf ce qui en rajoute à leurs physiques d’apollons.



Seulement le plus âgé, Thadée donc (faut s'y faire, t'as des idées, parfois), s'est autorisé une année sabbatique pour s’adonner à sa passion sur les côtes réunionnaises ou la malchance (pour une fois) l'a mis en présence d'un requin-bouledogue qui a eu l’outrecuidance de s’octroyer un morceau de sa jambe droite (Ce ne sont pas des façons tout de même !) dont il devra être amputé (Il va marcher beaucoup moins bien, forcément !)



Accourue dès que possible à Saint-Denis, Myléne (heu, Mi, pardon) fond sur le lit d’hôpital de son grand blessé, persuadée à l’avance de l’incompétence crasse des médecins locaux qu’elle qualifierait volontiers d'indigènes. Elle y retrouve également son second fils, Zachée (faut s’y faire aussi, sachez que je n'ai rien inventé), présent sur zone lors de l’accident pour avoir rejoint son frère pour quelques jours de vacances en compagnie de sa petite-amie, Cyndie, peu appréciée de l’exigeante mère de famille (normal, avec un prénom si commun !)



Mission à accomplir (si vous l’acceptez) : ramener le chérubin urbain en métropole pour une garantie sur facture de reconstruction haut de gamme.



Bon, quitte à être à La Réunion, elle accepte quand même de faire un peu de tourisme (rentabilisons le billet, c'est pas donné quand même) et valide la proposition de Jérémie, un guide qu’elle exècre, de partir pour une méga randonnée de découverte ilienne (aussi crédible que moi en danseuse classique).

Han, mais que cette île est sublime (on ne le savait pas, dis donc) !



Pendant ce temps, au bercail et donc loin du marigot, jouant de sa manivelle à tire-larigot, l’apothicaire biarrot s'en tire à bon compte dans la buanderie sur programme essorage (elle se prénomme Maud, le bon compte qu'il tire) et n'est pas sans goûter la solitude par la situation offerte (comme sa maîtresse, par ailleurs).



Mais, bon, même les bonnes choses ont une fin et de nouveau la famille est réunie quand quittée est La Réunion.



 Commencent alors la convalescence dans ’Le’ centre spécialisé qui va bien pour le jeune homme très perturbé (on le serait à moins) enclin aux idées suicidaires (pas marteau, il garde une dent contre le requin).



Mais, ce jeune homme si bien comme il faut sous tous rapports est-il aussi sain que son apparence semble l'indiquer ? Cette enfance qu’il a vécue auréolé d’une réputation de demi-dieu a-t-elle fait de lui un homme équilibré ou un mouton à cinq pattes ?



Wait and see, ou plutôt wait and sea, sex and sun, on est chez les surfeurs, que diable !



Comme chaque chapitre donne la parole à un des divers intervenants (dans la famille Chastaing, je veux, la mère, le père…) il arrive que ce soit le cadet qui fasse part de ses soucis, avec plus de distance que ses parents ou son frère qu'il avoue cependant déifier lui aussi. Seulement, une propension à s’appesantir (lourdement) sur les termes techniques du surf rendent son propos un peu indigeste et permet à l'autrice de nous envoyer un petit clin d’œil en coin du genre « z’avez vu comme j’ai bien bossé mon sujet", affichant un beau syndrome de ‘première de la classe’ au passage.

Dommage, c’est pourtant le plus intéressant des personnages, jouissant d'une fine intelligence et doté d’un très mature recul sur la vie pour un jeune homme de son âge.



Mais,  rappel, le propos de ce roman à suspens est de nous faire frémir (parfois bouillir) à la lecture d'un drame ou plutôt d'une tragédie familiale (faites brailler les Walkyries).

Donc, la morsure du requin ne sera qu'un amuse bouche à la carte de ce joyeux festin gastronomique où les masques vont tomber les uns après les autres (comme les mouches après un pshit pshit de raid) pour nous révéler les véritables cerveaux qui se cachent sous ces crânes personnages pour certains cependant  écervelés.



