Citations de Robyne Max Chavalan (82)
Les flics et les avocats, c’est comme la Corée du Nord et la Corée du Sud : ça appartient au même territoire, mais ça ne se peut pas se saquer. La frontière est trop épaisse. Nous, on passe notre temps à arrêter les fumiers, eux ils passent leur temps leur temps à les relâcher.
Hazielle, elle, avait dans la voix cette innocence issue de la violence. Cette fraîcheur issue de la laideur. Cette vérité issue du mensonge.
Elle était tout ce que je n’étais pas. Elle représentait tout ce que je n’avais pas le droit d’avoir : la sincérité, la tolérance, l’acceptation.
On ne juge pas la sagesse d'un homme à son expérience, mais à sa capacité à apprendre de ses expériences.
— Quoi ? Tu es surpris que je construise une phrase de plus de trois mots ? Mes excuses les plus contrites. Mon éducation étant ce qu’elle est, on m’a toujours appris à ne pas parler aux cons. Cela risquerait de les instruire. Et dans mon univers, un con instruit est un con ennuyeux.
On fait confiance aux gens, ou pas. Mais il ne peut pas y avoir un entre-deux.
Avec Hazielle, j'avais trouvé bien plus que la moitié de mon âme. Elle était mon âme tout entière, me remplissant de cette lumière qui n'appartenait qu'à elle...
Moi, je suis née dans une famille aimante, mais au milieu d’un conflit de races. Lui est né dans un pays en paix, mais dans une famille en guerre. Où est la logique dans tout ça ? Ne sommes-nous jamais vraiment en sécurité nulle part ?
Car pour pouvoir juger ses semblables, il faut avoir une paire de couilles que tu n’as pas et un intellect plus élevé que celui d’une moule desséchée sur son rocher.
La guerre. C’est laid et ça pue. Ça change les hommes en des choses qui ne sont même pas des bêtes. Parce que les bêtes, quand elles tuent, elles n’y prennent pas du plaisir, elles, au moins.
Parce que je ne sais pas où on en est, au juste, lui et moi. Bordel, on a échangé trois baisers. Ah oui, on a un meurtre en commun aussi. Ça compte ça, pour dire que nous sommes en train de construire quelque chose ?
L'addiction au sexe est la plus terrible qui soit parce que la tentation est tout autour de nous : au moindre coin de rue, au travail, avec les amis, à la maison même.
Après m’avoir forcé à ingurgiter une demi-bouteille de whisky, jusqu’à m’amener au bord du coma éthylique en un temps record que même le Guinness Book aurait validé sans sourciller, il en versa trois autres sur moi.
Le « au revoir » de politesse est comme le « bonjour » chez lui : inexistant.
Il est des vies que l'on dit exceptionnelles. D'autres parlent de destinée.
Il est des vies que l'on dit cruelles. D'autres parlent de fatalité.
Mais que se passe-t-il lorsque des vies réunissent les deux? Lorsqu'elles sont cruellement exceptionnelles ou exceptionnellement cruelles?
-Hazielle-
Personne ne peut vraiment ce représenter ce que c'est. La guerre. C'est laid et ça pue. Ça change les hommes en des choses qui ne sont même pas des bêtes. Parce que les bêtes, quand elles tuent, elles n'y prennent pas du plaisir, elles, au moins.
-Hazielle-
On ne juge pas la sagesse d’un homme à son expérience, mais à sa capacité à apprendre de ses expériences.
J'aime ce moment lent entre le crépuscule de la séduction et l'aube de l'acte amoureux.
Vittoria me considère comme sa propre faiblesse, là où moi je la vois comme la force qui manquait dans ma vie.
Je gémis. Cela fait longtemps que je ne parle plus. Non pas que je n’aie pas déjà testé cette méthode, mais désormais je me protège. J’en ai besoin après tout ce qu’il s’est passé. Et puis, je cherche à l’atteindre. Encore une fois.
— Ah, Hazielle, Hazielle, Hazielle… N’as-tu rien à me dire ? gronde-t-il. N’as-tu pas compris que contre moi tu ne peux rien ?
- Tu devrais éviter de mordre la main que l'on te tend, Max, poursuit-elle implacable, ça pourrait se retourner contre toi un jour.
- Je te remercie, mon vaccin antirabique est à jour, rétorqué-je aussi sec.
Nouveau combat d'ego dans les vapeurs de la salle de bain.
- En vérité, tu n'es qu'un trouillard, Maximilian Mac Arthur. Un putain de macho lâche qui ne veut pas affronter ses peurs. Mais je ne te laisserai pas faire.
- Ah ouais ?
- Parfaitement.
L'aplomb de cette femme me tue.
Je me relève pour lui faire face comme un homme. Parce que je refuse de rester à terre et qu'elle puisse avoir raison. L'idée même qu'elle ne voie en moi que cette vulnérabilité et cette faiblesse me blesse bien plus que de me castrer volontairement sous une douche.
Et dans les vapeurs de ma folie, je la défie :
- Répare-moi alors, Vittoria, puisque tu es si forte. Puisque toi, tu t'en es sortie, dis-moi comment faire à mon tour. Montre-moi et sauve-moi.