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Critiques de Ronan Toulhoat (276)
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Block 109

Block 109... ou comment bâtir une uchronie « coup de poing » dans un univers des plus plausibles !



« Après avoir détruit l'Occident, le IIIe Reich agonise à son tour sous les coups de l'Armée Rouge. Pour Zytek, le maître de l'Allemagne, il ne reste qu'une seule solution: une attaque virale majeure. Malgré le refus du Haut Conseil, le virus provoque déjà des ravages dans les ruines de Marienburg. » : voilà déjà un magnifique synopsis où se mêlent une uchronie innovante et réfléchie d’un côté, et une intrigue plus classique de l’autre.



D’un côté donc, une uchronie fascinante : baptisée depuis ce one-shot « Block 109 », elle nous plonge dans une Europe balayée comme le monde entier par la Deuxième Guerre mondiale, qui ne s’est pas arrêtée en 1945 pour de multiples raisons et notamment qu’Hitler a été assassiné en 1941, que les dirigeants du parti nazi ont été pendus et que désormais luttent au sommet du pouvoir allemand l’organisation des S.S. et le Nouvel Ordre Teutonique dirigé par un illustre inconnu, Zytek. Ce superbe point de départ, puisque nous nous trouvons déjà en 1953, nous place devant le fait accompli : par rapport à ce que nous connaissons de l’Histoire du XXe siècle, le monde a profondément changé ! Dans cette toile de fond très bien tissée, l’intrigue apparaît elle tout aussi profonde. Difficile de ne rien dévoiler des ficelles du récit, donc autant faire très court sur le virus créé par le Nouvel Ordre Teutonique, par les scènes de guerre entre Allemands et leurs derniers antagonistes, les Soviétiques, etc. Le scénario de Vincent Brugeas fourmille de très bonnes idées, va jusqu’au farfelu en milieu de récit, nous offre des révélations dignes d’un très bon roman graphique, des coïncidences heureuses et, enfin, un cliffhanger qui nous laisse en attente d’un futur développement de l’univers uchronique « Block 109 ». Ce développement ne s’est d’ailleurs pas fait longtemps attendre pour expliquer les bouleversements de l’Histoire (quatre bandes dessinées au format franco-belge ont vu le jour depuis et prennent place dans les années 1940 avec New York 1947, Etoile Rouge, Opération Soleil de Plomb et Rittergermania), mais nous faire découvrir la suite des événements du fameux Block 109 serait une riche idée pour les fans de ce roman graphique…

Du point de vue du dessin maintenant, l’acolyte de Vincent Brugeas, Ronan Toulhoat, s’en sort honorablement : nous n’avons pas là les plus belles planches qui soient et il y a parfois des choix graphiques discutables, mais, dans l’ensemble, le tout est plutôt cohérent avec le ton dur, violent et sombre de l’intrigue. Également aux couleurs, il se permet d’en limiter l’usage au strict minimum : ce roman graphique surfe sur la vague de renouveau de la bande dessinée en noir et blanc, peut-être une influence des comics américains ici, comme The Walking Dead de Robert Kirkman ou Sin City de Frank Miller, ce dernier à n’en pas douter tant le rouge apparaît en unique couleur et uniquement pour renforcer des symboles majeurs, notamment le drapeau nazi. On pourra donc regretter des approximations de dessin quand l’action s’accélère, mais est-ce un choix graphique ou est-ce une maladresse ? Aucune réponse possible, donc dans le doute… on choisira de faire confiance au talent de Toulhoat.



En conclusion, un roman graphique magnifique que j’ai franchement adoré, et pourtant rien ne me motive pour l’instant à poursuivre l’aventure sur les bandes dessinées annexes que j’ai déjà citées. En revanche, je conseille le site dédié par les deux auteurs à leur uchronie (http://www.block109.com) : allez-y voir au moins le court-métrage d’animation qui nous éclaire sur une des répliques marquantes de leur ouvrage.



[Davantage de contenus sur http://bibliocosme.wordpress.com/2014/01/10/block-109/ ]
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Ira Dei, tome 1 : L'or des Caïds

La vengeance est un plat qui se mange froid ce thème mille fois abordé est au centre de cette histoire. Après avoir lu ce premier tome de Ira Dei : L'or des Caïds, je pense que l'on est parti sur une série au long cours tant les questions sont plus nombreuses que les réponses apportées, les personnages sont d'une grande richesse.

Les scènes de bataille sont remarquables et je me suis vite imprégné de l'ambiance « barbare ». On ne s'ennuie pas une seconde le scénario est de qualité (il faut toutefois se mettre en tête le contexte politique et géographique). Cette histoire « d'aventure médiévales » laisse augurer un avenir brillant. A suivre

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Ira Dei, tome 3 : Fureur normande

Dans ce tome 3 intitulé "Fureur Normande", et qui après un diptyque sicilien constitue la première partie d'un diptyque italien, les auteurs continuent de mettre en scène un univers où on est tous le fort de quelqu'un (ce qui autoriserait à manipuler, contrôler, exploiter et écraser autrui) et où on est tous le faible de quelqu'un (ce qui autoriserait à se faire manipuler, contrôler, exploiter et écraser par autrui). Cet univers vertical qu n'autorise pas la liberté, l'égalité et la fraternité génère beaucoup de frustration, de colère et de haine : il faut s'attendre à trahir et à être trahi à tout moment. Plus que jamais l'homme est un loup pour l'homme…



