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Citations de Roger Zelazny (472)


Dans un moment de passion où s'étaient mêlées la rage, l'horreur et la douleur, j'avais déchaîné cette "chose", et chaque monde existant en portait le reflet quelque part. Ainsi est faite la malédiction d'un prince d'Ambre.
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- Mais, mais vous ne me feriez pas de mal, dit-elle. Nous... Nous sommes apparentés...
- Que diable sais-tu de ce qui me motive ou de ce que je pense ? Dis-je. Tu viens peut-être de passer un nœud coulant autour de ta propre gorge et de celle de Benedict !
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Pas un de mes frères, sauf peut-être Gérard et Benedict, n'aurait accordé ne fût-ce qu'un regard au blessé. Mais depuis quelques temps, j'avais l'apitoiement facile.
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- Il monte le puissant Morgenstern, le cheval le plus rapide qu'il ait jamais créé.
Ce dernier mot roula longuement dans ma tête et mit mon cerveau à la torture. Une voix intérieure me disait : oui, c'est exact. Il a bien créé Morgenstern. Il l'a fait jaillir des Ombres, et lui a donné la force d'un ouragan et d'un marteau-pilon.
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Affaire de folklore régional. Un chickcharny, c'est une sorte d'esprit des arbres. Malicieux. Comme un elfe.
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Les péripéties de la vie se succèdent par bonds, les êtres humains s'embarquent toujours sur les ailes de l'espoir, et souvent les malheurs s'espacent.
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... il y a toujours quelqu'un pour exiger quelque chose de vous, toujours l'argent ou le sang, et je ne suis pas prêt à les donner pour rien.
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La douleur et la répétition monotone d'une action engourdissent l'esprit, tout en le laissant libre de suivre ses pensées.
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Tête baissée, Black descendit la colline en plongeant dans le brouillard, les yeux tels des charbons ardents. Le sol ne cessait de trembler et ses parties visibles se fendaient de lézardes qui allaient s'élargissant. Des rubans de fumée en surgissaient parfois pour se fondre dans le brouillard. Les vents se remirent à souffler.
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- J'en déduis que la chasse est ouverte?" fit Martin.
Je me tournai vers lui. Ses yeux s'étaient étrécis, et il avait les mâchoires crispées. Durant un instant très bref, tous nos visages se succédèrent sur le sien, comme si quelqu'un égrenait les cartes de la famille. Égoïsme, haine, jalousie, orgueil et abus se trouvèrent en l'espace d'une seconde mêlés dans son expression... et il n'avait pas encore mis les pieds en Ambre.
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A présent, le silence est absolu, et une illusion de lenteur enrobe chaque mouvement. Peu après, la piste s'incline et nous filons comme si nous nagions sous l'eau à une profondeur incroyable, croisant les étoiles comme des poissons luisants... C'est la liberté, la puissance enivrante de la descente aux enfers, l'exaltation qui rappelle la témérité jaillissant parfois au cours d'un combat, l'audace d'un exploit dangereux et bien préparé, l'éclair de la perfection lorsque le poète a trouvé le mot juste. Tout cela, et la dimension du spectacle, l'infinie chevauchée de nulle part à nulle part peut-être, à travers les minéraux et les brasiers du vide, libre de l'emprise de la terre, de l'air et de l'eau...
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Levant la tête, je trouvai un ciel comme je n'en avais encore jamais vu, véritablement séparé en deux moitiés. D'un côté régnait une nuit d'encre dans laquelle dansaient des étoiles. Si je dis dansaient, ce n'est pas parce qu'elles scintillaient: elles faisaient de véritables cabrioles en changeant de magnitude, elles filaient comme des flèches, elles décrivaient des cercles, elles se mettaient à briller comme des novæ, puis elles disparaissaient totalement. Saisi d'acrophobie devant ce spectacle effrayant, je sentis mon estomac se nouer, et la situation ne s'améliora guère lorsque mon regard se déplaça. L'autre moitié du ciel ressemblait à une bouteille remplie de sables de différentes couleurs et constamment secouée: je voyais se tordre des bandes orange, violettes, rouges, bleues, brunes et pourpres, tandis que des taches vertes, mauves, grises et blanches allaient et venaient, s'insérant parfois pour remplacer ou rejoindre les autres entités mouvantes.
