Renaud Dillies

Au bord d'un marais vit un jeune poussin, Abélard.



Vêtu de son chapeau (magique?) et armé de son banjo, il passe ses journées à pêcher, jouer aux cartes avec ses amis.



La vie est calme jusqu'au jour où il croise le chemin de la belle Epilie, une fille de la ville venue passer quelques jours à la campagne. Son départ laisse notre poussin dans un bien triste état, il veut la revoir ... mais pour cela il va falloir décrocher la lune !!



Notre jeune poussin entame alors un grand voyage direction l'Amérique, accompagné de sa naïveté et de son formidable chapeau (magique ?).

Viendra de multiples rencontres, pas toujours très heureuses ... Les voyages forment la jeunesse, non ? !



Hautière nous sollicite à un véritable voyage initiatique. Son personnage semble trop bon pour être réel et on ressent en permanence la contradiction entre sa naïveté et un monde cruel. La dure réalité de la vie ?? ...



Une invitation à l’émotion, au partage et à une vision tout en douceur : n’abdique pas devant la difficulté, l’inconnu ou même l’injustice. Tes rêves sont important, dans la nuit il y a toujours une étoile, garde le cap et parfois, utilise ton chapeau magique !!



Abélard, personnage attachant, dans une quête personnelle dont-on se sens proche.



Une bien belle histoire d'un diptyque jeunesse, série animalière ou compte à l'ancienne.



Un dessin original avec une colorisation à dominante sépia, imprimé sur un papier épais, où le graphisme est presque enfantin. Le découpage est fait de grande case, voir de pages complètes, favorisant des gros plans et donnant un rythme : "petit à petit l'oiseau fait son nid" !


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Dans le premier tome, on sent bien que les choses vont se durcir par la suite. Et effectivement, le parcours d’Abélard ressemble à un voyage au bout de la nuit, pour reprendre Céline.

Abélard est un rêveur, un peu poète, un peu naïf. Et la vie n’est pas tendre pour les gens comme lui. Il va se la prendre en pleine face, la vie, et toute la méchanceté du monde. La haine, le racisme, la cupidité…

Avec son chapeau qui lui offre un proverbe par jour et son banjo, il répondra à la violence par la poésie, aux insultes par la musique. Mais peut-on éternellement garder la joie de vivre vivante quand tout nous accable ?



Abélard, c’est aussi un voyage initiatique tout en poésie et en philosophie. Et un concentré d’émotions. Cette histoire qui, de toute mignonne, vire au tragique, m’a beaucoup émue. D’autant plus que je me suis très rapidement prise de tendresse pour le candide Abélard et que je ne m’attendais pas à ça en commençant ma lecture.



Les illustrations de Dillies font de ces bandes dessinées de purs bijoux. On aime les dessins, soulignés par d’épais contours noirs. On aime la rondeur, la souplesse, les courbes du trait. On aime les couleurs, douces, chaudes et vivantes, dans les tons bruns, jaunes et rouges. On aime l’expressivité des personnages qui les rend si proches de nous.



Ne vous fiez pas à ses apparences de petite fable animalière. Lire Abélard, c’est se prendre une vraie claque. Sous la douceur du dessin et l’innocence des dialogues se cache toute la cruauté du monde, mais aussi – et heureusement – les magnifiques moments de paix, de joie ou d’amitié que la vie nous offre parfois.
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Que j'ai aimé suivre ce poussin, depuis son marais où il mène une vie tranquille, en passant par sa passion pour Epilie, jusqu'au cargo qui le menera en Amérique.

Le personnage de Gaston m'a énervé lors de la rencontre dans le bar, puis finalement touché et ému.

J'ai aimé les petits papiers du chapeau ; la conception de la vie qu'a Abélard qui veut tout découvrir.

J'ai été triste de quitter ce personnage, mais heureuse de la fin de la bande dessinée.



Mon grand Couassous a aimé également, qui a trouvé la fin bien triste.

L'image que je retiendrai :

Celle des yeux en coeur d'Abélard la première fois qu'il voit Epilie.
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Abélard est une série de BD régulièrement chroniquée sur la blogosphère depuis sa parution. Les très nombreux avis élogieux ne m'ont pas laissée insensible. Et j'ai bien fait ! J'ai dévoré les deux tomes de cette série en un rien de temps, émue comme jamais par cet adorable poussin.

Difficile d'en parler tant ces albums m'ont touchée. Ce drôle de poussin tout rond, toujours coiffé d'un chapeau plus gros que sa tête, découvre le monde avec une naïveté émouvante.

