Un jour, Yéché fut obligé de partir en voyage. Il alla trouver son ami Kunga et lui dit :
— Je dois quitter ma maison pour quelques jours, et je crains, qu'en mon absence, l'on vienne voler ma jarre contenant mes économies en pièces d'or. Pourrais-tu avoir l'obligeance de me garder cette jarre ?
— Volontiers, répondit Kunga.
Quand Yéché fut parti, Kunga prit la jarre et en déversa le contenu sur le sol pour se réjouir de la vue des pièces d'or. Comme elles étaient belles ! Comme elles brillaient et comme elles tintaient !
Kunga caressait les pièces et les regardaient sans cesse. Il n'arrivait pas à en détacher son regard, et il comprit qu'il aurait bien de la peine à s'en séparer.
« Après tout, se dit-il, Yéché en a moins besoin »
Il cacha les pièces d'or et remplit la jarre de sable.
La plupart du temps, quand pépé nous raconte une histoire, je m'endors avant la fin. Ce qui n'est pas très important vu qu'il en invente une sur deux. (p. 39)
- RACISTE ? MOI ?? Ben... Quoi... ? Et alors... On était là en premier...
(p. 39)
Un vieux chat de gouttière m'a dit un jour que la plus grande des libertés, c'est de pouvoir choisir sa famille.
Nous sommes des homo sapiens. Si j'ai bien compris, ça veut dire qu'il n'y a pas plus intelligent que nous.
Mais derrière les crocs et les griffes, j'ai un cœur qui bat. Il m'arrive de laisser s'envoler mon dîner tout en pensant que heureusement, les croquettes n'ont pas d'ailes.
Pour ma mère, avec de la bonne volonté et un peu d'eau bouillante, tout se cuit, tout se mange.
Quand je suis arrivé chez moi, le dîner était presque terminé. T'étais où ? On t'a pas vu ! T'as fait quoi ? Je me suis contenté de répondre par oui ou par non en esquivant les questions comme un lapin qui zigzague devant les flèches.
Et comme je dis toujours, une maison sans chat, c'est une cheminée sans feu.
C'est important d'avoir un ami pour bavarder quand on a le cafard. Dans ma famille, on dit que je suis trop bileux, et je sens bien que j'énerve tout le monde avec mes questions.