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Critiques de Richard Morgan (275)
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Black man

R.Morgan est un auteur de S.F brillant. La trilogie de Takeshi Kovacs était marquante (le deuxième opus étant tout de même plus faible).

Ne vous fiez pas à la pitoyable couverture (le vrai fléau des ouvrages de SF se sont les mauvais illustrateurs), le livre vaut mieux que cela.

Carl Marsalis est le "Black Man", une variante 13, un OGM à (grosses) testicules avec un instinct de survie disparu depuis plus de 12 000 ans, celui des chasseurs-cueilleurs.

Les USA pour assurer leur "PAX AMERICANA" ont, à la fin du XXIème siècle, créé ces supers GI-JOE (et d'autres variantes dont je vous laisse découvrir les "particularités")...avant de prendre peur et de les exiler sur une planète Mars terraformée ou les parquer dans des réserves-prisons.

Carl Marsalis (un ancien exilé martien) est payé pour retrouver ceux qui s'échappent... mort ou vifs.

Et justement, il y a une variante 13 qui vient de revenir sur terre en ayant transformé les autres membres d'équipages en kebab parce que, lui, s'est réveillé quelques mois trop tôt...

Le point fort de la S.F intelligente c'est sa capacité à anticiper les futurs possibles ; qu'ils soient technologiques ou géopolitiques. R.Morgan nous livre une vision d'un monde où la super-puissance nord américaine a implosé : les Etats ne sont plus unis. Les Etats conservateurs de la "Bible belt" ont fait sécession pour se renommer "JesusLand" et devenir le pays rêvé par le Tea Party. La Chine a continué sa montée en puissance et les corporations, dont la toute-puissance LINCOLN, sont des firmes-nations.

Les nano-technologies, la virtualisation et l’ingénierie de la génétique ont atteint des sommets (ou des abîmes). Nous sommes dans les (bons) classiques de la cyber-punk car s'ajoute à tout cela une enquête tortueuse digne des polars hard-boiled avec un héros (sa génétique aidant) bad-ass à souhait (et, oui, j'abuse des anglicismes... mais trouvez-moi les équivalents dans la langue de Musso).

En bref, un excellent roman de cyber-punk avec des aspects prospectifs fascinants.
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Takeshi Kovacs, tome 2 : Anges déchus

Salut les Babelionautes

Que dire qu'Alfaric n'est pas cité dans son avis ? pas grand chose.

Comme lui je m'attendais à plus d'action après que Kovacs est réunis ceux qui feront partis de l'équipe sensés se rendre maitre d'un Artefact Martien, un vaisseaux abandonné qu'ils rejoignent au travers d'un portail.

Richard Morgan a raté l'occasion, et il s'embourbe dans des conflits interne aux corpos qui cherchent toutes à se l'accaparer.

Moi aussi j'aurais aimé en savoir plus sur ces Martiens et leur adversaire, peut être dans le dernier tome qui constitue trilogie.

Merci à Cédric Perdereau qui a repris le flambeau pour traduire les deux tomes qui suivent.

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Takeshi Kovacs, tome 3 : Furies déchaînées

Ça a mis du temps à démarrer

Enfin

Non, c'est faux, c'est parti à 100 à l'heure mais les choses sont devenues sérieuses plus tard. Parce que malgré tout ce ramdam aventurofuturiste ça traîne. Moins que le précédent volume mais quand même.

Oui donc, une fois lancé le scénar emporte (et traîne) le lecteur au fil des pages même si le combo Morganesque d'actionviolencessexe est toujours au rendez-vous. Vous savez ces récits musclés, sensuels et virils de combatdekikitoutdur.

Ça se lit bien donc. Mais ce roman reste néanmoins, selon moi, en deçà du premier tome qui presentait alors l'univers futuriste ingénieux de l'auteur. Ici il navigue juste sur des acquis sans apporter de pierres fondatrices à ce qui avait déjà été construit.



A se demander pourquoi tout ce trilogisme quand on écrit des romans.
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Cela faisait un moment que ce roman traînait dans ma liseuse et (peut-être est-ce une erreur) j'ai fini par voir avant de le lire l'adaptation en série sur Netflix.

Cette série m'a d'ailleurs laissé une impression en mi-teinte : si j'ai beaucoup aimé l'ambiance, la photo, la réalisation et le casting, en revanche j'ai eu un peu l'impression de naviguer à vue d'un épisode à l'autre sans tout comprendre aux tenants et aux aboutissants, et la fin a à peine suffi à combler tous les mystères.

