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Critiques de Richard Morgan (275)
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Dans un futur pas si éloigné du notre, l'humanité a découvert le moyen de séparer la personnalité de l'enveloppe corporelle. Elle a surtout trouvé comment stocker et réimplanter un être humain dans un autre corps, qu'il soit naturel ou synthétique.



Takeshi Kovacs, membre des Diplos, une unité d'élite, originaire de la planète Harlan, est sorti de la suspension qu'il purge pour résoudre une histoire bien étrange. Un richissime et influent Terrien veut qu'il prouve qu'il ne s'est pas suicidé comme le pense la police, n'y ayant aucun intérêt étant donné qu'il savait pouvoir revenir grâce à ses sauvegardes régulières. Kovacs va donc essayer d'y voir clair dans une enquête ou personne ne semble prêt à l'aider, quand ils ne lui mettent pas des bâtons dans les roues, sur une planète qu'il ne connait pas et qui semble parfois bien différente de la sienne.



Bien intégrée dans un monde complexe, dont certains concepts sont du coup parfois difficiles à saisir au premier abord, l'histoire trouve surtout son intérêt dans ses personnages riches et son rythme bien géré. On évolue donc avec plaisir avec Kovacs tout en apprivoisant doucement cet univers déroutant jusqu'à une conclusion bien trouvée et pas trop évidente.
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Thin Air

Thin air… Ou le bouquin que tu sais plus si tu l'as déjà lu ou non et que tu le commande pas cher.. et que ouf tu l'as pas lu.



Pitch :

Veil après une mission a été lâchement abandonné… abandonné sur Mars comme un vieux slip sale, c'est moche. Veil quantité négligeable, devenu corvéable, faut bien bouffer.



Bon… comme souvent avec Morgan c'est un peu le bordel pour s'y retrouver au début…

Une première personne du sujet, tout un tas de personnage et un univers foisonnant. Ici du cyberpunk martien, un côté total recall mais sans les alien. Un côté polar détective privé avec imper et implants, et puis arme de destructions massive.



Comme d'hab avec Morgan, c'est assez jouissif. Qui marche, qu'on visualise (ou c'est moi qui suis habituée à ce genre d'univers). Mais faut dire aussi que j'aime le cyberpunk.

Ou le « héro » passe de chasseur à chassé, sac noeuds, nids de vipères ou faudra bien aller et plonger dedans rien que pour sauver sa peau.



Intrigue classique pour du cyberpunk si mes souvenirs sont bons, cette lecture ne date pas d'hier.

Un polar, avec vraie enquête, dans différents milieux de Mars (des bas fond, aux couches aisées de la planète. Avec baston, piège, filature et réflexion… Souvenir que c'était agréable, que j'étais bien dedans et rondement mené, bien quoi. Et où j'avais retiré du plaisir.



Un cyberpunk avec un côté western aussi, un côté Firefly, avis de recherche, poussière et bled miteux dans une chaleur sèche. Très western même si on est sur Mars.

Et toujours partout, le côté futuriste qui se retrouve dans la ville, le matos, les implants jouent un rôle crucial, toute la techno. Dans les souvenirs de Veil aussi.

De très bonne idées, enfin bonnes je ne sais pas sur le concret, elle font un peu froid dans le dos, en viendra-t-on là un jour ?



Cyberpunk, polar, western un très bon combo.

L'humanité en fait, avec tous ses travers, sa violence, un chouille d'humour. Beaucoup de cynisme… et des scènes de fesse crues(du Morgan quoi, Morgan met toujours des scènes de fesses crues, mais d'un autre côté ça fait aussi partie de la vie comme le reste)

Morgan n'édulcore pas, c'est pas son genre (Lire Rien que pour l'acier, c'est pareil même si c'est de la fantasy, avec héro barbare gay… c'était rafraichissant, même si brut de décofrage).



Agréable, même si un peu brutal (à ne pas mettre dans les mains des plus jeunes (cul violence toussah).

Donc ouais, c'était un bon moment de lecture, mais faut aussi dire que je savais où je foutais les pieds. Sur Mars ça allait envoyer du bois !

Et c'est ce qui est arrivé.

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Thin Air

J'ai beaucoup apprécié ce séjour sur une planète Mars désabusée, dont les relations avec la grande soeur Terre sont d'autant plus compliquées qu'elles sont dictées surtout par des intérêts privés et mercantiles. On y vit littéralement sous cloche et Richard Morgan est assez habile dans sa description des lieux et conditions de vie, tout fonctionne. Comme d'habitude avec cet auteur, l'intrigue est soignée mais assez complexe, l'action ne manque pas et il ne manque pas grand-chose au héros du récit pour mériter le préfixe de "super-". J'ai préféré ce livre à Black Man, pas de beaucoup, mais je l'ai trouvé plus lisible, et l'intrigue moins alambiquée.





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Black Widow : Ce qu'ils disent d'elle

• « Black Widow : Ce qu'ils disent d'elle » de Richard Morgan, Mark Waid et Chris Samnee, publié chez Marvel Panini.



• J'ai commencer cette lecture à la suite du défi lecture de BD de Babelio de cet été, couvrant les mois de Juillet et Août, cherchant une BD ayant un seul personnage féminin exclusivement sur sa couverture , dans le but d'étendre ma "culture" BD.



• Avant toute chose, la petite précision concernant cet album. Il fait partie d'une collection d'albums de la maison d'édition Marvel sortie chez Carrefour il y a quelques mois et à prix réduit. Le but de cette collection est de faire connaître à un public plus large certains héros Marvel, dans ce cas précis les "antihéros", et donc d'attirer une nouvelle clientèle avec ces prix attractifs (si l'on compare avec les tarifs habituels des comics). Cette collection est placé sous le label "Marvel Dark - Le côté obscur" et fait suite à la précédente édition de l'année 2020, qui avait eu un succès retentissant, avec des héros plus conventionnels et connus de la masse.



