AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Renato Olivieri (14)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
L'affaire Kodra

Une première rencontre réussie avec Renato Olivieri et le vice-commissaire Ambrosio.



Un roman de procédure de prime abord de facture assez classique mais qui l'air de rien vient en contrepoint des canons du polar, avec un flic sans excès mais pas sans personnalité, et qui sait se faire apprécier, avec des personnages de moins en moins manichéen à mesure de la progression de l'enquête, avec un début de romance en filigrane.



Le charme de ce court roman est aussi celui du Milan des années 60 et d'une enquête au rythme mesurée, sans vrai faux rebondissements mais sans temps mort non plus.

Il y a un soupçon de Maigret dans cette affaire, et c'est tant mieux.



Décidément l'Italie regorge de bons auteurs de polar.

Commenter  J’apprécie          160
L'affaire Kodra

Nous sommes plusieurs, hommes et femmes, à regretter Lino Ventura. Sa voix, son corps, son regard avec la tête un peu penchée qui semblait dire, à Bernard Blier, Françoise Fabian, ou Adjani, "C'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace".

Hé bien réjouissons-nous, un auteur italien nous l'a ressuscité. Il s'agit du commissaire Ambrosio, qui est apparu pour la première fois dans un roman en 1976. Dans la brume milanaise et sous la pluie, les femmes y portent donc des bottes, des jupes qui laissent juste voir les genoux, et des fourrures. Elles sont toutes désirables, ce qui ne veut pas forcément dire belles à tomber, mais désirables parce qu'elles sont très femmes et qu'un homme à la Lino sait le voir, sait leur parler, et parfois, quand un interrogatoire de police risque de mal se passer, sait les désarmer d'un "Je peux vous offrir un café dans le bar d'en face?"

Ici, il enquête sur la mort suspecte d'une femme qui a sans doute été belle aussi et qui en a gardé quelque chose, en tout cas d'après ce qu'on lui raconte, car cette Anna Kodra, au nom de derrière le rideau de fer, a été tuée par un chauffard. Simple accident de la route ou assassinat? Ambrosio commence ses recherches parce que c'est un bon flic, mais aussi et surtout parce que la mort a eu lieu dans un quartier plein de souvenirs pour lui. C'est donc au fil de sa mélancolie que va se dérouler une enquête simple et solide comme celle d'un Maigret, à qui Ambrosio fait d'ailleurs référence.

Je sais d'ores et déjà que je lirai les trois autres titres traduits en français chez Rivages.
Commenter  J’apprécie          80
L'affaire Kodra

L’affaire Kodra aurait dû rester une affaire banale, un accident de voiture, un délit de fuite et une malheureuse victime qui décède à l’hôpital. Seulement… le commissaire Ambrosio connaît bien le quartier, et il mène une enquête, discrète d’abord, officieuse ensuite puisqu’il n’est pas habilité à enquêter. Mais… on (ses supérieurs) lui donne le droit d’enquêter pendant ses congés.

Le rythme du roman n’est pas lent, il est posé. Le commissaire prend le temps qu’il faut pour parler, pour rechercher, pour connaître la victime et les personnes qui l’entourent. Il n’hésiterait pas, parfois , à user de subterfuge : la réalité le rattrape. Ambrosio est un homme paisible, qui se retrouve projeté non dans une affaire qui le dépasse, mais une affaire dont il n’avait pas imaginé les ramifications. Qui aurait pu ?

La force de ce roman est d’avoir fait de la victime une femme toute en nuance, qui a commis des erreurs, qui, selon l’expression consacrée, est allée là où son coeur l’a porté, et l’a payé très cher. Ambrosio est quant à lui un enquêteur charmant, que j’aimerai vraiment revoir dans une autre enquête.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          40
L'enquête interrompue

Un très agréable petit roman policier dans l'Italie encore trouble du début des années 80...
Commenter  J’apprécie          40
Villa Liberty

Livre qui aura été une relecture. Si le quatrième de couverture, qui relatait la mort d'une artiste et les soupçons du commissaire Ambrosiano sur un des proches dans cette maison plus que bourgeoise, ne m'avait rien dit, dès la première page, j'ai reconnu l'atmosphère pesante et étouffante dans laquelle avait été confinée cette artiste, seconde épouse du fils de bonne famille, mal vue, car trop excentrique, par toute sa belle-famille. Tous vivaient à l'italienne, c'est-à-dire sous le même toit et l'on comprend vite que l'air était irrespirable.



