Même si j’ai été un peu déçue par La fiancée de Transylvanie, je n’ai pas voulu laisser cette chère Georgie se morfondre trop longtemps dans ma PAL et j’ai assez rapidement sorti le tome 5 qui me semblait plutôt prometteur avec une jolie couverture très colorée. Changement radical de décors, exit les montagnes enneigées et le château lugubre, bonjour la french riviera et ses villas. Une ambiance plus festive et plus décontractée qui me plait d’ors et déjà.
Est-ce un petit défaut d’écriture de Rhys Bowen ? Je trouve une nouvelle fois que le récit est quelque peu déséquilibré dans sa construction. L’introduction de l’histoire est très longue et il faut du temps à Georgie pour rejoindre Nice sur ordre de la Reine. J’ai trouvé cette première partie quelque peu interminable, alors oui, il y a des échanges savoureux entre Georgie et Fig ou encore Queenie, et des situations cocasses qui sont toujours aussi jouissives pour le lecteur ou la lectrice. Mais, pour un cosy mystery, l’enquête met vraiment trop de temps à arriver et j’ai toujours cette sensation qu’elle est expédiée un peu à la hâte.
Georgie se retrouve donc à Nice, et à cette époque toute la bonne société anglaise s’y retrouve, c’est donc sans surprise qu’elle va croiser bon nombre de connaissance, j’aimerais réellement qu’elle élargisse son cercle car j’en ai un peu marre de toujours croiser les mêmes têtes. Rhys Bowen a néanmoins ce chic d’intégrer un peu de réel dans son imaginaire à l’instar de Coco Chanel ou encore de la très chère Wallis Simpson, j’aime beaucoup ce côté-là du roman. Et j’ai de plus en plus de mal avec le personnage de Belinda, qui fort heureusement apparait peu dans ce tome, je la trouve réellement superficielle et peu à l’écoute de Georgie, l’amitié qui les lie est vraiment étrange et superficielle. Et au final, Georgie se retrouve face à plusieurs énigmes à résoudre, j’ai aimé qu’elle prenne plus d’initiatives même si elles sont parfois hasardeuses. J’ai aimé l’ambiance de ce roman, cela change de la grisaille londonienne. L’évolution de Georgie depuis le premier roman est plutôt chouette même si l’autrice prend son temps, elle reste toujours aussi désargentée et maladroite mais elle cherche toujours une solution pour s’en sortir. A bien y réfléchir, Georgie est probablement le seul personnage à évoluer, les personnages secondaires restent fidèles à eux même tous autant qu’ils sont.
Un tome qui souffre d’un certain déséquilibre scénaristique mais une fois Georgie rendue à Nice, Rhys Bowen offre une lecture pleine de peps et rafraîchissante. Je l’ai largement préféré aux aventures transylvaniennes de Georgie.
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