Pour ce qui est du livre, j'ai très vite constaté que l'adaptation cinématographique était assez fidèle, à l'exception peut-être du dernier tiers où les divergences apparaissent et s'amplifient ensuite jusqu'à la fin. Mais là où je me suis dit que l'adaptation était quand même bigrement raccord, c'est que dans le roman comme dans la série, j'ai trouvé l'idée de départ excellente, l'atmosphère très bien réussie, mais l'intrigue assez foutraque, et pour tout dire même... confuse.

Ajoutez à cela les pages de délires psychédéliques sous acide et les expressions pour le moins approximatives dont je me demande s'il s'agit de problèmes de traductions...

Par exemple, dans Altered Carbon, on renifle très souvent (et pas que des substances illicites), mais on renifle... "avec humour", ou "avec exaspération" (?)

Autre exemple de phrase wtf : "Plus je parlais, plus la tension diminuait dans ma gorge. J'ai fait des gestes avec ma cigarette."

La "tension dans la gorge", je sais pas si ça vous évoque quelque chose, vous, mais moi rien.

Bref, entre ces petites fâcheries linguistiques, des longueurs, le scénario bordélique et l'impression de déjà-vu (ça c'est un peu de ma faute), cette lecture a finalement été assez fastidieuse, et j'avoue m'être empaffé dessus plus d'une fois et avoir mis bien du temps à finir.

Reste que l'ambiance roman noir cyberpunk, proche de celle de Blade Runner, m'a rappelé mes lointaines parties de "cyberpunk", et que c'est ce qui m'a permis d'aller au bout.

En somme, une superbe idée, mais pas exploitée avec toute la clarté qu'elle aurait mérité. À la décharge de l'auteur, il s'agissait de son premier roman. Je ne suis pas du tout sûr d'aller vérifier, cependant, s'il en est de même dans les deux opus suivants.
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Difficile de donner un avis car ce n'est pas le genre de roman que j'apprécie spontanément. Ni le roman noir ni le cyberpunk ne sont ma tasse de thé et ce roman combine les deux. D'où les 3.5 étoiles. J'ai du mal à me sentir concernée par l'histoire mais je dois reconnaître qu'elle est très bien racontée.

Je suis étonnée qu'on ait mis tant de temps à en faire un film car le roman a un aspect très visuel et j'ai plusieurs fois pensé à Blade Runner.

La narration se fait à la première personne et nous offre donc une expérience beaucoup plus immersive. Nous découvrons Kovacs, son "enveloppe" et le monde dans lequel il évolue de façon intime. Cela nous permet aussi d' accepter Kovacs comme individu - ce qui n'est pas gagné!

L'intrigue est compliquée mais reste maîtrisée. En fait, chaque moment de l'intrigue permet de révéler un peu plus de cette dystopie réaliste. Sans ralentir le rythme, Morgan soulève des questions sur ce qui fait qu'un personne est ce qu'elle est (le corps? l'esprit? la mémoire?). C'est fait de main de maître.



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Black man

La Terre au début du XXIIe siècle. Le génie génétique a produit des « variantes » humaines adaptées à de nouveaux besoins (la colonisation des planètes) et à d'autres plus anciens (le sexe, la guerre). L'une d'elles est la variante 13 inspirée des mâles alpha de notre époque préhistorique, avant que l'humanité se « féminise » et crée les premières civilisations. Pourvues d'autant d'empathie qu'une kalachnikov, les variantes 13 sont utilisées pour la guerre et autres « sales boulots ». Désormais interdites sur Terre, les variantes 13 sont exilées sur Mars pour les travaux de colonisations. Procréer leur est interdit.



La Fierté d'Horkan est un vaisseau de retour de Mars. L'IA de pilotage s'est mise en sommeil et le vaisseau en perdition s'écrase dans le pacifique. L'équipage et les passagers (tous restés en hibernation) ne sont pas beaux à voir (euphémisme XXL). On soupçonne une variante 13 embarquée en clandestin d'être responsable. Dans les semaines qui suivent, des meurtres mystérieux parsèment l'ancien territoires des USA.



La compagnie de colonisation qui mène l'enquête décide de s'associer à Carl Marsalis, une variante 13 exceptionnellement autorisée à rester sur Terre et dont la mission est de traquer les variantes 13 renégates.



Ce pitch ressemble fortement à celui de Blade Runner. Cependant, l'histoire et le traitement sont très différents. L'intrigue compliquée à souhait et habitée de personnages ambigus est digne de James Ellroy.



La grande qualité de ce livre, outre son histoire, est que les personnages ont l'air vrai et profond, tout comme le contexte, les situations et les dialogues. Un tel degré de réalisme n'est pas courant dans ce genre où les personnages sont le plus souvent superficiels et simplement au service de l'intrigue. Ici, l'essence même de Carl et son expérience de l'existence pousse le lecteur à la réflexion et suscite son empathie. C'est selon moi la preuve que Richard Morgan est un grand écrivain qui sait distraire et faire réfléchir ses lecteurs.