• Je n'ai pas eu l'occasion d'y jeter un œil l'année dernière, les magasins ayant été littéralement dévalisés à une vitesse étourdissante et vivant dans une zone encore assez peu fournie, je n'avais pas assez préparer mon coup ! Cette année, avec cette collection qui s'annonçait plutôt intéressante me concernant, je ne pouvais pas passer à côté ! Comme je travaillais tôt dès le matin, j'ai envoyer les membres de ma famille dès l'ouverture me chercher les exemplaires qui m'intéressaient le plus.. résultat des courses, ils ont été très efficace et ont réussi à me ramener la collection dans son entièreté. C'est donc grâce à eux que j'ai le plaisir ou le déplaisir de découvrir ces récits ! Pour information, ils ont réussi à me les ramener de justesse, les gens ayant très rapidement trouver le rayon pour le vider assidûment.



• C'est le premier album de la collection, qui ouvre le bal avec un personnage mis en avant cette année pour la sortie de son film en solo, attendue depuis plusieurs années pour sa communauté et qui devait être le déclencheur d'une nouvelle ère pour les studios cinématographique Marvel : Black Widow, la Veuve Noire. Pour être honnête, je n'étais que très peu intéresser par ce personnage, que ce soit dans ses itérations filmiques ou papiers. Étant un amateur du MCU (Marvel Cinématographique Universe ) avec mon groupe d'amis proches, j'ai évidemment regarder le film sorti il y a peu.. et c'est assez plat, voir mauvais. Je ne m'étalerais pas sur le film, mais disons simplement qu'il était censé mettre la femme en avant, et que finalement on est plus face à une tentative assez triste. Après cette petite déception, j'espérais trouver une meilleure approche du personnage dans cet album..



• Cet album a au moins le mérite de ne pas se targuer de faire l'éloge du portrait de la femme, ce qu'il pourtant réussi bien mieux ici ! Natasha Romanoff est une femme de conviction, forte et impressionnante. Sa personnalité ainsi que son histoire font de celle-ci une personne incroyablement profonde et intéressante. Un personnage très bon, qui donne une sympathique image de la femme. Et pourtant, tout le reste m'a profondément ennuyer.



• Il y a dans cet album, deux séries différentes, aucune ne m'a plu. Le problème que j'ai eu avec un récit est différent avec l'autre.. L'un d'eux nous plonge dans une histoire qui semble avoir déjà commencer, et pour cause, cette mini-série est composée de chapitres isolés d'une série principale. Et bien qu'en soit la trame principale est compréhensible, c'est très perturbant par moments et on perd certainement beaucoup d'intensités dans la manœuvre. L'autre récit, c'est au niveau des dialogues que je me suis retrouver dans la confusion. Les personnages parlent, parfois posent une question et continu leur conversation sans avoir de réponses.. D'autres fois, on passe d'une page à une autre sans transition claire et on à cette impression de cassure dans le récit qui me déplaît fortement.. cela arrive de façon régulière et c'est très désagréable à lire. Autre problème, malgré un personnage principale charismatique et la présence d'un avocat cher à mon cœur, je n'ai pas réussi à me passionner pour l'histoire.. qui évoque des sujets qui ont la capacités d'être intéressants pourtant, mais non, la forme ne parvient pas à faire briller le fond.



• Au niveau des dessins illustrant ces aventures, ils ne m'ont pas dérangés, mais ne m'ont pas non plus transcendés. L'aventure de Black Widow en compagnie de Matt Murdock est celle qui m'a le plus plu graphiquement. C'est un style assez particulier mais qui à son charme, certains effets visuels sont plutôt bien foutus et certaines pages m'ont fait m'arrêter, simplement pour les admirer. Pour le reste, c'est assez conventionnel, on le voit assez souvent, c'est ni laid, ni magnifique. Je dois reconnaître que les couvertures de la première série présenter m'ont pour la plupart attirer.



• Ce premier numéro de la collection "Marvel Dark - Le côté obscur" de 2021 ne m'a clairement pas fait rêver. Il ne m'a pas non plus donner l'envie de lire d'autres aventures de Natasha Romanoff.. L'espionne n'aura su ni me séduire, ni m'attirer dans sa toile..
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Thin Air

Thin air est le premier roman de Richard Morgan que je lis. Je ne lis pas de moi-même des romans de SF et masse critique me permet de découvrir ce genre de littérature. Et… j'ai apprécié. C'est finalement un roman policier qui se déroule dans un futur hypothétique …

Hakan Veil est un ancien agent de sécurité haut de gamme, amélioré depuis sa plus tendre enfance grâce à des technologies militaire intégrées dans son corps. Une IA avec qui il peut communiquer par la pensée appuie ses performances déjà surdéveloppées.

Embauché, par la police, comme garde du corps d'une auditrice venu de la Terre sur Mars, Hak se retrouve mêlé à des intrigues qui le dépassent mais pour lesquelles finalement il a été créé. Tout est amplifié, tout est 2.0 : les enjeux politiques, les enjeux économiques, la mafia locale, les luttes de pouvoir, mais aussi les armes et du coup les bagarres.

Ce livre est très bien écrit, on vit les scènes que l'on lit. C'est un autre monde et pourtant on l'imagine très bien, hyper réaliste (et flippant…). Du coup j'ai envie de voir la série issue de son premier livre.

Pour conclure, cette plongée dans l'univers de Richard Morgan m'a percutée; notre avenir sera t'il aussi moche?

