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Citations de Remo Forlani (102)


L'odeur des autres, qu'on le veuille ou pas, ça vous agresse toujours le nez comme une puanteur.
C'est qu'il n'est pas que ravissant, mon petit nez bien rose. Il est de précision.
À croire que j'ai des narines grossissantes. Des narines loupe !
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Fra Angelico c'était un chien pour rire. Chien en chiffon avec du coton dedans à la place des organes. Il était tout mou, Fra Angelico avec des patoches comme s'il avait porté des pantoufles charentaises. Ça devait être un chien d'une race très bon marché, qui n'existait qu'en un seul exemplaire. Lui.
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Pas de doute possible il me mange des yeux, il m'admire. Il me voit telle que je suis belle belle belle, gracieuse, il voit ma frange, il voit comme je suis adorable, attirante. Comme je suis.
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Je suis fiérote de naissance. Je suis encore trop jeunette, pas assez consciente, pour être imbue de ma personne, de mon charme, de tout ce qui fait de moi une chatte exceptionnelle. Je ne suis pas encore la fieffée prétentieuse que je vais devenir.
Mais intéresser, ça m'intéresse déjà. Ça m'intéresse très fort.
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Les baisers chaleureux sur le crâne, c'est comme le lait en poudre. Ça revigore.
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... Un chat minuscule qui, étant donné la taille démesurée de ses oreilles, aurait très bien pu jouer un rôle de lapin dans un dessin animé de Mickey et Minnie.
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Tout ce qu'il trouve à faire , Lucien , c'est de se lever , d'éteindre la lumière de la cuisine , d'embrasser Laurette. A pleine bouche.
Et elle lui dit >
Ca fait con. Ca fait film.
Mais elle n'a rien trouvé d'autre.
Et ils s'en contentent.
Et ils ont bien raison.
( P123 )
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Babeth, elle, son "job", c'était psy.
Psy, c'est un métier assis. Dans un fauteuil Voltaire.
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Même sans être en amour, même chat de qualité inférieure, même chien stupide comme un chien, le chat, le chien ont besoin d'au moins chacun une femme, un homme à soi avec qui échanger ne serait-ce que des regards. Et il y a des femmes, des hommes pour larguer un chat, un chien au moment de partir se rôtir leurs couennes... Il y en a !
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Sérieusement, j'étais une chatte ?
Que je l'étais, ça aurait fini par se voir sans avoir besoin de me scruter mes trous intimes.
Au fil des ans, le chat s'alourdit, devient nonchalant gros pépère. Alors que la chatte n'en finit jamais de s'affiner, de cultiver son quant-à-soi bien à elle qui la rend si distante, si digne.
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J'étais un tout jeune animal sans la queue d'une idée. Une bestiole qui découvrait qu'elle était capable de regarder.
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C'est dans une manif écolo que j'ai rencontré Adrienne, il y a de ça un mois. Elle marchait en compagnie de deux ou trois cent babas cools, filles coiffées afro avec des jupes à fleurs et barbus scandant "A BAS LA CHASSE ET LES CHASSEURS". Elle brandissait un panonceau sur lequel était simplement inscrit : "ET SI DIEU T'AVAIT FAIT LAPIN TOI AUSSI ?".
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C'est moins robuste que n'importe quel animal, un humain. Ça ne tiendrait pas cinq minutes dans la peau d'une chatte. Mais ça peut aussi résister à de l'intenable.
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C'est quelque chose le goût des gens pour l'entassement.
Loin de craindre la promiscuité, ils la recherchent, s'y complaisent.
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Cette nuit-là, mon siamois, il est devenu un tigre.
Et moi une chatte chavirée.
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Avec le temps qui a passé, et ayant traîné mes pattes partout où je les ai traînées, aujourd'hui je le vois le désastre. Dans toute son étendue.
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- Il fallait que ça explose, madame Gaillard. Ça a explosé. Ça laissera des traces. Tout en laisse. Même une feuille morte qui tombe toute légère. Nous sommes criblés de traces. À l’extérieur. À l’intérieur. Criblés. Et c’est ineffaçable, une trace. Vivre, c’est faire avec. S’accommoder de ses traces invisibles comme on s’accommode de ses rides, de ses cheveux blancs, de ses taches jaunes qui apparaissent sur vos mains pour vous prévenir que la mort, à laquelle vous croyez que vous échapperez, vous n’y échapperez pas. Et qu’elle se rapproche. À son pas à elle.
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Même si l’on a la possibilité de s’offrir les plus dodus coussins, des couettes rembourrées de ce qui se fait de plus moelleux, des oreillers en vraie plume de canards nordiques spécialisés dans l’oreiller, on ne peut pas ne pas préférer une poitrine de dame. Elles n’ont pas que ça, les dames. Mais leur poitrine, aussi riquiqui soit-elle, y enfouir son nez, s’y blottir, c’est du bonheur.
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Finette :
"Ce qui est très plaisant pour une honnête petite chatte c'est de faire une farce absolument épouvantable.
Faire très peur à une créature sans défense ça aussi c'est extra.
Très bien aussi : la cruauté.
Mais le plus fameux de tout c'est d'être en train de mijoter un mauvais coup."
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Finette : "Le problème, avec les souris, c'est que, comme goût, c'est franchement dégueulasse !"
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