Sauront-ils nous séduire ou nous dégoûter, nous attendrir ou nous rebuter, nous plaire ou nous faire horreur, nous hanter ou nous laisser indifférents ?



Si la trame générale de l’intrigue et le profil des intervenants ont su me plaire, je suis quand même resté les yeux dans la vague, d’autant que le tout nous est quand même servi sous la méga-louchée de chantilly fouettée indigeste d'un style ou le grotesque se dispute avec le ridicule et le caricatural sans oublier quelques vulgarités pas piquées des hannetons pour affiner la présentation.

Pour exemple,  la dernière partie hallucinante et hallucinée racontée par la jeune sœur de 13 ans, Ysé (il faut s'y faire je vous dit) qui clôture le roman par une scène qui flirte avec le Grand-Guignol dans un langage et un vocabulaire qui ne correspondent pas du tout à son âge. Bon, on a quand même échappé au jerrican d’hémoglobine, c’est déjà ça !



Quant au titre, ‘les garçons de l’été’ pour mémoire, il manque singulièrement d’originalité et d'à-propos, la scène declencheuse se passe juste avant Noël.



Lecture totalement dispensable à mon humble avis.

 

Commenter  J’apprécie          219
Marseille Noir

Un recueil de nouvelles noires qui se savoure comme autant de petits calissons provençaux.

Chaque nouvelle se situe dans un quartier différent de Marseille, promenant le lecteur à la découverte de cette ville à la fois attirante et repoussante, attachante et dérangeante, en tout cas étrangement fascinante. Et c’est sans doute là le tour de force majeur de ce recueil de nouvelles, que de laisser ressentir tous les paradoxes de cette ville qui, si elle se nourrit de la diversité de ses habitants, les nourrit également.

Ainsi, dans Marseille noir, Marseille ne se contente pas d’être un cadre spatial, Marseille est bel et bien le personnage principal.
Commenter  J’apprécie          00
Éden

Je n'ai pas trop accroché avec cette histoire... La narratrice m'agace dans sa façon de parler, je sais bien que c'est une adolescente et que par conséquent elle n'aime personne ou pas grand monde, mais son langage m'a perturbé. J'ai trouvé certains de ses propos grossophobes, ça m'a donc dérangé et c'était long surtout, il ne se passe pas grand chose au trois quart du livre à part elle qui pense qu'elle se retrouve au moyen âge et qui le répète toutes les deux phrases. Oui je l'avais dit que je n'avais pas trop apprécié.

Les seuls points positifs : roman court qui se lit rapidement et facilement, et on y aborde des sujets écologiques, exploitation animale etc. Ça j'ai aimé.
Commenter  J’apprécie          10
Les garçons de l'été

J’avais précédemment lu « Il est des hommes qui se perdront toujours « de Rebecca Lighieri et j’avais vraiment beaucoup aimé . Ce fut la même chose pour ce roman qui baigne dans le monde du surf et dans la noirceur de l’âme humaine et ce, jusqu’à la page 339. Puis la fin du roman me gâche totalement ma lecture quand Ysé débute son récit de Poltergeist. Il m’est impossible de croire que Thadée ne soit pas plus malveillant et n’exerce une vengeance plus terrible envers sa famille, Cindy et Anouk.

L’autrice passe d’une psychologie de psychopathe à des blagounettes bon enfant presque rigolotes et je ne peux y croire. Quel dommage, j’espérais tant et je suis si déçue.

Commenter  J’apprécie          94
Il est des hommes qui se perdront toujours

Il y a des hommes qui se perdront toujours est le titre de Rebecca Lighieri qui raconte les tribulations d’une fratrie dans les quartiers Nord de Marseille à l’aube des années 90.



Karel, Hendricka et Mohand grandissent dans un immeuble de la cité phocéenne avec pour figures parentales une mère complètement soumise aux accès de colères et à la folie d’un père abusif, alcoolique et franchement détestable.



Alors comment se construire et ne pas reproduire un schéma paternel dévastateur en ayant grandit dans un climat de peur et de destruction permanente?

