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Citations de Richard Krawiec (49)


Pourquoi, lorsque se présente l'occasion de faire preuve de grâce, la transformons-nous en un moment sinstre et pervers ? Qui d'entre nous n'a jamais refusé des excuses parce qu'il n'avait pas fini de ruminer sa colère ?
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Et d’un coup, j’y étais, dans le centre de ma ville natale délabrée, fabriques de chaussures condamnées et vitrine basses aussi incolores du carton. Des gens gris qui marchaient lentement, tête basse en entrant dans les banques, dans les grands magasins, les épiceries devant lesquelles, assis sur des tabourets, des clients en veste de mauvaise toile buvaient du café amer.
[…] Même si tout ça me rendait triste, bizarrement ça m’a réconforté. Ou peut-être parce que ça me rendait triste.
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Il y a des moments où la vie bifurque. Avec le recul ils sont faciles à identifier, mais sur le fait, on est tellement pris dans le moment qu'il nous est impossible de reconnaitre un événement plus important qu'un autre.
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D'après le dictionnaire, un paria est un marginal, une personne d'une catégorie sociale déconsidérée ou méprisée, de basse extraction ou de piètre qualité. A l'origine, ce terme renvoie aux membres d'une caste "inférieure" du sud de l'Inde qui, à en croire les premières archives écrites, étaient jugés plus malfaisants que le diable. Ils étaient tellement mis au ban de la société qu'ils n'avaient même pas le droit de participer aux cérémonies en l'honneur des dieux. Selon certaines sources, seules les castes de lessiveurs et de cordonniers étaient en dessous des parias.
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Voici une autre sagesse populaire d'antan : "les filles bien n'aiment pas le sexe" et "il faut forcer les filles jusqu'à ce qu'elles acceptent".
La plupart des hommes de ma génération avaient des comportements ignobles qu'ils ne percevaient pas comme tels. Des conseils qu'ils échangeaient et donnaient aux femmes. Si on te viole, détends-toi et profites. Les filles avaient envie d'être forcées, histoire de pouvoir dire : arrête ! arrête ! Oui ! Encore !
Ces choses etaient présentées comme des vérités, des thèmes de l'univers, ou plutôt de l'univers masculin. L'univers des hommes blancs.
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Elle a regardé par la fenêtre, la lumière a paru déposer un vernis sur ses yeux.
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Le personnage principal de Vulnérables, Billy Pike, est de ceux qui sont tombés avant de découvrir qu’il n’y avait personne pour les relever.
À l’époque, on croyait encore à la famille, on croyait qu’elle pouvait secourir les siens et offrir un refuge à ceux dans le besoin. Mais sous Bill Clinton, on s’est bientôt rendu compte que, malgré une reprise temporaire, les filets de sécurité avaient été arrachés, les familles brisées par des forces sociales et économiques, et que la love generation des sixties laissait place à une génération de prédateurs. Une génération d’adultes qui transformait les idéaux de liberté en prétextes à l’exploitation et à la violence.
Billy n’a jamais eu sa place dans la société et n’a jamais su pourquoi. Prolétaire sur le plan culturel, petite classe moyenne sur le plan économique – un produit de son époque, ignoré par cette même époque. Inconscient des ravages considérables et pourtant subtils causés par un foyer dont les membres s’étaient péniblement hissés dans la classe moyenne et s’y accrochaient désespérément. (Préface de Richard Krawiec)
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-C'était pas du vol. C'était juste des cambriolages. Ils avaient plus de trucs que moi. Je redistribuais de manière juste." Elle ne parut pas convaincue, et il lui dit la seule chose à laquelle il put penser. "C'était un travail en extérieur, Jolene. Les mecs aiment pas rester enfermés, tu sais? Pas comme les femmes. Les mecs ont besoin de soleil, tu sais. Pareil que les légumes.
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Il y a des moments où la vie bifurque. Avec le recul ils sont faciles à identifier, mais sur le fait, on est tellement pris dans le moment qu'il nous est impossible de reconnaitre un événement plus important qu'un autre.
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On raconte que les Parias d'Inde traitaient leurs inférieurs avec une violence égale à celle qu'ils recevaient des castes qui leur étaient supérieures. Qu'ils haïssaient les membres des castes inférieures qui essayaient de s'accrocher à un autre groupe méprisé.
Dans ma ville, on se disputait pour savoir quelle "caste" était la pire, la plus basse, les définitions étant bien sûr établies par ceux qui avaient le pouvoir.
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Elle s'est emparée de la chemise, elle l'a secouée et pliée par le milieu en superposant les poignets. Puis elle a ramené les manches sur le dessus avant de rabattre le bas. Elle a retourné la chemise et l'a lissé du plat de la main.

