Sympathique comme tout.
Lady Georgianna, Trente-quatrième sur la liste de succession et fauchée comme les blés « s'enfuit » à Londres pour pour prendre sa vie en main. Retrouvée mêlée à une sordide affaire d'homicide, elle va devoir enquêter pour éviter la corde à son frère le Duc.
A mille lieux de ce à quoi je m'attendais, puisqu'il m'a été recommandé après une critique sur Cherub. (Son espionne royale quoi ? ). La mission d'espionnage n'en est absolument pas une, l'enquête ne présente que peu d'intérêt. Tout n'est qu'un prétexte à suivre notre gentille Lady dans ses tribulations londoniennes, fauchée mais débrouillarde.
Eh bien, j'ai passé un excellent moment. Et puis sincèrement, 1930 ou début 19ième façon « La chronique des Bridgerton », à part l'usage du téléphone, on s'y croirait (le sexe en moins, il n'y en a pas ici).
C'est frais, c'est mignon, c'est drôle, on suit avec plaisir notre petite futée dans ses aventures et on en redemande.
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Une série espiègle et malicieuse qui se déroule dans la noblesse anglaise en 1932 ; ( aussi, la maison d'édition la compare et la situe entre Downtown Abbey et The Crown .)
[ Petit récapitulatif historique, ça peut vous servir ... ]
On est sous le règne du Roi George V , ( le grand- père de l'actuelle reine Elizabeth II ). Et le fils qui doit prendre sa succession s'appelle Edouard , mais en 1936, il renoncera au trône , (pour épouser son américaine divorcée, Wallis Simpson) , laissant ainsi, la place à son frère (le père d' Elizabeth II, laquelle montera sur le trône en 1953 : et c'est là, que commence la série TV,"The Crown" ].
On est donc en 1932, (avant le drame !)..., et une jeune fille de 21 printemps, (Lady Victoria Georgiana Charlotte Eugénie, fille du duc de Glen Garry et Rannoch ), se voit couper les vivres par son demi-frère , fauché comme les blés (mais habitant toujours le château familial, faut pas pousser !) . Elle a bien une solution, épouser un prince roumain, mais il est vilain comme tout !.
Alors Georgiana, part à Londres dans la maison de son frère, livrée à elle- même , (traduisez : sans chaperon, ni domestique, ni argent) , en quête d'un plan B. Elle aura l'idée de monter une petite entreprise , qui ne connaîtra pas la crise, mais qui sera à l'origine de nombreux quiproquos et ennuis, pour notre plus grand plaisir : Lady Georgiana fait des ménages chez des gens de la haute !
Un petit cadavre trouvé dans la baignoire de la maison de son frère, un cambriolage chez des clients, ajouté à une mission dont va la charger sa cousine , la Reine, qui s'inquiète d'un rapprochement entre son fiston chéri et une certaine divorcée américaine ... C 'est sûr Lady Victoria Georgiana (etc...) ne va pas s'ennuyer une seconde, mais comment survivre ( et accessoirement manger ! ) dans ce monde cruel ? Lady Victoria Georgiana Charlotte Eugénie va apprendre l'art de la débrouille et rencontrer d'autres squatteurs sachant squatter ...
Une série qui réussit le fragile équilibre entre la dose policière, historique, l' amusement et le romantisme.
Originale et ultra agréable....
NB : J'ajoute qu'elle permet de patienter gentiment ( avec classe et distinction !...) , en attendant la prochaine saison de The Crown...
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Je remercie Bislys pour cette pioche d'Octobre. Je l'ai trouvé tout récemment en boite à livres et n'ayant pas l'habitude du cosy mystery, j'ai voulu testé. Étant en train d'écouter Miséricorde au boulot, c'était difficile d'avoir un autre polar en même temps (Les refuges), j'ai donc opté pour un style un brin différent.
Le début était sympa, Georgiana ne manquait pas de style et de caractère. J'ai malheureusement vite déchanté. Entre les gâteaux en compagnie de la Reine mère, ses efforts pour se débrouiller seule et les potins en tous genres, je n'ai point vue d'enquête pour cette jeune personne. Au bout de 70p et quelques passages sautés, je ne vois pas le lien avec le résumé de la 4ème de couverture. C'est terriblement long à se mettre en place pour un si court roman. J'ai essayé de tenir au maximum car mon amie nekomusume aime beaucoup cette série. Mais la lecture devenait de plus en plus soporifique et ennuyeuse. Il faut croire que ce genre de littérature n'est pas pour moi. C'est dommage car le résumé m'avait pourtant intrigué. Il repartira donc en boite à livres.