Aux grés des histoires d’amour, des rencontres et des drames que vivent ces enfants, l’auteur nous raconte une histoire de violence intra-familiale comme il en existe beaucoup. Elle peint également une enfance avec ses souvenirs, ses joies, ses peines ses doutes; qu’on traine avec soi comme de véritables boulets dans sa vie d’adulte.



Bouleversant de vérité et criant d’une réalité de violence inouïe, ce roman noir est écrit avec beaucoup de subtilité et sans fioritures. Un style épuré et cinglant mais pas simpliste pour autant qui réussit à toucher profondément son lecteur. Cela en devient poétique parfois dans la façon dont l’autrice raconte les événements et l’introspection du personnage principal.



Des histoires d’amour dans le chaos, une alliance indefectible, des amitiés salvatrices, une fratrie contre l’indicible sur fond de pauvreté et d’insalubrité qui vous marqueront probablement autant que moi.

En effet, ce roman initiatique m’a complètement embarqué avec lui et ce, depuis les premières pages, avec un espoir latent que tout finisse par aller pour le mieux pour ses personnages meurtris mais courageux; sans grande conviction aucune.


Lien : http://www.chroniquesdurenar..
Commenter  J’apprécie          50
Les garçons de l'été

Sous le pseudo de Rebecca Lighieri, Emmanuelle Bayamack-Tam nous offre encore une fois un roman surprenant. J'avais beaucoup aimé «Arcadie». Je n'ai pas été déçue par celui-ci, dans ma PAL depuis longtemps.



Nous sommes à Biarritz, au cœur d'une famille aisée. Mylène et Jérôme ont trois enfants. Les deux aînés ont la vingtaine, ils sont beaux, intelligents, excellents surfers et adulés par leur mère. Thadée, le fils chéri, est suivi de près par Zachée. La plus petite, Ysée, a 10 ans. Introvertie et solitaire, elle est surdouée et très lucide.



Thadée a pris une année sabbatique pour surfer à la Réunion. Zachée et sa copine, Cindy, l'ont rejoint au surf camp. Quand Thadée se fait mutiler la jambe par une attaque de requin, c'est toute la famille qui en est bouleversée.



Ce roman choral nous fait rentrer dans la tête de chacun des membres de cette famille. On passe de la lumière à l'ombre, très rapidement. Sous des airs de perfection, chacun a ses perversions, ses jalousies, sa lâcheté et cette famille est plus que dysfonctionnelle.



J'ai vraiment accroché à ce livre, même s'il est malsain et dérangeant. Je l'ai lu très rapidement. L'adoration sans borne de Mylène pour ses garçons et sa suffisance bourgeoise sont au début pénibles mais l'on passe d'un personnage à l'autre et l'on comprend mieux.



Chacun raconte sa version des faits et l'autrice avance petit à petit ses pions et resserre son intrigue.



La dernière partie est différente, le fameux «Stephen King à la française» promis sur le bandeau. Même si c'est vu à hauteur d'enfant via le point de vue d'Ysée, j'ai trouvé ces éléments fantastiques un peu tirés par les cheveux...



Mais ça reste un très bon roman noir, à suspens, envoûtant, très sensuel et plein de contrastes. Je l'ai lu avec beaucoup de plaisir et j'ai aimé retrouver le style de Bayamack-Tam.



Je recommande cette lecture inclassable.



Tu l'as lu ? Il t'a plu ? As-tu déjà lu des romans de cette autrice ?
Commenter  J’apprécie          220
Les garçons de l'été

Avis mitigé sur ce livre de Rebecca Lighieri, l'outrance dans tout nuit à la qualité du récit ou il faut lire ce roman à l'aune des textes bibliques sur Abel et Caïn et des tragédies grecques car le lecteur est confronté à un personnage d'une grande perversion qui dans sa monstruosité ,pour des raisons complexes dont la jalousie ,commet le pire.Thadee et Zachee deux frères aux prénoms christiques sont passionnés de surf , Zachee étudiant en médecine , admiratif de son frère,est l'image de la pureté, Thadee le préféré de sa mère Mylène est un imposteur qui s'invente une vie .L'auteur caricature la famille des deux frères comme elle caricature aussi celle de Cindy , la petite amie de Zachee.

