Roxane Dambre

Ça va être le meilleur deuil de tout leur vie, avait commenté Elias.

(pole-emploi)
Trente-deux minutes et vingt-huit secondes plus tard, je me présentai enfin devant la demoiselle.
— Bonjour, dis-je avec mon plus joli sourire. Siloé Gautier. J’ai rendez-vous à 11 heures pour un bilan de situation professionnelle. Voilà ma convocation et les papiers demandés.
Je lui tendis l’e-mail que j’avais imprimé, ainsi que ma pochette. La jeune femme me dévisagea comme s’il m’était poussé des antennes.
— Euh… Quoi ? m’inquiétai-je.
— Non, non, rien, se reprit-elle précipitamment. Vous avez… euh… Vous avez tous les documents qui étaient sur la liste ?
— Ben oui !
— Ah…
— Il ne fallait pas ? m’enquis-je, un peu alarmée.
— Si, si ! Bien sûr ! C’est juste… Enfin, je n’ai pas l’habitude, quoi.
— De quoi ?
Elle haussa les épaules et prit ma feuille.

— Ils prévoient du soleil et presque 25 degrés ! Je ne peux pas mettre un jean ! Et puis imagine que je tombe sur l’homme de ma vie ?
— S’il a besoin d’une robe à ras de la foufoune avec les seins qui débordent du décolleté pour tomber amoureux de toi, c’est que ce n’est pas l’homme de ta vie

Pourquoi faut-il toujours que je bafouille quand je suis avec toi ? demanda-t-il d’une voix soudain très claire. J’ai reçu une formation d’agent secret, je suis capable d’abuser n’importe qui et, face à toi, je bredouille comme un adolescent.

— Tu m’as dit oui parce qu’une partie de toi m’aimait déjà, murmura-t-il en approchant son visage du mien.
Mouais. Il devait être écrit, quelque part dans la grande trame de l’Univers, que les hommes ne comprendraient jamais rien aux femmes.

Chaos se tourna d’un coup vers nos passagers.

— Eh, toi ! s’exclama-t-il en s’adressant à l’un d’entre eux. Tu génères des illusions, pas vrai ?
— Oui, répondit une femme à la voix hésitante.
— Fais-lui voir un truc de fou !
— Comme quoi, par exemple ?

Je m’égayai.

— Brillante idée, Killian ! Chère amie, faites-lui voir un feu rouge !

- Ça te dirait, un petit café, après la fermeture du resto ? proposa-t-il d’un ton enjôleur.
- Désolée, monsieur. Je ne peux pas, sinon je vais être obligée de prendre rendez-vous avec mon kiné.
Anton fronça les sourcils, puis esquissa un sourire coquin.
- Ton kiné ? Quel rapport avec moi ? Tu crois qu’on va faire des galipettes acrobatiques ?
- Pas du tout, le détrompa-t-elle avec un mépris absolu. C’est juste que je vais me coincer la nuque à force de vous regarder de haut. Bonne soirée, monsieur.

Les étoiles avaient besoin des ombres...

— Par contre, j’aime moins la suite. Là où ça parle de Dieu qui va revenir et donner de l’amour à tout le monde, lumière, fleurs, blabla guimauve, blabla guimauve et blabla guimauve. En fait, il n’y a rien qui puisse nous aider là-dedans…

— L’extrait trois parle sûrement de la vocation des prêtres, poursuivis-je. Renoncer aux plaisirs terrestres, tout ça…
— Pas sûr, me détrompa Asmodée. Dieu n’a jamais demandé que les prêtres soient de purs esprits. Ça, c’est une invention très humaine. L’histoire du célibat remonte d’ailleurs au Moyen Âge, quand les caisses de l’Église étaient vides et que les conseils pontificaux ont jugé bon d’interdire le mariage aux serviteurs de Dieu, pour ne plus avoir besoin de nourrir des familles entières et empêcher que les fils héritent.
— Ce n’est pas si simple ! protesta le père Yann. Il s’agissait surtout de se consacrer tout entier à sa vocation et…
— Renseignez-vous, mon père. Deuxième concile du Latran, mille cent trente-neuf. Je le sais, j’y étais.

— Très bien, s’inclina-t-il. Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?
— Oh, juste un sandwich ! Après, on part à l’aventure !
— À l’aventure ? Où ça ?
— À la bibliothèque, oncle Yann. À la bibliothèque !
— La bibliothèque, c’est l’aventure ?
Je lui lançai un regard sévère par-dessous ma capuche jaune fluo et il s’esclaffa.
— Compris, m’accorda-t-il de bonne grâce. À la bibliothèque, donc.

J'étais peut-être devenue aussi tordue qu'eux...Et pourquoi cette pensée me réjouissait-elle autant ?

Tu veux que je la tue ?

Elle hocha la tête avec le plus grand sérieux. Les journaux ne parlaient que de ça depuis une semaine. Un tueur sévissait dans les rues de la ville, après la tombée de la nuit. Nul ne savait vraiment la façon dont il choisissait ses victimes, mais pour ce que j'avais compris des morts politiquement corrects de la presse. Il assassinait des hommes connus des services de police. Des dealers ou des fauteurs de troubles, principalement.

En voilà une saga que j'ai vraiment beaucoup aimé jusqu'à la dernière page. 💖
Les personnages sont attachants, les scénarii bien menés et l'écriture agréable à lire.
Les réflexions de Charlotte en pleine découverte de ce monde fantastique étaient souvent drôles et l'histoire d'amour est vraiment mignonne.
Bref, j'ai adoré ⭐⭐⭐⭐⭐

Bon, bien sûr, il avait encore dit « putain », mais peut-être qu’au lieu d’une vulgarité, il fallait y voir une forme de ponctuation ?

Sept en vie commune avaient rendu les deux garçons aussi proches et complices que possible. Henri s'en félicita et prit une bouchée de pâtes. S'arrêta net. Puis repris sa mastication. Déglutit péniblement. Parfois, dîner en famille s'avérait plus dangereux que risquer sa vie pour son pays.

Le panda est un bel animal, répliquai-je, mais si j'avais une tête de panda, tu trouverais ça moche.

Reconnaître un Chalcroc est d’une simplicité élémentaire : il suffit de le tenir dans la lumière de la pleine lune. S’il lui pousse des poils, des crocs et des griffes acérées :
1 – Bravo ! Vous avez gagné, il s’agit d’un Chalcroc.
2 – Courez. Il vous reste moins de dix secondes à vivre.

Tu veux que je le tue ?