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Critiques de Rong Jiang (38)
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Le totem du loup

À mi-chemin entre documentaire et autobiographie, ce roman au rythme lent, nous emmène en Mongolie intérieure, dans la Chine des années 1967 (Mao et révolution culturelle). L'auteur a mis 20 ans avant de rédiger ce livre où il raconte et synthétise les 11 années passées en Mongolie.



Ce roman fait voyager le lecteur et l'invite à s'interroger sur le peuple Mongol épris de liberté, héritier de Gengis Khan et qui a pris comme totem le loup, ainsi que sa stratégie de vie et survie.

L'écologie est très présente face à l'impérialisme Han. On assiste à l'opposition entre la majorité Han et l'ethnie minoritaire Mongol. Deux modes de vie s'opposent, le sédentarisme et le nomadisme. Les dégâts que subit la chaîne écologique sont maintes fois évoqués. La sagesse des anciens (comme le vieux Bilig) et le respect du dieu Tengger font que les Mongols n'exterminent pas les loups en trop grande quantité parce qu’ils se nourrissent des rats, des marmottes et des gazelles qui eux-mêmes dévastent la steppe lorsqu’ils sont trop nombreux.

Un grand récit écologique en compagnie d'un jeune instruit, Chen Zeng qui se lit facilement avec des passages très forts comme l'attaque en pleine tempête d'un troupeau de chevaux par une meute de loups.



Dans son film, Le dernier loup, Jean-Jacques Annaud nous montre de magnifiques images de loups et de steppe. Le travail du cinéaste est remarquable. Le dénouement est moins cruel que la réalité (film tout public) et comme souvent lors d'une interprétation, la "petite voix" laisse la place à l'action.

Lu en 2015
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Le totem du loup

Côté thèmes abordés, tous les voyants sont au verts. Le lettré puni par un système tyrannique, le voyage initiatique, la fin d'un espace naturel dévasté par la machine (politique) et l'amour pour le loup; créature magnifique et sauvage dont on massacre les bébés: tout est là.

Le problème c'est qu'on ne lit pas qu'avec son (bon) cœur... et les yeux finissent par piquer un peu. C'est long, c'est répétitif; même si quelques passages de chasses, de sauvetages de poney ou de loup (donc) marquent le lecteur, on s'ennui un peu trop souvent.

Bref, ceux qui aiment les belles descriptions et les bons sentiments devraient se faire plaisir, les éleveurs de moutons maoïstes moins.
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Le totem du loup

Comme beaucoup d'autres, j'ai trouvé ce livre lent au démarrage, avec des répétitions mais il ne faut pas oublier que c'est un livre chinois au départ. Les valeurs à présenter et les modalités pour le faire ne sont pas les mêmes et il est important de placer les héros (le loup et les hommes). D'autre part il faut aussi comprendre que l'évocation de la révolution culturelle n'est pas simple pour les chinois. J'en veux pour exemple la merveilleuse pianiste Zhu Xiao-Mei qui, elle aussi, cite cette étape. Si on relit la vie de l'auteur (Wikipedia) ce livre peut être classé dans les romans politiques sans romantisme et la politique s'infiltre dans tous les chapitres, sans attaquer personne...



Les explications du cycle naturel des loups, chevaux, gazelles, moutons, rats, marmottes et même moustiques m'ont captivée. Le caractère du loup est passionnant et ça m'a un peu rappelé les structures des fourmis. Les bagarres, chasses et écorchages sont un peu difficiles à lire, pour nous, sédentaires des villes, mais il n'y a aucune cruauté gratuite. J'ai particulièrement été frappée par certaines logiques: l'étalon émasculé qui ne se bat plus et le loup enlevé à la terre (littéralement) qui perd ses repères. C'est logique et .. démontré. le livre prend un tournant plus émouvant pour le lecteur et plus émotionnel pour l'auteur, à l'arrivée du louveteau. Hors c'est à peu près au même moment que débarquent les hommes de Pékin.. et là, tout s'accélère (et pas pour le meilleur) avec leurs idées de planification et rationalisation de la steppe. Et c'est à partir de là que je n'ai plus lâché le livre, voulant absolument savoir ce qu'il adviendrait du louveteau et de Chen Zen. le cataclysme causé par l'armée était prévisible, et tout ceci prend un poids étonnant en 2021, année d'inondations et d'incendies "inexpliqués".



J'ai pris la peine d'aller voir une carte pour trouver Olon Bulag et c'est même au-delà du désert de Gobi. Difficile d'imaginer que cette région ait pu être verdoyante! Il y avait de quoi laisser ces nomades tranquilles. Mais un certain Mao en a décidé autrement!



