Rick Remender

"J’étais content d’avoir ENFIN un ami... Quelqu’un en qui je pouvais avoir confiance."
" C’est tout ce que je voulais... Tout ce qui a JAMAIS compté."

Oui... C’était une ordure... mais ce qu’on a fait... Il me manque. Il y avait une chance qu’il finisse par m’aimer. Une chance qu’il voie que j’étais un bon gars.
Non. Aucune chance. Ce n’était pas ta faute s’il ne t’aimait pas. Tu es né en espérant des parents aimants, et lui, il a tout foutu en l’air. Personne ne peut t’en VOULOIR... Ton père a mérité de MOURIR... PAS TOI.

Ouais, croire que les autres vont faire ce qui est juste, c’est un truc à être très déçu. Tout ce que j’ai toujours voulu, c’est avoir quelques amis qui m’aiment, être avec des personnes sur qui je peux COMPTER. Ça ne me paraissait pas le BOUT DU MONDE.

La fille qui a arrêté de chercher quelqu’un qui serait gentil, avec elle. Et puis un gars sensible débarque et lui, il l’est. Gentil et tout. Et elle l’aime pour toujours ! "Personne n’a jamais été aussi gentil avec moi", qu’elle dit. Mais dans la réalité, elle ne saurait pas comment gérer de ne pas être maltraitée. Une fois que le gentil gars l’aime, elle se tire. Elle a besoin d’autre chose. Sache-le, mec. Faut pas leur courir après.

Il n’y a un rien de plus misérable qu’un esprit coupable. Cependant, la culpabilité est d’une importance CAPITALE. Elle nous permet de comprendre quand quelque chose doit CHANGER.

- Ta douleur Maria... Tout ce que tu as dû traverser... C’était trop près de moi. Il fallait que je m’en éloigne...
- Moi, c’est le contraire. Il n’y a qu’à travers le partage d’une douleur similaire que je peux me sentir proche de quelqu’un. Ma douleur, c’est la seule chose qui me définisse. La vie m’a littéralement vidée, et tout ce que je voulais, c’était quelqu’un qui comprendrait cette douleur. Quelqu’un qui pourrait m’aimer.

Mais je t’ai fait une promesse. Celle de faire ce que personne ne fait vraiment dans ce monde... Te soutenir quand tu en as besoin.

- Tu sais à quoi ça se résume ce genre D’ATTITUDE, Lex ?
- Je suis tout OUÏE, Marcus.
- À de la LÂCHETÉ. Tu vois le gars le PLUS FORT de la pièce, tout comme le PLUS INTELLIGENT... il n’a pas besoin de vendre le concept. Tu n’es ni le PLUS MALIN, ni le PLUS FORT, ici... Tu es le PLUS DÉSESPÉRÉ. Toute la soirée TOUT CE QUE TU AS FAIT, c’est regarder tout le monde de haut, parler fort et t’en PRENDRE aux autres... Ce n’est pas pour ça que tu détestais les SPORTIFS et les FAYOTS au lycée ? Dans ta scène, il n’était pas question D’UNITÉ ? En quoi tu es DIFFÉRENT des brutes du lycée ?
- FACILE. Moi, je BUTERAI n’importe quel abruti qui viendra me péter les noix.
- Ah, voilà... En BON CONNARD que tu es ! Quand quelqu’un te met le NEZ DANS TON CACA, tu passes direct à la VIOLENCE... parce que tu es bien TROP CON pour argumenter d’une autre manière !

Marcus : La plupart des gens font tout pour le cacher, comme si c’était une FAIBLESSE. Ils font semblant d’être forts, en espérant faire croire aux autres qu’ils sont ce qu’ils ne sont pas. C’est plus courageux d’être honnête que de faire semblant. Jouer les durs... quel intérêt ?
Willie : La RÉPUTATION. Si tu n’as pas de réput’, on te prend pour un faible et on te chercher des crosses.
Marcus : Tant pis. Autant exposer ses chevilles et voir quels serpents mordent.

Excuse mes élèves. Ils oublient qu’en certaines occasions, l’agressivité peut être synonyme de FAIBLESSE.