Nous sommes durant l'hiver 1041 : l'Église a misé sur les Byzantins pour se débarrasser des Musulmans, puis a misé sur les Normands pour se débarrasser des Byzantins en attendant le meilleur moment pour se débarrasser des Normands à leur tour… Après les trahisons et les retournement d'alliance, on a les Varègues avec Tancrède, Harald, Eudoxie et la belle Marie et on a les Normands avec Étienne, Guillaume de Hauteville, Hugues Tuboeuf et l'inquiétant Main-Gauche… Pour punir ne n'avoir su prévenir ce gros bordel, le strategos Maniakès est mis au cachot mais comme ses remplaçant sont tous plus incompétents les uns que les autres, on le sort du cachot pour reprendre son poste. Et comme il ne peut pas se venger de ses supérieurs, il se défoule sur ses inférieurs. Chez les Varègues on tente de se réconcilier pour se serrer les coudes, chez les Normands l'orage couve et le clash est imminent : Maniakès compte bien utiliser les uns contre les autres et tirer les marrons du feu, mais ce qui sauve le chef varègue donc le plan du strategos, c'est qu'Hugues n'a pas respecter les consignes de Guillaume pour se lancer dans un vendetta personnelle : le tome 4 sera une chasse à l'homme, et le gibier sera Tancrède !



La comédie humaine de Vincent Brugeas n'est qu'une longue suite de salauds et de salopes, et on cherche les traces d'humanité chez les moins antipathiques d'entre eux. Il est sur le fil du rasoir du grimdark martinien, mais j'avoue que j'ai davantage aimé l'équilibre de ce tome 3 que celui du tome 2. Car si i a changé son fusil d'épaule en abandonnant certaines pistes lancées à la fin du tome précédent, il est intéressant de voir notre antihéros impitoyable en proie au chagrin et au doute... le trait de Ronan Toulhoat n'est pas parfait, mais il dégage un énergie dont sont dépourvus bon nombre de ses collègues : je ne vais pas mentir, échéances obligent l'epicness est ici moins impressionnante que dans "Le Colosse Noir" mais a sacrément de la gueule quand même...



PS: présenter le dramatis personae sous forme de vitrail médiéval est toujours aussi excellent
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Le roy des Ribauds, tome 1

Il m'a fallu lire le premier chapitre avant de vraiment pouvoir me situer dans l'histoire mais le lecteur aguerri dans ce genre de lecture s'y adapte au contraire très vite, j'en suis persuadée. Ici, le lecteur suit l'histoire de Tristan, surnommé le "Triste Sire", puisqu'au service du roi et qu'il est souvent confronté à des problèmes à résoudre qui ne sont probablement pas des plus honorables. Lui-même vit dans un bordel où il tient en quelque sorte prisonnière sa propre fille Sibylle, non pas qu'il ne l'aime pas mais parce qu'il veut la protéger du monde extérieur. Cela d'ailleurs à juste titre puisque la seule fois où elle sortit seule dans les rues de Paris, elle se fit agresser. A cela, Tristan et ses hommes jurèrent de punir le coupable mais ils étaient loin de se douter que cela aller les entraîner aussi loin puisque le roi lui-même chargera Tristan et ses hommes de retrouver le dit assassin et de le punir. Pris à leur propre piège, ces derniers se doutent néanmoins qu'un complot est en train de se préparer contre le roi lui-même et ne peuvent qu'inciter ce dernier à renforcer sa garder tandis qu'eux-mêmes veillent...



Une histoire qui se déroule dans les bas-fonds de Paris avec la "rumeur" qui sait tout ou presque et qui est toujours là lorsque l'on a besoin d'elle mais ce qui est vraiment accrocheur, c'est que tout cela se déroule sur un fonds historique vraiment très intéressant : l'arrivée imminente de Richard Cœur De Lion et l'histoire peut dorénavant nous dire ce qu'il adviendra dans le deuxième tome. Cependant, avec ces auteurs de bandes-dessinées, il faut toujours un peu se méfier et c'est la raison pour laquelle il me tarde de découvrir la suite pour savoir quelles surprises ils nous ont réservés ! Un graphisme vraiment très bien travaillé, dans une ambiance très sombre qui correspond bien à l'intrigue mais un ouvrage pour lequel j'ai eu quelque peu de mal à accrocher complètement.
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Ira Dei, tome 1 : L'or des Caïds

Au XIème, siècle la Méditerranée est le lieu où se croise l'Empire Byzantin, le monde Musulman et l'Occident féodal. La Sicile est quant à elle, le siège d'une guerre que l'empereur byzantin aimerait gagner. Son armée est composée de multiples peuples dont de farouches mercenaires normands et parmi eux : Tancrède.



Une très belle entrée en matière pour cette bande dessinée dont le contexte historique se situe en l'an 1040, sur les cotes siciliennes alors que l'empire Byzantin tente de reconquérir l’île avec l'aide de mercenaires normands.

Tancrède est un anti-héros génial : intelligent, doué au combat, chef né mais aussi roublard avec un poil de prétention et de cruauté. On apprend vite qu'il n'est pas ce qu'il parait être et on comprend son identité quand le moine Étienne qui le suit partout l'appelle Robert et nous donne son titre à la fin de l'album.

Ce premier tome est une bonne histoire d'aventure, de guerre, de complots et de vengeance qui s'est imbriquée dans l'Histoire de la Sicile. Mais à la fin de ce premier tome bien des mystères restent à éclaircir.