Un grand merci à Babelio et aux éditions Bragelonne pour cette belle découverte.

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Takeshi Kovacs, tome 3 : Furies déchaînées

Takeshi, c'est fini

Et dire que c'était ma première cyberpunk série

Takeshi, c'est fini

A quelques pages prêt je pense que j'aurais joui.



Voilà.

Vraiment.



J'ai eu du mal à retrouver Kovacs lorsque j'ai ouvert le troisième tome de ses aventures. Au début, le vocabulaire cyber et les tournures de styles étaient plus complexes que dans le second tome. Puis peu à peu, tout s'est délié, les aventures se sont précisées, un peu comme si en regardant de loin notre héros j'avais petit à petit fait le point sur son histoire et m'étais concentré sur ce qui lui arrivait en oubliant le reste.

C'est grand, c'est beau, c'est philosophique autant que violent et ça défouraille dans tous les sens du terme.



Comme déjà expliqué, j'ai déjà lu énormément de science fiction mais l'univers cyber était resté en marge de mes désirs littéraires. J'estime que ma virginité a disparu de la plus belle des manières avec cette trilogie. Une fois encore, le second volume n'était pas à la hauteur des deux autres, mais c'est un sentiment vague et diffus qu'a effacé sans peine le troisième. Souvent ai-je lu, on préfère le premier. Ce n'est pas mon cas.

S'il ne fallait en garder qu'un ce serait celui-ci, parce que je le trouve plus mature, plus critique, plus complet que ce qu'était Carbone Modifié.



Furies Déchaînés m'a pris au tripes, m'a fait réfléchir, m'a remué, essoré et laissé penseur. C'est un putain de bon bouquin.

Je relis rarement mes livres, je ne reprends pas les voies déjà empruntées.

Je crois toutefois savoir que je retournerai sur Harlan un jour. Pour vivre.
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

C'est un polar noir dans un environnement cyberpunk ! L'intrigue à plus d'importance que le décors. Il y a de jolie réflexions sur la correspondance entre le corps et la psychés. L'intrigue somme toute assez classique se laisse parcourir.

Mais vous ne sentez pas d'enthousiasme dans mon propos ? Effectivement, cela reste un classique anglo-saxon, des gentils (pas trop gentils) et des méchants sans ambiguïté, approche somme toute sans surprise.

La série a rajouté du conflit intérieur et a plus appuyé sur le décors.

C'est bien, mais sans plus !
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

A une époque pas si lointaine, certains se demandaient si les indiens avaient une âme. Au 26ème siècle, la question serait plutôt de savoir où elle se situe. Question cruciale lorsque la technologie permet de transférer son identité à travers différents clones.



Mystère en chambre close, flic accusé (à tort ?) de corruption, histoire d'amour contrariée, pas très SF vue de cette manière. Mais enveloppait le tout de cyberpunk, de transfert d'identité, de clones, de glauque, de sexe et de violence et vous avez un thriller nerveux qui se lit d'une traite. Richard Morgan n'invente pas la poudre, mais utilise parfaitement les éléments de l'univers cyberpunk.

Sa force est de nous dévoiler peu à peu ce monde futur où l'Homme a essaimé à travers la galaxie, les intelligences artificielles peuvent être propriétaire d'immeubles. Chacun peut s'offrir des clones augmentés ou de vrais corps. C'est surtout ce point que j'ai apprécié. La prison n’existe plus, on "congèle" les corps délinquants et on sauvegarde l'esprit déviant durant une période plus ou moins longue. La société se rembourse de ses frais pénaux en prêtant ses corps-poupées. L'univers est cohérent, crédible.



Tout à chacun peut avoir un implant qui sauvegarde ses souvenirs et peut être réinjecter dans un clone ou nouveau corps. Enfin, tout cela contre argent sonnant et trébuchant. L'auteur brode sur cette idée de manière fort concluante, la société imaginée semble réel.

Si vous avez assez d'argent, la Camarde vous laisse tranquille et vous pouvez glisser sur les siècles, tels ces Maths. Alors pourquoi se suicider si on est immortel ? L'enquête sur ce suicide impossible tient en haleine, l'intrigue est noueuse, pleine de rebondissements.



Cependant, l'auteur complexifie parfois un peu trop la trame, et je me suis senti quelquefois perdu dans tous ses personnages assez binaires. Une caractérisation plus forte aurait pu éviter cet écueil. Et j'aurais aimé une réflexion plus poussée sur le clonage et l'identité. Mais cela entache peu le plaisir de lecture.



Un thriller techno nerveux, l'industrie du film ne s'y est pas trompé, elle en a tiré une série qui sera bientôt visionnée.

Une suite au roman existe : Anges déchus, mais Carbone modifié peut se lire de manière totalement indépendante.



Critique réalisé dans le cadre d'un service de presse.

Je me demandais ce qu'ajoutait au roman la dernière édition à part le travail d'un illustrateur rendu caduque par toutes cette prose. Et bien rien. Pas de préface, postface, d'article sur l'adaptation de la série.
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Il est difficile de parler de ce roman de science fiction, j'en lis peu et ne connais sans doute pas tous les codes !

Le postulat de départ me plaisait vraiment bien, très bonne idée que cette humanité immortelle et cette enquête sur un suicidé qui dit avoir été tué.

Le monde décrit (futur lointain) est bien imaginé et maîtrisé, plein de détails technologiques et d'inventions qu'on imagine avec aisance.

Mais les deux bémols pour moi, ce sont : le héros, pas vraiment attachant, et dont les relations aux autres sont trop complexifiées dans l'histoire, et le fouillis des personnages, de plus en plus nombreux, qui noient l'histoire elle-même par moments.

