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Critiques de Richard Corben (98)
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Ragemoor

Ragemoor est un château. Il n'est pas hanté, il est carrément vivant et susceptible. Il n'aime pas les complotistes qui veulent trouver des trésors sous ses terres, ni ceux qui fomentent contre sa façon d'exercer son autorité. Ses fondations ont été renforcées avec le sang d'esclaves païens. Oui c'est bizarre. Mais ce n'est pas la seule chose bizarre : des vers qui essayent de bouffer les sols, sols entretenus par des babouins aux visages de squelettes, des monstres de pierre, une décoration murale hyper glauque, un braconnier zélé, des cafards qui font la cuisine (non pas comme dans Joe's Appartment, mais plutôt comme des cafards géants engagés comme domestique), un maître légèrement dérangé qui se balade à poil, un fils qui tombe très facilement amoureux, un oncle malintentionné, une prostitué qui n'a vraiment pas de bol et un majordome qui aime les expériences scientifiques...

Ambiance gothique teintée d'humour et d'horreur
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Rat God

C'est un style "comics" dans un univers fantasmagorique.

Les planches sont belles, dans un style assez difficile à qualifier simplement. Les formes, les personnages sont anguleux en donnant un air de rondeur, c'est assez surprenant. On a l'impression de se trouver devant un tableau naïf d'Henri Rousseau revu sauce expressionniste... Je sais, ce n'est pas très clair, contrairement aux paysages enneigés de cette bande dessinée.

L'histoire nous envoie dans l'univers Lovecraftien. Arkham, ville je le rappelle imaginaire du Massachusetts est le centre d'où part le lecteur pour atterrir dans une contrée bizarre peuplée comme il se doit de créatures bizarres. Des demeures labyrinthiques, des catacombes, par Yog-Sothoth cela ne présage rien de bien naturel...

J'aime particulièrement la fin.

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La maison au bord du monde

Cela fait bien longtemps que William Hope Hodgson est sur la liste des auteurs que je veux absolument découvrir. Du coup, lorsqu’à la bibliothèque je suis tombée sur l’adaptation en B.D de son œuvre la plus connue par le grand Richard Corben je me suis empressée de l’emprunter. Le résultat est totalement à la hauteur de mes attentes.



Je ne pourrai pas faire la comparaison avec le roman d’origine, ne l’ayant pas lu, mais quoi qu’il en soit le scénario est très bon. L’intrigue, parfaitement menée, rappelle les écrits de Lovecraft. Ce n’est guère étonnant quand on connait l’admiration que HPL vouait à l’œuvre de Hodgson.

On est donc dans un récit d’ambiance où l’horreur va peu à peu contaminer l’esprit du héros ou notre monde. En effet, la question reste entière. S’agit-il simplement du délire d’un fou ou cette folie n’est-elle pas le reflet de la vérité ?



Ce scénario est parfaitement mis en valeur par le dessin de Corben qui prouve une nouvelle fois qu’il est un maître de l’horreur. Ces créatures porcines sont magnifiquement hideuses. Les illustrations et les cadrages participent pleinement au climat de l’histoire qui monte en un beau crescendo de terreur.



Cette lecture vient confirmer tout le talent de Corben en matière d’épouvante graphique mais vient surtout renforcer mon envie de lire du Hodgson.

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Esprits des morts et autres récits (BD)

Décédé au début du mois de décembre 2020 à l'âge de 80 ans, Richard Corben fut découvert par les lecteurs français dans CREEPY et EERIE au début des années 70. Mais ce sont surtout les éditions Les humanoïdes associés, avec la revue METAL HURLANT, puis des albums tels que "Den" qui donneront à cet artiste une place prépondérante dans la BD américaine pour adultes.



Dans ce copieux album grand format, nous découvrons les adaptations de Richard Corben de nouvelles d'Edgar.A.Poe.



Corben prend quelques libertés avec les oeuvres originales, en ajoutant entre autres éléments de son cru, une sorcière borgne qui sert de narratrice, cependant l'esprit et les grandes lignes des récits sont respectées



Le dessinateur au style immédiatement identifiable, qui se reconnait à ses personnages masculins taillés en bodybuilders, et à ses filles -très- plantureuses, tempère un peu ses penchants, mais reste fidèle à une autre de ses caractéristiques ; la représentation crue de l'horreur viscérale.