"Non non non bon sang." Mon père a poussé un soupir exaspéré dans ma direction. "Ta mère..." Il a remué la tête, caressé son ventre du bout des doigts.

"Donne-moi ça, il a dit en tirant la chemise à lui. Ce que tu fais, c'est bon pour une chemise de femme. C'est trop négligé pour une chemise d'homme.

- C'est pas négligé.

- Oh que si.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Tu dis n'importe quoi . "

Mon père a piqué un fard.

"Il y a des études qui prouvent que si on plie les chemises d'homme de cette façon il y a 35 % de chance en plus qu'elles se froissent dans une valise.

- C'est des conneries", a dit ma mère en portant la cigarette à sa bouche. Sans l'allumer elle a repris, "Quelles études ?

- 35 % Papa ? Sérieusement ? j'ai demandé.

- 35.3 ", il a insisté en hochant la tête. Il a replié la chemise à sa manière. "Là. c'est comme ça qu'on faisait à l'armée. Au carré, pas vrai Billy ? " Il m'a fait un clin d'oeil.
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-Ça peut compliquer les choses, dit Joey
La mère d’Artie lui fit signe de la boucler. « Allez, c’est un genre de truc mère-fils, ok ? » Elle regarda Artie et tira lentement sur sa cigarette. « Qu’est-ce que t’as fait ? »
-C’est une longue histoire.
-Mon feuilleton commence dans cinq minutes. J’ai pas le temps pour une longue histoire.
-De toute façon j’avais pas envie de te la raconter.
-Tant mieux, parce que j’ai pas envie de l’entendre, dit Joey.
-Je te la raconterai pas à toi.
-Je t’ai déjà dit que j’écouterais pas dit Joey. J’ai dit que j’écouterais pas avant que tu dises que tu la raconteras pas.
-C’est pas vrai, lui dit Artie.
-Oh si.
-Oh non.
-Oh si.
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Ils pourraient toujours acheter une télé si l’argent continuait à rentrer. Une télé et une radio avec de véritables haut-parleurs. Et des vêtements et des chaussures. Des cigarettes. Et des rideaux. Des couvertures, un canapé, quelques petits soldats pour Dandy. Elle songea à toutes les choses qu’ils pourraient acheter, mais ça ne l’aida pas. Elle ne se sentit pas mieux.
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La particularité des explications c'est qu'elles n'ont aucun intérêt. Elles n'aident pas. Elles servent seulement à rappeler qu'on s 'est fait baiser une fois de plus.
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J'avais quinze ans. A l'époque, tous les garçons de mon âge rêvaient de ça. D'une fille qui nous dirait qu'on est beau et qui voudrait nous tenir la main. Seigneur. Je suis tombé amoureux sur-le-champ.
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J'ai connu des femmes dans ma vie, et j'ai déjà ressenti ce que j'ai pris pour de l'amour. Et t'es pas la plus belle femme que j'ai connue, et même si t'as un passé tellement bordélique que la plupart des hommes voudraient pas te toucher avec un bâton - tout ça je m'en fous.
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Le banc à ma gauche était vide et pourtant il grinçait, à croire qu'il était visité par un esprit tourmenté, celui d'une personne vouée à attendre dans la mort de la même façon qu'elle avait attendu dans la vie. (pp239 - 240).
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Il n'y a rien de plus pur que d'entendre son prénom dans la bouche ravie d'un enfant qui vous aime. (p.125).
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Il n'y a pas que les chiens et leurs maîtres qui finissent par se ressembler. Les couples mariés aussi. (p.65).
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Elle avait une de ces bouches constamment mouillées et entrouvertes, comme désirant ce qu'elle n'aurait jamais. (p.54).
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