Comme vous l'aurez compris, ce nouvel essai a été un échec et c'est bien dommage car il m'intriguait beaucoup. Malheureusement, je n'ai plus la patience d'aller au bout des bouquins qui m'exaspèrent. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, je passe mon chemin sur cette longue série et j'essaierai peut-être un autre cosy mystery mais ça sera le dernier.
Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Lady Victoria Georgiana Charlotte Eugenie de Rannoch est une jeune héritière de la Couronne avec des titres honorifiques à rallonge mais pas un centime devant elle. Sa famille a tout perdu, il ne leur reste qu'un château glacial en Ecosse et un pied à terre à Londres et heureusement quelques amis et connaissances huppées.
Ses perspectives d'avenir sont assez limitées, elle devra forcément épouser un prince ou autre aristocrate qu'elle n'aura pas choisi car son frère et surtout sa belle-soeur ne veulent plus l'entretenir.
Mais un meurtre vient tout bousculer.
L'intrigue se passe à Londres en 1934, dans le milieu de la haute société, où les hommes passent leur temps dans leur club à lire le journal en buvant du whisky, alors que les femmes font des emplettes chez Harrods, boivent du thé accompagné de scones et vont essayer de nouvelles tenues chez leur couturière.
La quatrième de couverture a encore une fois été rédigée par quelqu'un qui n'a pas lu le livre, car la mission royale n'arrive que très tardivement dans l'histoire et ne fait l'objet que de quelques pages. L'intrigue est légère, c'est un roman qui se lit vite et qui n'est pas violent du tout, il a le mérite d'être distrayant et de nous faire découvrir le milieu des aristocrates désargentés dans les années 30.
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Il y a deux inconvénients à être un membre mineur de la famille royale d’Angleterre.
Pour commencer, on est censé se comporter comme il sied à quelqu’un appartenant à la royauté, sans que vous soient donnés les moyens de le faire. (…) Les moyens de subsistance ordinaires ne sont pas vus d’un bon œil. (…) Lorsque je me hasarde à faire observer l’injustice de cette situation, on me rappelle le second point de ma liste. Apparemment, le seul destin acceptable d’une jeune femme de la Maison Windsor consiste à épouser un membre d’une des autres Maisons royales qui, semble-t-ils, parsèment encore l’Europe – bien qu’ils ne reste de nos jours que très peu de monarques régnants. Même une Windsor aussi insignifiante que moi est une prise séduisante pour ceux qui souhaitent forger une alliance précaire avec la Grande Bretagne en ces temps instables.
Il avait lui aussi fait son devoir en épousant la fille d'un conte anglais. Elle donna naissance à mon frère, contempla le paysage absolument lugubre des Highlands et mourut promptement. Ayant engendré un héritier, mon père commit l'impensable : il épousa une actrice - ma mère. [...].
Le mariage fut de courte durée. Même les gens dotés de moins d'entrain et de vivacité que ma mère ne pouvaient tolérer le château de Rannoch. Les gémissements du vent dans les vastes cheminées, ainsi que le papier peint à motif tartan dans les cabinets, avaient pour effet presque instantané de plonger quiconque dans la dépression, voire la folie.
Sa Majesté avait une passion immodérée pour les antiquités... Elle possédait évidemment un atout unique. Si elle exprimait de l'admiration pour un bibelot, n'importe lequel, l'étiquette exigeait qu'il lui fût remis. La plupart des familles nobles cachaient leurs biens les plus précieux à l'annonce d'une visite royale imminente.
Alors que j'approchais de Regent's Park et de la maison où je devais récupérer la clé, je priai en silence pour que personne ne me reconnaisse. Heureusement, ce quartier n'est pas aussi chic que Belgravia ou Mayfair. Il était peu probable que j'y croise des membres de ma famille ou des amis. Je lançai néanmoins des coups d'œil alentour tandis que je gravissais le perron. Je frappai à la porte. La bonne qui m'ouvrit me toisa avec un regard d'absolue désapprobation et ne m'invita pas à entrer pendant qu'elle allait chercher la gouvernante. Lorsque cette dernière me vit sur le perron, elle ouvrit la bouche, horrifiée.
— Qu'est-ce qui vous a pris de vous présenter à la porte principale comme une visiteuse ? s'exclama-t-elle. Dans cette demeure, le personnel emprunte l'entrée de service.
Très franchement, ils auraient pu choisir mieux, comme responsable de ce rayon : aucune quantité de crème, de poudre ou de fard n'aurait pu conférer à son visage un aspect doux. Autant essayer de poudrer du granite.
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