Ce livre est original et j'ai apprécié les connaissances qu'il apporte et cela s'est trouvé complémentaire avec "La souplesse du dragon" (Cyrille J.-D. Javary) que j'ai lu il y a un moment déjà.
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Le totem du loup

Jai adoré ce livre. Jai découvert un autre style de roman et jai voyagé.

Jai même acheté le livre afin de voir le film.

Très bonne lecture à conseiller
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Le totem du loup

Passionnat, scotchant les pages à l'index du lecteur...
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Le totem du loup

"« Si Le Totem du loup a rencontré un si vif succès en Chine, c’est parce qu’il a déclenché, dès sa parution, de vives polémiques, en raison de son contenu fortement subversif. Il a entraîné de nombreux débats sur internet. Il a été applaudi par des hommes d’affaires, des intellectuels, des enseignants de littérature, des journalistes et par le grand public, mais a aussi fait l’objet de violentes attaques de la part des défenseurs du confucianisme, des ultranationalistes et des tenants de l’aile conservatrice du Parti communiste chinois qui ont demandé son interdiction – et la demandent toujours, alors que le roman est présent dans les bibliothèques et fait même l’objet de thèses de doctorat. »"

Le Monde, 2008, Alain Beuve-Méry
Lien : http://www.chinese-shortstor..
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Le totem du loup

Un voyage exceptionnel en Mongolie.Une approche politique inhabituelle.Un livre magnifique à recommander.
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Le totem du loup

"Les alouettes chantent, le printemps est là

Les marmottes criaillent, l'orchidée s'épanouit

Les cigognes grises s'égosillent, la pluie couve

Les jeunes loups hurlent, la lune se lève"



N'allez pas croire que cette ritournelle pour enfants des steppes, chantée par les peuples nomades, les descendants d'Attila ou encore les Mongols de Gengis Khan soit le reflet de ce roman.

Il est un hymne à la nature, soit, mais il faut en passer par tant de cruauté qu'on en oublie parfois la leçon écologique...





Le totem du loup (ou Le dernier loup selon la version cinématographique de Jean-Jacques Annaud) raconte les aventures d'un jeune étudiant chinois, appelé Chan Zen, qui va apprendre à vivre avec les tribus mongoles.

Il sera en contact avec des gardiens de moutons, avec des gardiens de chevaux qu'il faudra sans cesse défendre de leur prédateur le plus terrible : le loup...

Au contact de ces hommes des steppes, il apprendra combien il est important de préserver l'équilibre naturel et qu'en tout premier lieu, cela passe par la dévotion faite au loup, qu'il convient de chasser mais surtout pas d'exterminer.



Chan Zen apprend et devient à son tour un fervent amoureux du loup au point de capturer un louveteau et de l'élever auprès de lui. Bonne ou mauvaise idée ? La fin de ce roman donne la réponse.





C'est un roman terrible, car d'une part, les scènes de chasse n'épargnent pas le lecteur mais c'est surtout la cruauté idiote de certains hommes qui effraie. J'ai détesté Bao Shungui, le délégué militaire, qui ne comprend rien à rien à l'esprit mongol et qui s'entête à vouloir exterminer loups, marmottes, cygnes...C'est rare quand je déteste un personnage à ce point. ( le dernier en date est un certain Joffrey Lannister...)





C'est un roman nécessaire mais difficile à lire. Par son côté

âpre mais également par ses longueurs et ses répétitions. Il m'a paru interminable.

En tout cas, je sais une chose. Quand le film Le dernier loup est sorti, j'ai hésité à aller le voir puis finalement ayant entendu que certaines scènes étaient insoutenables (ce que je crois aisément après avoir lu le livre) j'ai préféré m'abstenir. J'ai bien fait !
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Le totem du loup

C'est ma seconde tentative de lire ce petit pavé de la littérature chinoise. Il m'a été vivement conseillé par une amie artiste qui travaille sur la thématique du bestiaire et notamment les animaux qui selon les cultures revêtent une symbolique tantôt négative tantôt positive comme le corbeau, l'ours et surtout le loup.



Plongée dans la steppe, dans l'enseignement de la chasse quasi rituel, le lecteur suit les traces d'un jeune intellectuel en "ré-éducation" et qui est fasciné par les liens qui existe entre le paysage, le peuple nomade et les loups. Entre attraction et répulsion on suit les pérégrinations, les combats, le sang, la cruauté de ces deux groupes qui s'affrontent.