J'ai beaucoup aimé le duo Brugeas/Toulhoat dans le Roy des Ribauds, et c'est donc avec plaisir que je les ai suivi dans Ira Dei, dans l'ambiance plus lumineuse et chaude de la Sicile mais tout aussi truffé d'alliances changeantes et de complots!

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Les Divisions de fer, tome 1 : Commando rouge

Commençons par nous mettre dans l’ambiance :

https://www.youtube.com/watch?v=YEt41bYQBgE

Que voilà un programme réjouissant pour une bande-dessinée, française pour ne rien gâcher : mélanger méchas et WWII !!!

Ah remember "Macross" et "Gundam"… Et j’imagine que les joueurs de "Dust" vont kiffer leur race ! Et en plus c’est héroïne guerrière + power armor ! Cela m’a rappelé aux bons souvenirs de "All you need is kill", "Evangelion" et "Gun Buster"… ^^





Nous sommes clairement dans l’uchronie, avec un niveau technologique plus avancée que dans la réalité : nous sommes donc dans les machins punks, plus précisément le dieselpunk ou le premier XXe siècle uchronique. Quel est le point de divergence ? Le 6 mai 1943 et l’opération d’exfiltration qui conduisit au rapatriement d’Albert Einstein et de se travaux dans le IIIe Reich. Du coup les programmes scientifiques nazis prennent de l’avance et la contre-offensive des Ardennes est un franc succès, suivi par son équivalent sur le front est de l’Oder-Vistule : les Anglo-saxons sont repoussés outre Atlantique et l’URSS outre Volga par les mekapanzers de la IIIe Panzerstahlläuferdivizion.



L’histoire commence avec le komissar politique Kirigin qui cherche à rejoindre Moscou avec des informations stratégiques volées à l’ennemi. Le destin met sur son chemin le lieutenant Tania Yakvolev, pilote de la 1ère escadre féminine de chasse du 46e régiment de la garde, héroïne de guerre multimédaillée. Le sort en est jeté…

Toute la suite du récit tournera autour de la belle Tania qui fait chavirer les cœurs et les têtes :

- celle du komissar Kirigin, qui admire et désire celle qu’il vénère comme une déesse de la guerre

- celle du camarade Spartak, qui aimerait bien que celle qu’il appelle « slavnaïa » ne soit pas que son amie, mais aussi son amante

- celle du capitaine Lavassière, unique survivant de l’escadrille Normandie-Niemen, car elle lui rappelle son amour défunt Milena

Tous participent une unité expérimentale d’armures de combat alimentées au diesel (je vous avais bien dit qu’on était dans un univers dieselpunk n’est pas ? ^^), destinée à réaliser l’opération « commando rouge » : le vol de la mekaforteresse Wilhelm Gustloff ! Et on suit les chouettes archétypes du film de guerre : phase de recrutement, phase d’entraînement, opération sur le terrain et grand final à la fois explosif et tragique. Si je ne mets pas directement 5 étoiles, c’est qu’à un moment crucial, les stéréotypes s’enchaînent de manière un peu précipitée, voire-même forcée, ce qui a un peu atténuer mon bon kiffe.





Niveau dessins, c’est bien voire très bien. Je suis fort ravi de découvrir le travail de Ronan Toulhoat. Il y a un bon équilibre entre les personnages, toujours très expressifs, les mechas, toujours très cools, et les décors naturels ou industriels de la mère patrie en ruines sur font d’ambiance hivernale… Jeux des références oblige, j’ai bien kiffé le gros côté Warhammer 40000 et le petit côté Bataille de Hoth de "L’Empire contre attaque" pas déplaisant du tout : c’est la guerre et puis c’est tout ! ^^

Je ne suis pas assez fin technicien pour porter un jugement sûr, mais il m’a semblé qu’il y avait une bonne synergie entre le dessin, l’encrage et la colorisation (Ronan Toulhoat se chargeant de ses 3 aspects). En effet l’association de teintes grisâtres et de teintes sépia collaient vraiment bien au propos…



Après il y a 2 petits trucs qui m’ont un peu titillé :

- les cases ne sont pas délimitées du fond, blanc ou noir selon les scènes, et cela m’a un peu décontenancé car je suis peu habitué à ce procédé

- je ne suis pas arrivé à savoir ce que le dessinateur voulait faire du charadesign de l’héroïne soviétique : rousse ou blonde, yeux jaunes ou yeux verts, tâches de rousseur ou pas de tâche de rousseur, athlétique ou voluptueuse, masculine ou féminine, triste ou joviale, introvertie ou extravertie, faible ou forte ? Je n’ai jamais su le cerner et me positionner, mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier.





Les fées semblent s’être penchées sur le bébé de Jean-Luc Sala, et la série démarre sous les meilleurs auspices puisque qu’on attend déjà le tome 2 intitulé « Pacific invasion », et le tome 3 intitulé « Opération Rebalance ». Et l’auteur a des couilles, puisque qu’il annonce tout son univers de l’incident Richthofen en 1917 à l’invasion des Etats-Unis en 1948. Alors si vous voulez savoir en quoi consiste le master plan de Goering et Yamashita après l’échec du J-Day, il ne vous reste qu’à investir dans cette série. Bref, vivement les suites !