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Takeshi Kovacs, tome 2 : Anges déchus

Moins bon que le premier. (Le cycle de Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié)

On suit tout de même avec intérêt les aventures de Kovacs.

L'écriture est moderne, parfois crue, un peu de flottement en milieu de livre au point de se dire en fin de lecture : tout ça pour ça.

L'univers dans lequel évolue le héros n'est plus une surprise, mais il vaut mieux lire carbone modifié avant pour être à l'aise dans cette seconde lecture.

Si vous avez aimé le premier, comme moi, vous aimerez le second.
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

j avais adoré la série netflix donc dès que j'ai eu l'occasion de lire le livre, je l'ai fait

Un roman très dense, l'univers est développé en détail, on a parfois l'impression que cela ne va pas assez vite mais c'est sans doute parce que je connaissais dejà l'intrigue

j'ai aimé le personnage, le côté trash et sombre de l'intrigue et de l'univers

Une vision glaçante du futur mais un bon polar futuriste
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Black man

Nous sommes en 2107, et l'être humain a développé de nouvelles technologies. La colonisation de Mars est très utile, les intelligences artificielles et les interfaces à apparence humaine monnaie courante. Mais si il y a bien des choses dont l'humanité aimerait se débarrasser, ce sont certains humains génétiquement modifiés comme les Variantes 13. Ce sont d'anciens soldats, utilisés et modifiés dans les principaux conflits du XXIème siècle. Mais ils sont devenus obsolètes et encombrants, ce qui a poussé le gouvernement à les expédier en exil ou à les tuer.

Carl Marsalis est un Variante 13 qui a participé aux guerres avant d'être exilé sur Mars. Mais ayant gagné un billet de retour pour la Terre, il travaille pour l'UNGLA (organisme des Nations unies) et est chargé de traquer des Variante 13 fugitifs. Jusqu'au jour où il tombe sur Sevgi Ertekin, enquêtrice de la Sécurité de LINCOLN. Elle va demander l'aide de Carl afin de retrouver un Variante 13 très particulier, et en proie à un délire bien particulier...

J'ai découvert Richard Morgan il y a un certain temps, et j'apprécie toujours autant de retrouver son univers ! C'est un univers sombre, futuriste, bourré de testostérone et de bagarre, mais toujours très actuel malgré tout. Dans le cas de Black Man, nous avons une histoire oscillant parfaitement entre la science-fiction et le polar, une chasse à l'homme bourré d'actions. Comme d'habitude, l'intrigue est très bien ficelée, haletante, et ponctuée de rebondissements. Outre cette histoire policière, tout le background est également très intéressant : nous nous retrouvons dans un monde futuriste, sombre et pas si éloigné que ça de notre époque. L'être humain est égal à lui-même, il est prêt à tout pour se débarrasser de ce qui le gêne, la guerre, l'extrémisme religieux et l'exclusion. Richard Morgan en profite pour dénoncer certains problèmes, que ce soit le racisme ou le sexisme, les modifications génétiques à outrance (que ce soit les Variantes 13 conçus pour la guerre ou les femmes bonobos modifiées pour le sexe). Un thriller science-fiction, oui, mais aussi un livre remettant en cause certaines décisions de l'être humain, le tout avec beaucoup d'énergie.

Black Man est un livre que j'ai donc trouvé excellent, que ce soit sur sa partie thriller, sur la construction de l'univers, ou sa critique de la société. Les personnages ne sont pas en reste non plus, mention spéciale à Carl Marsalis et Sevgi Ertekin, tout les deux complexes et très intéressants ! Les interactions qu'ils ont tout les deux sont complexes, riches et prenantes, leurs différences et leurs points communs sont brillamment décrits !

J'ai donc passé encore un excellent moment avec Richard Morgan et Black Man, je recommande vivement !
Lien : https://chezlechatducheshire..
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Voitures volantes, guerres interstellaires, monde virtuel, esprit humain digitalisé, la science-fiction est décidément en vogue sur Netflix. La firme de Los Gatos vient de mettre en ligne les dix épisodes de la première saison d'Altered Carbon. Visuellement intéressante et dotée d'un très bon casting, la série a largement de quoi séduire le grand public. Mais elle pourrait décevoir les amateurs du roman dont elle est adaptée, Carbone modifié de Richard Morgan. À force de vouloir parler à tous, la showrunneuse Laeta Kalogridis a quelque peu gommé la subtilité et l'essence « hard boiled » du récit initial. C'est d'autant plus regrettable que ce lauréat du prix Philip K. Dick avait fait l'effet d'une bombe à sa sortie en 2002, en renouvelant le genre du cyberpunk à la sauce polar. Que vous soyez ou non amateur de la version Netflix, voici cinq bonnes raisons de lui préférer le livre.