Introduction de David Lapham :

Si vous avez détesté le lycée, il doit forcément y avoir des gens qui ont adoré ça, non ? Quelqu’un devait forcément s’éclater dans ce lieu où vous étiez forcés d’aller, que vous ne pouviez pas quitter, et où aucune figure d’autorité ne vous prenait au sérieux. Avec en plus un ordre social rigide bien établi où l’élite pouvait écraser tous ceux qui étaient en dessous. Ça ressemble à quoi ? À la vie ? Non... Dans la vraie vie, on peut partir. On peut appeler la police... ou un avocat. Personne ne vient dans votre box au bureau pour vous écraser la tête contre votre écran d’ordinateur. Alors, ça ressemble à quoi ? À la prison, non ? peut-être... et ils organisent des réunions pour que les anciens élèves puissent se rassembler et se remémorer ces soi-disant meilleurs moments de leur vie !

[...]

Autobiographie déguisée en thriller (ou l’inverse), l’intrigue se situe dans les années 1980. Elle est imprégnée de la musique et de la culture de cette décennie. Pour moi, qui ai également grandi à cette époque, c’est une autre couche de réalité qui me ramène à mes propres cauchemars. C’est aussi un rappel d’à quel point on peut se sentir seul et désespéré quand on est ado. Le fait que des jeunes à qui on apprend à tuer accordent autant d’importance à aimer ou haïr tel groupe ou tel réalisateur nous démontre que nous cherchons tous à nous lier les uns aux autres, même si ça passe par des insultes, des humiliations sociales, des comportements idiots... ou tout simplement en éclatant la tête de quelqu’un avec un tuyau en fonte.

On appelle ce modèle « l’oignon ». Des couches et des couches de dimensions parallèles.
Le pilier est un outil qui peut traverser ces couches, nous permettant de voyager dans ces autres mondes.
Chaque couche représente un nombre incalculable de réalités, chacune créée à partir des choix effectués par chaque être vivant de l’univers.

Mon grand-père me disait qu’il y avait deux genres de personnes.
Ceux qui travaillent et ceux qui s’en attribuent le mérite.
Il m’a dit d’essayer d’être dans le premier groupe...

Malgré tes postures de gauche, quand il s'agit d'accuser un homme imaginaire d'un crime, tu penses toujours à un black.

- Et moi, que suis-je ?
- L'une des rares intelligences artificielles qui ne se prend pas pour un dieu et ne cherche pas à détruire l'humanité. Une anomalie.

Je revis ce jour sans arrêt. Le plus important de ma vie. La première fois où j'ai essayé de tuer mon fils.

- No, all the important agents operate here out of Castle Hydra, like you...
- Just call me "W."
- Mysterious.
- Mystery makes life interesting.

J'ai toujours envie d'appeler ma mère. Pour m'excuser de ce que je suis devenu. Pour lui dire que ce n'était pas sa faute. Elle me disait souvent que ce à quoi on ne fait pas attention se réalise. essaie de ne pas penser à quel point tu veux que tout ça soit fini. Essaie de ne pas penser au fait que tu veuilles tellement rentre à la maison avec eux. A quel point ils te manquent. A quel point tu as envie de redevenir leur innocent petit garçon.

Oh, merde... c'est vrai. Un putain de concert de Grateful Dead. Il n'y a pas pire endroit au monde qu'un bidonville de hippies monté par des ringards nomades fanatiques d'un groupe accroché à une cause dépassée. C'est la nana la plus cool, la plus belle que j'ai jamais rencontrée et elle m'a entraînée dans un bastion de l'enfer hippie.

- Yo, qu'est-ce que t'écoutes?
- Les Smiths.
- Mec, ce son de dépressif...? C'est pas un peu un truc d'homo?
- Si "Brave et honnête", c'est "homo", alors ouais.
- Pas de bravoure à gémir avec une guitare.
- Je ne sais pas. C'est dur d'exprimer des émotions sincères et de ne pas avoir peur de la tristesse. La plupart des gens font tout pour le cacher, comme si c'était une faiblesse. Ils font semblant d'être forts, en espérant faire croire aux autres qu'ils sont ce qu'ils ne sont pas. C'est plus courageux d'être honnête que de faire semblant.