Le dessin de Régis Hautière, que je découvrais avec cette lecture, possède un charme surrané par ses contours flous et ses couleurs chaudes. Le lecteur est plongé, dès les premières pages, dans l'univers singulier et philosophique d'Abélard.

L'intrigue de Renaud Dillies est simple sur le papier mais possède une force redoutable. Je défie quiconque de ne pas adhérer au charme d'Abélard ! La poésie qui se dégage de l'histoire de ce poussin est inouïe et porte un elle une universalité certaine. L'anthropomorphisme permet une fois encore de faire naître des émotions bien singulières.

Détail poétique supplémentaire : chaque jour, le chapeau d'Abélard lui délivre une maxime permettant à ce dernier de se construire et de réfléchir à sa vie et au monde qui l'entoure. L'amitié, la mort, le silence, les blessures de la vie, le chapeau permet au petit poussin de se nourrir de ses aventures et réfléchir.

Vous l'aurez compris, je suis sous le charme d'Abélard et ne sors pas indemne de cette lecture toute en finesse. - See more at: http://bouquinbourg.canalblog.com/archives/2013/06/05/27333734.html#sthash.d6N9U3MJ.dpuf
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Abélard est un poussin.

Il tombe fou amoureux.

Ce petit rêveur souhaite cueillir des étoiles pour une fille dont il est amoureux.

Il part en direction de l’Amérique.

En chemin, il va rencontrer Gaston. Un ours, un peu bourru mais qui dissimule un grand cœur.

Je remercie grandement mon libraire qui me l’a vivement recommandé.

C’est poétique, rempli de douceur, de bienveillance, de tendresse, de naïveté et avec également une jolie philosophie.

EXTRAORDINAIRE !

bourrée d'émotions du début à la fin, truffé de petites maximes philosophiques, cette BD est à mettre entre toutes les mains.

Abélard, qui veut trouver un moyen d'aller chercher la lune par amour, quitte son foyer pour le meilleur et pour le pire, son cœur pur et naïf au contact de la dure réalité.

Seuls ceux qui ne sont pas dotés de globes oculaires sont sûr de ne pas lâcher une larmichette.

Coup de coeur!

Une couverture sobre avec des couleurs douces, trois personnages le regard porté sur un croissant de lune… elle m’a aussitôt séduite. Puis dès les premières pages j’ai été conquise, non pas par le dessin mais par la poésie qui se dégage de cette œuvre.



Je n’aime pas particulièrement le graphisme qui semble souvent inachevé avec des traits brouillons. Toutefois le dessinateur Dillies parvient à donner une profondeur aux regards des personnages et ils sont très émouvants. J’aime particulièrement Abélard, mon chouchou ! Gaston m’est fort sympathique aussi avec son air renfrogné qui cache un cœur adorable ! Et chez Alvin ce doit-être sa répartie qui me plaît le plus. Chacun est différent et chacun nous apporte quelque chose.



Le scénario et le texte de Régis Hautière abordent des thématiques profondes, sérieuses, sensibles. La question de l’identité y est très prégnante, mais il y a aussi la question du droit à la différence, du handicap, du racisme, de l’obscurantisme religieux, des migrants, … sans que cela ne soit jamais édifiant. En fait on peut lire cet album selon plusieurs niveaux. L’auteur nous laisse bien libre de penser ce que l’on veut de tout cela mais illustre la vie de ses personnages qui se cherchent et cherche un ailleurs possible pour vivre heureux. Le texte de la 4e de couverture est splendide du reste ! Et j’en conviens : cette histoire est universelle ! Elle ne peut pas laisser indifférent et nous concerne tous, à des degrés divers et variés. J’aime quand les auteurs nous amènent ainsi à toucher l’universalité de notre condition. Une des meilleures façons de rapprocher les peuples et apaiser les conflits.

Mais on peut lire simplement une histoire de voyage où des personnages se rencontrent et vivent des aventures plus ou moins amusantes ou tristes. Un chapeau magique délivre régulièrement des phrases à méditer quand il ne se détraque pas… On parcourt de grands espaces, on voyage en roulotte, on traverse l’océan, on grimpe sur les immeubles en construction de New York, … dépaysement et escapade garantis !



Cet album est l’intégrale qui regroupe plusieurs autres albums précédemment parus. J’adore cet ouvrage et vais le lire et relire avec bonheur ! Je le partagerai également avec mes élèves !

Merci aux auteurs pour cette belle œuvre !