C’était le tovarich Alfaricnievki, en direct de la résistance soviétique en Alaska, dernière ligne de défense de la Grande Alliance contre les mekapanzers du fascisme allemand !!! ^^
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Ira Dei, tome 1 : L'or des Caïds

L'époque moyen âgeuse est toujours fascinante. Ici l'auteur nous conte l'invasion des Normands en Sicile et l'alliance avec un groupe de révoltés contre les dominants, les caïds.

Il faut retrouver leur trésor. Cette histoire ne m'a pas emballé, et, d'ailleurs, à part la beauté des dessins les textes sont peu compréhensibles à part les invasions par mer.
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Ira Dei, tome 1 : L'or des Caïds

Premier épisode d’une BD historique, vive et sanglante. Au XI éme siècle, l’Empire byzantin essaie de reprendre la Sicile aux musulmans. L’armée byzantine est un agrégat de différentes nationalités : byzantins, varègues, turkmènes, lombards et normands. Des mercenaires qui viennent s’enrichir avant tout.

Revenant de l’enfer, arrive un chef normand, disant s’appeler Tancrède, accompagné d’un légat du Pape. Avec une toute petite troupe de guerriers. Insuffisante a priori pour permettre de s’emparer de Taormine, qui résiste depuis des semaines au général Harald.

Mais ce Tancrède s’avère un génie militaire. Pour qui agit-il donc ? Est-ce sa foi ou un profond désir de vengeance qui le motive ?



L’époque est propice à la violence des armes, le lieu au centre d’une Méditerranée objet de tous les échanges et commerce est au croisement des ambitions. On devine où le scénariste veut nous mener, mais il le fait en utilisant intelligemment ce moyen-âge foisonnant. C’est âpre, avec un personnage principal qui comporte sa part d’ombre. On est vite pris par ce premier tome qui incite à réclamer la suite au plus tôt.
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Ira Dei, tome 1 : L'or des Caïds

J’étais toute contente de débarquer enfin sur l’ile d’origine de mon mari : la Sicile ! Que vois-je ? Putain, y’a un sacré bordel ici !



Des Suédois, des Arabes, des Byzantins, des Lombards, des Normands, des Grecs… qui font le siège (ou défendent) la ville de Taormine qui résiste encore et toujours à l’envahisseur.



Serait-ce que la bouffe est meilleure là et les hôtels pas chers tout en étant confortable ?



Ben non, juste que j’ai débarqué à la mauvaise période ! Nous sommes en 1040 et je risque de ne pas pouvoir bronzer et lire tranquilles avec tous ces mercenaires qui trainent dans le coin, dont le fameux Tancrède (Robert) dont nous allons apprendre un peu plus sur ses origines, ses blessures, la trahison dont il fut victime.



La Sicile, une fois de plus, se fait passer dessus par tout le monde et rien que pour s’y retrouver dans tous les peuples qui assiègent les assiégés, faut un dessin, tant c’est bigarré de nations.



Niveau personnage, c’est de la belle brochette : bien des nations sont représentées et les caractères de ceux qui traversent ce récit sont bien trempés, rempli de mystères pour certains, de haine et jalousie pour d’autres, d’envie, de cupidité, de violence, de luxure.



Oui, on a rassemblé les 7 péchés capitaux (et bien plus) dans ces 54 planches, sans oublier d’ajouter une pincée de Game of thrones pour les trahisons et les guerres en tout genre. Bien que, vous le savez, George R.R. Martin n’a eu qu’à se baser sur les guerres de notre Monde pour créer une partie de son scénario…



Il y a une forte de mystère avec notre Tancrède (Robert de son vrai prénom), l’homme à la cicatrice au visage : envoyé pour devenir l’homme de confiance du Varègue Harald afin de l’espionner, il semble vouloir jouer un double jeu et les nombreux flash-back disposé dans le récit nous expliquerons qui l’a trahi.



En plus d’avoir un sacré culot, une sacrée paire de couilles (il n’a peur de rien), notre homme a des envies de vengeance, mais je pense qu’il va faire dans le moins raffiné que le comte de Monte-Cristo.



Bien des mystères aussi dans les deux moines qui l’accompagne, dont cet Étienne (♫ tiens le bien), légat du pape (rien que ça !) qui est insensible à la douleur et semble vouloir donner des ordres à notre balafré, comme si était le commanditaire de cette infiltration.



Les tons de l’album sont fort colorés, utilisant des palettes de jaunes, oranges, rouges qui donnent de la chaleur aux planches créant une dichotomie avec le récit assez noir et sombre.



Mon seul bémol ira pour l’encrage : une ligne plus claire aurait rendu les dessins encore plus somptueux.



Sans être une fane des guerres, j’ai trouvé l’album intéressant, niveau Histoire et niveau scénario car nous ne faisons pas que d’assister à des batailles, il y a une histoire derrière tout ceci et bien des interrogations.



Une chose est sûre, je vais me jeter sur le tome 2 lorsque je mettrai la main dessus.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ira Dei, tome 1 : L'or des Caïds

Ce tome 1 (L'or des caïds) nous accueille avec un guerrier épée ensanglantée sur l'épaule, une croix dans la main gauche gantée et un visage très volontaire avec une terrible cicatrice sur la joue gauche.

L'histoire de Robert, comte normand, jalonne le récit, et nous suivons en même temps ce qu'il est en train de faire.

1040, en Méditerranée, se déchirent L'Empire byzantin, le monde musulman et l'Occident féodal mais le commerce continue à se faire entre Francs, Arabes et Grecs malgré le jeu des alliances.

