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Jean Bouyssou (Traducteur)
EAN : 9782743607975
276 pages
Payot et Rivages (30/11/-1)
3.73/5   11 notes
Résumé :
Une femme est renversée par un chauffard à milan. Elle meurt peu arrès à l'hôpital. Un nom étranger : Anna Kodra stuparic. Un passé mystérieux : Elle avait peut-être une fille, sûrement des amants.

Le commissaire Ambrosio s'intéresse à cette mort brutale car l'accident s'est produit via porpora, dans un quartier qu'il fréquentait du temps de sa jeunesse. Et bientôt, il s'intéresse à cette femme énigmatique, encore belle à cinquante ans, morte trop tôt... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Une première rencontre réussie avec Renato Olivieri et le vice-commissaire Ambrosio.

Un roman de procédure de prime abord de facture assez classique mais qui l'air de rien vient en contrepoint des canons du polar, avec un flic sans excès mais pas sans personnalité, et qui sait se faire apprécier, avec des personnages de moins en moins manichéen à mesure de la progression de l'enquête, avec un début de romance en filigrane.

Le charme de ce court roman est aussi celui du Milan des années 60 et d'une enquête au rythme mesurée, sans vrai faux rebondissements mais sans temps mort non plus.
Il y a un soupçon de Maigret dans cette affaire, et c'est tant mieux.

Décidément l'Italie regorge de bons auteurs de polar.
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Nous sommes plusieurs, hommes et femmes, à regretter Lino Ventura. Sa voix, son corps, son regard avec la tête un peu penchée qui semblait dire, à Bernard Blier, Françoise Fabian, ou Adjani, "C'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace".
Hé bien réjouissons-nous, un auteur italien nous l'a ressuscité. Il s'agit du commissaire Ambrosio, qui est apparu pour la première fois dans un roman en 1976. Dans la brume milanaise et sous la pluie, les femmes y portent donc des bottes, des jupes qui laissent juste voir les genoux, et des fourrures. Elles sont toutes désirables, ce qui ne veut pas forcément dire belles à tomber, mais désirables parce qu'elles sont très femmes et qu'un homme à la Lino sait le voir, sait leur parler, et parfois, quand un interrogatoire de police risque de mal se passer, sait les désarmer d'un "Je peux vous offrir un café dans le bar d'en face?"
Ici, il enquête sur la mort suspecte d'une femme qui a sans doute été belle aussi et qui en a gardé quelque chose, en tout cas d'après ce qu'on lui raconte, car cette Anna Kodra, au nom de derrière le rideau de fer, a été tuée par un chauffard. Simple accident de la route ou assassinat? Ambrosio commence ses recherches parce que c'est un bon flic, mais aussi et surtout parce que la mort a eu lieu dans un quartier plein de souvenirs pour lui. C'est donc au fil de sa mélancolie que va se dérouler une enquête simple et solide comme celle d'un Maigret, à qui Ambrosio fait d'ailleurs référence.
Je sais d'ores et déjà que je lirai les trois autres titres traduits en français chez Rivages.
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Décidément, ce vice-commissaire Ambrosio est aussi incassable qu'il est inclassable! Pour son collaborateur, il ressemble à Lino Ventura, mais pour Emmanuela, la belle infirmière, il ressemblerait plutôt à Marlowe. Pas à Maigret en tous cas, ni à Sherlock Holmes, deux enquêteurs qu'elle n'apprécie guère. Il faut dire qu'elle ne le voit peut-être pas comme tout un chacun? En effet, elle a "le regard un peu rêveur de ces myopes qui ne veulent pas porter de lunettes, et que les hommes interprètent généralement de travers". Quand à Ambrosio, il apprécie les bons polars, la littérature, la poésie, mais aussi les peintures de Vasarely, qui le mettent de bonne humeur.

Et voilà-t'y-pas qu'il se retrouve en charge d'un tristement banal accident de la route. le chauffeur s'est enfui. La victime est morte, on pourrait classer l'affaire... Et bien non. Ambrosio va remonter la piste, occasion pour nous de découvrir toute une galerie de portraits. le médecin légiste, entre autres, qui ressemble à Charlot. Des portraits subtils, faussement légers, au point qu'à la fin, l'un des méchants paraîtra presque sympathique.

