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Citations de Roger Zelazny (471)


Écoutez, Merlin, je suis désolé. Il me déplaît que nous en soyons arrivés là. Mais j'ai vécu trop longtemps, j'ai vu trop de choses, je sais trop comment fonctionne le monde d'aujourd'hui pour m'en remettre à l'opinion d'un seul homme sur la manière de le sauver. Renoncez-y.
("Le dernier rempart de Camelot")
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"C'est curieux, dit-elle, mais je pense à une chose : on nous a créés pour Alyonal, et une nova a détruit Alyonal. Ces animaux ont vu le jour sur cette planète et nous la détruisons. Tout ce qui vit ici, nous en faisons ce que nous étions nous-mêmes auparavant : des inadaptés."
("Clefs pour décembre")
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— Le cadre est sympathique, et je ne risque pas d'être démasqué parce que personne ne regarde jamais les pièces de musée.
— Personne ?
— Absolument, et vous avez dû le remarquer. Les enfants viennent ici contre leur gré, les jeunes pour flirter, et quant à celui qui a développé une sensibilité suffisante pour regarder quoi que ce soit, il est devenu ou bien myope, ou bien sujet aux hallucinations.
("En Exposition")
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Roger Zelazny
Quand on arrive à un certain point de la ligne narrative, si on continue de suivre complètement cette ligne, l'histoire perd toute vie et devient quelque chose de mort. Il faut donc s'en éloigner, et la raison qui y pousse, c'est qu'à ce moment les personnages semblent prendre une vie propre, et qu'ils deviennent alors un peu plus grands que nature.
(Patrice Duvic, "Entretien avec Roger Zelazny", Fiction n°227, 1971. Citation reprise dans Le livre d'or de la science-fiction : Roger Zelazny)
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Je suis un Hell’s Angel. Peut-être le dernier. Et je suis resté un Ange de l’Enfer, même si on a dû échanger nos jeans contre des cuirs rapport à ces foutues tempêtes. Tu sais ce que ça signifie ? Je suis le dernier, et je dois être à la hauteur de notre réputation. Personne ne vient nous emmerder, ou sinon, on lui fait la peau. C’est comme ça. Et ce dealer de merde croyait pouvoir faire le malin parce qu’il a deux ou trois nervis qui traînent quelque part dans cette putain de ville, et il s’imaginait que si j’étais ici, c’était pour effectuer une livraison à un autre que lui. Et le voilà qui vient taper sa frime devant moi, comme si j’étais le dernier des caves. Tu comprends ? Il fallait que je lui pète la gueule. Je lui ai donné une chance de la fermer, et il ne l’a pas saisie. À partir de là, je me devais de le massacrer. Simple question d’honneur.
.../...
« Tu ne lui as même pas serré la main, dit-il. — Et alors ? La plupart des gens font ça de façon mécanique, sans y penser. Il y eut un temps où lorsque tu tendais la main grande ouverte, c’était pour prouver que tu ne tenais pas d’armes, et c’est tout. Et si t’étais gaucher, eh bien, ils l’avaient dans l’os. Et vice versa. Moi, j’suis gaucher, ce qui fait que je peux tendre la main à qui je veux sans trop m’engager, mais pour moi, ça ne veut rien dire. Si j’avais un véritable ami, on n’aurait pas besoin de se serrer la pogne pour se le prouver. Il le saurait, et je le saurais. Et ça, tu sais aussi bien que moi comment ça marche. Tu rencontres quelqu’un, et tout d’un coup vous comprenez tous les deux que vous êtes pareils. Pas besoin de sang, pas besoin de protocole merdique. Vous êtes potes, un point c’est tout. Le reste, les rites sociaux, c’est du passé. Ils sont morts avec l’ancien monde.
.../...
« Lorsqu’on est jeune, reprit Tanner, on a tous un rêve, quelque chose qu’on veut absolument réaliser. Mais on découvre vite que cela ne suffit pas. Soit ce rêve est inaccessible, soit on n’a jamais l’occasion de le concrétiser.