De belles images, des couleurs réussies et une histoire pleine de sang et de suspense nous font regrette que ce premier tome se termine si vite. Vivement la suite !


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Le roy des Ribauds, tome 1

L'EMPRISE DES ÂGES SOMBRES



Janvier 1194. En cette fin de siècle qui aura vu la difficile mais inexorable montée en puissance des premiers capétiens, Philippe II Roy de France, bientôt qualifié de Bel, peut-être considéré comme le premier grand monarque de ce qui n'est encore qu'un embryon de notre actuel pays. Mais si son intelligence quelque peu atrabilaire, sa ruse ainsi que ses incontestables réussites guerrières lui permettent de demeurer encore dans les hagiographies de l'histoire de France, ce fameux "roman national", il n'en est guère de même de ce Paris des bas-fonds, que l'on croise pourtant ici et là dans des romans plus contemporains, que l'on songe à cette cour des miracles fantasmée d'un Victor Hugo dans son Notre-Dame de Paris ou dans des descriptions un peu plus véridiques d'une France miséreuse, violente, crue et cruelle que l'on croise aussi bien dans Les Rois maudits de Maurice Druon que dans Fortune de France de Robert Merle, (et dans bien d'autres) même si ces séries historiques se déroulent en des temps plus où moins lointain de ceux évoqués dans ce "Le Roy des Ribauds, Livre 1".



Sur ce Paris des abîmes, le Roi n'est pas forcément celui que l'on pourrait croire. D'ailleurs, tout au long de cette première plongée dans ce Paris des petites ruelles, des tavernes interlopes et des arrières cours sous domination des coupe-jarret en tous genres, les hommes du prévôt pas plus que ceux protégeant Philippe ne semblent avoir véritable mainmise. C'est en effet un personnage sombre, marqué d'une étrange cicatrice en étoile sous son œil gauche qui semble diriger, d'une pogne de fer, tout ce petit monde des bandes de tire-bourse, d'aigrefins, de mauvais larrons et autres écorcheurs. Mais notre homme, le véritable Roy des Ribauds - même s'il doit régulièrement subir les conseils des chefs de clans et obtenir leur accord - et qui se fait appeler le Triste Sire est un homme duplice. En effet, s'il dirige de main de maître toutes ces bandes de malandrins, c'est pour mieux espionner, protéger et à l'occasion rendre directement service au seul maître qu'il s'est jamais donné : Sa Majesté Philippe elle-même. Les auteurs ne s'en cachent pas : cette espèce de milice des bas-fonds a bel et bien existé et c'est même en lisant Maurice Druon qu'ils l'ont découverte. Même si c'est sous son descendant, un autre Philippe mais surnommé cet fois "Le Bel" que ces "Ribauds du Roy" existèrent, l'occasion était trop tentante de tordre légèrement le cou à l'histoire pour les anticiper en ces temps très sombres de cette fin de XIIème siècle qui porteront les prémices de la future guerre dite de cent ans.



Notre Roy des Ribauds règne donc en maître incontesté - du moins en apparence - sur la rue et la faune malfamée de la capitale jusqu'à ce jour d'hiver où, pour venger sa fille, à l'honneur de laquelle des commerçants sûrs de leur puissance et de leur or ont attenté, il tue l'homme à l'existence duquel il ne fallait surtout pas attenter... En effet, ce Guilhem Poudevigne au nom si prédestiné était un riche marchand de vin bordelais, proche de la fameuse Aliénor d'Aquitaine mais espion de Philippe et qui devait lui confier le nom de l'homme gagé pour assassiner le Roi ou des ambassadeurs allemands essentiels. La boulette est d'autant plus énorme que Sa Majesté demande incontinent à son fidèle homme de main, le Triste Sire - qui est donc une espèce de chef des Renseignements Généraux doublée d'une milice secrète bien avant l'heure - de trouver les coupables et d'en obtenir les renseignements que son espion n'a jamais pu lui communiquer. Ainsi, l'homme le plus puissant des rues de Paris se retrouve dans la situation de pouvoir tout perdre et va s'ensuivre, sous les yeux ébahis du lecteur, un thriller médiéval noir et cruel, tour à tour sordide, violent, fort, impitoyable et fantastiquement puissant, à commencer par les amitiés et les haines qui, à aucun moment, ne font dans la dentelle, mais sont étonnante de profondeur.



Ce premier volet de la trilogie à venir est un véritable coup de maître. La plume de Vincent Brugeas frappe toujours juste et elle évite cet écueil insupportable - merci à la comédie "Les Visiteurs" - de faire s'exprimer les personnages en vrai faux ancien français pour se donner l'allure d'être vrai. En revanche, les bulles sont d'une efficacité redoutable et l'histoire se déroule comme un parchemin que l'on suit sans hésiter du début jusqu'à la fin. Cependant, dans Bande dessinée, il y a dessin, et celui de Ronan Touhloat semble avoir été fait pour illustrer cet temps que l'on aime à imaginer sombre - nul doute qu'ils le furent par bien des aspects -, une époque où il ne faisait pas bon traîner seul, à la nuit tombée, dans les rues des grandes villes. Les portraits sont affreusement réalistes - rares sont les humains sans la moindre déformation, sans la moindre blessure et les gueules d'amour y sont bien moins fréquentes que les trombines de soudards, de tire-bourse ou de mendiants -. Quant aux décors, s'ils peuvent par instants être lumineux - telle vue des rues de Paris, tel gros plan sur les tours de Notre-Dame alors sur le point d'être érigées - la plupart du temps, leur mise en oeuvre renforce encore un peu plus ce sentiment de malaise, de violence, de monde au bord de la barbarie ou des enfers. L'ensemble de cette bande dessinée - appelons cela "roman graphique" pour les esprits bobo-chagrins - se déploie un peu à la manière des meilleurs comics américain (même s'il n'est question ici d'aucun super-héros) revus à l'aune des BD franco-belges les mieux réussies.