Il y a pourtant de bonnes choses, l'humour grinçant du héros, l'idée de départ, l'écriture efficace, on n s'ennuie pas. Mais on ne sait pas toujours où on en est.

Il existe une série réalisée à partir de ce livre, visiblement très addictive mais je ne l'ai pas vue.

Premier roman ayant permis a son auteur de décrocher le prestigieux prix Philip K.Dick.

Un livre à découvrir, atypique, pour son côté un brin "déjanté" et pour son histoire.

Merci à NetGalley et aux éditions Bragelonne pour la lecture de ce livre atypique.
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Carbone modifié est un thriller cyberpunk très prenant. L’intrigue et les personnages sont très intelligents.

👉 On entre direct dans le vif du sujet et ça, ça me plait. Le héros raconte son histoire, c’est à la première personne, le style est rythmé, vivant. On découvre ainsi au fur et à mesure ce monde futur à travers ses yeux… ou plutôt ceux de son « enveloppe », c’est-à-dire le corps dans lequel son "esprit" a été transféré. Celui-ci est enregistré dans une « pile corticale », placée au niveau de la nuque, dès la naissance. Si votre enveloppe est détériorée, la pile est récupérée et peut être réimplantée dans une autre enveloppe biologique ou synthétique. Si votre pile est détruite, vous mourrez vraiment…

Le « stockage », c’est lorsqu’on a fait quelque chose d’illégal, entre autre. Au lieu d’aller en prison, on est stocké sur un serveur pour X années, plus ou moins longtemps en fonction de la gravité de le peine. Pendant ce temps, notre « enveloppe », c’est-à-dire notre corps donc, peut être loué/acheté par une personne qui en a les moyens. Sinon, il attend sagement dans une cuve, enfin si vous, ou quelqu’un d’autre, a les moyens de payer pour ça.

On peut aussi souscrire une assurance, là encore si on a l’argent, afin que notre esprit soit transféré dans une nouvelle enveloppe si on venait à décéder. Les très riches disposent de plusieurs corps/clones en cas de besoin et peuvent même être chargés dans un autre corps de l’autre côté de la planète plutôt que de faire voyager son enveloppe actuelle. Participer à une réunion dans un autre pays est pratique de cette façon, pas de temps de trajet, juste quelques manips techniques puis une douche et hop, on est frais et dispo.

👉 Vous l’aurez compris, ce fonctionnement permet d’imaginer moult rebondissements, moult usages de ces technologies. Le roman est foisonnant d’idées et de péripéties toutes plus incroyables les unes que les autres. Et le pire, c’est de se dire que ça pourrait être vraiment comme ça, dans l’avenir. C’est tout simplement fascinant. Le récit est parsemé de combats incroyablement spectaculaires, de flashbacks du héros sur son passé militaire notamment dans des conflits coloniaux ahurissants, de plongées en réalité virtuelle, d’un traitement de la question religieuse intéressante…



👉 De nombreux "détails" font mouche et rendent l’univers crédible, vivant : comme « les Maths », référence à Mathusalem, pour dénommer les gens – fortunés – qui vivent trèèèès longtemps en passant de corps en corps, de clones en clones. Autre exemple : la possibilité de projeter des images voire des sensations directement dans votre tête lorsque vous entrez dans certaines zones – comme en Bluetooth pourrait-on dire, vous incitant ainsi à consommer. On peut aussi citer en exemple le répulseur de pluie qui forme un dôme au-dessus de la tête protégeant des gouttes d’eau. Et imaginez encore les possibilités de torture lorsque le malheureux supplicié peut être "ressuscité" sans fin…



✅ Bref, inventivité, suspense, humour, action, sont quelques ingrédients de ce roman très réussi. Si vous commencez, vous ne pourrez plus le lâcher.
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Je suis nostalgique du cyberpunk.



La lecture de mon tout premier William Gibson avait ouvert la porte sur des univers incroyables, même si j'ai oublié toutes les nouvelles qui composent ce recueil. Et puis il y a eu l'excellent film Strange Days de Kathryn Bigelow, le nanard Johnny Mnemonic et l'incroyable Blade Runner. Je n'ai jamais été un fanatique du genre cyberpunk, mais mon adolescence a résonné de mots tels que Night City, neuromat, datajack, matrice, corpo, rockerboy, charcudoc...



J'avais un peu oublié ce plaisir. Telle une madeleine de Proust, j'ai à peine lu le 4ème de couverture de Carbone modifié que tous ces souvenirs gravés sur chrome sont remontés à la surface.



Le livre de Richard Morgan est un polar. Cyberkeupon, mais polar avant tout. Kovacs est hanté par son passé, coincé dans un nouveau corps qui a lui aussi un lourd passif et plongé au milieu d'une intrigue complexe où il tente de survivre. La technologie permet donc de sauvegarder la personnalité de quelqu'un et de la réincarner dans un autre corps, un clone ou un construct artificiel. Le concept de meutre devient donc plus complexe que de nos jours puisqu'il est possible de réincarner une victime pour la faire témoigner si l'assassin n'a pas eu le temps ou le reflexe de détruire la sauvegarde. Et puis, il y a les Maths (Mathusalems), des gens suffisamment riches pour se payer des corps parfaits, des sauvegardes régulières et des fonctionnaires corruptibles.



J'ai retrouvé tous mes fantasmes d'adolescent : les corps câblés qui décuplent les réflexes, les pirates informatiques qui falsifient les bases de données ou les images d'une caméra de sécurité, les incontournables IA, la réalité virtuelle, les magouilles sordides des corpos sans âme et, je l'avoue, une violence latente et une sexualité très présente. Même s'il utilise des éléments cyberpunk vieux d'une vingtaine d'années, ce roman le fait avec une réelle modernité : les implications techniques et sociales de la réincarnation sont très bien traitées et viennent supporter l'intrigue policière.