Le récit constitue un hommage aux traditions ancestrales qui se meurent au cours du 20ème siècle mais j'avoue m'être lassée des descriptions longues des chasses à n'en plus finir, des louveteaux sacrifiés et dépecés.. je me suis arrêtée à mi-chemin au milieu d'un galop et d'une tentative d'adoption de bébé loup.
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Le totem du loup

Séduite par la bande-annonce, j'avais regardé l'adaptation avec mes parents. Nous n'en avons pas gardé un bon souvenir mais, intriguée par la littérature asiatique, j'avais acheté le roman.

Ce n'est pas mon genre de prédilection, et sans ce challenge 2018, je ne l'aurais probablement pas lu... mais voilà : la vie nomade mongole me manque déjà !

J'ai observé les animaux sauvages avec Bilig, Chen Zhen et Yang Ke, j'ai éprouvé de l'affection pour ce louveteau à l'instinct sauvage malgré son élevage chez les hommes, et j'ai eu le coeur brisé devant cette extermination des loups et ce changement de vie dans la steppe Olon Bulag !

Je ne regrette absolument pas cette lecture qui m'a montré un tout autre aspect de la vie. Je compte lire d'autres romans aux enseignements si instructifs ! :)
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Le totem du loup

Bouleversantes descriptions, grisantes et majestueuses de la steppe et des croyances mongoles. Le livre fait resurgir une spiritualité et un respect pour le vénéré canidé. L'oeuvre fait état de l'impuissance de l'animal face à la douleur de l'exil et à l'homme incapable de comprendre l'impact de ses actes. Ces nomades, derniers gardiens du cycle sont élevés au rang de pères protecteurs de la steppe.
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Le totem du loup

En plein coeur de la Révolution culturelle, de jeunes étudiants de Pékin sont envoyés par l'État chinois en Mongolie-intérieure afin d'adapter et de transformer le mode de vie nomade des habitants de la steppe à l'économie moderne. Un élevage et une agriculture plus sédentaires par opposition à la transhumance du bétail et des hommes. Plus qu'un roman, l'ouvrage de Jiang Rong est un traité frôlant l'apologie sur les loups et leur influence auprès du peuple Mongol et un plaidoyer sur le fragile équilibre de la steppe, un environnement hautement sensible, dans lequel tous les êtres vivants sont interreliés : marmottes, lièvres, rats, chevaux, moutons, gazelles, loups et hommes. Lorsqu'un des jeunes instruits se mettra en tête d'élever un louveteau enlevé à sa mère pour en faire un cobaye d'intérêt, il apprendra à ses dépens ce qu'il en coûte de dénaturer un animal sauvage. D'une traduction impeccable, ce roman est instructif, émouvant et dépaysant.
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Le totem du loup

Chen est un instruit, un Han volontaire pour rééduquer les éleveurs nomades de Mongolie intérieure et les contraindre à se sédentariser.

Un vieux berger initie le jeune homme à la culture ancestrale de la steppe dominée par le loup.

Force spirituelle des Mongols' régulateur de ses besoins alimentaires,animal totémique,il permet à l'homme qui le combat mais le respecte,de survivre sur ces terres hostiles.

L'adoption d'un louveteau signe,pour Chen son engagement écologique.

Mais Pékin ordonne le massacre des loups.

Ce roman est une ode somptueuse à la nature.

Cette épopée poétique et cruelle démontre que l'animal peut rééduquer l'homme .

Roman inoubliable.



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Le totem du loup

4,0 sur 5 étoiles

JIANG RONG /LE TOTEM DU LOUP

Équilibre rompu

Ce récit étant dénué d'intrigue à proprement parler, il peut se lire par séquences. La lecture est facile et la traduction de qualité.

Le personnage de Chen Zen est attachant et celui de Billig très séduisant. Le témoignage de Chen Zen qui participe au développement de la Mongolie Intérieure dans les années 70 est très intéressant et fait de ce roman un récit écologique. L'organisation sociale et le respect du loup est bien expliqué avec ses incidences sur la pérennité de la steppe. La vie sociale du loup y est décrite de façon étonnante et laisse songeur après tout ce que l'on a dit des loups depuis des temps immémoriaux. L'équilibre fragile des pâturages y est bien expliqué et l'écosystème se révèle être très fragile.

La révolution culturelle se révèle aussi être une drôle d'expérience pour Chen Zen qui finalement s'adapte assez bien à une vie pour laquelle , d'emblée il ne semblait pas être fait, lui le citadin qui doit mener à présent une vie rude, saine , et très rustique et apprend à être en symbiose avec une nature âpre et rigoureuse .

Le seul regret que je peux émettre au sujet de ce récit, c'est qu'il est long, près de 700 pages, et sans intrigue notable ; le déroulement est lent . Certains passages sont un peu longs.