Un bon divertissement, comme à chaque fois. Plaisir de lecture simple, une bonne intrigue qui connaît des soubresauts jusqu'à la fin.
Commenter  J’apprécie          30
L'affaire Kodra

Amateurs de polars, accrochez-vous. Car, si vous avez la chance de ne pas encore connaître le commissaire Ambrosio, vous allez découvrir un nouveau pan de la littérature policière italienne, propre à vous régaler autant qu'un bon vieux Camilleri, mais cette fois-ci sous les cieux milanais.



Mme Kodra, une veuve sans histoire, est renversée par un chauffard lors d'une après-midi brumeuse dont Milan a le secret. Derrière la façade du bête et banal accident, peut-être un mystère : un enfant ? Des amants ? Un passé balkanique ? Mme Kodra aurait-elle été éliminée parce que trop gênante ? Interpellé par le lieu de l'accident, situé dans le quartier de son enfance propice à denombreuse rêveries mélancoliques, le commissaire Ambrosio se saisit du "cas" Kodra, dont il pressent qu'il est plus qu,un fait divers.



Jolie surprise que ce Renato Olivieri, dans une galaxie du polar italien que je connais pourtant assez bien (voir la dernière découverte, le très bon napolitain De Giovanni, avec sa série des saisons du commissaire Ricciardi). Le commissaire Ambrosio est un alter-ego milanais de Montalbano, bon vivant comme lui, mais en un peu plus nostalgique-désabusé, un peu à la manière d'un Espinosa (ah, le commissaire de polar, c'est quelque chose). Comme les autres, c'est un marcheur : il déambule, il parcourt, dans une ville que l'auteur aime manifestement, et il fonctionne à l'instinct - un détail venant activer une sensibilité et un humanisme à fleur de peau. Comme chez Garcia-Roza ou Montalbano, mais dns une veine moins gironde, les excellents personnages secondaires contribuent pour beaucoup à la réussite de ce bon polar.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
Commenter  J’apprécie          31
L'affaire Kodra

Décidément, ce vice-commissaire Ambrosio est aussi incassable qu'il est inclassable! Pour son collaborateur, il ressemble à Lino Ventura, mais pour Emmanuela, la belle infirmière, il ressemblerait plutôt à Marlowe. Pas à Maigret en tous cas, ni à Sherlock Holmes, deux enquêteurs qu'elle n'apprécie guère. Il faut dire qu'elle ne le voit peut-être pas comme tout un chacun? En effet, elle a "le regard un peu rêveur de ces myopes qui ne veulent pas porter de lunettes, et que les hommes interprètent généralement de travers". Quand à Ambrosio, il apprécie les bons polars, la littérature, la poésie, mais aussi les peintures de Vasarely, qui le mettent de bonne humeur.



Et voilà-t'y-pas qu'il se retrouve en charge d'un tristement banal accident de la route. Le chauffeur s'est enfui. La victime est morte, on pourrait classer l'affaire... Et bien non. Ambrosio va remonter la piste, occasion pour nous de découvrir toute une galerie de portraits. Le médecin légiste, entre autres, qui ressemble à Charlot. Des portraits subtils, faussement légers, au point qu'à la fin, l'un des méchants paraîtra presque sympathique.



L'histoire nous plonge dans une Italie qui nous est familière et exotique à la fois. Celle des années 70. On y roule en Fiat 132, ou en Alfetta. On sent presque l'odeur du risttreto fumant, du poisson grillé des trattorias populaires, où l'on vous sert en apéro un verre de vin blanc bien frais avec un zeste de citron. Et au passage, on voit aussi les séquelles de la guerre entre l'Italie et l'ex-Yougoslavie. Une histoire habilement menée, par petites touches pointillistes. Si Ambrosio aime Vasarely, son créateur a quelque chose de Seurat. Le ton à la fois distancié et profondément humaniste du roman à quelque chose de rafraîchissant, qui change agréablement de la littérature policière plus récente.
Commenter  J’apprécie          20
Fichu 15 août

Renato Olivieri avait 25 ans dans les années 50, quand est né ce qu'on appelle le roman policier de procédure, où ce sont de véritables policiers qui mènent...la procédure, vous l'avez deviné. Nous sommes donc avec des individus faillibles, qui ont aussi, ou essaient d'avoir, des vies.

