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Critiques de Richard Bausch (31)
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Petite visite aux cannibales

Point de vue croisé de deux femmes vraies, entières, simples, intelligente et incroyablement courageuses! Du courage de ceux connaissent la peur et l'affronte faute de savoir mentir.
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Petite visite aux cannibales

Dans l'Angleterre victorienne, la jeune Mary Kingsley a un destin tout tracé : vieille fille, elle mènera une existence confinée auprès de son père malade et plus tard, elle sera à la charge de son frère, du moins, c'est qu'on a prévu pour elle.

Pourtant, elle va s'affranchir de cette malédiction pour devenir, comme son père, une intrépide exploratrice, s'aventurant au coeur des ténèbres africaines, chez les mangeurs d'hommes.

Un siècle plus tard, Lily Austin est une jeune américaine à qui l'avenir sourit et qui se passionne pour la vie de Mary Kingsley, au point qu'elle envisage d'écrire une pièce de théâtre sur sa vie.

Quels points communs peuvent bien avoir ces deux femmes, l'une étant une exploratrice et l'autre une simple étudiante ?

Comment à un siècle de distance ont-elles l'une et l'autre façonné leur vie ? Peu à peu leurs deux trajectoires finissent par s'entremêler et se faire écho.

Ce roman passionnant nous parle des femmes, de leurs choix, de leur droit à être indépendante, à faire ce qu'elles ont envie de leur vie, même si cela déplait à leur entourage ou va à contre-temps des moeurs d'une époque.
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Petite visite aux cannibales

Lily Austin, jeune femme contemporaine, traumatisée par un épisode douloureux de son enfance, est en admiration devant la vie de Mary dont elle envisage même d'écrire une pièce de théâtre sur cette Mary Kingsley, une femme du siècle précédent qui a parcouru les terres africaines. Par le biais de journaux intimes, elles s'adressent indirectement l'une à l'autre.

On passe très facilement de l'histoire de l'une à celle de l'autre, leurs vies finissent par se faire écho...

Très bon roman, un peu long à lire ( perso, une dizaine de jours, un peu quand j'avais le temps) mais assez captivant dans l'ensemble. C'est un beau portrait de 2 femmes que Bausch nous offre là et on comprend pourquoi il a choisi ce titre...

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Petite visite aux cannibales

Roman dans lequel s'entrecroisent deux destins : celui de Mary Kingsley de l'ère victorienne et celui, un siècle plus tard, d'une jeune américaine à la vie libre et épanouie. Et pourtant, ce n'est pas cette dernière qui a le plus de chance. Car en un siècle, l'essentiel s'est perdu dans la confusion et la vulgarité générées par la libéralisation et une perte culturelle. Très beau roman.
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Quelque chose est là-dehors et autres nouvelles

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Quelque chose est là-dehors et autres nouvelles

Moins ironique qu'Alice Munro, la reine canadienne et nobélisée de la nouvelle, Bausch explore lui aussi les tourments les plus secrets de ses personnages, en empathie avec leurs sentiments souvent contradictoires. Son écriture nettoyée de toute mièvrerie, son style feutré et faussement distant prennent à la gorge.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Téléphone rose et autres nouvelles

☎ « Brusquement, ça a pris une importance énorme : il fallait absolument que j’aime tout chez lui, sinon je n’aimais plus rien du tout. T’as jamais remarqué son rire ? » (p.51)



☎ Ce petit ouvrage regroupe trois nouvelles de Richard Bausch, à savoir : Téléphone rose, La femme du pompier (dont est extraite la citation ci-dessus) et L’homme qui a connu Belle Starr. Chacune est un fragment de vie de personnages lambdas, en quête d’un sens à leur vie, désemparés face à sa vacuité...



☎ Dans « Téléphone rose », un homme appelle une femme qui prête sa voix aux désirs des hommes ; pourtant, loin d’avoir envie d’une discussion érotique, c’est une conversation entre adultes qu’il recherche, une interlocutrice pour parler du quotidien, du rêve américain, de la quête désespérée de l’amour et du besoin irrépressible de s’entendre dire ces mots si simples et pourtant si essentiels « Je t’aime ... ».