Ma seule critique est une certaine longueur par moment. Le roman aurait gagné à être plus ramassé.



Pour finir de vous convaincre, j'ajoute que le roman a reçu le prix Philip K. Dick en 2003. Les droits du livre ont été achetés par Joel Silver (ok, ça, c'est pas forcément un bon argument de vente, mais l'auteur peut désormais vivre uniquement de son écriture, ce n'est pas rien) donc il est possible de voir débarquer sur nos écrans une grosse super production du type Matrix. Vous êtes prévenus.



Bref, Cyberpunk never dies, comme disent les chinois.
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

26ème siècle. L'Humanité a conquis les étoiles, s'est implantée dans plusieurs systèmes solaires. L'immortalité est presque acquise. Presque. Il suffit de stocker sa conscience dans une pile corticale et de la transférer dans un nouveau corps.

Pour Takeshi Kovacs, ancien membre du corps d'élite des Corps Diplomatiques, mort et résurrection sont devenues monnaie courante. Mais ce n'est bien sûr jamais une partie de plaisir, loin de là. A l'heure où commence cette histoire, Takeshi Kovacs renaît pour être envoyé sur Terre, dans un corps auquel il va devoir s'habituer très vite. Sa mission consiste à démêler les fils d'une bien louche affaire : un riche magnat voudrait élucider sa propre mort, retrouver celui ou ceux qui ont voulu l'assassiner. Pas si simple quand on sait que la police a quant à elle conclu au suicide, et qu'elle n'est pas forcément dans les meilleures dispositions pour lui venir en aide.



On dit souvent que c'est avec les vieilles recettes qu'on fait les meilleurs plats...mais pas forcément les meilleurs livres. L'employeur plus que riche dont la femme va au-delà de la simple drague avec le détective engagé pour une affaire où personne n'est ou tout blanc ou tout noir, les bôites de strip-tease, les bas-fonds de la ville... Il y a comme un sentiment de déjà-vu qui flotte là-dedans. En soi, ce n'est pas cela qui est vraiment gênant. Comme ne l'est pas non plus le monde à la Blade Runner dans lequel Richard Morgan campe son décor. Celui-ci est même plutôt plaisant. Cependant plusieurs éléments attrayants, au potentiel très riche (la réincarnation, le stockage de l'esprit, de l'âme, de la personnalité (rayez ce qui vous convient) ) auraient mérité d'être plus fouillés, mieux exploités dans un contexte qui s'y prêtait vraiment. Il y avait en effet tout pour faire de Carbone modifié un très grand titre de science-fiction.



Au lieu de quoi, on assiste à une succession de scènes bourrines de chez bourrines (et encore en disant ça, j'ai encore l'impression d'être en deçà de la réalité !) qui desservent sans cesse le récit, le décridibilisent. Takeshi Kovacs pulvérise crâne sur crâne sans état d'âme, provoquant ainsi la mort véritable de ses victimes. A quoi ça sert d'être devenu quasi immortel si on peut vous ôter la vie avec une facilité aussi déconcertante ? Hein, je vous le demande ! A moins bien sûr que l'auteur n'ait voulu signifier par là qu'il ne sert à rien de courir après l'éternité de la conscience. Franchement si c'est le cas, le traitement laisse perplexe. Quoi qu'il en soit, au bout de cinquante huit têtes carbonisées (à une ou deux près, bien sûr - mais comment ai-je tenu aussi longtemps ?!?!), ça devient on ne peut plus pénible. Au point de lâcher prise en se disant que c'est bien dommage.



A ne réserver qu'aux fans d'action pure et dure qui y trouveront peut-être leur compte.
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Market Forces

2049, le milieu financier a abandonné les faux-semblants pour agir franchement, les gouvernements sont aux ordres des multinationales qui n'agissent que dans le but de faire des profits. Les guerres planifiées dans le tiers monde pour générer des produits ne dérapent pas et n'ont rien de moins éthique que celles qui éclataient pour des raisons politiques ou nationalistes n'est-ce pas.

L'efficacité est mise en avant, pourquoi perdre son temps en négociant les marchés, cela se règle en duels entre les cadres qui gèrent les dossiers des grandes sociétés, et pour monter dans la hiérarchie quoi de mieux que de prouver sa motivation en risquant sa vie dans des duels ?

Les grandes sociétés anglo-saxonnes dominent le monde, révolutionnaires ou dictateurs, peu leur importe tant que les bénéfices sont au rendez-vous, tout se négocie à l'échelle des pourcentages de PNB obtenus. Les cadres sont surpayés et vivent dans des milieux protégés en Angleterre, alors que le peuple doit se contenter des banlieues et d'une courte espérance de vie - Tout est planifié …





Les chasseurs de têtes ont débauché Chris Faulkner au profit de Shorn Associates, une entreprise réputée pour sa gestion dure des marchés, alors qu'au début du livre ses réflexions sont proches des nôtres, au fil des pages il s'adapte aux mœurs de Shorn s'y faisant un ami et des ennemis pour finalement les mette tous au pied du mur en établissant de nouvelles règles encore plus saignantes.

Au début c'est dur, mais sortant d'un livre mièvre je trouvais le livre prenant, avant que la violence, l'alcool, la drogue, le sexe ne prennent le pas sur le reste et ne commence à m'indisposer, puis, soit je me suis habitué au style, soit l'évolution du récit m'a d'avantage accroché, finalement le livre m'est apparu comme une réussite.

