Citations de Roland Barthes (720)
“Ce que cache mon langage, mon corps le dit. Mon corps est un enfant entêté, mon langage est un adulte très civilisé. “
L'image est péremptoire, elle a toujours le dernier mot.
Suis-je amoureux? Oui, puisque j’attends. L’autre, lui, n’attend jamais. Parfois, je veux jouer à celui qui n’attend pas; j’essaie de m’occuper ailleurs, d’arriver en retard : mais à ce jeu, je perds toujours : quoi que je fasse, je me retrouve désœuvré, exact, voire en avance. L'identité fatale de l’amoureux n’est rien d’autre que: je suis celui qui attend.
[...] dans le texte, d'une certaine façon, je désire l'auteur : j'ai besoin de sa figure (qui n'est ni sa représentation, ni sa projection), comme il a besoin de la mienne (sauf à "babiller").
Je cherche des yeux, autour de moi, sans en avoir l'air, qui aimer.
« Trop penser me font amours. »
Je ne puis te déchiffrer, parce que je ne sais comment tu me déchiffres.
Et mes yeux se noyaient dans l'ivresse des siens !
Mon histoire d'amour : je n'en suis le poète (le récitant) que pour le commencement ; la fin de l'histoire, tout comme ma propre mort, appartient aux autres.
Il comprend qu'il est voué à errer jusqu'à la mort, d'amour en amour.
Savoir que l'écriture ne compense rien, ne sublime rien, qu'elle est précisément là où tu n'est pas – c'est le commencement de l'écriture.
L'amour se sépare alors du monde, il l'irréalise parce qu'il fantasme d'un autre côté les péripéties ou les utopies de son amour.
Je cherche à me faire mal, je m'expulse moi-même de mon paradis, m'affairant à susciter en moi les images (de jalousie, d'abandon, d'humiliation) qui peuvent me blesser.
Je ne puis te donner ce que j'ai cru écrire pour toi.
Personne n'a envie de parler de l'amour, si ce n'est pour quelqu'un.
Encore un cri d'amour : « je veux me comprendre, me faire comprendre, me faire connaître, me faire embrasser, je veux que quelqu'un me prenne avec lui. »
Vous m'attendez là où je ne veux pas aller : vous m'aimez là où je ne suis pas.
Je me suis projeté dans l'autre avec une telle force que, lorsqu'il me manque, je ne puis me rattraper.
Je vous aime comme il faut aimer, dans le désespoir.
Ne faut-il pas alors, précisément parce que je l'aime, lui cacher combien je l'aime ?