Roger Seiter

Deuxième tome de cette série maritime qui se déroule dans les années 1790. Les représentations maritimes sont soignées, mais je ne suis pas vraiment emballé par le graphisme réaliste souvent assez raide et pas très heureux dans sa colorisation. Le scénario, polar sur un navire de la Royal Navy, s’étend vers un récit d’espionnage. Les personnages manquent peut-être un peu de charisme mais l’intrigue est prenante, on a bien envie de découvrir qui tire les ficelles et qui sont les assassins. HMS est une série distrayante, bien menée et soutenue par le charme de l’ambiance maritime.

Une intrigue dans laquelle le docteur de marine Fenton et sa soeur sont impliqués suite au meurtre d'un capitaine de vaisseau. Fenton devient agent secret au service de l'amirauté en se faisant infiltrer comme nouveau médecin sur un navire où plusieurs morts sont suspectes. On profite de navigation par Gibraltar, Malte avec plusieurs flottes qui se combattent, Nelson n'est pas loin pour diriger les chasses.

Une série découverte au hasard des rayonnages, digne d'intérêt, avec un dessin classique, une mise en couleurs très agréable à mon goût (des cieux magnifiques, des lumières chaudes et des clairs-obscurs superbes) et un scénario qui n'a rien à envier aux classiques de la littérature maritime. Bien sûr (et c'est revendiqué), on pense à "Master and Commander" et pour quelqu'un comme moi qui adore ce film et les romans dont ce dernier est tiré, on ne peut que s'en réjouir. Le héros est un beau personnage, un obscur futur docteur qui se retrouve malgré lui espion du gouvernement anglais. Le seul reproche qu'on pourrait lui faire est d'avoir une personnalité un peu trop lisse, mais gageons qu'au fur et à mesure de la série, si celle-ci continue, celle-ci s'épaissira. La première aventure (divisée en quatre tomes) met en place les personnages et l'histoire tient très bien la route. La seconde (tome 5 et 6) peut se lire indépendamment. Les enquêtes du docteur Fenton s'appuient sur des faits historiques (la traite négrière, la colonisation anglaise), et l'intérêt s'en trouve grandi. A suivre je l'espère.

il s’agit de la troisième enquête de john Fenton , médecin et enquêteur au sein des vaisseaux de sa majesté.

Cette intrigue a pour cadre les Antilles , l’esclavage avec en fond la rivalité Franco Britannique de cette fin de 18 eme siècle

le scénario est bien ficelé et se déroule sur un bon rythme

les dessins sont au service de l’histoire

bref une série qui se laisse lire avec plaisir

il s'agit de la troisième enquête de john Fenton , médecin et enquêteur au sein des vaisseaux de sa majesté.

Cette intrigue a pour cadre les Antilles , l'esclavage avec en fond la rivalité Franco Britannique de cette fin de 18 eme siècle

le scénario est bien ficelé et se déroule sur un bon rythme

les dessins sont au service de l'histoire

bref une série qui se laisse lire avec plaisir

Une intégrale de qualité qui permet de revenir sur l'une des oeuvres phares de Seiter et Roussel, un beau cadeau pour ceux qui ne connaissent pas cette série, en cette fin d'année !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

Intrigues sur les bateaux de sa majesté. Dans cette série nous embarquons à chaque fois sur les plus beaux bateaux de la flotte anglaise de la fin du 18e. Nous suivons un jeune médecin, John Fenton, accusé à tord d’avoir tué un juge, embarqué de force sur la Danaë, la chance n’est pas vraiment de son côté. Mais ce n’est pas fini des marins meurent un peu trop vite et dans des conditions étranges sur ce bateau. Tout cela titille la curiosité de notre jeune médecin qui endosse vite le rôle de détective.



Très bonne série dont les enquêtes du docteur Fenton sont clôturées en deux tomes. Des enquêtes sur bateau quelle bonne idée! ça limite le nombre de suspects, ça crée un malaise à bord où tout le monde soupçonne tout le monde. J’était peu emballée par le dessin surtout les visages des personnages mais quand on se prend dans l’intrigue on y fait moins attention… et tout passe tout seul !

En un sens, la Danaé et la Galatée pourraient très bien être les noms de pièces de théâtres classiques. En réalité, ce sont les noms de navires de guerre de la fin du 18ème siècle, mais le lien avec la scène n'est peut-être pas si farfelu. D'abord il y a les planches, qui composent les ponts et l'ensemble des navires ; ensuite, il y a le huis-clos, inhérent à la situation d'un bateau en mer, cette obligation à aller au bout des choses, puisqu'aucune issue n'est à portée. Avec l'intégrale de H.M.S., les pièces s'enchaînent remarquablement grâce à une continuité narrative. Lorsque le rideau tombe - ou plutôt, lorsque la dernière page se tourne - reste l'empreinte d'une bande-dessinée marquée par un très beau graphisme marin et par une identification hybride mêlant genre policier et celui de la bande-dessinée historique.