Depuis quelques années, les éditions DELIRIUM, (re) publient les albums de Corben (Grand Prix d'Angoulême 2018) d'ailleurs un inédit devrait sortir sous peu... Saluons leur travail qui permettra aux amateurs de lire encore cet auteur qui marqua son temps.
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Eerie et Creepy présentent Richard Corben, to..

Ce volume rassemble des bandes dessinées de Richard Corben illustrateur, pour les magazines de Warren publishing : "EERIE" et "CREEPY", publications qui dans les années 1970 avaient repris le flambeau des comics horrifique des années '50, tels que les célèbres EC Comics.



Corben est ici seulement illustrateur.

La plupart des histoires horrifiques, ne relevant pas toujours du fantastique- sont dues aux plumes de scénaristes, dont Doug Moench et Bruce Jones, grands noms du genre.



Cependant, j'aime moins ses BD que celles que Corben scénarisait, même s'il n'était pas le meilleur scénariste de la BD américaine (ça non, le prétendre serait clairement mensonger !) il y faisait coïncider son imaginaire d'auteur et d'illustrateur et créait des univers très personnels qui lui était propres.





Les BD ici réunies, restent de très bonne facture et typiques d'un style particulier : la bande dessinée d'horreur. L'album est de très bonne qualité, grand format avec des reproductions de couvertures et des dessins inédits en appendice.







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Ragemoor

C’est un récit d’horreur, à l’ambiance sombre et lugubre, à la manière de Lovecraft ou de l’esprit gothique de la fin du XIXe siècle, avec des monstres venus d’ailleurs, enterrés depuis des siècles, qui resurgissent pour asservir des humains, s’en nourrir. Le château où se situe l’action vit, broie ses hôtes au sens propre ou au figuré, les pièces se transforment, et les sous sols regorgent de monstruosités. C’est gore, violent, parfois, certaines scènes sont même dures à supporter. Le dessin est aussi très sombre. La peau lisse et blafarde des personnages contraste avec l’aspect brut des pierres et des décors travaillés au pinceau, avec une agressivité. Le travail sur la lumière transcende cette atmosphère glauque et lugubre. C’est évidemment très inspiré de la littérature de H.P. Lovecraft, mais le trait si particulier de Richard Corben remplace avantageusement les adjectifs pompeux du romancier et les coups de pinceaux de de l’illustrateur impressionnent bien plus que la prose de l’autre Je ne suis pas un grand fan de Richard Corben, mais je dois reconnaître qu’ici, il est à son aise, et son style est en symbiose avec le scénario. De tout ce que j’ai lu de lui jusqu’à présent, c’est sans doute l'œuvre que je préfère.

Bref, c’est du Lovecraft, mais en beaucoup mieux… (je sais, il y en a qui ne vont pas aimer cette remarque, mais c’est bien ce que j’ai ressenti !)
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Rat God

Clark Elwood a fait la connaissance d'une mystérieuse jeune femme, Kito Hontz dont il est tombé amoureux.

Parti à la recherche de Kito, Clark découvre une communauté autarcique chapeautée par la famille Peck, qui voue un culte à un Dieu Rat.



Rat God, est une œuvre lovecraftienne qui réunit de flagrantes références géographiques au maitre de Providence : Arkham, La rivière Miskatonic , ainsi que des caractéristiques narratives typique à l'auteur de "l'appel de Cthulhu".



Tout d'abord, le contexte historique ; bien qu'aucune date ne soit citée, on peut situer l'action dans l'Amérique des années 20/30 époque contemporaine de Lovecraft.



Ensuite, des préoccupations (obsessions ?) toutes lovecraftiennes ; les origines, l'hérédité, la dégénérescence, le tout dans une ambiance de culte monstrueux...



Corben, dessinateur, et dans le cas présent scénariste, est de ces auteurs au style graphique, et à la mise en couleurs immédiatement identifiables.

Les personnages de Rat God, sont caractéristiques de l'auteur ; tantôt monstrueux, tantôt d'une beauté "aristocratique".



Dans ce comics, originalement publiés sous forme de comics book réunis ici sous forme de chapitres, Corben se rapproche de ses débuts dans les magazines Creepy et Eerie, auxquels il fait d'ailleurs un clin d'œil par le biais d'un mystérieux narrateur, qui pourrait être un parent du cousin Eerie, hôte de la revue du même nom.



Cette période de la carrière de Corben est évoquée dans la préface signée Derf Backderf (Punk rock & mobile home, Mon ami Dahmer).