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Je suis un Hell’s Angel. Peut-être le dernier. Et je suis resté un Ange de l’Enfer, même si on a dû échanger nos jeans contre des cuirs rapport à ces foutues tempêtes. Tu sais ce que ça signifie ? Je suis le dernier, et je dois être à la hauteur de notre réputation. Personne ne vient nous emmerder, ou sinon, on lui fait la peau. C’est comme ça. Et ce dealer de merde croyait pouvoir faire le malin parce qu’il a deux ou trois nervis qui traînent quelque part dans cette putain de ville, et il s’imaginait que si j’étais ici, c’était pour effectuer une livraison à un autre que lui. Et le voilà qui vient taper sa frime devant moi, comme si j’étais le dernier des caves. Tu comprends ? Il fallait que je lui pète la gueule. Je lui ai donné une chance de la fermer, et il ne l’a pas saisie. À partir de là, je me devais de le massacrer. Simple question d’honneur.
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« Tu ne lui as même pas serré la main, dit-il.
— Et alors ? La plupart des gens font ça de façon mécanique, sans y penser. Il y eut un temps où lorsque tu tendais la main grande ouverte, c’était pour prouver que tu ne tenais pas d’armes, et c’est tout. Et si t’étais gaucher, eh bien, ils l’avaient dans l’os. Et vice versa. Moi, j’suis gaucher, ce qui fait que je peux tendre la main à qui je veux sans trop m’engager, mais pour moi, ça ne veut rien dire. Si j’avais un véritable ami, on n’aurait pas besoin de se serrer la pogne pour se le prouver. Il le saurait, et je le saurais. Et ça, tu sais aussi bien que moi comment ça marche. Tu rencontres quelqu’un, et tout d’un coup vous comprenez tous les deux que vous êtes pareils. Pas besoin de sang, pas besoin de protocole merdique. Vous êtes potes, un point c’est tout. Le reste, les rites sociaux, c’est du passé. Ils sont morts avec l’ancien monde."
.../...
« Lorsqu’on est jeune, reprit Tanner, on a tous un rêve, quelque chose qu’on veut absolument réaliser. Mais on découvre vite que cela ne suffit pas. Soit ce rêve est inaccessible, soit on n’a jamais l’occasion de le concrétiser."
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- Où etais-tu ?
- Là où les stores vénitiens sont montés à l'horizontale. J'étais en taule.
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Miroir, mon beau miroir, pourquoi le monde réel correspond-t-il si rarement à nos coups de cœur esthétiques ?
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J’aurais pu raconter tant de choses, songeais-je, en ramenant l’lsabella vers la Station Un vers mon sac de diamants et tous les autres objets et gens que j’avais laissés derrière, et qui attendaient que je les touche ou que je leur parle.
Seulement, me disais-je, les meilleures paroles sont souvent celles que l’on ne prononcera jamais.
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- Regarde ce morceau de glace, puissant Gel. Tu peux me dire quels sont sa composition, ses dimensions, son poids, sa température. Un homme n'aurait pu faire de même rien qu'à le voir. Il pouvait fabriquer des outils capables de l'informer sur toutes ces choses et, pourtant Il ne savait pas mesurer comme tu le fais. Ce qu'Il savait de cette glace, en revanche, c'est une chose que tu ne peux pas connaitre.
- Quoi donc ?
- Que c'est froid, dit Mordel, la lançant dans l'air.
- "Froid" est une notion relative.
- Oui, relative à l'Homme. (pp. 24-25)
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Notre valeur est bien plus grande tant que nous sommes en vie.
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Mais elle gardait son sourire, sourire qui, peut-être, était la dernière arme dont disposait l'humanité.
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On ne critique pas un dieu. On l'aime, on l'honore, on lui obéit.
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N’était-ce pas dans une province tranquille que Botchan a découvert sa maturité ? J’ai une théorie à propos des livres comme celui de Natsume Soseki. Quelqu’un m’a dit un jour que c’est le bouquin que tous les Japonais cultivés ont forcément lu. Alors, je l’ai fait. Aux États-Unis, il paraît que c’est Huckleberry Finn. Alors, je l’ai lu aussi. Au Canada, c’est Bienvenue à Mariposa de Stephen Leacock. En France, Le Grand Meaulnes. D’autres pays ont aussi leur livre. Ils sont tous bucoliques, se déroulent à la campagne et évoquent les forces de la nature juste avant l’urbanisation massive et l’industrialisation. Ces choses se profilent à l’horizon, mais elles ne servent qu’à ajouter le piment de l’émotion à ces valeurs plus simples. Ce sont des œuvres pleines de vitalité, d’exaltation nationale et de tempérament qui traitent de la fin de l’innocence. J’en ai offert beaucoup à Kendra.