L'intrigue pleine de rebondissements ( le lecteur à le sentiment d’un remplissage de pages)nous conduit des spots de surf de la Réunion à ceux de la côte basque puis au Portugal.Le malheur est à l’affût…
Commenter  J’apprécie          30
Les garçons de l'été

Le personnage principal, Thadée, fils d'une famille biarrote dont le père est pharmacien et la mère, qui semblerait femme au foyer, idolâtré par cette dernière et à qui tout semblerait lui réussir car doté d'une plastique incroyable se retrouve handicapé car il s'est fait mordre par un requin alors qu'il surfait à l'île de La Réunion. Thadée est également le frère aîné de Zachée, un an les séparant, et de Ysé âgée de 10 ans au début de l'histoire. Cet épisode va à la fois faire éclater la tranquillité de la famille en révélant certains secrets comme par exemple le mari qui trompe sa femme mensuellement avec son ancienne petite amie devenue sa maîtresse alors qu'elle même est mariée, faire sombrer la mère dans une léthargie et une dépression l'incitant à ne plus tenir en ordre sa maison et valoriser le caractère sadique et pervers du jeune Thadée. Celui-ci perpétrant le meurtre de son frère cadet car il est jaloux des progrès de ce dernier alors que Zachée est tout le contraire de Thadée. Zachée se révèle très gentil, fait preuve d'empathie mais il est également en adoration envers son frère dont il a toujours favorisé la position centrale car c''était le but recherché ne le dérangeant pas.

Cette histoire tient le lecteur en haleine car elle se compose de divers rebondissements (le handicap du frère aîné, le décès du frère cadet etc...) et la situation centrale révèle certains caractères et secrets auxquels le lecteur ne s'attend pas. Ce dernier apprend à mieux connaître les personnages au fil des pages, le frère aîné se révélant antipathique au possible, le mari un lâche, la mère faible de caractère, la sœur serait le personnage le plus mature de l'histoire et le frère cadet dont la présence a été minimisée au début de l'histoire prend de l'épaisseur grâce à l'intervention de sa copine Cindy mérite toute l'attention du lecteur parce qu'il se révèle beaucoup plus humain que son frère aîné.

L'histoire se lit bien, c'est un roman choral c'est-à-dire que chacun des protagonistes, via un ou plusieurs chapitres qui leur sont consacrés, exprime son point de vue sur un aspect de l'histoire.

Ce n'est pas le roman de l'année mais pour un premier roman de l'autrice, j'ai bien aimé.
Commenter  J’apprécie          00
Il est des hommes qui se perdront toujours

Première lecture de cette auteure et je dois dire que j’ai tout simplement adoré ! Une amie m’en avait parlé au détour d’un rayon dans une librairie. Je me suis laissée tenter. Et quelle découverte !



Difficile de pointer ce que j’ai aimé tant les points forts de ce livre sont nombreux. Outre les décors, dans un Marseille des années 90, extrêmement bien documenté, nous voilà planté dans les quartiers Nord face à une famille, presque, ordinaire. Et c’est peut-être cela qui m’a fait vibrer… Cette façon que Rebecca Lighieri a de construire un tableau fin, précis et transcendant à partir d’une réalité aussi simple, qu’oubliée. Cette humanité qu’elle délit à travers l’horreur de l’enfance ratée et malmenée. D’ailleurs, comment réussir à vivre à partir d’une enfance carencée, d’un amour parental vicié, après de multiples maltraitances, dans un contexte propice à l’émergence d’une rage sans nom, d’un état où les mots n’y suffisent plus ? Cette interrogation traverse le roman et se pose pour chacun des personnages en action. Peut-on vivre, ou alors s’agit-il de survivre ? Peut-on échapper aux affres de la répétition mortifère de la violence et comment ?