Alors, si une plongée dans un Moyen-Âge plus vrai et plus sombre que nature ne vous indispose pas, si pour vous "Pute Borgne" est un juron classique, si la mort par l'épée ne vous décourage pas de l'humanité, que vous êtes susceptible d'admettre un monde à peu près totalement phallocrate, viril, paternaliste et autoritaire sans vous plonger aussitôt après dans Candy, cette série est faite pour vous !
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Conan le Cimmérien, tome 2 : Le colosse noir

Les Éditions Glénat ont demandé à différents duos d'adapter l'oeuvre de Robert Ervin Howard, Conan le Cimmérien.

Chaque album de la série présente une histoire indépendante.

Ce volume, intitulé Le colosse noir, a ainsi été confié  à Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat.

Alors qu'il est en train de tromper son ennui dans une taverne avec ses amis, Conan est abordé par une mystérieuse jeune femme.

Celle-ci, en vérité une princesse, veut faire de lui le chef d'une armée qu'il mènera au combat contre un puissant adversaire Natohk et sa horde sauvage.

Brugeas et Toulhoat nous livrent ici une adaptation réussie, tant scénaristiquement que graphiquement.







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Conan le Cimmérien, tome 2 : Le colosse noir

Alors je ne vais peut-être pas me faire de copinoux (pour ça y'a le forum des Trolls de Babel ^^) mais j'ai franchement été déçu par ce tome.

Et en même temps, comme dirait l'autre, qu'est-ce que j'espérais ?

Pour moi, les récits de Conan estampillés Howard sont mythiques pour leur héros, leur ambiance magico barbaresque ("sword & sorcery" vous avez dit ?), le background et l'ambiance épique d'un côté, dark et mature de l'autre, tout ceci avec une plume qui ne s'oublie pas.

Bref, on retrouve un peu de cela au début de cette BD avec le récit de la dernière effraction de Sheratas le prince des voleurs, on y voit cette ombre noire flotter dans l'air ambiant, on sent la puissance maléfique hanter ce lieu au grand désespoir des humains les plus vils... le mal a été libéré et il va chercher à reprendre sa place !



Nous voilà ensuite face à un Conan bien loin des comics, ce qui n'est pas pour me déplaire, avec un design moins caricatural et plus mature, plus "j'ai baroudé" que "j'ai la force du taureau".

Notre Conan va se retrouver embarqué dans le sauvetage du royaume et devra diriger une armée toute entière, ce qui lui vaudra quelques questions de conscience, mais si peu en si peu de planches disponibles...



Le gros point noir est, à mon sens, la bataille et l'affrontement avec Nathok le sorcier. Je n'ai strictement rien compris à ces planches, où les points de vue s'enchaînent en se mélangeant, où les morts n'ont pas de nom et où les décisions semblent n'avoir aucun effet. Cela s'ajoute à la rapidité du déroulé qui semble même montrer des sauts dans le temps (un coup il est en bas, un coup il est en haut) tout en noyant son lecteur sous un flot rouge sang et noir tripes bien nauséeux et sans intérêt.



La fin arrive également comme un cheveux sur la soupe avec unz ultime téléportation (pif paf pouf en une case on est dans le temple maudit) et une confrontation qui n'en est pas une.



Allez je m'en vais relire la nouvelle...



Ps : ce n'est pas mauvais, mais je ne trouve pas que cela rende hommage au récit, si ce n'est en permettant une nouvelle vision, sûrement plus fidèle, au texte et au personnage de Conan Le Cimmérien.
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Ira Dei, tome 2 : La  part du diable

Avec l'aide retorse de Tancrède, Harald a pris Taormine. Ils retrouve Maniakès pour livrer ensemble la bataille de Troina. Entre ses 3 hommes se nouent des liens d'amitié et de rivalités sur le territoire de la Sicile.



La bataille pour la Sicile semble se terminer avec la fin de ce premier diptyque. Les auteurs nous dressent le portrait de personnalités fortes, pas forcement sympathiques mais qui permettent une vraie présence dans l'histoire. Dans ce tome, Tancrède/Robert est un peu plus en retrait. C'est le diacre Etienne qui est en avant plan. Bien qu'il passe la plupart du récit dans une cage, il reste actif et n'hésite pas à concocter quelques plans machiavéliques. Les deux femmes du récit ont aussi une importance et leur rôle n'est pas oublié.

En plus de personnages forts, nous avons une chouette bataille finale. le découpage est vraiment très bien réalisé. C'est dynamique et fluide.
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Ira Dei, tome 1 : L'or des Caïds

Brugeas et Toulhoat ont encore frappé ! Après l'excellent Roy des Ribauds, le duo continue son exploration du Moyen-Age dans une nouvelle série dont voici le premier tome.