Si le traitement des personnages - visages, corps, scènes de combat - laisse apparaître de menus défauts, notamment concernant une simplicité excessive des traits et des mouvements, celui de tout ce qui a trait au monde marin doit être salué. Le dossier documentaire, à lire avant de se lancer dans l'aventure, donne d'ailleurs à comprendre la réalité parfois terrible du monde de la marine militaire à la fin de l'époque moderne. Prennent vie, au fil des pages, frégates et vaisseaux de lignes, cales et faux-ponts, huniers et mâts de misaine. C'est là l'un des grands points forts de ce livre, que de rendre vivante une époque et un contexte très particuliers, à travers aussi la mode vestimentaire ou encore à travers des payasages urbains qui n'existent plus (Gibraltar, Alexandrie ...). Il est à noter aussi le traitement éblouissant de la mer elle-même. De façon générale, H.M.S. est une bande-dessinée visuellement très intéressante.



Chafouins seront ceux qui tenteront de classer cette bande-dessinée dans un genre précis. Les aventures du docteur Fenton et du gabier Byam sont placées sous le signe des enquêtes policières, l'auteur expliquant que c'était là un moyen original d'aborder le contexte historique de la marine du 18ème siècle. Le premier album de la série permet de situer le contexte et les personnages. Fenton, empêtré dans une sombre affaire de meurtre dont il n'est pas responsable, a été capturé par un press gang, chargé de recruter de force des marins pour la Royal Navy. Engagé d'abord comme simple matelot, il fait la connaissance de Byam, qui connaît bien l'équipage et fait preuve de bienveillance à son égard. Bientôt Fenton révèle ses véritables compétences : il est diplômé de médecine. Promu au rang de médecin du navire, Fenton mène ensuite une enquête de fait - sans en être véritablement chargé - pour découvrir, entre autres, le meurtrier de son prédécesseur. La diligence et l'efficacité dont il a fait preuve lui vaudront une reconnaissance des autorités maritimes, qui le chargent ensuite, sous couvert de sa compétence de médecin, d'enquêter sur les affaires louches de la marine britannique. Trafics de perles et disparition d'un officier au cœur d'une révolte dans les Caraïbes agrémenteront les voyages du docteur, en plus d'autres menues aventures.



Il y a donc là une double hybridation de genre. Premièrement, par son contexte historique, H.M.S. se rapporte inévitablement à la bande-dessinée historique, à visée tant divertissante que documentaire ; le dossier en début d'intégrale le prouve assez. Les personnages évoluent dans un contexte réel, et dangereux : que ce soit dans le golfe de Gascogne, en Méditerranée ou dans la mer des Caraïbes, la Royal Navy fait face aux soubresauts d'une France d'abord révolutionnaire, puis impériale. Aboukir et Trafalgar ne sont pas loin. Si la rivalité entre la France et le Royaume-Uni se traduit parfois par des batailles, à grands coups de canons et d'abordages sanglants, elle se révèle parfois sous des formes moins attendues, comme le changement de pavillon de navires capturés. Le contexte historique, ce sont aussi ces hommes devenus marins par la force des choses. C'est là une réalité historique très rude que celles de ces hommes qui, parfois pères de familles, furent littéralement enlevées pour servir la couronne britannique sur toutes les mers du monde. Plus rude encore est l'histoire de l'esclavage, abordée dans le dernier album à travers la révolte des Garifunas, qui furent finalement déportés vers les côtes du Honduras par les Britanniques. Le Royaume-Uni, comme d'autres puissances coloniales, s'ouvre alors au monde, et s'impose physiquement à lui : ici des sanctuaires mélanésiens sont profanés, là des esclaves sont condamnés à mourir, soit de manière lente par le travail, soit de manière rapide par la torture physique.



Ainsi peut-on évoquer une deuxième hybridation, où H.M.S. ne serait pas simplement une bande-dessinée policière et historique, mais bien un roman graphique noir sous le soleil de la Méditerranée ou sous celui de Saint-Vincent-et-les-Grenadines. On y retrouve bien les défauts habituels du genre humain, depuis la cupidité (le vol des perles aux femmes du Pacifique) à la violence physique (les meurtres du premier album mais aussi les viols dont les femmes sont victimes, les tortures infligées ici à un officier philanthrope, là à des esclaves qui refusent leur condition) en passant par le mensonge, la lâcheté ou la vilenie (ainsi le négrier qui largue, en pleine mer, les futurs esclaves qui sont dans les cales, au motif qu'ils ne sont qu'une marchandise). A l'opposé, Fenton et Byam portent, eux, des valeurs bienveillantes - mais cela est-il surprenant de la part d'un médecin, chargé du soin des corps ? - et progressistes (abolitionnisme, entre autres), ce qui, parfois, leur donne un caractère quelque peu lisse. En fin de livre, le rideau tombe, la pièce se termine, tragique en bien des points. His Majesty Ship rentre au port, Fenton et Byam continuent leur route et nous aussi, lecteurs, vers de nouvelles contrées littéraires.

