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Citations de Romain Gary (5396)


(...) la vie n'a pas d'odeur.
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Je trouve qu'elle était très belle, maintenant que j'y pense. Ça dépend comment on pense à quelqu'un.
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... Madame Rosa, c'est la femme la plus moche et la plus seule que j'aie jamais vue dans son malheur, heureusement que je suis là, parce que personne n'en voudrait. Moi je comprends pas pourquoi il y a des gens qui ont tout, qui sont moches, vieux, pauvres, malades et d'autres qui n'ont rien du tout. C'est pas juste.
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On était tout ce qu'on avait au monde et c'était toujours ça de sauvé.
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Je croyais fermement qu'on pouvait, en littérature comme dans la vie, plier le monde à son inspiration et le restituer à sa vocation véritable, qui est celle d'un ouvrage bien fait et bien pensé. Je croyais à la beauté et donc à la justice. Le talent de ma mère me poussait à vouloir lui offrir le chef-d'œuvre d'art et de vie auquel elle avait tant rêvé pour moi, auquel elle avait si passionnément cru et travaillé. Que ce juste accomplissement lui fût refusé me paraissait impossible, parce qu'il me semblait exclu que la vie pût manquer à ce point d'art. P410
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Je crois que c’est les injustes qui dorment le mieux, parce qu’ils s’en foutent, alors que les justes ne peuvent pas fermer l’œil et se font du mauvais sang pour tout. Autrement ils seraient pas justes.
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C'était quand même triste pour Monsieur Hamil d'être conduit pour pisser et je les ai laissés là car moi je trouve qu'il faut pas chercher la tristesse.
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J'allai à la porte. Nous nous regardâmes encore une fois en souriant. Je me sentais tout à fait calme, à présent. Quelque chose de son courage était passé en moi et y est resté pour toujours. Aujourd'hui encore sa volonté et son courage continuent à m'habiter et me rendent la vie bien difficile, me défendant de désespérer. P311
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Mon petit, me dit-il, rappelez vous ceci : toutes les femmes sont des garces. J'aurais dû le savoir. J'ai écrit sept romans là-dessus. P257
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Le lendemain matin, je pris l'autocar pour Paris. Avant de partir, je dus m'asseoir et rester assis un moment, selon la vieille superstition russe, pour conjurer le mauvais sort. P243
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Elle avait horreur du choléra, qui n'était pas hygiénique et aimait la saleté. Moi je connais pas le choléra mais je pense que ça peut pas être aussi dégueulasse que Madame Lola le disait, c'était une maladie qui n'était pas responsable. Des fois même j'avais envie de défendre le choléra parce que lui au moins c'est pas sa faute s'il est comme ça, il a jamais décidé d'être le choléra, ça lui est venu tout seul.
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- Mon petit Mohammed, je ne pourrais pas épouser une Juive, même si j'étais encore capable de faire une chose pareille.
- Elle n'est plus du tout Juive ni rien, Monsieur Hamil, elle a seulement mal partout. Et vous êtes tellement vieux vous-même que c'est maintenant à Allah de penser à vous et pas vous à Allah. Vous êtes allé Le voir à La Mecque, maintenant c'est à Lui de se déranger. Pourquoi ne pas vous marier à quatre-vingt-cinq ans, quand vous risquez plus rien ?
- Et que ferions-nous quand nous serions mariés ?
- Vous avez de la peine l'un pour l'autre, merde. C'est pour ça que tout le monde se marie.
- Je suis beaucoup trop vieux pour me marier, disait Monsieur Hamil, comme s'il n'était pas trop vieux pour tout.
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Il n'est pas bon d'être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ca vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c'est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu’une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Partout où vous allez, vous portez en vous le poison des comparaisons et vous passez votre temps à attendre ce que vous avez déjà reçu.
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...je lisais les noms, nouveaux pour moi, sur la couverture des livres, Antoine de Saint Exupery, André Malraux, Paul Valéry, Malarmé, Montherlant, Apollinaire, et comme ils me paraissaient briller à la devanture de tout l'éclat désirable, je me sentais dépossédé et m'irritais fort de n'avoir pas été le premier à m'en parer. P177
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Ici, je dois faire un aveu. Je mens assez peu, car le mensonge a pour moi un goût douceâtre d'impuissance : il me laisse trop loin du but. P148
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Quelque part autour de nous une main honnête devait tenir la balance , et la mésure finale ne pouvait être que juste, les dieux ne jouaient pas le cœur des mers avec des dés pipés
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La psychanalyse prend aujourd'hui, comme toutes nos idées, une forme aberrante totalitaire ; elle cherche à nous enfermer dans le carcan de ses propres perversions. Elle a occupé le terrain laissé libre par les superstitions, se voile habillement dans un jargon de sémantique qui fabrique ses propres éléments d'analyse et attire la clientèle par des moyens d'intimidation et de chantage psychiques, un peu comme ces racketters américains qui vous imposent leur protection. P91
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Elle veillait farouchement à mes bonnes manières. Je devais toujours courir lui ouvrir la porte et la tenir ouverte pendant qu'elle passait. Une fois, à Varsovie, m'étant rappelé que les dames devaient toujours passer les premières, je m'effaçai galamment devant elle, en descendant d'un tramway. P81
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Vêtu d'un costume de velours noir, j'assistais à l'inauguration ; je ne quittais pas des yeux le superbe M. Gunernatis et, quelques vingt cinq ans après, je m'en inspirai pour le personnage de Sacha Darlington, dans mon roman Le Grand Vestiaire. P72
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Il faut dire sans vouloir vexer personne que Monsieur Hamil devenait de plus en plus con, comme ça arrive parfois avec les vieux qui ne sont plus loin du compte et qui n'ont plus d'excuses. Ils savent bien ce qui les attend et on voit dans leurs yeux qu'ils regardent en arrière pour se cacher dans le passé comme des autruches qui font de la politique. Il avait toujours son livre de Victor Hugo sous la main mais il était confusé et il croyait que c'était le Koran, car il avait les deux.
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