Abélard quitte son marais et part à la recherche d'une machine volante. En chemin il rencontre Gaston qui a autant les pieds sur terre qu'Abélard a la tête dans les étoiles. Chacun va faire partager à l'autre sa vision de la vie.



Abélard le doux rêveur tombe follement amoureux de la belle Epilie et décide de lui offrir la lune. Il quitte donc sa maison et ses amis pour aller aux États -Unis, là où les hommes vont sur la lune.



Sur son chemin il croise une galerie de portraits dont le grincheux Gaston et de cette rencontre naîtra une belle amitié.



Ce diptyque est une très belle aventure humaine qu'il faut lire absolument.



Estelle

Après m’être régalée avec « Saveur Coco » de Renaud Dilliès, j’ai eu envie de poursuivre ma découverte de l’œuvre de cet auteur et j’ai dévoré l’Intégrale « Abélard », scénarisée par Régis Hautière. Ce récit doux et onirique m’a émue et le talentueux duo Hautière – Dilliès a réussi un beau tour de force : me faire passer du rire aux larmes en seulement quelques cases. L’intrigue est simple mais conjugue habilement émotions, joie, tendresse et mélancolie, les personnages prenant les traits d’animaux sont adorables, le tout est admirablement appuyé par un graphisme soigné et expressif, embelli par de douces couleurs épurées.



Abélard est un jeune poussin et il a toujours vécu dans son marais, un endroit paisible et idyllique où se reposer, pêcher et jouer aux cartes avec ses amis sont ses principaux passe-temps. Mais suite à sa rencontre avec la belle et jeune Epilie, voici qu’il aspire à tout autre chose : il souhaite se rendre en Amérique, le pays où tout est possible, pour apprendre à voler et pouvoir ainsi offrir la lune ou une poignée d’étoiles à sa bien-aimée.



1520-5Le lecteur va donc accompagner Abélard dans son voyage, dans son improbable quête pour satisfaire ses exigences amoureuses, effectuer les mêmes rencontres, bonnes et parfois moins bonnes. Abélard est un petit personnage naïf, curieux, adorable, doté d’une vision du monde très innocente. Ses petites moues et ses réflexions candides ne manqueront pas de vous séduire. Mais confronté aux dures réalités de la vie, il va rapidement déchanter et perdre à la fois son sourire et son insouciance…



Cette bande-dessinée est régulièrement ponctuée par des citations, des adages issus de façon insolite du couvre-chef de notre Abélard, et ils apportent un vrai plus à l’histoire, une touche d’originalité très appréciable.



Nous retrouvons dans cette histoire des thématiques chères à Dilliès, telles que l’amitié invraisemblable mais indéfectible entre deux êtres très différents, l’errance, les voyages infructueux… C’est une œuvre hautement poétique, pourvue d’une grande sensibilité et d’une note d’espièglerie, que je me permettrais presque de qualifier de petit conte philosophique. Finesse, intelligence, humour et dialogues savoureux sont au rendez-vous pour aborder des thèmes délicats, évoquer quelques idées existentielles qui feront assurément frémir le lecteur.



Une petite pépite à découvrir !
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Abélard est un petit moineau qui vit au bord d'un marais paisible. Tellement paisible qu'il s'ennuie et se demande comment est la vie ailleurs. Tout le monde lui dit que ce n'est pas mieux ailleurs et il s'en contente. Jusqu'au jour où il voit cette fille...Un vrai coup de foudre.

"Pour séduire une fille comme Epilie, il faut lui offrir la lune. Ou à la rigueur, un bouquet d'étoiles".

Attraper la lune, il a du mal (même avec son échelle) alors il va se contenter des étoiles. Il parait qu'en Amérique il existe une machine pour voler et aller dans le ciel.

Il fait alors son baluchon et c'est parti pour un road trip.

Sur la route le moineau!

Évidemment, en chemin, il rencontre des gens, plus ou moins bien intentionnés, qui vont lui apprendre ce qu'ils savent de la vie. Parce qu'Abélard pose beaucoup de questions. Du genre "d'où vient la pluie?", "c'est où l'Amérique?","la mer? qu'est ce que c'est?", "c'est quoi , la race?" et aussi "c'est quoi une pute?"

Donc (pour répondre à la question que tout le monde se pose) non, ce n'est pas une BD pour enfant. Le dessin est assez sombre, les situations parfois graves et les subtilités des dialogues échapperont aux plus petits.