Pas de temps mort



Les éditions Bragelonne viennent de rééditer le roman de Richard Morgan

© Bragelonne



Contrairement à la série, qui se perd parfois un peu dans des intrigues répétitives, le scénario de Richard Morgan est fluide, incisif et prenant tout du long. Pour rappel, Carbone modifié se situe dans un futur lointain où la conscience et l'esprit humain sont digitalisés et stockés dans des « piles » qui peuvent être insérées dans n'importe quel corps. L'ex-militaire renégat Takeshi Kovacs, récemment ressuscité, est engagé par un riche magnat pour résoudre sa mort mystérieuse. Divisé en cinq parties, le livre de 400 pages joue entre le polar noir, le techno-thriller et le cyberpunk. Si la série respecte plus ou moins fidèlement l'intrigue, elle s'englue dans de nombreux flash-back ou péripéties ralentissant considérablement l'enquête. La scénariste a également choisi de modifier le parcours des personnages – la famille Bancroft, Tanaka, Prescott, Vernon Elliott, Samir Abboud, Curtis ou encore Jimmy DeSoto sont très différents de l'œuvre originale. Reste néanmoins une très bonne idée, l'intelligence artificielle Poe (en référence à l'écrivain) brillamment interprétée par Chris Conner.



Un héros à la personnalité plus complexe



La grande force de Carbone modifié et d'Altered Carbon, c'est le charismatique Takeshi Kovacs. Les acteurs Joel Kinnaman et Will Yun Lee sont très convaincants, mais le roman a un avantage indéniable : il nous plonge dans l'intériorité de l'enquêteur. Divers films policiers, tels Laura, Usual Suspect ou Les Ensorcelés, ont trouvé le moyen de reproduire ce mécanisme en utilisant notamment un système de voix off, mais la série de Netflix, elle, ne s'y essaie pas (la seule voix off qu'on entend au premier épisode n'appartient pas à Kovacs, mais à sa sœur, inventée pour l'occasion). Dès lors, le héros perd une partie de la personnalité qui fait son sel à l'écrit, en particulier son humour.



Des méchants plus convaincants



Chez Richard Morgan, les grands antagonistes sont beaucoup plus effrayants et subtils. Dimitri Kadmin est habilement construit comme le rival de Kovacs. Ce tueur aux enveloppes multiples « qui aurait fait un malheur dans les Corps diplomatiques » n'hésite pas à citer de la poésie à son ennemi pour lui signifier son respect. Il est d'ailleurs peu présent dans l'aventure, mais rôde comme une menace. Ce Caucasien raffiné a été remplacé par une brute violente sans profondeur et omniprésente. Même déception pour Reileen Kawahara, bien plus impitoyable que son double sériel. La bonne surprise de la série vient de Mister Leung. Cet assassin illuminé incarné par Trieu Tran pallie bien l'absence de la mercenaire Trepp, autre second rôle iconique de l'œuvre. Alors que le petit écran met en avant des méchants aux sentiments exacerbés, le roman de Morgan imagine des êtres froids et doucereux.







Pas de géopolitique simpliste



Laeta Kalogridis a incorporé des éléments des autres livres de Richard Morgan pour ajouter des flash-back à Takeshi Kovacs. Sa jeunesse et son lien avec la révolutionnaire Quellcrist Falconer n'apparaissent que dans Furies déchaînées par exemple. Les Corps diplomatiques n'ont pas disparu et continuent à exercer dans la galaxie. La thématique des « Maths », ces hommes qui vivent des siècles en dominant la planète, prend plus d'importance, tout comme la religion. Ces choix narratifs qui font écho à l'actualité semblent souvent plaqués superficiellement sur l'enquête. Le principal défaut de la série est son cahier des charges, trop évident. Le lieutenant Ortega parle espagnol et représente le côté latino et catholique de la série. Son sergent musulman Samir Abboud se nomme en fait Rodrigo Bautista et vient du Portugal. Vernon Elliott retrouve sa femme piégée dans un corps d'homme, ce qui introduit une ambiguïté sexuelle inexistante dans le roman. Autant de problématiques qui pourraient être intéressantes si elles étaient approfondies (sauf que Morgan les a peu traitées et n'a donc pas grand-chose à offrir aux scénaristes en la matière) et ne semblaient pas si cliché. Le livre, lui, se concentre sur son sujet et ne tente pas des analyses à deux sous.