Mais , ce roman reste admirable , comme un hymne à la nature et à son équilibre.

Malheureusement, la sagesse ne l'emportera pas et les mêmes causes auront les mêmes effets , que ce soit en Russie ou en Chine. La folie destructrice des hommes fera table rase .

Voilà ce que je pense en bref de ce livre qui m'a intéressé , mais disons qui m'aurait passionné davantage si j'étais allé une fois dans ma vie en Mongolie.

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Le totem du loup

Un livre magnifique qui m'a rendue amoureuse des steppes de Mongolie !
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Le totem du loup

Une épopée pendant la révolution culturelle chinoise en Mongolie Intérieure, dans la steppe au climat rude en toutes saisons. A ce rude climat correspond celui des habitants millénaires, qui lors de notre Moyen Age ont formé les troupes des envahisseurs de l’Orient et ont un temps asservi la Chine. L’auteur, dans ce roman plutôt contemporain, montre comment l’homme nomade de ce lieu descend, par sa façon de vivre en symbiose avec la nature, du loup qui pour lui est le roi des animaux, en liaison directe avec la divinité Tengger: Le Ciel Eternel. Si l’homme ne vit plus sa condition d’être libre et fort, il devient esclave et comme tout est lié, en même temps que sa destruction, il produira simultanément celle de la nature.

Il peut être interprété simultanément comme un roman d’aventure dédié au loup, un pamphlet politique et philosophique, un récit documentaire, un témoignage historique sur la vie des jeunes instruits envoyés se rééduquer «aux champs» et même aujourd’hui, une défense pour une forme d’écologie, certes bien différente de la pensée dominante.

500 pages très agréables à lire.
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Le totem du loup

Bon, il faut le reconnaître, par moments, ce livre est aussi indigeste qu'un bol de lait caillé. Des descriptions qui s'éternisent, des impressions de redites, c'est peut-être aussi cela la vie des nomades dans les steppes mongoles ?



Ce roman nous fait assister à la mort du nomadisme mongol, soit au partage du territoire entre flore, troupeaux, hommes et loups protégeant l'harmonie d'un écosystème en équilibre au profit de l'exploitation outrancière de la terre par les fermiers (chinois) sédentaires introduisant des déséquilibres difficilement contrôlables et exigeants de plus en plus d'énergie pour continuer cette exploitation.



Au-delà des belles images, se pose une question existentielle pour la survie de l'humanité. Il y a des milliers d'années nos ancêtres vénéraient la terre et lui offraient des sacrifices humains. Aujourd'hui les hommes sacrifient la terre pour sauver des humains, mais que feront-ils une fois la terre morte ?
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Le totem du loup

À la base peu attirrée par ce livre, je me suis laissé convaincre par le club de lecture d'avril pour sortir de ce qui m'attire naturellement. Sans regret : j'ai vraiment apprécié cette lecture. Evidemment, je n'ai encore une fois pas réussi à le finir dans le bon mois.



On suit un jeune instruit chinois envoyé en steppe mongol pendant la révolution culturelle. Là, il va découvrir les us et coutumes locales et surtout les loups.



Le loup est présenté ici demanière très emblématique, on lui attribue des caractéristique presque divine et il est vu comme un modèle pour l'homme. Au début de chaque chapitre, des citations d'écrits historiques viennent nous montrer à quel point les mongols et/ou les autres peuples conquérants ont été inspirés par les loups. Tout du long du livre les peuples agriculteurs (han, chinois) sont assimilés aux moutons et opposés aux peuples éleveurs (mongols, mais aussi occidentaux), assimilés aux loups. Ces comparaisons et la défense des valeurs guerrières pourraient rendre le roman franchement lourd - et c'est par moment le cas - mais contribuent surtout à l'ambiance un peu mystique. Une chose que j'ai d'ailleurs particulièrement appréciée : on nous présente toutes ces idées du point de vue du han envoyé ici, instruit auprès d'un vieux sage mais plusieurs indices nous montre qu'il se monte aussi peut-être un peu la tête presque tout seul et qu'il n'est pas tout à fait dans le même état d'esprit et de valeur que la plupart des mongols.



Les faits racontés se concentrent en large majorité sur la chasse, aux gazelles, aux loups ou à d'autres animaux de la steppe, par ls hommes ou les loups, et un peu la vie nomade dans la steppe. Les scènes racontées sont franchement sanglantes et pourraient choquées par moment (violence sur les animaux, très peu sur les humains). J'ai beaucoup aimé le style dans lequel elles sont racontés, avec pas mal de détails (chaque chasse constitue un passage assez long), le paysage qui y est inclut presque comme acteur plutôt que comme simple décors, et des allusions mystiques qui sous tendent le tout. Après les chasses on a toujours les réactions des hommes : sentiments mais aussi organisation du transport de la viande, dépeçage, répartition entre chacun selon les coutumes mongoles.