Cependant, on est dans un univers très poétique, plein de rêverie (pas de mièvrerie); les cases sont jalonnées de petits messages, sortis du chapeau d'Abélard (au sens propre), qui ajoutent une dimension philosophique au récit. On s'arrête quelques secondes sur chacun pour réfléchir à sa profondeur.



J'ai beaucoup aimé cette histoire pleine de tendresse et de poésie mais aussi d'humour.

Les personnages sont très attachants, surtout Abélard, ce petit moineau naïf qui découvre la vie.

Cette histoire ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent et je ne peux qu'encourager tout le monde à la découvrir.




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Un peu de douceur et de poésie dans un monde où tout va vite, tout est instantanée. La durée de nos rêves semble aussi longue que le zapping TV. Voilà que je deviens philosophe après avoir lu Abélard de Hautière et Dilliès, une BD en deux tomes issue des fourneaux de Dargaux. Merci à Camille qui m’a conseillé cette lecture en me laissant ce lien.



C’est quoi l’histoire ?



Abélard quitte son marais et part à la recherche d’une machine volante. En chemin il rencontre Gaston, qui a autant les pieds sur terre qu’Abélard a la tête dans les étoiles. Chacun va faire partager à l’autre sa vision de la vie. Aucun des deux ne sortira indemne de cette confrontation.



L’après lecture …



Je suis émue, un peu triste, un peu rêveuse, je fais la moue. Cette BD laisse un sillage de douceur et de rêverie. Que le graphisme est beau, les couleurs enchantent et le propos est saisissant.

Voilà une bande dessinée, une qui frappe et ne s’oublie pas. Elle ne frappe pas avec force, elle frappe par son éclat ! Un style brillant aux couleurs pastelles.



L’anthropomorphisme dans la BD un sujet que j’adore ! (Si vous voulez d’autres titres : Black Sad, … A la Folie, De capes et de crocs, etc …)



Mon avis



Je crois que vous l’aurez compris, je suis conquise par ces deux tomes. Enivrée de douceur, je vais faire de beaux rêves. Parfois la vie c’est triste mais elle vaut d’être vécue sinon à quoi bon ? C’est ce que je tirerais notamment de cette BD qui peut offrir 1000 morales selon ce que vous accepterez de voir en la lisant. On a tous des traits de caractères de chacun des personnages en nous et c’est ce qui les rend si proches et si humains. On les comprend, on les conçoit, on se projette dedans. Une BD que je conseillerais de lire en classe pour une approche de ce type de lecture – chose que l’on ne fait pas assez : étudier un peu de BD, mais je ne vais pas faire polémique, ce n’est pas le but !





En une phrase :



Une bande dessinée que l’on devrait lire !

C’est simple, concis et efficace ?
Lien : http://chickon.fr/2014/04/19..

Abelard c’est le combat de la naïveté face à la réalité d’un monde injuste et perfide. Alors, oui, c’est un voyage initiatique dans lequel on s’attache à être l’enfant qui découvre le monde mais au fil des personnage, on se retrouve l’adulte. Et là, il faut relire l’histoire enfin moi c’est ce que j’ai fait, revoir les personnages et se demander qui l’on est vraiment. Toutes ces rencontres, c’est un peu de nous dans chacun des personnages, alors je ne veux pas généraliser et ce n’est pas totalement nous, le méchant ou le gentil c’est juste, un peu de nous. Et comme dans la vie, c’est la fin qui nous transforme.



Bon, une petite critique, il me semble que c’est quand même un brin misogyne, il me semble 😉

Sous-titré "Les errances de trois voyageurs solitaires", cette intégrale reprend les bandes dessinées Abélard et Alvin précédemment publiées chez Dargaud. On y retrouve l'univers poétique de ces personnages, la sagesse des papiers qu'Abélard tire de son chapeau et le dessin magnifique de Renaud Dillies.



Tout commence par la rencontre d'Abélard avec la jolie Epilie dont il s'éprend. Notre petit personnage à bec décide alors de partir pour l'Amérique afin d'aller cueillir des étoiles, histoire de séduire la belle.



En chemin, il rencontre Gaston, un fort à bras bougon au coeur tendre, qui le prend sous son aile. Ils embarquent pour le Nouveau Monde.



Après de douloureux épisodes, une fois arrivés en terre promise, Gaston prend également en charge le jeune Alvin. Un nouveau voyage s'engage à la recherche de la famille de celui-ci.



En route, ils font la connaissance d'étranges personnages, exposés comme "monstruosités de la nature" par un inquiétant prédicateur...