☎ Dans « La femme du pompier », on assiste au déroulement fade et morose de la vie de Jane, jeune épouse de Martin, un jeune pompier dont la vie est rythmée par son travail. La vie de la jeune femme est appréciée via le prisme du quotidien de son mari, et une grande lassitude en découle. Elle n’aime pas vraiment son mari, elle n’est pas heureuse non plus. Le jour où enfin elle envisage de partir, un drame survient... et remet toute sa vie en perspective...



☎ Dans la dernière nouvelle, un jeune homme à peine sorti de prison fait la rencontre d’une femme mystérieuse et surprenante... Enfin libre et face à un horizon de possibilités, le hasard des rencontres fera basculer sa vie toute entière...



☎ La première est sans aucun doute la nouvelle que j’ai préférée : elle révèle toute l’absurdité de notre société, qui cherche le réconfort et l’intimité auprès d’inconnus, quête qui n’aboutît à rien d’autre qu’à ce triste constat : rien ne remplace l’amour et la considération d’un compagnon, d’une compagne, le partage d’un quotidien parfois sans relief, l’échange sincère de sentiments authentiques...



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Téléphone rose et autres nouvelles

Trois nouvelles sont regroupées dans cette édition Folio. J'ai adoré la première mais moins apprécié les deux autres.



"Téléphone rose" :

C’est un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Tentez d’imaginer Benjamin le grivois dans les frasques qui l’ont rendu célèbre, mais sans l’image ! Les commu-niquations virtuelles dont profitait France Télécom étaient filaires et ne passaient pas les ondes. Ici, un dialogue entre un homme et une opératrice du téléphone rose nous est raconté. Il n’y a pas de pornographie dans leur discussion, simplement l’illustration de difficultés pour d’homme(s) et de femme(s) à s’écouter sur la même longueur d’onde. C’est amusant, même si l’on compatit avec ce client si seul, et avec cette opératrice dont le métier s’avère finalement bien complexe !



La seconde nouvelle, intitulée "La femme du pompier" raconte le quotidien d'une femme dont la vie conjugale est dégradée. L'analyse des situations dans cette nouvelle est également fine mais mon intérêt pour elle a été nettement moindre que pour la précédente, en l'absence de traits d'humour.



"L'homme qui a connu Belle Starr" est l'histoire d'une courte rencontre entre un homme et une femme qu'il a prise en auto-stop, tous deux paumés, mais à des degrés finalement très différents.



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Téléphone rose et autres nouvelles

Le titre 'Téléphone rose' me semblait annonciateur de coquineries, à tout le moins. Rien de tout cela, rien de rose dans ce recueil de nouvelles...



- Le téléphone rose dont il est question dans la première nouvelle, est en fait, pour un homme récemment divorcé, une sorte de 'SOS amitié', pour se livrer, s'épancher, mais surtout pas pour prendre son pied. Chaque nouvel assaut suggestif de l'hôtesse l'intimide, l'agresse, il fait diversion et c'est elle qui se retrouve gênée de devir endosser ce rôle inhabituel d'écoute et de soutien psychologique...



- La femme du pompier n'est pas heureuse, son mari et ses copains fans de modélisme la fatiguent, l'amie enceinte lui répugne vaguement. Sa vie lui semble étriquée... mais...



- L'homme qui a connu Belle Star sort de prison avec quelques milliers de dollars en poche. Où va-t-il ? Comment compte-t-il redémarrer ? Il n'est pas au bout de ses surprises en faisant monter à bord de sa voiture une jeune auto-stoppeuse qui se croit dans un road-movie... Ambiance 'Nouveau-Mexique' assurée.



Trois nouvelles sombres, parfaitement écrites, denses et prenantes, sur la lose, le désamour, les désillusions, la solitude...
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Téléphone rose et autres nouvelles

Nan, nan ya pas de cul ! Ce petit recueil de trois nouvelles m'a permis de découvrir cet écrivain. C'est le but de cette collection à 2€ le volume d'ailleurs.