Exit le royaume de France, Paris et Phillipe Auguste, place à l'Empire Byzantin, Taormine et George Maniakes.



On va faire simple: au XI° siècle, l'Empire s'est lancé dans une vaste tentative de reconquête de la Sicile, alors aux mains arabes. Et cette guerre attire bien des opportunistes, dont de nombreux mercenaires normands qui voient la une bonne occasion de s'enrichir. C'est ainsi qu'arrive Tancrède (enfin c'est compliqué..) à la tête d'une troupe de mercenaires prête à piller à la gloire de Byzance. Il est accompagné du moine Etienne, légat du pape avec qui il semble entretenir des rapports compliqués.

Très vite Tancrède se fait remarquer par ses faits d'armes par Maniakes, général de la puissante Garde Varangienne qui le charge de prendre la ville.

Malin, l'autre accepte, mais pour un prix. A côté de cela, Tancrède semble poursuivre une vendetta à l'encontre de ceux qui lui ont fait traverser les enfers et il se pourrait bien que certains en sachent plus qu'ils ne veuillent le faire croire.



Brugeas et Toulhoat abandonnent aussi le format comics du Roy des Ribauds qui collait parfaitement aux ruelles et bas-fonds de Paris au profit du format de BD franco-belge traditionnel, qui est parfaitement adapté aux grands paysages de la Méditerranée. le gris et le noir cèdent leur place aux couleurs plus vives, magnifiant l'histoire.

L'action et l'aventure dominent ce récit plein de sang, de larmes et de fureur qui n'en oublie pas moins de brosser des personnages attachants: Tancrède, Maniakès, et Guillaume de Hautteville en tête en gardant une part d'ombre pour d'autres.

Et le tout s'achève sur une fin qui ne laisse pour seule envie de connaitre la suite.
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Block 109 : Etoile Rouge

Bande dessinée de Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat, Étoile Rouge se situe dans l’univers uchronique de Block 109. En effet, Adolf Hitler a été assassiné alors qu’il avait déjà déclenché la Deuxième Guerre mondiale, mais ses lieutenants n’ont pas faibli dans l’effort de guerre, bien au contraire puisque, par exemple, les Allemands ont terminé leur première arme atomique dès 1944.



Dans ce contexte troublé, nous suivons Bébert, Roland et Marcel, trois aviateurs français expérimentés qui font partie d’une unité « Normandie » envoyée en Russie, dans le secteur de Leningrad, pour soutenir le front est et tester de nouveaux avions de combat : pitch peut-être assez simple mais qui peut comporter quelques bons morceaux de bravoure. Le but pour le scénariste Vincent Brugeas était de mettre en avant une escadrille particulière de l’aviation française tout en prolongeant l’univers de Block 109. Quant à Ronan Toulhoat, c’était l’occasion d’utiliser son trait dru mais dynamique pour mettre en scène des monstres aériens impressionnants.

Dans un style très proche des personnages (cadrage serré, centré sur les visages, et dialogues souvent cloisonnés au strict quotidien militaire), les deux auteurs créent ici un récit plutôt convenu et que le lecteur risque de trouver extrêmement court. Malgré les quelques rebondissements inhérents à la situation militaire de tension permanente, Étoile Rouge semble n’être qu’une introduction à un récit qui aurait pu être bien plus grandiloquent. Pour les fans déjà connaisseurs de Block 109 plus spécifiquement, et ils constituent sûrement le public-cible de cette extension d’univers, le constat n’est pas beaucoup plus reluisant puisque les allusions à d’autres événements uchroniques sont loin d’être légion ; finalement, un seul en particulier reste comme point de repère.

Akiléos public ici un bel album franco-belge dans un format très classique, alors qu’ils sont davantage habitués à des formats un peu plus volumineux de romans graphiques. Pour autant, le scénario comme le dessin donnent l’impression que le travail a nécessité d’être bouclé un peu trop vite, voire à l’arrache. C’est vraiment dommage quand on constate l’impact que peuvent normalement avoir des dialogues de Vincent Brugeas bien ficelés ou des planches épiques de Ronan Toulhoat.



Étoile Rouge est donc une déception à plusieurs niveaux et aurait mérité une refonte pour attirer de nouveaux lecteurs alors que là l’impression donnée signifie davantage que le public visé se restreint un peu plus.



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Conan le Cimmérien, tome 2 : Le colosse noir

C'est vrai que cela fait bizarre de quitter Conan dans le premier tome et de le retrouver dans une tout autre situation. C'est voulu car chaque tome est véritablement indépendant avec son propre scénario. Après la jungle luxuriante, nous voilà dans les contrées semi-désertiques.



On le retrouve dans un royaume qui est menacé. Cependant, la princesse régente lui confie très facilement le commandement de ses armées afin de vaincre un sorcier maléfique qui vient la hanter toutes les nuits. A noter également une introduction fort bien réussie.



Le récit est fort simple dans on déroulé mais je suis quand même preneur. Je n'aime pas trop quand cela devient alambiqué. La réalisation est fort bien assuré avec un côté cinématographique jusque dans la mise en page et le graphisme. Les scènes de combat valent le coup d’œil. C'est vraiment un récit épique.

Graphiquement, c'est somptueux surtout au début avec ce mélange de pages en couleur juxtaposant des croquis sous forme d'esquisses en noir et blanc.