Tout au long de ces planches, on est émue par la candeur d'Abélard qui n'est que bienveillance et naïveté. On est également glacée par la dureté du monde pointée par les enfantines questions d'Alvin. Et on se dit que ce monde imaginaire n'est pas tellement différent du nôtre et qu'il ferait si bon rencontrer plus de personnages au coeur tendre... Et si on commençait par nous-mêmes ?

Là, j'ai eu un petit coup de cœur et un petit coup au cœur (copyright 2011 par Sejy) en dévorant cette BD qui me disait vaguement quelque chose sans que je ne puisse mettre le doigt dessus. C'est qu'à force de voir des BD que je dois encore lire sur BDthèque, je ne les connais plus toutes par cœur.



L'intégrale me semblait intéressante, j'ai acheté sans trop réfléchir, et me voila à lire debout dans le tram, histoire de "tester". J'ai du faire attention à ne pas me cogner en rentrant, marcher sur le trottoir c'est dur lorsqu'on lit en même temps.



Cette BD, c'est le parfait exemple d'une BD mignonne comme tout. J'ai été littéralement conquis par ce petit personnage habitant dans son marais, sans doute dans les années 1900, et qui est naïf, mais veut voyager, pour décrocher des étoiles et les offrir à la fille qu'il aime.



Cette histoire toute simple m'a enchanté, tant sur la forme que sur le fond. Le dessin est superbe, avec un trait beau, des cases bien faites, très belles (et souvent très grandes), des petits ajouts très sympathiques (comme cette succession de planches en noir et blanc disséminés dans l'album et qui démarrent les chapitres) et c'est empli de poésie. J'ai aimé ...

Le tout est cimenté par de nombreuses citations, qui ouvrent les chapitres, les ponctuent, ajoutant d'autres dimensions à le lecture, et qui m'auront fait sourire plus d'une fois.



Et s'ajoute le scénario, en deux temps, qui m'a énormément plu. Si les thèmes sont classiques, si certaines situations sont déjà vues ailleurs (je pense notamment aux roms), j'ai aimé, simplement parce que c'est traité tout en douceur et d'une belle façon. J'avançais dans l'ouvrage sans me rendre compte de rien.

L'ouvrage est aussi en deux temps, avec un début très mignon mais qui semble presque trop mignon, et une deuxième partie où les choses vont aller un peu moins bien, avec un contact brutal entre un rêveur et la réalité. Le tout est très bien fait, allant crescendo pour finir sur une fin qui m'aurait presque arraché une larme ...

Allez, ne nous cachons pas, elle l'a fait. Je pense que c'est autant le personnage de l'ours, Gaston, que la façon dont tout est amené, les petites cases qui sont muettes, juste un regard, mais tellement chargées de sens.



Alors pour cette BD-ci, je dois dire merci à BDthèque, car je n'aurais sans doute jamais eu l'idée de la lire avant, et vraiment, c'est une très très belle BD. J'ai été ému.

Un vrai gros gros coup de coeur !

Inutile d'en rajouter, les critiques élogieuses à son sujet affluent et certains l'ont décrite déjà bien mieux que je ne saurai le faire. L'objet lui-même est de toute beauté : les images, le rendu des expressions, les plans, cadrages, la forme des vignettes, les couleurs, chaudes pour le premier, froides pour le second...

Sublime, tout simplement sublime.

L'histoire d'un poussin dont le chapeau lui délivre des proverbes toujours en rapport avec sa situation, et qui, par amour, part pour l'Amérique pour essayer de s'envoler et de décrocher la lune.



Si je n'ai pas toujours été des plus sensibles au trait du dessinateur, il se marie plutôt bien à l'ambiance du scénario et les deux auteurs livrent une belle histoire qui se conclut au second tome.

C'est drôle par moments, politique et social à d'autres, et parfois plus tragique aussi - j'ai même versé ma larme à la fin.



Une sorte de suite existe, qui semble se passer quelques années plus tard, là aussi en 2 tomes. Autant dire que je m'y intéresserai tôt ou tard.

Attention : ceci est un petit chef-d'oeuvre, mais surtout un OVNI !



Surtout ne vous fiez pas aux illustrations de cette bande dessinée en deux tomes qui ne ressemble à aucune autre, car vous risquez de vous tromper complètement de cible !