« Il est des hommes qui se perdront toujours » nous ouvre les portes d’un monde sombre et lumineux, dans lequel la mort se fait l’écho direct de la vie. L’intelligence et la finesse du narrateur, de l’auteure, offre à ce monde de nombreuses nuances et une richesse infinie, qui, malheureusement, n’est jamais totalement libérée de cette rage sans contour et parfois débordante. Celle d’un enfant meurtri.
Commenter  J’apprécie          20
Les garçons de l'été

incroyable. Superbe. Haletant. Passionnant. Une découverte inattendue reçue en service de Presse à sa sortie mais jamais lu - ça arrive - sa sortie en poche, la photo qui accroche quand il pleut encore et que dans la vitrine de la librairie on a l'impression que du livre émane du soleil, les bruits de la plage, des embruns, le chant des vaques. Bref on a envie de rajeunir de quelques années et de monter sur une planche du côté de la Négresse (elle ne s'appelle sûrement plus ainsi aujourd'hui), la plage de Biarritz aux spots incroyables. J'ai donc attaqué le livre. Ouah ! La surprise. Je n'ai pas décroché avant la dernière page. Lu d'un coup, en une journée et oublié tout le reste. Pourtant, j'étais à Venise, avec plein de choses à faire et de gens à voir !
Commenter  J’apprécie          60
Les garçons de l'été

Les vagues gonflent et grondent sur les plages landaises, et Biarritz est le lit des surfeurs avertis. Les boucles brûlées par le soleil et la peau exhalant son parfum de sel et de sucre, deux frères subliment leur art, du haut de leurs 20 et 21 ans. Thadée ("le courageux" en grec) et Zachée ("la memoire" en hébreux) sont les garçons de l'été, un été qui n'en finit pas. Un été qui pousse ses tentacules vers les plages gorgées d'adrénaline de La Réunion. Jusqu'à l'inévitable, le drame, qui offre un de ces vainqueurs d'écume aux sabres d'un squale. Pire, qui offre le plus beaux des fils de Mylène à cette Bête de l'ombre. Thadée devra assumer la diminution de sa jambe, lui, le maître de l'écrasement de l'autre.

La famille gravitant en orbite autour de ces enfants gavés à l'engrais de l'admiration de leurs parents, ne s'aperçoit pas que le pas de côté les expulsera de ce ballet si bien orchestré.

La petite Ysé, sœur étrange, dissemblable parmi les Lions, sera la spectatrice qui révélera au lecteur les arcanes de cette fratrie hors norme.

Trop aimer condamne-t-il à l'aveuglement ?



Mylène, cette mère envoûtée par sa création, apparaît immonde de suffisance, à une encablure de dégoûter le lecteur de poursuivre les rayons du soleil sur la silice de la vérité. A tort, car c'est l'ingrédient funeste à ne pas manquer.



"Je préfère parler comme si Thad devait remonter un jour sur une planche car l'idée qu'il ne soit plus jamais ce jeune demi-dieu triomphant, ivre de vent, d'écume et de soleil, dont j'admire les rouler, les cut-backs ou les front flics air, cette idée me rend malade."



Les chapitres faseyent bruyamment, passant la parole d'un personnage à l'autre, comme autant de claques au lecteur, face au vent, verrouillé à la barre, filent droit vers la fin du roman. Un roman chargé de vocabulaire d'expert de la glisse (parfois un peu trop), mais surtout du juste poids que l'on doit trouvé à l'amour. Un très bon moment passé trop vite et 412 pages dévorées avec un voyeurisme existentiel.
Commenter  J’apprécie          20
Il est des hommes qui se perdront toujours

Roman social noir, Il est des hommes qui se perdront toujours nous entraîne au cœur d’une cité (fictive) de Marseille et nous parle de la misère sociale et de ses ravages, de l’enfance sacrifiée et des vies enfermées dans un destin funeste marqué par la violence, l’absence d’amour, de tendresse et d’espoir, la drogue, le sida, la pauvreté.