Un manichéisme moins prononcé



Le monde de Carbone modifié est trouble, le bien et le mal ne sont pas aussi clairement définis que dans la série de Netflix qui multiplie les stéréotypes (Ortega et son sens de la justice, Vernon Elliott et sa soif de vengeance...). Le dénouement du dernier épisode n'existe pas dans le livre et tous les coupables ne sont pas arrêtés par la police. Richard Morgan préfère laisser le lecteur à son propre jugement et ses personnages à leurs culpabilités, leurs doutes et leurs solitudes.
Lien : https://www.lepoint.fr/pop-c..
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

J'ai acheté ce roman il y a deux ans je crois et c'est la sortie de l'adaptation en série par Netflix qui m'a décidé de le lire. Du coup, j'ai attendu de terminer la série avant d'écrire ma chronique afin d'analyser les deux.



Le roman se déroule d'après le point de vue du héros, Takeshi Kovacs, criminel emprisonné qui est embauché par Laurens Bancroft pour résoudre le meurtre de celui-ci. Dans ce futur lointain, l'immortalité est à portée de bras (surtout pour les bras riches) : si votre corps (ici appelé enveloppe) meurt, vous pouvez être "ré-enveloppé" dans le corps de quelqu'un d'autre, dans la majorité des cas dans celui d'un criminel qui purge sa peine.



Donc Takeshi est ré-enveloppé dans un corps sur Terre et engagé pour résoudre cette énigme. J'ai adoré son ton, à la fois cynique, désabusé et lucide sur l'existence. Ce personnage est l'un des plus individualistes et cohérents qui m'ait été donné de lire. Ce n'est pas si évident de créer un anti-héros qui ne vire pas complètement dans le bien pour conserver l'amour du lecteur. Takeshi fait les choses qui lui semblent juste en fonction de sa propre morale et ça marche. Ce qui fait aussi la force de ce personnage, c'est son background chez les Diplos. Nous avons régulièrement des flash back intégrés à ses réflexions qui nous permettent d'en apprendre plus sur sa vie passée. J'avoue que certaines choses sont restées floues pour moi, lire ce livre m'a pris beaucoup de temps et je n'étais pas à 100% concentrée.



L'enquête du meurtre de Bancroft était intéressante. Le personnage même de Bancroft était chouette, plus complexe et intriguant qu'à première vue. J'ai aussi beaucoup aimé son acteur et son incarnation dans la série qui lui rendait bien justice. Sa femme par contre m'a été antipathique du début à la fin. Pour poursuivre sur les personnages, j'ai bien aimé Kristin Ortega, même si là encore, elle est davantage mise en avant et sublimée dans la série. Les rares alliés que se fait Takeshi permettent de compléter le tableau et de découvrir la violence et l'injustice de ce monde du futur.



La conclusion sur la mort de Bancroft est bien trouvée, ça se tient mais je n'aurais jamais pu le deviner ! Néanmoins, on perd un peu le fil de ladite enquête. Il se passe tellement de rebondissements et de contretemps qu'à la résolution de l'enquête principale on a presque oublié comment tout avait commencé.



Les idées développées dans ce roman au sujet de l'immortalité sont classiques en SF mais toujours intéressantes à suivre. Il reste des idées passionnantes sur la mort, les liens entre les individus, l'âme humaine et les sempiternels clivages entre les riches et les démunis.



La description du roman nous promet une histoire dopée et à déconseiller aux cœurs fragiles. C'est vrai que le sang coule et que la torture est présente et bien dérangeante. Ni le monde, ni Takeshi ne font dans la dentelle. La violence est omniprésente et n'a plus vraiment de limite dans un monde où la mort n'est plus une finalité. Il y a eu des scènes violentes, intenses, difficiles à supporter quand on s'imagine réellement ce qu'elles impliquent : des tortures en mode virtuel, du snuff, des représailles... J'ai aimé l'esprit des Diplos même si leur justice est expéditive.



J'ai aimé l'univers et les personnages mais je m'attendais à plus qu'une enquête policière dans un monde futuriste. Il m'a manqué un peu plus d'implication et d'empathie, d'où ma note qui n'est pas à la hauteur de l'univers incroyable développé ici.





Et c'est là que la série entre en scène car elle a été, à mes yeux, une très bonne adaptation avec juste ce qu'il faut de différences pour impliquer davantage le public et apporter une vision complémentaire. Les scénaristes ont rendu le tout plus personnel pour Takeshi. Il gagne en humanité, sans toutefois virer dans le héros non plus, il reste à la lisière de l'anti-héros. J'ai beaucoup aimé le traitement de la série et leurs changements. En particulier le personnage de Quell sur qui je ne vais rien dire pour ne pas spoiler et celui de Kristin Ortega qui prend beaucoup plus d'ampleur et de charisme et l'IA de l'hôtel à qui on s'attache bien plus. Visuellement, la série colle parfaitement à l'idée que j'en avais, ils ont d'ailleurs repris des scènes avec la couverture du roman français. L'immersion était totale. Passé le décalage entre le Takeshi dans le corps de Ryker (caucasien) et le vrai Takeshi (asiatique) on s'attache bien à notre héros et j'ai bien mieux compris son passé grâce à la série.