Le dessin de Renaud Diellès, très grandes cases aux dessins qui semblent d'une grande naïveté et aux couleurs pastel, laissent à penser que l'ouvrage est destiné à des enfants de 3 à disons... 7 ans. Mais en fait, pas du tout ! Ne faites pas lire ça à un bout de chou, il risque de ne rien y comprendre ou, pire, d'en sortir un brin traumatisé car l'histoire s'adresse uniquement aux adultes.



Lire la suite de ma critique sur le site Le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..

Cette première partie de diptyque invite à suivre les péripéties d’un jeune poussin qui décide de prendre la route. Victime d’un coup de foudre pour la belle Épilie, il quitte pour la première fois le petit îlot paisible de son marais et part à l’aventure, bien décidé à décrocher la Lune pour séduire sa belle.



C’est son baluchon sur l’épaule qu’il se lance dans un road-movie animalier fait de rencontres en tout genre. La naïveté et la crédulité de ce petit personnage extrêmement attachant vont cependant vite être confrontées aux dures réalités du monde. Le regard innocent et insouciant qu’il pose sur les maux de notre société est particulièrement touchant. Lancé dans une quête initiatique qui le confronte au racisme, à l’escroquerie et à l’intolérance, Abélard peut cependant compter sur les maximes philosophiques qui sortent de son chapeau magique afin de relativiser et ne pas sombrer dans la désillusion.



« Si ce que tu as à dire est moins beau que le silence, alors tais-toi ».



« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »



« La tolérance est la charité de l’intelligence. »



Si la narration de Régis Hautière tout au long de ce conte initiatique et philosophique est un modèle du genre, le dessin de Renaud Dillies renforce encore la poésie de chaque page. Privilégiant souvent l’ambiance aux mots, les auteurs installent une atmosphère envoûtante, portée par la colorisation doucement chaleureuse et totalement adéquate de Christophe Bouchard.



Un premier volet de toute beauté qui abandonne notre héros en compagnie de Gaston, pour un périple dont on a hâte de connaître la suite !
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Je dois être la dernière blogonaute à m'être enfin penchée sur le premier volet de cet éblouissant diptyque. Oui malgré tous vos avis enthousiastes, je ne sais ce qui m'a pris de me faire languir si longtemps ... Mais le craquage devait arrivée et ce fut un choc !



Dans un paisible marais, Abélard un innocent petit poussin passe son temps à pêcher ou jouer aux cartes avec ses amis. Cependant, ce havre si tranquille lui pèse par moment alors afin de donner un peu de piment à ses journées, il tire chaque jour de son chapeau un petit papier sur lequel se trouve écrit une maxime philosophique : "Si ce que tu as a dire est moins beau que le silence alors tais-toi". Ce même jour, il aperçoit entre les roseaux la plus belle créature qui soit, Epilie, et tombe amoureux fou. Apprenant qu'elle réside dans la maison voisine avec ses amis il s'arme de courage et s'en va lui offrir une fleur mais c'est bien peu aux dires de ses amis. Il faudrait pour elle au moins décrocher la Lune. Abélard tente donc la nuit suivante d'attraper la Lune avec son filet à papillon du haut d'un arbre ... Dépité, il tire un nouveau papier : " Si tu veux être apprécié, meurs ou voyage ". Notre poussin prend alors la route plein d'entrain ...



C'est un superbe parcours initiatique que suit notre fabuleux poussin. Sur son chemin, ils rencontrent des personnes bien différentes, voyoux, voyante, ... qui apportent déjà chacun une petite pierre à l'édifice de son destin. Puis, il y a Gaston, l'ours bourru, parfait opposé de notre héros qui jette un regard aussi désabusé sur la vie quand Abélard la regarde avec tant d'innocence. C'est pourtant ensemble qu'ils choisiront de poursuivre la route.



Renaud Dillies m'a totalement conquise. Ces dessins ont une poésie et une douceur sans pareil. Ils sont le complément indispensable de cette histoire réussissant à faire passer de très grandes émotions. C'est beau !
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Que cela soit pour Abélard ou sa suite Alvin, je n'ai qu'une chose à dire par rapport à ma lecture, c'est une oeuvre remarquable.

Tant pour les personnages, pour le propos de l'oeuvre, de la poésie qui se dégage mais surtout par ce panel d'émotions que j'ai pu avoir lors de ma lecture.

L'oeuvre semble simpliste, mais cela c'est qu'aux premiers abords, car la lecture est constituée de plusieurs couches de lecture, d'un fond qui fait forcément réfléchir avec des thématiques fortes comme la différence par rapport aux autres, la différence physique, les origines,...

J'ai vécu un grand moment de lecture