Des années 80 aux années 2000, Karel, aîné d’une fratrie de 3, nous raconte son enfance et son adolescence au sein d’une cité gangrenée par une telle misère sociale que les petits trafics et la drogue semblent les seuls moyens de soulager un quotidien trop lourd.

Un quotidien fait de peurs et d’angoisses où l’ombre menaçante d’un père cruel et tyrannique étend son voile de nuit sur leur enfance brisée. Coups, insultes, humiliations, rien n’est épargné à Karel, Hendricka et Mohand, le petit dernier qui cumule en plus maladie et handicap. De rares mais intenses moments de lumière viennent néanmoins éclairer cette histoire déchirante : la musique d’IAM, les moments de liesses populaires a l’occasion de la victoire de l’OM sur le Milan AC, la chaleur de la ville, l’histoire d’amour entre Karel et Shayenne…



Avec une plume acérée et un style souvent cru, Rebecca Lighieri interroge ici le déterminisme social. Peut-on s’extraire de la pauvreté quand on a connu que cela? Sommes-nous destinés à reproduire ce que l’on a vécu dans son enfance ?



Ce roman est sombre et certaines images sont insoutenables, mais la grande force de l’autrice est de réussir à illuminer son récit grâce à des personnages poignants et des petites touches d’espoir salutaires. Je me suis énormément attachée aux personnages, même les secondaires ont beaucoup de profondeur. J’ai particulièrement aimé la façon dont l’autrice décrit les visages et les corps, leur diversité de formes, d’odeurs…il y a de la sensualité dans ses descriptions.



Ce roman est addictif, dès le premier chapitre, j’ai été happée. L’autrice maintient le rythme et le suspense jusqu’au bout avec beaucoup d’habileté.



En résumé, un récit poignant, prenant et bouleversant que je vous recommande à 100%.
Commenter  J’apprécie          100
Il est des hommes qui se perdront toujours

Ce roman pourrait être la chronique d’une famille sous emprise et comment s’en échapper ?



L’emprise d’un père aussi sombre que cruel. Il traîne ses deux aînés, Karel le narrateur et Hendricka sa sœur, tous les deux d’une beauté sans nom, de casting en casting espérant vainement qu’ils deviennent suffisamment célèbres pour vivre sur les revenus de ses rejetons. Quant au plus jeune, Mohand, porteur de plusieurs malformations, au mieux il l’ignore, au pire il le violente à un point absolument inimaginable. Le plus souvent, cet homme, que ses enfants n’arriveront jamais à appeler papa, passe son temps à leur hurler dessus, à les dévaloriser, à leur tenir des propos orduriers qui les terrorisent. Les scènes de violence parentale sont juste terribles et insupportables.



Leur mère subit aussi les affres de cet homme ignoble mais laisse faire. Elle aura parfois été « joyeuse, un peu folle, attentive et tendre » mais la plupart du temps elle fut « muette, lointaine, retirée en elle-même ».



Dans cette cité très défavorisée de Marseille, ces trois enfants se débrouillent seuls. Ils vont traîner chez les gitans d’à côté chez qui ils trouvent un semblant de famille, de solidarité et d’amour.



Par les mots de Karel, on les voit grandir, évoluer, partir, s’extirper de ce domicile familial abhorré. Ils apprennent à vivre malgré tout. Karel exprime le sentiment d’avoir, telle une épée de Damoclès au-dessus de la tête, inscrit dans ses gènes la violence de son géniteur.



C’est parfois insoutenable mais on poursuit notre lecture malgré tout, happé par une écriture déchaînée mais parfaitement maîtrisée pour illustrer à la fois la violence et les états d’âme de ces enfants martyrs. Le tiraillement de Karel entre cet héritage paternel et l’aspiration à une vie normale est magistralement décrit.



Beaucoup de justesse et de délicatesse (oui vous avez bien lu, un peu comme la douceur dans un monde de brutes !) pour décrire cet univers sombre (sans être glauque).



Remarquable !
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Rebecca Lighieri (2764)Voir plus


{* *}