Je vous conseille de regarder cette série après avoir lu le livre (ou bien si vous ne voulez pas le lire du tout). C'est une très bonne adaptation je trouve. Quant au roman, il est bourré de bonnes idées et d'actions et je vais très certainement me prendre la suite directe Anges Déchus.
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

J’ai regardé la série, j’avais envie de découvrir ce que je pouvais découvrir d’autre avec le livre, il faut bien dire qu’on a toujours plus de détails avec un livre 🙂



Et je dois bien dire que je ne suis pas déçue du tout de m’être replongée dans l’univers d’Altered carbon, je connaissais déjà l’histoire, et pourtant, je me suis autant régalée qu’avec la série, je me suis autant sentie en totale immersion dans cet univers futuriste.



Nous sommes loin dans le futur avec des technologies hyper avançées, un style de vie entièrement différent de ce que l’on connait où les riches ne cotoient pas les autres, ou du moins le moins possible. Malgré cette avançée dans le temps, les gens ne changent pas tant que ça au final, il y a toujours les maladies, les meurtres, les coups bas, les complots, les secrets.



Pour moi la seule grosse différence avec la série, ce sont les scènes de violence qui sont beaucoup plus trash, beaucoup plus imagées, et si cela m’a un peu déroutée au départ, je me suis très vite mise au diapason et j’ai apprécié cette différence qui donne une toute autre dimension à l’impact qu’une simple dispute peut avoir à l’écran. Alors pour ce point, âmes sensibles prenez garde si vous ne voulez pas ressortir de votre lecture sous le choc, il ne faut pas avoir peur d’avoir quelques sueurs glaçées.



En ce qui concerne le décor, je l’ai trouvé encore plus travaillé que ce que j’avais vu dans la série, il est beaucoup plus détaillé, beaucoup plus abouti, parfois plus glauque également, tout comme beaucoup plus clinquant à d’autres moment. Mais c’est un vrai régal d’avoir autant de diversité qui nous plonge littéralement dans ce monde de fiction.



C’est la première fois que je lis une paution de Richard Morgan, et il a fallu que ce soit une série télé qui me donne cette envie de découvrir cet auteur un peu mieux, de découvrir ses autres écrits, si ses autres livres m’emportent autant, je vais devoir faire de la place dans ma bibliothèque, mais ce serait une place bien méritée.
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

C'est un gros mouais qui ressort de cette lecture (à mon grand regret)...



Le gros point positif de ce livre c'est son univers très travaillé et assez complexe. Ne lisant pas beaucoup de SF j'ai bien aimé l'idée de départ qui change un peu mes habitudes de lecture. Cela ouvre pas mal de perspectives et de réflexions intéressantes sur la condition humaine, la relation au corps, aux autres...



Si j'ai aimé le contexte dans lequel prenait place ce roman, j'ai eu beaucoup de mal avec l'intrigue. Elle est au départ plutôt simple mais elle se complexifie au fur et à mesure de l'histoire jusqu'à devenir un véritable sac de nœuds au cours de la dernière partie. Il y a énormément de personnages que le protagoniste rencontre au fur et à mesure de son enquête et j'avoue avoir fini par décrocher sur le dernier tiers, me perdant entre les différents enjeux et manipulations qui s'enchaînaient. Alors oui on ne s'ennuie pas mais un peu de répit et de moments de pause m'auraient permis de mieux apprécier l'histoire.



J'ai trouvé les deux protagonistes assez clichés et si on a des informations sur Kovacs au fur et à mesure de l'histoire j'aurais aimé que son passé soit plus détaillé dans les premiers chapitres afin m'attacher à lui plus facilement. Idem pour Ortega, et la relation entre les deux m'a parue assez artificielle.



J'ai vu qu'il y avait deux autres tomes après celui-ci, je ne sais pas encore si je les lirai ou non...
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Terre de héros, tome 3 : Jusqu'à l'âme