Le commissaire inventé par Renato Olivieri est peut-être faillible (il n'aime pas les voyages, ce qui a été une des raisons de son divorce), mais il compense largement par trois qualités. 1, il ressemble à Lino Ventura, 2, il est bienveillant, 3, il regarde bien les femmes. Et je devrais dire, 4, il ressemble à Lino Ventura. Oui, j'avoue que pour moi, cette qualité compte double.

Dans ce second tome, c'est parce que sa petite amie s'est inquiétée pour une copine que le commissaire va découvrir un cadavre. Ce 15 août, dans un Milan déserté pour cause de vacances et de chaleur, il va donc lentement mais sûrement démêler les fils qui étranglent la relation d'une mère, de sa fille, et de ceux qui les entourent.

Roman de procédure, donc, où on avance de façon classique et classe dans l'enquête, et surtout roman d'atmosphère. Milan, les années 70, l'été, tout est très bien rendu.

Je n'avais pas acheté tout de suite le tome 3 et maintenant, je le regrette, car j'enchainerais bien.
Commenter  J’apprécie          20
Fichu 15 août

Une enquête du commissaire Ambrosiano. Nous voici emmenés, comme à l'accoutumée, à résoudre une enquête à la Simenon. Pas d'effusion de sang. Un décès qui a toutes les apparences, mais les apparences seulement, d'une mort naturelle. Avec les incontournables arrêts gastronomiques, qui mettent l'eau à la bouche. Une manière de découvrir autrement la ville de Milan.
Commenter  J’apprécie          20
L'affaire Kodra

Bien bien. Bonne lecture, bonne détente. Mais parmi les 'gialli italiani' il y a certainement encore mieux. Ceci dit, un très bon moment de détente où l'on ne force rien et surtout pas ses capacités intellectuelles. Mais pour moi, ce n'est pas un défaut. A chaque moment, son choix de lecture !
Commenter  J’apprécie          20
Hotel Mozart

Une très bonne enquête menée par le Commissaire Ambrosio. Se lit avec plaisir. Un bon roman policier.
Commenter  J’apprécie          20
L'enquête interrompue

Ce roman date des années 80. Cela se sent, parce que l’enquêteur fume. Et oui, c’est quasiment impossible, de nos jours, de présenter un policier en possession d’un paquet de cigarette, sauf si celui-ci est une pièce à conviction. Et pourtant… se pencher pour attraper son paquet de clopes sauve la vie du vice-commissaire. Mais qui a bien pu avoir l’idée d’abattre Ambrosio ?

L’enquête est pourtant des plus ordinaires, de prime abord. Un journaliste a été retrouvé assassiné dans un parc. Un vol qui a mal tourné ? Ce serait trop facile, surtout que la vie privée de Walter Merisi, tout comme sa vie professionnel, était très compliquée, pour ne pas dire parsemée d’ombres (légères) et de contradiction. Ambrosio s’acharne, il veut comprendre les liens qui unissent les différents protagonistes, voire le dessous de cette affaire. Il croise de bien curieux personnages, du travesti incompris (le début des années 80 vous dis-je, et encore, je ne suis pas sûre que les choses aient tant changé que cela) au colonel des services secrets à la retraite en passant par son chauffeur sanguin. Qui a-t-il pu déranger pour qu’on cherche à l’écarter de manière définitive ?

Fait rare : l’enquête est bien interrompue, par le changement de grade d’Ambrosio. Le hasard fait bien les choses, non ? Il laisse pourtant un goût amer au quinquagénaire milanais. Le lecteur saura pourtant qui et pourquoi ont commis ce meurtre – être réaliste, crédible, c’est aussi montrer les limites d’un système judiciaire, quel qu’il soit.

L’enquête interrompue est un roman policier italien solide et bien construit. N’hésitez pas à découvrir l’oeuvre de Renato Olivieri et son héros Ambrosio s’ils croisent votre route.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          10
La fine di Casanova

J'aime beaucoup les enquêtes du Commissaire Ambrosio. Pas sanguinolentes pour un sou, mais bien menées et sans temps mort.
Commenter  J’apprécie          10
Ils mourront donc



Le vice-commissaire Ambrosio enquête sur le meurtre d'un chauffeur de taxi milanais sans histoire. D'autres meurtres se produisent.



L'enquête policière n'a rien de remarquable. Le livre se distingue surtout par l'ambiance légèrement déprimante d'une ville encore marquée par les conflits de la Libération. Surtout il permet d'aborder tous les milieux de la société milanaise.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Renato Olivieri (33)Voir plus


{* *}