L'histoire nous plonge dans une Italie qui nous est familière et exotique à la fois. Celle des années 70. On y roule en Fiat 132, ou en Alfetta. On sent presque l'odeur du risttreto fumant, du poisson grillé des trattorias populaires, où l'on vous sert en apéro un verre de vin blanc bien frais avec un zeste de citron. Et au passage, on voit aussi les séquelles de la guerre entre l'Italie et l'ex-Yougoslavie. Une histoire habilement menée, par petites touches pointillistes. Si Ambrosio aime Vasarely, son créateur a quelque chose de Seurat. le ton à la fois distancié et profondément humaniste du roman à quelque chose de rafraîchissant, qui change agréablement de la littérature policière plus récente.
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Amateurs de polars, accrochez-vous. Car, si vous avez la chance de ne pas encore connaître le commissaire Ambrosio, vous allez découvrir un nouveau pan de la littérature policière italienne, propre à vous régaler autant qu'un bon vieux Camilleri, mais cette fois-ci sous les cieux milanais.

Mme Kodra, une veuve sans histoire, est renversée par un chauffard lors d'une après-midi brumeuse dont Milan a le secret. Derrière la façade du bête et banal accident, peut-être un mystère : un enfant ? Des amants ? Un passé balkanique ? Mme Kodra aurait-elle été éliminée parce que trop gênante ? Interpellé par le lieu de l'accident, situé dans le quartier de son enfance propice à denombreuse rêveries mélancoliques, le commissaire Ambrosio se saisit du "cas" Kodra, dont il pressent qu'il est plus qu,un fait divers.

Jolie surprise que ce Renato Olivieri, dans une galaxie du polar italien que je connais pourtant assez bien (voir la dernière découverte, le très bon napolitain de Giovanni, avec sa série des saisons du commissaire Ricciardi). le commissaire Ambrosio est un alter-ego milanais de Montalbano, bon vivant comme lui, mais en un peu plus nostalgique-désabusé, un peu à la manière d'un Espinosa (ah, le commissaire de polar, c'est quelque chose). Comme les autres, c'est un marcheur : il déambule, il parcourt, dans une ville que l'auteur aime manifestement, et il fonctionne à l'instinct - un détail venant activer une sensibilité et un humanisme à fleur de peau. Comme chez Garcia-Roza ou Montalbano, mais dns une veine moins gironde, les excellents personnages secondaires contribuent pour beaucoup à la réussite de ce bon polar.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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L'affaire Kodra aurait dû rester une affaire banale, un accident de voiture, un délit de fuite et une malheureuse victime qui décède à l'hôpital. Seulement… le commissaire Ambrosio connaît bien le quartier, et il mène une enquête, discrète d'abord, officieuse ensuite puisqu'il n'est pas habilité à enquêter. Mais… on (ses supérieurs) lui donne le droit d'enquêter pendant ses congés.
Le rythme du roman n'est pas lent, il est posé. le commissaire prend le temps qu'il faut pour parler, pour rechercher, pour connaître la victime et les personnes qui l'entourent. Il n'hésiterait pas, parfois , à user de subterfuge : la réalité le rattrape. Ambrosio est un homme paisible, qui se retrouve projeté non dans une affaire qui le dépasse, mais une affaire dont il n'avait pas imaginé les ramifications. Qui aurait pu ?
La force de ce roman est d'avoir fait de la victime une femme toute en nuance, qui a commis des erreurs, qui, selon l'expression consacrée, est allée là où son coeur l'a porté, et l'a payé très cher. Ambrosio est quant à lui un enquêteur charmant, que j'aimerai vraiment revoir dans une autre enquête.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La via Giacomo Watt est une rue de la périphérie sud-ouest de Milan, parallèle au Naviglio Grande. L'unique chose digne d'être notée est la présence de deux rangées de réverbères peints en vert, seule nouveauté de cette zone désolée. Elle ne s'anime qu'à heure fixe, quand quelques dizaines d'ouvriers entrent ou sortent des entrepôts. Le reste de la journée, surtout l'hiver, par la pluie ou le brouillard, la via Watt rappelle certaines rues de province américaine qui servaient au temps du cinéma muet pour terminer un film sur l'image évanescente d'un homme et d'un chien, d'un homme et d'un orphelin, ou d'un orphelin et d'un chien.
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A la fenêtre, elle y va mille fois par jour, dit sa fille. Pour elle, la fenêtre est quelque chose comme la scène pour un critique dramatique, je ne sais pas si je me fais bien comprendre.
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Quand on devient chef de la Mobiel d'une ville comme Milan, on n'est pas un crétin, pensa Ambrosio ; peut-être un salopard mais pas un crétin.
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En somme, elle menait une vie si normale que, rétrospectivement, ça paraît suspect.
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En Italie, nous sommes tous des extrémistes, par prudence.
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