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Citations de Rose Tremain (132)


Bathurst est un chasseur. Il a dépassé soixante-dix ans, et sa mémoire s'est séparée de lui lors de sa soixante-huitième année, quand son cheval l'a désarçonné et lui a marché sur l'oreille, orifice à travers lequel son esprit s'est écoulé doucement.
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Le pouvoir et le succès traînent à leur suite une vociférante séquelle de chiens couchants et suppliants...
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Tu trouves que la douleur est un cadeau ? Demande Lily. - Assurément. CAr chacun à la sienne. La douleur est une compagne à laquelle je peux parler quand je suis toute seule. (Page 310)
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Et elle se prend à espérer, elle qui jadis attendait que Nellie réponde à tous ses besoins, être maintenant celle vers qui Nellie se tournera souvent pour trouver du réconfort.
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Elle savait qu'elle aurait dû avoir peur de cette femme, pourtant ce qu'elle éprouvait, c'était de la haine, pas de la peur.
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Pourquoi ai-je lutté si longtemps et si fort pour me frayer un chemin dans un lieu résolu à me détruire depuis que j'y suis rentrée ? Pourquoi n'ai-je pas cedé la mort quand j'étais enfant puisque les images qu'ont les enfants de la mort sont pleines de fantaisie et d'une étrange beauté ?
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Elle avait eu un amoureux jadis, un garçon aux cheveux carotte qui marchait la tête dans les nuages et s’était fait écraser une nuit par la malle-poste. Ensuite, elle avait eu une proposition de mariage d’un marin norvégien, et s’était demandé quelque temps si cela lui plairait d’être couchée dans des bras si robustes, si étrangers et si insensibles au froid. Mais elle avait finalement décidé de refuser son offre. Le garçon aux cheveux carotte était mort le visage tourné vers le ciel. Le Norvégien tomberait sans doute à la mer et périrait noyé. Elle prit alors conscience qu’elle n’avait pas vraiment envie de vivre avec un homme – du moins pas encore, pas tant qu’elle n’en avait pas trouvé un au regard assuré et aux pieds solidement plantés dans le sol.
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Le seul objet de valeur qu’elle possédait était un collier de rubis. Une belle pièce : vingt pierres rouge sang serties dans un délicat filet d’or, avec un fermoir en or lui aussi. Il était entre ses mains depuis peu, légué par sa mère qui le tenait de la sienne, elle-même l’ayant hérité de sa propre mère, en succession régulière. Ce collier était passé d’un lieu sûr à un autre pendant de longues années. Rarement porté par chacune de ses propriétaires, il revêtait plutôt le caractère figé d’un bijou de famille conservé dans un écrin doublé de satin. On le trempait de temps à autre dans l’alcool pour le nettoyer et en révéler tout l’éclat à l’air libre.
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Nous n’étions pas impressionnés par nos grands parents, ni mus par le désir de leur plaire ou par l’espoir qu’ils nous dorlotent ou nous câlinent. C’était Linkenholt que nous aimions, pas eux. Ils étaient riches et avaient créé autour d’eux un monde de beauté, qui était tout pour nous.
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Mon étude comparative de l'uterus bovinae et de l'uterus humani m'avait montré que le processus générateur de la vache était si semblable à celui de la femme qu'on pouvait se demander s'il n'y avait pas un fil conducteur nous reliant au monde animal et nous faisant ainsi dégringoler du haut des colonnes divines sur lesquelles non seulement rois et gouvernants se sont établis, mais sur lesquelles le plus vil pendant et l'assassin se voient dressés.
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Je suis troublé d'emporter avec moi dans la tombe tant de choses que je ne connais point.
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« La vie est une répétition sans fin, se dit-elle, et nous mourons, et puis c’est tout… »
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« Cela ne sert à rien, lui avait dit un jour Nellie Buck, de chercher une chose que l’on ne va jamais trouver. »
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Elle sent l’eau de rose et un autre parfum lourd que Lily n’identifie pas exactement, mais qui, d’après elle, peut être la puanteur d’une âme insatisfaite, car malgré tout l’argent qu’elle gagne, Belle a toujours envie d’en avoir davantage ; et quel que soit le nombre d’hommes qu’elle séduit, elle a toujours l’œil sur d’autres proies.
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Dans ces années 1860, les femmes sont censées exploiter au mieux ce que la nature leur a donné, si bien que beaucoup des clientes de Belle entrent furtivement dans sa boutique, se demandant si elles vont oser succomber à la tentation de l’artifice.
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Elle boit un peu de thé pour se réchauffer. Elle se force à s’habiller et se rend compte au fil des jours qu’elle est devenue si maigre que ses vêtements flottent autour d’elle, comme si c’étaient ceux d’une autre, une fille qui n’a commis aucune faute. Mais ce sont les seuls qu’elle a. Elle n’a pas tué pour de l’argent ou des biens. Elle ne possède rien.
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Mon cœur, là, il me fait mal. Il me fait très mal. Mais nous vivons en société, Lily, et nous devons respecter la loi. Sinon c’est le chaos et le désordre qui règnent.
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Et elle se souvient qu’ils s’étaient tous mis à courir sans qu’elle sache pourquoi : était-ce parce qu’ils pensaient aller plus vite que la pluie ? Maintenant, elle comprend qu’ils avaient la gorge nouée par des sentiments sur lesquels ils ne pouvaient mettre de nom, comme la tristesse ou la culpabilité, mais qui les faisaient malgré tout souffrir, et qu’ils essayaient de fuir.
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Et voir la preuve de la persévérance me donne toujours grand plaisir, car c’est le signe qu’un enfant trouvera sa place dans le monde, s’y tiendra et aura une vie honorable.
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Elle vit qu’il était beau et se dit : « Elle ressemble à un personnage d’un de ces contes édifiants que Miss Oldroyd nous lit parfois à l’école, quelqu’un fait de morceaux de monstre et de princesse. C’est peut-être une magicienne qui peut me transformer en libellule ou en dame blanche… »
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