C'est de la SF située dans un futur proche, est-ce réaliste ? quelle importance ? de fait c'est l'exagération qui nous oblige à confronter ce qui est dissimulé de nos jours. Il vous faudra lire ce livre pour découvrir ce que cachent les jolis noms des services "micro-ajustements des marchés, Gestion des conflits, ajustement structurel, Marchés émergents", je vous aide un peu : "Nous laissons ces idiots jouer leurs petites guerres, après quoi nous gérons les accords de paix et le montant des dettes. Et ça marche. Le rôle de la Gestion des conflits consiste à transformer la bêtise mondiale en bénéfices pour les investisseurs occidentaux. Point final." …

À quand un monde dirigé par les multinationales, les gouvernements fantoches à leurs ordres ?





Encore une fois Richard Morgan ne fait pas dans la dentelle, ce n'est son meilleur livre, mais par rapport à l'océan de littérature consensuelle dans laquelle nous baignons, c'est une réussite. Il est certain que ce livre ne plaira pas à tous, mais je ne manquerai pas de le conseiller…
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Takeshi Kovacs est réanimé dans un nouveau corps, aussi pense-t-il avoir purgé sa peine de plus d'un siècle de stockage électronique, après avoir été tué par la police lors d'une opération qui avait mal tourné. À sa surprise il a été réanimé sur Terre, à 160 années lumière de chez lui, sa liberté sous condition ayant été achetée par un richissime magnat qui pense avoir été assassiné alors que la police soutient qu'il s'est suicidé. Kovacs lui a été conseillé, ayant une formation des Corps Diplomatiques, un genre de soldat surentraîné, capable d'extrapoler à partir de peu de chose, afin qu'il enquête sur sa mort. L'argent permet bien des choses et il n'a pas grand choix, mais la liberté et la récompense financière à la clef s'il réussi sont assez motivantes pour qu'il fasse un effort …





Le stockage électronique de la personnalité permet de réanimer les gens en cas de décès, la mort n'existe plus, en tous cas de manière définitive, on peut louer ou acheter un corps, ce qui est aussi bien pratique lorsqu'on doit opérer sur une autre planète, les voyages spatiaux peuvent prendre des siècles, alors que le transfert de votre esprit est quasi instantané. C'est dans cet univers que vont évoluer les protagonistes de ce roman où les puissants considèrent les simples humains comme des objets jetables, une évolution logique depuis notre époque où le pouvoir est de plus en plus détenu par les puissances financières. Contrairement aux autres romans traitant du stockage des personnalités et de leur réintégration dans un corps où cela a un faible coût, dans "Carbone modifié" les humains sont loin d'être égaux et se procurer un corps est coûteux, ce qui peut mener à certains excès. L'auteur nous décrit une Terre sombre, en déliquescence où les personnalités des condamnés sont stockées, alors que leurs corps peuvent être loués ou vendus, et où les puissants peuvent ignorer la loi et satisfaire leurs plus bas instincts pour égayer leurs longues vies. C'est dans cette ambiance que Takeshi Kovacs va mener l'enquête, entraînant quelques personnages humains et I.A de caractère avec lui et au final rendant sa loi en fouraillant de tous côtés et laissant une piste parsemée de cadavres, le plus souvent totalement morts, à moins qu'ils ne soient (rarement) à même d'être réanimés, mais souvent ils sont quasi atomisés … l'enquête n'est pas si facile, mais ça saigne !





Une écriture fluide qui incite à lire le livre d'une traite, un auteur à suivre, dont je vais de ce pas commander quelques livres …
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Dans ce roman, l'auteur nous décrit un univers où la mort n'est plus une fin en soi. Il est désormais possible de stocker pensées, sentiments, personnalité et souvenirs dans un tout nouveau corps si vos moyens vous le permettent. On parle alors de digitalisation de l'esprit humain et c'est un concept de départ tout à fait fascinant et prometteur.





C'est dans ce cadre très futuriste que nous rencontrons Takeshi Kovacs. Takeshi Kovacs est mort, une fois de plus. C'est dans une nouvelle enveloppe qu'il est transféré à Bay City, sur Terre. En liberté conditionnelle, on lui confie la mission délicate d'enquêter sur la mort de Laurens Bancroft, un homme puissant et immortel qui n'est pas satisfait des conclusions de la police sur cette affaire...





Une fois qu'on y a mis les pieds, on sent qu'on s'attaque à un univers de science fiction dense. C'est un univers qui a clairement de quoi intriguer et les premiers chapitres m'ont fait forte impression tout en restant très accessibles. Les Corps Diplomatiques et leur rôle, les clones, les différentes avancées technologiques plutôt dingues... L'auteur a pensé aux moindres détails et dévoile toujours de nouveaux éléments. Il a une parfait maîtrise de son univers et c'est très probablement le point fort de ce roman. L'enquête de Takeshi n'est que plus passionnante et complexe.





A mon sens, le seul défaut se trouve au niveau des différents personnages. Ces personnages ne sont pas aussi incroyables et charismatiques que je l'espérais. Toutefois, cela ne gâche en rien le thriller dans lequel nous plongeons. La lecture est immersive, sombre et mouvementée. Le cadre y est pour beaucoup et on s'accroche au récit que nous livre l'auteur. Récit qui se veut très efficace ( et accompagné de quelques réflexions que je n'attendais pas du tout ici). Avant de découvrir le second tome, je vais m'attaquer à l'adaptation Netflix que j'espère fidèle. A suivre !
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Mise à jour après une deuxième lecture :



C'est étrange comme on peut avoir un ressenti totalement différent sur le même livre à quelques mois d'intervalle. J'avais essayé de lire ce roman au début de l'année et j'avais renoncé après en avoir lu la moitié. Cette fois, j'ai été captivé par le récit dès le début et malgré une petite baisse d'intensité au milieu, j'ai tenu bon et j'ai pris dans cette deuxième lecture un plaisir que je n'avais pas connu la première fois. Comme quoi, il est parfois bon de laisse une seconde chance à un roman qui nous a déçu mais dont on perçoit un potentiel à côté duquel on est peut-être passé la première fois. C'est bien le cas ici, sans que je comprenne bien pourquoi. Sans doute une question d'état d'esprit au moment de la lecture.