Du tout bon pour les amateurs de comics.

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Monde mutant - Intégrale

DELIRIUM poursuit sa réédition des oeuvres de Richard Corben avec L'intégrale de Monde Mutant.



Cet album rassemble la première partie de Monde Mutant (Mutant World en VO) créé par Corben, vite secondé par Jan Strnad au scénario, publiée en épisodes entre 78 et 79 dans "1984", un magazine Warren (éditeur des célèbres EERIE et CREEPY) et sa suite Fils du Monde Mutant parue chez Fantagor Press éditeur fondé par Corben lui-même.



Monde Mutant nous fait découvrir un monde post-apocalyptique peuplé de mutants affamé prêts à tout pour se nourrir.

L'un d'eux Dimento est un être naïf qui est régulièrement piégé par plus malin que lui.



Fils du Monde Mutant, raconte l'histoire de sa descendance.



Il est dommage que Monde Mutant ne développe pas plus certaines idées, c' est le résultat de la politique éditoriale de Warren, plus que la faute des auteurs qui ont eu plus de liberté dans la suite.



Réussie et typique du travail de Corben dans le genre Science-fictionnel teinté d'humour noir et de gore, la série Monde Mutant s'adresse cependant davantage aux fans de l'auteur, les autres ne seront pas nécessairement séduit(e)s, à moins de vouloir découvrir l'auteur de DEN.





Quoiqu'il en soit, on peut saluer le travail éditorial de DELIRIUM qui propose des albums de qualité au lectorat de comics.
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Grave

Dans la série de comics "Shadows on the graves", originalement publié par Dark Horse, et édité en intégralité dans ce copieux album sous le titre de GRAVE, Richard Corben rend hommage aux comics Warren CREEPY & EERIE, auxquels il collabora et eux-mêmes très inspirés par les fameux EC Comics, du genre TALES FROM THE CRYPT.



Le principe est le suivant : des histoires horrifiques, généralement à tendance fantastique, présentées par un hôte, ici une hôtesse, Meg la mégère (Meg the hag, en v.o.) une créature borgne, dont la principale caractéristique féminine est une imposante poitrine tombante (c'est du Corben !).



Des vengeances d'outre-tombe, et autres malédictions sont au programme, avec force macchabées plus très frais, voire putréfiés sortis de leur tombes (c'est du Corben !)



Pour rester dans la veine (jugulaire ?) des comics de référence, les planches sont en N&B, seules les courtes histoires intitulées "les ragots de Mag la mégère" sont en couleurs.



L'album est complété par une histoire inspirée de la mythologie grecque : DENAEUS, avec un héros musculeux, un cyclope, des cadavres putréfiés, et des filles à forte poitrine (c'est du Corben !)



En résumé, un gros album, que l'on ne conseillera pas forcément à tout le monde, comme il me semble l'avoir écrit plus haut : "c'est du Corben", ça ne plait pas à tous les coups, mais cet artiste à tout de même son public et ses supporters, puisqu'il est le grand le grand prix d'Angoulême 2018 !
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Ragemoor

Le scénario est un délicieux mélange d'Edgard Alan Poe, H.P. Lovecraft et Edgar Rice Burroughs avec un soupçon de Conan Doyle. Incarné, mieux : transfiguré par le dessin en noir et blanc de Richard Corben qui retrouve ici la plupart de ses thèmes favoris, ceux que l'on a adoré quand il était encore un des phares de la bande dessinée underground américaine. L'ensemble balance entre la mythologie personnelle, le fantastique, l'horreur, la romance tragique à deux sous et la science-fiction.
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Vic et blood : les chroniques d'un gars et ..

Pour moi, Richard Corben, c’est l’esprit de la revue Métal Hurlant des années 80. Le récit a été écrit sous forme de nouvelle en 1969 par Harlan Ellison, mais ce n’est qu’en 1988 que Richard Corben l’adapte en bande dessinée. Le graphisme est sombre, le noir domine et donne l’impression de baver, les couleurs sont acide et froides, c’est crade, gore, noir et violent, tout à fait dans l’esprit du récit.