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce troisième qui, je trouve, est le plus abouti de la trilogie. On y retrouve cette intrigue sombre, violente, qui dévoile enfin toutes ses manipulations et ses trahisons et nous happe assez facilement. L’ensemble est bien porté par un rythme plutôt efficace qui, sans non plus se diriger vers l’action à tout va, offre quelques passages héroïques et flamboyants tout en développant une histoire pleine de surprises. L’auteur continue à développer son univers s’avérant toujours aussi noir et percutant et surtout mélange de genres qui le rend différent. Les personnages sont vraiment fascinants à découvrir, loin de tout manichéismes, oscillant entre héros charismatiques et enfoirés de premières, bien porté par des personnages secondaires intéressants. Chacun cherche ainsi à se retrouver, se découvrir. Je regrette par contre que certains ne soient pas plus développés. Alors après tout n’est pas parfait, l’auteur en fait peut-être un peu trop dans les révélations ce qui rend parfois certains passages brouillons ou tombant à plat, les deux histoires n’ont pas, je trouve, le même impact sur le lecteur et en plus gardent une fin très ouverte qui pourrait en déranger plus d’un. De plus quelques longueurs se font ressentir et l’auteur abuse parfois un peu du langage familier. Rien de non plus complètement bloquant, mais qui empêche la lecture d’offrir tout son potentiel. La plume de l’auteur est incisive; fluide et prenante et happe assez facilement le lecteur. Au final un bon troisième tome qui vient clôturer ce cycle de façon efficace j’ai trouvé.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Le scénario part sur une base originale et franchement attrayante. L'idée d'un futur où l'on télécharge son esprit et sa conscience dans de nouveaux corps a un petit côté dystopique mais troublant de vérité. Quand à l'idée du suicide d'un homme qui ne peut mourir...c'est magnifique !



Le personnage est mystérieux, violent, et conserve une part de mystère jusqu'à la fin. Il se retrouve là sans avoir rien demandé à personne et n'a bien sur par le choix.

L'affaire est complexe, possède plusieurs ramifications, et il pourrait bien y avoir plus d'acteurs que ce que l'on peut voir. Qu'on se le dise, tout a une importance. Incroyable mais vrai, l'auteur va réussir à exploiter tout le détails de son histoire, même le pauvre dealer qu'on a vaguement croisé au début. Un joli tour de force.



Alors je regrette néanmoins quelques détails. Il y a des questions que ne s'est jamais posé Kovacs, pourquoi les flics n'enquêtent pas reste assez flou...et parfois l'ensemble est confus. Il y a des passages qu'il faut relire parce qu'une première lecture ne permet pas de saisir ce qu'il s'est passé.

Dérangeant.



Mais je peux dire que c'est un très bon roman, puisque pendant ma lecture, et même maintenant qu'elle est fini, ce livre reste en mémoire. On y repense, on y réfléchi, et parfois il resurgit sans prévenir.

Je suis maintenant très intéressée pour lire la suite !


Lien : http://www.nyx-shadow.com/20..
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Takeshi Kovacs, tome 2 : Anges déchus

Amateur de SF à la recherche du sens of wonder, passe ton chemin. Ici, tu ne trouveras que désolation et cynisme.



600 pages pour dire que la guerre c'est moche...

Encore plus moche au XXVIè siècle qu'au XXè...

Ou plutôt que certains humains n'ont d'humain que l'ADN (et encore, surement en grande partie synthétique).



Ce bouquin a un sérieux problème de rythme avec une intrigue qui ne veut pas se développer pendant les trois quarts, et puis qui explose en un final grand guignol et quelques révélations peu convaincantes justifiées essentiellement par une vision fort cynique de l'humanité.



Hélas, quand l'auteur m'endort pendant 500 pages pour me réveiller ensuite aux électrochocs, j'ai tendance à ne pas beaucoup apprécier. Car finalement, tout cela n'est ni très fun, ni très intéressant. Dommage car Morgan a tout de même du style.

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Takeshi Kovacs, tome 2 : Anges déchus

Autant je suis vraiment renté dans "Carbone Modifié", autant sa suite m'a laissé quelque peu sur ma faim.

Richard Morgan a pris le parti audacieux de changer de recette. On suit toujours les aventures de Takeshi Kovacs mais on quitte le roman futuriste policier pour un cadre plus militaire. Sa mission est de protéger un artefact extraterrestre et pour se faire il va s'entourer d'une milice triée sur le volet et qui est loin de rassembler des enfants de chœur. Multitude de personnages donc alors que je m'attendais à un récit plus centré sur Kovacs. Je n'ai pas trouvé les équipiers du Diplo plus charismatiques que ça et j'ai décroché plusieurs fois du roman.

Maintenant, rendons à Chuck Norris ce qui appartient à Chuck Norris, "Anges Déchus" est un bon roman de science-fiction et Richard Morgan développe habilement son univers futuriste qui reste crédible et bien exploité. D'ailleurs je vais peut-être attendre un peu mais je m'attaquerai quand même volontiers à "Furies Déchaînées".