Première critique après une première lecture :



Altered Carbon est le premier tome d’une trilogie de romans de l’écrivain britannique Richard K. Morgan. J’ai découvert cette oeuvre à travers son adaptation en série TV par Netflix : j’avais trouvé cela sympathique sans en garder non plus un souvenir inoubliable. Malgré tout, la lecture récente du jeu de rôles Eclipse Phase, inspiré notamment de l’imaginaire décrit par Richard K. Morgan dans Altered Carbon et ses suites, m’avait donné envie de plonger dans la trilogie.



Il faut d’abord avoir conscience d’une chose : Altered Carbon est un polar dans un univers de science-fiction transhumaniste. Dans ce futur imaginé, l’esprit d’un être humain peut être numérisé et transféré d’un corps à un autre : la mort n’est vraiment réelle que si on efface toutes les sauvegardes de l’esprit d’une personne. Les plus riches passent sans cette d’un corps à un autre et peuvent ainsi vivre jusqu’à trois siècles, quand les plus pauvres doivent travailler toujours plus dur pour disposer d’un corps correct.



Je dois également faire une remarque sur la structure du livre : contrairement à de nombreux romans parfaitement calibrés avec des chapitres de taille quasiment identiques, généralement entre 10 et 15 pages, celui-ci varie les plaisirs : certains chapitres atteignent tout juste 10 pages quand d’autres dépassent les 20 voire 25 pages. C’est déroutant quand on est habitué aux productions littéraires récentes où tout est finement calculé pour plaire au plus grand nombre, et c’est suffisamment notable pour que je le signale ici.



Malheureusement, un polar dans un univers de science-fiction reste un polar, et c’est un genre qui ne m’a jamais vraiment plu. Si j’ai aimé certains romans policiers old-school (Agatha Christie a bercé mon adolescence), j’ai toujours du mal avec les polars, leurs ambiances sombres et poisseuses, et les enquêtes qui avancent péniblement avec un détective plus ou moins antipathique.



Après avoir tenu plus de la moitié du livre, j’ai fini par renoncer. L’univers décrit par l’auteur est passionnant, il donne envie d’en savoir plus, mais le récit m’a littéralement ennuyé. J’ai tenté péniblement de passer outre en poursuivant ma lecture mais j’ai fini par me résoudre à abandonner, constatant avec amertume que ce livre n’est pas fait pour moi.



Je ne peux même pas dire que c’est un livre raté, ou de mauvaise qualité. Je suis bien incapable de juger s’il s’agit ou pas d’un bon polar. Par contre, je peux dire que le décalage – sans doute voulu par l’auteur – entre l’univers très inventif et le récit très classique n’a pas produit chez moi les effets désirés.
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Après avoir regardé la série sur Netflix et l'avoir beaucoup appréciée, j'ai eu besoin de savoir d'où l'histoire était tirée. Ça n'a pas été une déception : le livre est bon, et les scénaristes ont très bien bossé. La série est fidèle, tant pour l'atmosphère que pour l'action, même si certains faits ont été modifiés pour rendre le tout plus visuel et un peu plus... manichéen. J'ai toutefois préféré la série. Pourquoi ? Eh bien parce que si je ne l'avais pas eu en tête durant ma lecture, j'aurais probablement décroché. La principale raison étant le point de vue à la première personne qui limite parfois la compréhension de certains concepts. Je pense notamment au Construct, qui n'est pas très bien expliqué, ou difficile en tout cas à appréhender quand on ne l'a pas rencontré dans d'autres lectures. Comme on est presque constamment plongé dans l'action, il y a finalement peu de moments où l'auteur s'embarrasse de précision. Ça peut être gênant si, comme moi, on préfère le point de vue omniscient afin d'avoir accès à toutes les infos. Cependant, ça reste bien écrit et très sympa à lire, pour peu qu'on aime le Cyberpunk et le sordide (encore que, je ne trouve pas ce livre trash comme le disent certains avis sur le net).



Au-delà de l'univers Cyberpunk assez bien ficelé, ce sont surtout les questions soulevées sur l'immortalité, au plan spirituel et sociétal, qui m'ont convaincu de poursuivre ma lecture. Nous sommes donc projetés au vingt-sixième siècle, dans un monde où l'être humain est digitalisé, sa conscience stockée dans des « piles » que l'on insère dans la nuque dès la naissance. La « vraie » mort ne survient que si la pile est détruite, et on comprend assez vite que pour vivre éternellement, dans une enveloppe choisie et qui vous correspond, il vaut mieux avoir un paquet de crédits sous le bras et une influence dans les hautes sphères, dirigées par les Math. Laurens Bancroft, le riche magnat qui sort Takeshi Kovacs de sa « suspension » deux cent cinquante ans après sa mort, est de ces gens-là.