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1. Le mont Fuji depuis Owari

Kit est en vie, alors qu’il est enterré près d’ici ; et je suis morte, même si je regarde les traînées de nuages rosâtres du crépuscule au-dessus de la montagne lointaine, avec un arbre qui se détache comme il convient au premier plan. Le vieux tonnelier est redevenu poussière ; son tonneau aussi, j’imagine. Kit m’a dit qu’il m’aimait et j’ai répondu que je l’aimais aussi. Personne ne mentait. Mais l’amour peut avoir plusieurs significations. Il est parfois vecteur d’agression ou symptôme de maladie.
Je m’appelle Mari. J’ignore si ma vie suivra le chemin que je me suis fixé pour ce pèlerinage. Ou ma mort, d’ailleurs. La planification n’est pas mon fort. Alors, peu importe le point de départ. N’importe quel emplacement du cercle, tel le cerceau de ce tonneau disparu, me conduira au bon endroit. Je suis venue pour tuer. Porteuse de la mort dissimulée, contre la vie secrète. Les deux sont intolérables. Je les ai comparées. Si je n’en connaissais rien, je ne saurais laquelle choisir. Mais me voilà, moi, Mari, à suivre les étapes magiques. Chaque moment se suffit à lui-même, quoique tous nécessitent leur passé. Je ne comprends pas la causalité, simplement les séries. Et j’en ai plus qu’assez de ces jeux d’inversion de la réalité. Tout devra gagner en clarté à chaque strate de mon voyage et, comme le reflet fragile de la lumière sur ma montagne magique, se modifier. Chaque seconde me rapprochera de la mort.
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… lorsque je me penche et que je vois mon propre visage reflété dans l’eau, il y a le monde de Lewis Carroll sous la surface du miroir. Devenir une plongeuse ama et descendre… Tournoyer vers le bas et, pendant quelques minutes, connaître les habitants d’un endroit charmant et rempli de paradoxes...
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Voilà précisément un autre aspect de l'existence dont je n'ai pris conscience que tout récemment : les lois - interdictions, obligations, zones de liberté... Elles semblent se manifester partout, depuis la danse des plus infimes particules jusqu'à la rotation du monde. C'est peut-être pour cela que je leur avais prêté si peu d'attention jusqu'alors : ce qui est omniprésent passe facilement inaperçu, car il est aisé de se laisser entraîner par le flot de l'habituel sans réfléchir à ce qui le sous-tend. Il se pourrait bien que ce soit le surgissement de l'inhabituel qui m'ait permis de remarquer cela, et du même coup de prendre conscience de ma propre existence.
[Franc-sorcier]
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Je pense que nulle magie ne peut défaire ce que la vie a fait d'un homme, ou ce qu'un homme à fait de lui-même.
[L'enfant tombé de nulle part]
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- Gel ?
- Allô Béta. Ecoute ceci : « De loin, du soir et du matin, et de ce ciel aux douze vents là-haut, ce qui fait la vie est venu ici pour me former : me voici. »
- Je connais ce poème, dit Béta.
- Alors, quelle est la suite ?
- « ... Maintenant, le temps d’un souffle je m’attarde, avant de me disperser... Vite, prends ma main et dis-moi ce que tu as dans le cœur. »
- Ton pôle est froid, dit Gel, et je me sens seul.
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Les machines ténébreuses restèrent en position.
- Trop quoi ? demanda Solcom.
- Trop de lumière. De bruit. D’odeurs. Et rien de mesurable... des données confuses – des perceptions imprécises... et...
- Et quoi ?
- Je ne sais comment dire. Mais c’est irréalisable. J’ai échoué. Tout est vanité.
- Il avoue, dit Divcom.
- Quels étaient les mots prononcés par l’Homme ? dit Solcom.
- J’ai peur, répondit Mordel.
- Seul l’Homme peut connaître la peur, dit Solcom.
- Vas-tu prétendre que Gel a réussi mais ne veut pas l’admettre parce qu'il a peur de la condition de l’Homme ?
- Je ne sais pas encore, Suppléant. Est-ce qu’une machine peut se transformer au point de devenir un Homme ? demanda Solcom en s’adressant à Gel.
- Non, ce n’est pas faisable. Rien n’est faisable. Tout est vanité. Tout. La reconstruction.
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