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Dilvish jeta un coup d'oeil à ses compagnons. Ils regardaient, eux aussi, emplis d'une inexprimable terreur mystique.. Les dés roulèrent de nouveau, soulevant un nuage de poussière. Les personnages célestes se penchèrent. Le dieu noir tendit la main vers les cubes, souriant. Le rouge se redressa, s'écarta. Dilvish referma la porte.
" Les Dieux Très Anciens ...,
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Il s'arrangea donc pour que j'aie un accident sur cette ombre, nommée Terre - un accident qui aurait dû me coûter la vie mais dont je réchappai. [...] Le coup sur la tête me donna ce que même Sigmund Freud n'avait pu obtenir pour moi auparavant.
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Pas de panique. Ainsi s'achève mes préliminaires. Toutes plaisanteries exclues, à présent. Je vais mettre à nu les éléments de base, brider la bête Déraison et extraire du mystère boueux la perle de l'intelligence la plus raffinée.
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Nous pouvons pour la plupart soutenir - cela s'est entendu - que nous créons les ombres que nous visitons à partir de l'étoffe de nos personnalités, que nous sommes seuls à exister véritablement, que les ombres que nous traversons ne sont que les projections de nos désirs.
... Quels que soient les mérites de l'argument - et il n'en manque pas -, il aide considérablement à expliquer une large part de l'attitude de la famille envers les gens, les lieux et les choses qui se trouvent à l'extérieur de Ambre. A savoir que nous sommes des fabricants de jouets, que nous créons nos propres jouets... parfois dangereusement animés, certes; mais cet aspect fait également partie du jeu.
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"Je tiens seulement à vous montrer que j'aimerais aussi connaître la réponse à cette énigme, si vous vous décidez un jour à m'en parler.
- Je me le rappellerai.
- Oui, mais je me demande... J'ai l'impression curieuse que je ne vous reverrai jamais, peut-être. Comme si j'étais un de ces personnages de second plan dans un mélodrame, que l'on fait sortir de scène sans qu'ils connaissent jamais le dénouement.
- Je comprends vos sentiments, dis-je. Il arrive que mon propre rôle me donne l'envie d'étrangler l'auteur.
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"Je savais foutrement bien que c'était l'instant que Gérard aurait saisi pour attaquer. Ce grand salopard aurait avancé à grandes enjambées en maniant sa monstrueuse épée et aurait coupé la créature en deux. Elle serait probablement retombée sur lui en se tortillant et il s'en serait tiré avec quelques bleus. Et peut-être un saignement de nez. Bénédict n'aurait pas manqué l'oeil. Il en aurait déjà eu un dans chaque poche et aurait joué au football avec la tête tout en rédigeant mentalement une note de bas de page pour son exemplaire de Clausewitz.
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Les kilomètres passaient rapidement, et on s'approchait de nouveau de la route noire lorsque mon esprit sentit soudain un coup de sonde familier. Je passai les rênes à Ganelon.
- Prenez-les ! dis-je. Allez-y!
- Qu'y a-t-il?
- Plus tard! Conduisez!
- Vous voulez qu'on aille plus vite?
- Non. Avancez normalement. Ne dites plus rien pendant quelque temps.
Je fermai les yeux et mis ma tête dans mes mains, en faisant le vide dans mon esprit et en érigeant un mur autour de ce vide. Il n'y a pas d'abonné au numéro que vous demandez. Fermé entre midi et deux heures. Immeuble interdit aux démarcheurs. Propriété à vendre. Ne pas déranger. Défense d'entrer sous peine de poursuites. Chien méchant. Chutes de pierres. Attention, verglas. Chantier interdit au public...
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Malgré nos haines spectaculaires et nos petites rancunes, nous autres, Ambriens, avons l'esprit de famille à un degré surprenant. Nous cherchons toujours à avoir des nouvelles les uns des autres, à connaître la position de chacun dans le tableau toujours changeant. Une pause pour échanger des potins a sans aucun doute arrêté plus d'un coup fatal entre nous. Je nous imagine parfois comme une bande de vieille mégères vivant dans quelque chose qui tiendrait à la fois de la maison de repos et de la course d'obstacles.
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