Grâce à cette avancée technologique, les distances en années lumière ne sont plus un obstacle à la conquête de l'espace intersidéral. L'humanité a colonisé des mondes au-delà du système solaire, certains humains n'ont même jamais vu la Terre. C'est le cas de Kovacs, originaire d'Harlan, unique biosphère habitable du système de Glimmer, à quatre-vingt six années lumière de là. À Bay City, il découvre les coutumes du plus ancien des mondes civilisés, sa police débordée par une forte criminalité, les Catholiques qui refusent de perdre leur âme dans la digitalisation, la corruption des Math et l'obscénité qui règne dans les grandes villes. De quoi compliquer son enquête afin de retrouver l'hypothétique meurtrier de Bancroft. L'homme est persuadé d'avoir été victime d'un assassinat et si Kovacs réussit à élucider ce crime, le reste de sa peine – cent dix-sept ans et quatre mois – sera annulée. Il sera ainsi transférée sur Harlan, dans l'enveloppe de son choix, avec un bonus de cent mille dollars NU crédité sur son compte, ou il pourra choisir de rester sur Terre et d'être naturalisé comme citoyen des Nations unies. C'est notamment grâce à Kristin Ortega, un lieutenant de la police de Bay City qu'il rencontre dès sa sortie de suspension et avec qui il lie une relation ambiguë, qu'il parviendra à découvrir la vérité.



N'étant pas fan de thriller ou de polar, je ne suis pas spécialiste, mais l'enquête m'a semblé un peu bâclée sur la fin. C'est la raison pour laquelle j'ai préféré l'intrigue de la série, plus commerciale, c'est vrai, mais beaucoup moins bancale. Les concepts exploités tout au long du livre ne sont pas nouveaux, toutefois Richard Morgan a le mérite de les rendre accessibles au non-initié. Les puristes ne les trouveront pas assez poussés, les lecteurs comme moi qui aiment la SF pour le voyage s'en contenteront largement.
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Voici une lecture qui m'aura demandé du temps, beaucoup de temps...



N'étant pas une grande dévoreuse de séries TV, c'est plutôt parce que j'ai régulièrement entendu citer cet auteur en général et ce titre en particulier comme une référence littéraire de la SF que je m'y suis intéressée.



Alors comme je le disais, ça m'a pris beaucoup de temps pour "entrer dedans", pour apprivoiser cette forme très particulière qu'on peut qualifier de polar (ou thriller) cyberpunk.

Quasiment jusqu'au bout, cette lecture m'a demandé un effort constant, une gymnastique de configuration d'esprit, pour intégrer les spécificités de cet univers où la "vraie mort" est devenue rare, les individus étant "sauvegardés" grâce à leur pile corticale pour être injectés dans de nouvelles enveloppes - allant jusqu'à des clones pour les plus privilégiés.

C'est aussi un univers futuriste où la technologie est omniprésente et régente tout, les communications et immersions dans le virtuel sont la norme.



Evidemment, cela impacte grandement le rôle des forces de l'ordre et les intrigues politiques, sans parler des doubles jeux et autres manigances en eaux troubles...



La résolution de l'énigme est rondement menée, la psychologie des personnages est très intéressantes, et globalement, la richesse de cet univers amène bien des réflexions sur une diversité de sujets assez impressionnante, des réflexions qui peuvent être fort poussées pour peu qu'on s'y penche !



En bref, ce n'était pas gagné d'avance mais je suis finalement heureuse de m'être accrochée, c'est bel et bien une oeuvre à part qui apporte beaucoup à tous points de vue.
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Une intrigue complexe et palpitante. Le chemin emprunté par le personnage principal, Takeshi Kovacs, est semé d'embûches, d'autant que l'homme a eu l'occasion de se faire un certain nombre d'ennemis. Sa complexité en fait un personnage très intéressant et attachant, un héros très borderline, qui offre une grille de lecture du monde décalée. Bien qu'il évolue dans un monde futuriste, les problématiques évoquées n'en sont pas moins celles que nous connaissons: le sexe, la mort, la corruption... Passionnant, donc. Et, ce qui ne gâche rien, le roman est très bien construit et très bien écrit.
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Takeshi Kovacs, tome 1 : Carbone modifié

Après avoir dévoré la série éponyme sur Netflix, j’étais plus que curieuse de découvrir le roman dont elle était tirée. Tout au long de ma lecture, je n’ai pas pu m’empêcher de comparer les deux. Il est très rare que je regarde un film ou une série AVANT d’avoir lu le roman.



Le roman commence de la même manière que la série, avec le ré-enveloppement de Takeshi Kovacs et l’enquête qu’il doit mener sur la mort de Laurens Bancroft. Les personnages principaux restent identiques.

Le style est concis et efficace. L’auteur ne se perd pas dans des détails explicatifs et nous plonge directement au coeur de l’intrigue.



Je pense que sans avoir vu la série avant, l’univers peut paraître complexe et dense. Même en l’ayant vue, il m’a fallu un temps d’adaptation pour me familiariser avec le vocabulaire et les nombreux personnages secondaires. Il faut suivre attentivement le début pour ne pas perdre le fil.

L’histoire est racontée à la première personne, du point de vue de Takeshi Kovacs. C’est un choix intéressant, mais on ne suit que les ressentis du héros. On ne voit pas l’histoire de Kristin Ortega, l’enquêtrice avec qui Kovacs travaille. C’est un personnage que j’avais beaucoup apprécié dans la série, je suis restée légèrement déçue de ne pas la suivre aussi intimement dans le livre.



L’adaptation en série reste assez fidèle au roman, même si à mon sens, la série a étoffé l’histoire originale de Richard Morgan. Tous les passages clés sont repris, voire enrichis dans la série. Dans le roman, pas de soeur ni de Quell pour Kovacs. C’est une autre tournure d’événements qui prend place, qui reste tout aussi intéressante que ce que les producteurs de la série ont proposé.



Les tomes 2 et 3 sortent en poche en mai chez Bragelonne, et j’espère que nous aurons droit une adaptation de la suite des aventures de Takeshi Kovacs !


Lien : http://mybooksntea.wordpress..
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