C’est une histoire qui se passe dans un monde post-apocalyptique, il est question de survie, de mutants. Vic est un jeune garçon de quinze ans qui vit en solo, juste accompagné de son chien télépathe. Vic ne s’encombre pas d’éthique et de morale, on est dans la noirceur la plus totale, c’est cet aspect très sombre qui fait la faiblesse et la force de cette bande dessinée, la faiblesse parce que c’est très désespérant, la place laissée à l’optimisme est réduite au néant, on sort de cette lecture franchement désœuvré, la force parce que l’ambiance est sacrément bien maîtrisée, l’angoisse nous suit, c’est assez effrayant, on ne peut rester neutre, les émotions sont au rendez-vous. Je n’avais pas relu Richard Corben depuis les années 80, J'ai eu l'impression d'entendre les voix de Jean-Pierre Dionnet et Philippe Manœuvre me conseillant de me mettre un petit coup de Death Metal dans les oreilles pour accompagner cette lecture...
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La maison au bord du monde

Variation alambiquée et décadente sur le thème du Horla déjà exploré par Maupassant. Avec peut-être quelques thèmes supplémentaires comme "quand la littérature se regarde le nombril" : un livre trouvé et lu à l'intérieur du livre lui-même. Quand on en arrive à parler de la littérature dans la littérature, c'est qu'on a plus grand chose à raconter. L'inceste , amours frère/soeur dont on peut se demander si elles ne sont pas le résultat du troisième thème : une schizophrénie progressive peut-être liée à la destruction du cerveau par une syphilis galopante...
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Temps dechire

A la suite d'une course poursuite abracadabrante qui se termine dans un centre de recherche miliaire à la sécurité clairement défaillante - et difficilement crédible - deux couples aux caractères très différents - en fait diamétralement opposés jusqu'à la caricature - sont projetés dans un passé effroyablement lointain dont ils ne doivent plus revenir sous peine de créer un tsunami temporel qui pourrait raser le présent...



C'est le fil principal de l'histoire sur lequel viennent se greffer d'autres éléments narratifs plus personnels voire plus intimes qui touchent deux ou trois autres personnages - dont un particulièrement secoué qui offre l'occasion de mettre en scène un paradoxe temporel comme il se doit dans ce genre d'histoire. Dans l'ensemble, on flirte beaucoup avec les thèmes proche du roman-photo mais traités en bande dessinée avec le style inimitable de Richard Corben oscillant entre le dessin gras et un éclairage photographiques sur des textures très soignées qui rend les volumes hyperréalistes ! C'est d'ailleurs tout l'art de Corben que d'avoir trouver un équilibre entre ces choix plastiques contradictoires et donc de produire des planches cohérentes alors qu'elles devraient blesser le regard. Sans compter qu'il est certainement abonné à Muscle Magazine car il donne du corps humain des images glorifiées dans des tensions qui sont souvent à la limite de la rupture. On sent bien que ces muscles saillants vont de rompre mais non, ça tient et on passe à l'image suivante.

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Rolf

Les deux histoires contenues dans cet ouvrages sont le reflet et de leur époque et de l'esprit de Corben.

Je comprends en quoi ces histoires ont été innovantes et émoustillantes pour l'époque mais je n'accroche pas des masses, je dois bien le reconnaitre.

L'histoire est obscure et plutôt glauque, le dessin, quoi que fouillé, est parfois difficile à suivre.

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Ragemoor

Cette histoire utilise les grand standards du genre et les exploitent de façon cohérente pour construire une histoire non dénuée d'intérêt mais qui n'apporte rien qui n'ait déjà été vu ailleurs.

C'est gentiment horrifique mais sans réel effet et je dois dire que je n'accroche pas trop au dessin râblé et aux proportions inégales de Corben.

Bref, pas franchement convaincue.

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L'antre de l'horreur

Autant être honnête tout de suite : l'esthétique de Richard Corben m'a marqué à tout jamais. Il faut revenir au tout début des années 1970 pour prendre en pleine figure des histoires de science-fiction matinées de barbares et d'épées avec des héros bodybuildés se baladant avec tout le bazar au vent et croisant des femmes généreusement dotées par la nature et adeptes du naturisme. Ces histoires en noir et blanc ou en couleurs d'une extraordinaire vivacité s'impriment dans votre rétine pour définir l'expression "plus grand que nature". Il suffit de lire les rééditions pour s'en rendre compte : Creepy presents Richard Corben (en anglais), ou les introuvables histoires de Den ou de Bloodstar, Jeremy Brood (avec Jan Strnad), sans oublier la pochette de Bat Out Of Hell de Meat Loaf.