Bref, c'est un tome qui ne m'a pas laissé indifférent bien au contraire. Cela reste un très bel hommage au travail de Robert Howard rendu par des artistes français.
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Ira Dei, tome 2 : La  part du diable

Suite de ce premier cycle de cette série BD historique, vive et sanglante qui narre la reconquête de la Sicile musulmane au XI éme siècle par les forces de l’empire byzantin. L’armée byzantine est alors un agrégat de mercenaires intéressés par le butin avant tout.



Parmi eux figure Tancrède, seigneur normand au lourd passé, son allié Guillaume, normand lui aussi, et le puissant prince varègue Harald. Un trio, obligé de suivre les instructions du strategos byzantin, et qui piaffe d’impatience, attendant une nouvelle bataille.

Tancrède, lui, s’est débarrassé de Étienne, l’encombrant légat du pape qui l’a poussé à venir en Sicile, en le mettant en cage. Mais son prisonnier a de la ressource. Les oppositions entre nationalités et les querelles de préséance vont compliquer la suite de la campagne militaire.



Cette série joue avec les réalités historiques en exacerbant la violence de l’époque. Les dessins de Ronan Toulhoat sont impressionnants. Les combats sont âpres ; le rouge prédomine lors de la bataille de Troina en 1040. Les trahisons se succèdent. Mais la Sicile est en passe de redevenir chrétienne…
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Ira Dei, tome 2 : La  part du diable

Des combats et des jeux de pouvoir… Ça sent "Game Of Thrones", dragons et Marcheurs Blancs en moins… Et sans les bons mots de Tyrion !



Mais niveau stratégie pour niquer les autres et devenir calife à la place du calife, c’est du pur bonheur tant tout le monde complote contre tout le monde.



Mon bémol ? Le même que pour le premier tome (L’or des Caïds) : les traits assez grossiers des dessins.



Un peu de ligne claire aurait profité à l’ensemble et rendu certaines cases moins brouillonnes et plus jolies à admirer.



Terminé pour les bémols car je n’ai rien à dire d’autre et malgré les traits parfois un peu épais, je n’ai pas eu les yeux qui ont pleuré comme ce fut parfois le cas avec certaines bédés (mais faut pas le dire, sinon, on a l’auteur ou son fils, son neveu, son chien, l’ombre de son chien qui vous saute dessus toutes griffes dehors).



Les décors ? Purée, ils rendent justice à la Sicile, donne le ton pour l’atmosphère et les couleurs chatoyantes pourraient même nous faire prendre de jolie couleur de bronzage rien qu’en les regardant. C’est joli, bucolique, on sent le soleil qui chauffe notre peau.



A contrario, lorsque nous sommes sur les champs de batailles, les teintes rouges rougeoient et pas besoin d’avoir fait Master BD pour comprendre que le bucolique est foutu le camp et qu’il ne reviendra pas !



Les scènes de batailles foisonnent de détails et sont très réalistes. Ah, ces charges de cavalerie ! Et ces guerriers qui lèvent les boucliers pour tenir le mur ! Magnifique ! Ok, les cadavres ensuite, c’est moins génial.



Les personnages ont pris de l’épaisseur, on en apprend un peu plus sur Tancrède et le jeu des magouilles et compagnie va nous dévoiler le visage de certains personnages que l’on n’attendait pas là.



Une intrigue étoffée, du suspense, des retournements de situations, des magouilles, des jeux de pouvoir, bref, tous les ingrédients sont réunis pour nous faire une bonne soupe bien nourrissante !



On termine un premier cycle et j’ai hâte de lire les suivants.



PS : j’ai trouvé ça bien trouvé de nous placer en début d’album les personnages importants dans un vitrail !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Conan le Cimmérien, tome 2 : Le colosse noir

Glénat se lance dans l'adaptation du célèbre Conan Le Cimmérien, de Robert E. Howard. Un tome, une histoire, un couple scénariste/dessinateur

Pour ce deuxième tome cela sera : Le colosse noir.

Dans une antique cité du désert, un mal ancien se réveille. Un sorcier renait et prend de rêve de conquête. Le royaume de Koraja est menacé, et c'est justement là que Conan attend comme mercenaire de s'engager pour une bataille. mais ce n'est pas en tant que soldat qu'il va livrer cet épique combat car la princesse sous les conseils du dieu Mitra le prend comme général.



Voici un récit de guerre où Conan goute à la saveur des responsabilité puisque c'est lui qui va diriger l'armée de la princesse de Koraja. Sur ses épaules repose donc la vie de tous les soldats. Et malgré ses forces légendaires, cette guerre n'est pas gagnée car en face ce trouve un sorcier redoutable sorti de la nuit des temps.

Un récit que j'ai trouvé dynamique et bien construit, avec suffisamment de profondeur pour qu'on se prenne dans l'histoire. Conan y est un acteur particulièrement actif, et se révèle même bon stratège et plus que excellent combattant.

Une autre personnalité féminine tire son épingle du jeu. Bien que la princesse soit effrayée par le sorcier qui tourmente ses nuits, elle se montre comme une femme résolue et forte, voire même femme fatale comme le montre la dernière case...

Une bonne introduction, une bonne scène de bataille sanglante et violent (impression accentuée par la colorisation écarlate) mais une fin peut être un peu plus précipitée. La confrontation entre le sorcier et Conan était presque un poil décevante.



Le dessin incisif de Ronan Toulhoat se montre une nouvelle fois efficace et dynamique. Le duo Toulhoat et Brugeas n'en finit pas de me séduire.
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