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Terre de héros, Tome 2 : A pierre fendre

En Résumé : Un second tome qui se révèle vraiment un cran au-dessus du premier et qui m'a fait passer un bon moment de lecture. L'intrigue de ce second tome évite de s'éparpiller dans plusieurs directions et se révèle vraiment dense et complexe, entrainant le lecteur sans temps mort dans une histoire vraiment captivante malgré un début un peu long à se mettre en place et quelques longueurs en milieu de récit. L'univers continue à se développer et à dévoiler son originalité mélange de Fantasy, Fantastique et SF. Les personnages sont toujours aussi intéressants à suivre et se révèle vraiment denses, complexes et travaillés. Des personnages cyniques, des héros à la gloire perdue qui posent un regard sur le monde vraiment intéressant. Le style de l'auteur se révèle toujours aussi incisif et prenant et nous plonge vraiment dans cette histoire efficace et pleine d'action. Dommage que ce soit un tome de transition ce qui se ressent parfois un peu tant les questions s'accumulent, mais rien de vraiment dérangeant, car je lirai le troisième tome avec grand plaisir.



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Black man

Me revoilou pour une nouvelle chronique livre… ça faisait longtemps hein ? En même temps, quand on se plonge dans un Morgan, faut s’y attendre. C’est dense, c’est complexe, c’est un pavé… c’est sa marque de fabrique ! Résultat, trois semaines pour le mâchouiller, c’est un peu long, oui, des fois j’ai eu hâte que ça se termine, mais… c’était bon !

J’ai eu un peu de mal tout de même à me laisser prendre par l’histoire, mais une fois l’adaptation faite (après la guimauve cucul, c’est pas évident de remettre le neurone en route (faut déjà lui courir après, il était tellement traumatisé qu’il est parti se cacher je te laisse deviner où), je partais déjà avec un certain handicap) on entre en plein dans une intrigue mêlant manipulations génétiques, complots, trahisons, drogue, meurtres, religion, sexe… Bref, un cocktail détonnant. C’est toujours aussi complexe, toujours aussi blindé à la testostérone, avec un rythme toujours aussi endiablé et un style toujours aussi brut et percutant. Pas de doute : c’est bien un Morgan.

On y trouve même, chose que je n’avais pas trouvé auprès de Takeshi Kovacs, ou du moins pas avec cette intensité, de l’émotion, beaucoup d’émotion. Carl Marsalis est un personnage dur et fort, couillu et sans pitié, mais plein d’une humanité touchante. Il est bien malgré lui le porteur d’une critique de ce que notre monde pourrait devenir et est même déjà devenu, qui prend tout son sens dans les dernières page, avec une puissance déconcertante et beaucoup de justesse.

Enfin, il y aurait beaucoup de choses à dire au sujet de cet ouvrage, plus encore, à mon goût que de la trilogie Takeshi Kovacs, mais tu sais bien, à force, que les seules choses que je sais décortiquer correctement se bouffent, je ne m’y essaierai donc pas ici. Alors je dirai juste, pour conclure, que j’ai découvert ici, en quelque sorte, un autre Richard Morgan, qui écrit bien sûr des trucs de taré (ça, ça change pas), mais qui sait aussi y mettre un peu de douceur (à sa manière). Même si ce n’est pas ce que cherchent ses lecteurs, c’est une bonne surprise, et ça le fait remonter encore un peu parmi mes auteurs à suivre…
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Takeshi Kovacs, tome 3 : Furies déchaînées

Suite et fin des aventures toujours aussi mouvementées de Takeshi Kovacs, après Carbone modifié et Anges déchus.

Ici, on retrouve notre ex-Diplo quelques décennies après ses frasques avec les Impacteurs. Kovacs est retourné sur sa planète d’origine, Harlan, où il se retrouve, comme à son habitude, dans des embrouilles pas possibles, qui prennent cette fois une dimension plus politique. Et plus personnelle, aussi : notre héros (pas mal anti-héros sur les bords, cela dit), a quelques comptes à régler et, bien évidemment, il ne fait pas dans la dentelle. Et puis, on fait quelques rencontres auxquelles on ne s’attendait pas, et qui bouclent parfaitement la série.



Avec cette trilogie, Richard Morgan nous dépeint un futur des plus déroutants, mais avec un tel foisonnement de détails et d’explications scientifiques qu’il reste tout à fait crédible (bon, en poussant quand même un peu l’imagination, on reste dans de la science-fiction, hein). La violence est omniprésente au point d’en devenir presque banale, et pourtant je n’arrive pas à la ressentir comme de la violence gratuite. Elle colle tout simplement avec cet univers et l’atmosphère chaotique qui y règne.



En résumé, ce n’est pas une lecture facile, le style de Morgan est à la fois percutant et complexe, et on peut en dire de même pour son imagination. Les intrigues se mêlent et s’imbriquent, partent dans tous les sens pour revenir se percuter et s’amalgamer, c’est parfois un vrai défi pour le neurone mais c’est un réel plaisir pour le cerveau tout entier. De quoi faire faire des pirouettes à l’encéphalogramme !
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