Récemment le monde des comics a reconnu l'empreinte indélébile de ce géant graphique avec des louanges de Will Eisner, Frank Miller, Robert Crumb, Moebius, Alan Moore, H.R. Giger, etc. Et Corben a repris les pinceaux pour Dark Horse Comics (L'homme tordu dans la série Hellboy), pour Vertigo (Hard Time de la série Hellblazer) et pour Marvel (Banner, Starr the Slayer, en anglais). Le présent recueil consiste en des adaptations en comics de 10 histoires ou poèmes d'Edgar Allan Poe, avec des textes de Richard Margopoulos et des dessins ombrés de Richard Corben, en noir & blanc, et niveaux de gris.



Évidemment, Corben ne peut pas se permettre une aussi grande liberté sexuelle que lorsqu'il était un artiste créant des comics publiés par des revues underground. Mais heureusement, le maître n'a rien perdu de force graphique et les histoires retenues sont noires et gothiques à souhait que ce soit le poème Eulalie ou la courte nouvelle Bérénice.



Toutes les adaptations ne sont pas indispensables. On aurait pu se passer d'une énième redite du poème "Le corbeau". Certaines histoires sont mises en images littéralement, tandis que d'autres sont illustrées par un récit qui interprète le poème. Margopoulos et Corben respectent le ton morbide des histoires de Poe et y ajoutent une bonne dose d'humour très noir. Les personnages de Corben sont toujours aussi bien en chair et leurs visages semblent parfois sortir des années 70. Lorsque que les illustrations s'aventurent dans des décors contemporains, Corben fait mouche avec ses gangstas et ses banlieues décrépites. Et la patte du maître est toujours efficace pour faire naître l'horreur des cadavres et de la chair en décomposition.



Ce choix d'histoires d'Edgar Allan Poe s'accompagne d'un deuxième volume de recueil d'histoires d'Howard Phillips Lovecraft ("H. P. Lovecraft's Haunt of Horror" en anglais) et ces 2 tomes ont été regroupés dans Haunt of Horror, également en anglais. C'est un vrai plaisir que de retrouver Richard Corben en pleine forme, même si être édité par Marvel Comics le limite dans ses provocations graphiques.
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DEN Volume 1: Neverwhere

Cette brillante réédition de l'œuvre de Richard Corben est un délice à lire ou à relire.

David Ellis Norman, alias Den, se retrouve dans un monde parallèle où il affronte les forces du mal vers un objectif qu'il ignore encore.

On retrouve ici toutes les bases du genre, des dessins magnifiques et un scénario rythmé qui offrent un voyage dans un monde onirique et fantastique.

Un régal.
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Banner - Cage - Ghost Rider - Punisher

Gros bouquin, compilation de quatre séries auxquelles Richard Corben a participé. Très inégal. Si les cahiers Hulk et Punisher sont très acceptables - le travail sur le Punisher est particulièrement soigné, celui sur Hulk plus proche du style du Corben classique comme je l'apprécie, en revanche les pages Ghost Rider et Cage sont très décevantes. Dans ces deux séries, on sent que le dessinateur ne s'est pas vraiment "éclaté". Cage transpire l'ennui et le trait comme la couleur sont poussifs, avachis même... autant que l'histoire. Même constat sur le Ghost Rider. On aurait pu croire que le Lucifer de Marvel serait une parfaite source d'inspiration pour le dessinateur, mais non, c'est mal fichu, et ça donne l'impression d'un travail bâclé pour s'en débarrasser vite fait. À l'exception de quelques cadres avec des effets de lumières et d'explosion plus recherchés dans le style photoréaliste qui est un peu la marque de fabrique du Corben seconde époque.
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Rolf

Un peu déçu, voir même beaucoup, par cette version en couleurs.



J'avais lu Rolf en version noir et blanc, il y a bien longtemps, et, très honnêtement, j'ai du mal à le reconnaître tant le coloriage n'arrange pas la lisibilité. Donc j'ai un doute profond sur l'auteur de ce barbouillage si éloigné du style si particulier du maître.
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Corben Solo

Recueil de 5 histoires brèves, Solo nous entraîne dans des univers divers, fantastiques, où le mal, la violence et l'amoralité sont le maître-mot.

Le dessin est très caractéristique de Corben, avec une ambiance érotique très présente mais peut-être moins appuyée que dans d'autres recueils.

Les histoires sont inégales mais reprennent les grands thèmes standards de l'auteur.
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