Ces scènes d'actions sont entrecoupées de longs discours et explications sur le totem du loup. Le ton de ces grands discours, en particulier quand ils sont relatés sous forme de dialogue, sonne assez artificiel. Personnellement ça ne m'a pas beaucoup gênée. Par contre, ça finit par devenir répétitif.



L'autre grande idée défendue ici est la sauvegarde de la steppe et de son ecosystème, qui a visiblement échoué. Là aussi ça finit par être un peu lourd à force de répétition grandiloquentes. Cette idée est vue comme très liée aux loups, tant pour leur participation à cet écosystème en temps que régulateur que pour des raisons plus mystiques.



Les saisons mongoles sont racontés avec enphase, la neige le vent et l'herbe sont des considérations omniprésentes. J'ai aimé le style, sans arret entre description factuelles et mystiques.



J'ai appris pas mal de choses à travers ce livre (faut dire je ne connaissais absolument rien à propos de la vie nomade dans une steppe), et du coup je relirais bien un ou deux livres sur le sujet.



Sans avoir vu le film, je doute qu'il ressemble tellement au livre. Ha et aussi, vu le contenu du livre, je trouve ce changement de titre ("le dernier loup" plutôt que "le totem du loup") vraiment dommage, le nouveau retranscrivant nettement moins bien le contenu du livre (j'aurais déjà été nettement plus d'accord avec "les derniers loups").



Je regrette également l'absence d'une brève préface présentant rapidement le contexte historiques pour ceux ne sachant pas trop ce qu'est un jeune instruit ou le fonctionnement des points de travail.



Des lourdeurs donc, mais un livre que j'ai globalement trouvé très beau, et qui changent effectivement de mes lectures habituelles.
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Le totem du loup

La steppe, des loups, des mongols et des dieux.

On pourrait ajouter l'art de la guerre et quelques réflexions sur la révolution chinoise.

C'est vraiment beau, ce respect de la steppe, l'utilité et la vénération du loup, illustrés entre autre par des récits de chasse captivants.

Et tout cela, vu par un jeune chinois envoyé dans la steppe pour être 'rééduqué'
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Le totem du loup

Le film Le dernier loup sortant au cinéma, je me suis décidée à le lire avant d’aller le voir.



Ce roman est une très belle découverte. Pendant la révolution culturelle, Chen zhen, un jeune homme chinois, lettré est envoyé en Mongolie intérieure pour y travailler. Il vit au milieu des peuples nomades ayant un rapport au loup quasi religieux. Récit d’initiation, Chen zhen va apprendre auprès du vieil abo que la présence des loups est une nécessité vitale pour l’homme et la steppe. Au-delà du roman d’initiation, j’y vois un roman à portée écologique et humaine. Les tribus nomades ne doivent leur survie qu’à la steppe, et cette dernière n’est viable que grâce aux hordes de loup. Très beau roman, très poétique parfois lorsque l’auteur décrit le vent « aux long poils blancs » rendant la tâche des hommes difficiles. Les rigueurs de la steppe, les attaques des loups sont extrêmement bien décrites. L’auteur nous invite à une aventure humaine intense. Chen zhen représente le peuple han, peuple considéré comme des moutons. Tout l’oppose au peuple mongol, héritier du célèbre et courageux Gengis Khan. Il décide d’adopter un louveteau et d’en observer le comportement…. Mais l’expérience est loin d’être que scientifique, Chen zhen s’attache à l’animal jusqu’à se priver de manger pour qu’il ait sa ration. Mais la place du loup est-elle celle-ci ? Le loup est-il un animal apprivoisable voire domesticable ? Le roman montre à quel point l’instinct de survie du loup a fait de lui un animal doué d’une redoutable intelligence. Ce roman place le loup comme celui qui fertilise la steppe, steppe qui nourrit les hommes. Ce roman nous parle de la vie, des chaines alimentaires qui permettent l’équilibre. Il nous invite au respect de la nature, des différentes espèces qui peuplent la steppe … la terre.



Le film de J.J Annaud est beaucoup plus romancé que le roman et sa fin est entièrement différente. Très beau film, des paysages splendides, la pensée principale de l’auteur du roman est présente et bien résumée. JJ Annaud a fait un travail de titan pour ce film ….



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