Dans le premier récit qui donne son titre au bouquin on assiste au dialogue téléphonique d'un homme qui veut juste parler de sa vie et d'une hôtesse dont le travail et de faire jouir le client en l'excitant verbalement. Dialogue de sourds donc mais la conversation évolue quand même vers un bref et éphémère échange. Au passage on apprend que John est un meurtrier.

La deuxième nouvelle : nous présente une femme qui a épousé un pompier et qui se pose des questions sur son mariage. Elle s'ennuie et doute.Va-t-elle le quitter ?

La dernière histoire : "L'homme qui a connu Belle Starr" est assez terrible. Le destin fait qu'un homme en route pour une nouvelle vie rencontre une adolescente qui se révélera une terrible meurtrière.

Pour deux euros, il serait dommage de vous priver de ce très bon bouquin. D'ailleurs du coup je viens de commander un roman du même écrivain : "La saison des ténèbres".
Lien : http://lefantasio.fr
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Violence

Un couple est au centre du récit, Charles et Carol. La classe moyenne américaine, du côté le plus bas de la classe. Cela commence dans un motel miteux dans lequel ils sont obligés de loger, faute d'argent, pour se rendre à Noël chez la mère de Charles, qui elle-même ne peut les loger faute de place. Charles, anxieux à l'idée de la grossesse de sa femme, n'étant pas certain de vouloir un enfant, s'échappe de la chambre et erre dans les environs du motel pour tromper son insomnie. Il assistera à un hold-up qui finira en tuerie, en réchappera, et devra vivre avec ce souvenir.

Cette scène de violence se situe vers le premier tiers du roman, ce qui laisse au préalable une assez longue partie d'exposition, dans laquelle tout est mis en oeuvre pour donner une vision la plus réaliste possible, sur le plan social et socio-économique, de la situation. C'est justement ce qui frappe immédiatement à la lecture de ce roman, cette dimension réaliste, presque documentaire, et l'absence totale de poésie - qui frise malheureusement souvent le prosaïsme.

Galère financière des personnage, misère architecturale, insécurité, tout est réuni pour donner une vision misérable de l'Amérique, et non pas seulement sociale, mais psychologique. En un sens c'est la réussite de Richard Bausch dans ce roman : montrer à quel point la misère sociale rend la vie intellectuelle, culturelle et affective des personnages pauvre -et sans issue. de ce fait, il ne faut pas s'attendre à des personnages d'une quelconque originalité : Carol, surtout, est d'une banalité à pleurer, et ses comportements et propos sont souvent stupides. Charles est englué dans son traumatisme et sa difficulté à parler mais n'a pas une vie intérieure bien passionnante non plus. Leurs parents et les personnages secondaires ont des comportements et des propos tout aussi pauvres et stéréotypés.

Le capitalisme américain tire les gens vers le bas socialement et intellectuellement, les rendant incapables de penser et de désirer autre chose que de prolonger leur vie végétative devant un écran de télé. Si le propos n'est pas inintéressant, la mise en oeuvre littéraire est parfois exaspérante, et paradoxalement, on se prend vite à détester ces personnages et à avoir envie que ça se termine vite. Certes, la critique sociale de l'Amérique est juste, mais l'effet critique sur la violence est assez paradoxal car ces personnages sont tellement peu charismatiques et agaçants que l'on finit par être indifférent à l'idée que cela finisse dans un bain de sang (c'est une angoisse récurrente de Charles de devenir lui-même violent). Voire, vaguement, on se surprend à le souhaiter pour se débarrasser de tous ces personnages décérébrés...

Et puis, dans la dernière partie du roman, Richard Bausch dénoue son intrigue en nous donnant les soubassements psychologiques de Charles. Et là, devant un tel étalage de clichés, on se dit que le manque d'intelligence des personnages n'est peut-être pas qu'une volonté narrative, mais peut-être le reflet de quelque chose qui relève de l'auteur lui-même. Fait surprenant, car j'ai le souvenir d'avoir beaucoup apprécié d'autres romans de l'auteur, notamment Petite visite aux cannibales. Je ne recommande donc pas ce roman, mais j'invite les lecteurs curieux à explorer les romans plus récents de l'auteur.
Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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