Lorsqu'Alexis, jeune Anglaise, arrive à Plaka, en Crète, elle est loin de se douter des nombreux secrets de famille qu'elle découvrira. Sans pathos, Victoria Hislop nous conte l'histoire de cette famille meutrie par l'apparition de la lèpre chez deux de leurs membres, deux femmes, deux générations, qui découvriront la terrifiante Spinalonga à quelques années de différence. Pourtant cette île-prison deviendra rapidement, pour la mère puis pour sa fille, un lieu protégé, clos, comme coupé du monde. Une très belle fresque familiale.

quand Alexis arrive en Créte , pays d'origine de sa mère , elle tente de découvrir l'histoire de sa famille , histoire que Sofia , sa mère a tenu secréte

Grace à Fontini, les secrets remontent à la surface et c'est toute une saga qui s'est déroulée sur cette île qui a connu la guerre , la lèpre , les deuils , le meurtre

l'île des oubliés est lîle de Spinalonga où tous les lépreux étaient exilés

C'est une histoire passionnante, émouvante, aux accents tragiques dans un décor idyllique.
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Une jeune femme décide, à l'occasion d'un voyage de vacances, de retrouver les racines de sa famille maternelle, à propos desquelles sa mère reste muette.

L'histoire qu'elle découvre avec celle qui fut la meilleure amie de sa grand-tante est incroyable.

Il est question d'une île, Spinalonga, où sont regroupés tous les lépreux de Crête. Il est question des femmes de sa famille: arrière-grand-mère, grand-mère, grand-tante et mère, figures assez extraordinaires. S'y opposent aussi lépreux du corps et lépreux du coeur et de l'âme....

Une bien belle histoire sous le soleil de Crête!

L'une de mes découvertes de cette année. Une très belle histoire qui se passe en Crète sur plusieurs générations. Je suis sortie bouleversée de cette lecture.

M

super livre ! j'ai beaucoup aimé.

le sujet est original et bien maîtrisé. j'ai vérifié la véracité de l'histoire de l’île et à peu de choses prés c'est tout bon.

seul petit défaut, les personnages sont un peu caricaturaux. Maria est parfaite, Anna une vraie garce, le médecin est dévoué, le pécheur taciturne...un peu de nuance n'aurait pas fait de mal.

à conseiller.

Très belle saga familiale sur un sujet rarement abordé dans un roman.

Le tout sur un fond historique : Spinalonga fit office de léproserie entre 1903 et 1957.

J'ai beaucoup aimé ce roman très attachant et très profant.

Je recommande fortement sa lecture qui nous en donne ensuite l'envie d'aller visiter cette île.

Un livre qui relate la fresque familiale d'une famille crêtoise marquée par le destin,la maladie et l'amour...Se lit d'une traite ....

Avec cette lecture,on se retrouve au centre du village à boire de l'ouzo avec les personnages haut en couleurs ou en regardant de loin et avec crainte l'île des lépreux !

Une découverte ! Un voyage historique en Crète, au temps (il n'y a pas si longtemps) où l'on parquait encore les lépreux dans une petite île, une colonie spéciale qui leur était dédiée ! Où on les éloignait du reste de la population car la lèpre est (sans traitement approprié) extrêmement contagieuse.

C'est aussi une plongée dans l'histoire d'Alexis, dans les secrets de sa famille, dans sa quête pour comprendre certains épisodes mystérieux du passé, sombres, tus. C'est un voyage, une découverte d'un peuple. Les destins se croisent, emportant les espérances et les passions. D'autres se révèlent, découvrent leur personnalité.

L'histoire est intéressante mais je trouve le style ampoulé et le récit un peu trop édulcoré.

L'histoire de cette jeune femme, Alexis, qui part à la découverte de ses origines est bouleversante.

Au fil des pages on découvre la vie des Lépreux exilés sur l'ile de Spinalonga près de la Crète.

J'ai ressenti beaucoup d'émotion en lisant ce livre. L'exclusion face à la maladie, à la différence est toujours présente malgré l'évolution du temps. Avons nous vraiment évolué ?

Remarque sur un détail de présentation de Spinalonga comme la dernière léproserie d'Europe; c'est faux: il en existe encore une à Tichilesti, en Roumanie.