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Critiques de Sabine Durrant (77)
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Ce que tu veux

« Il faut que je la garde pour moi tout seul, pour ne pas gâcher tout ce que je me suis donné tant de mal à construire. »



Il semble avoir réussi : un an après son décès dans un accident de voiture, Zach accompagne encore Lizzie. La jeune veuve ne pense qu'à lui, le voit partout, et se sent coupable.

Processus logique du deuil, au dire de ses ami(e)s.

Quelques phénomènes troublants, de plus en plus fréquents, font quand même douter Lizzie : et si son mari était toujours en vie ? Ça existe, les usurpations d'identité. Et s'il la traquait pour se venger ? De quoi ? on l'ignore, mais elle semble avoir son idée sur la question.



Le lecteur découvre progressivement la façon dont s'est construit le couple Lizzie-Zach et comment il a évolué...



Un thriller glaçant, intelligent et réaliste grâce à la finesse de description et d'analyse.

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Ce que tu veux

Avec ce titre, Sabine Durrant, auteure britannique nous propose un thème assez classique, celui du couple et de ses faux-semblants.



Lizzie, la quarantaine, a perdu son mari Zach, un artiste-peintre en manque de renommée, il y a un an. Lorsqu'elle va se recueillir près du lieu où il est décédé dans un accident de voiture, elle a la surprise d'y découvrir un bouquet de lys et un mot orné d'un cœur signé Xénia. Rencontré sur internet, Lizzie ne connaît de Zach que ce qu'il a bien voulu lui dévoiler. En plus des questions que ce fait engendre, une sensation étrange de sa présence et des évènements inattendus la persuadent qu'il est encore en vie. Zach aurait-il mis en scène sa propre mort ? Paranoïa ou conséquence d'un deuil difficile ? Car la jeune femme est la seule à savoir que, ne supportant plus sa jalousie et son emprise sur elle, elle lui avait écrit à l'adresse du lieu où il s'isolait pour peindre dans les Cornouailles, lui signifiant qu'elle le quittait,.



Ce premier roman de Sabine Durrant à être traduit en français est pour moi l'occasion de découvrir une nouvelle auteure. Après un début difficile et quelques chapitres un peu lourds, j'ai rapidement été prise dans l'engrenage de l'histoire. Le récit actuel de Lizzie alterne avec le journal intime de Zach qui nous fournit les flashbacks utiles à la compréhension du fonctionnement de ce couple. Tout en découvrant leur rencontre et l’emménagement de Zach chez Lizzie, le lecteur devine la double personnalité de cet homme qui rapidement semble prendre le pouvoir sur sa naïve et confiante épouse. Avec le récit de Lizzie, il assiste également à la métamorphose de celle-ci qui, après la mort de son mari, va être hantée par une méfiance obsessionnelle. J'avoue que j'ai été manipulée, moi aussi, par l'auteure. Sabine Durrant a réussi un thriller psychologique à l'écriture efficace. J'avais tellement hâte d'en connaître le dénouement, j'en espérais tant, que la fin a été un peu en dessous de mes attentes. Un roman sur les mécanismes d'un couple et sur l'emprise psychologique auquel j'attribue un 14/20.
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Dis-moi que tu mens

Paul Morris est un homme qui ne vit que sur des mensonges. Sa vie entière n’est qu’un mensonge : il n’a pas de travail, mais s’invente des contrats d’écrivains à la solde exorbitante ; il n’a pas de véritable habitat, puisqu’il vit dans un appartement qu’on lui prête contre des petits services, mais se vante que l’appartement lui appartient, etc. Quand on construit sa vie sur des mensonges, il est dur de s’en dépêtrer. Paul va croiser par hasard Andrew, un ancien ami de faculté, et Tina, une jolie jeune femme dont il va faire la connaissance. Ils vont rapidement se rapprocher, tant et si bien qu’ils finiront par sortir ensemble, et que Tina l’invitera à partir avec elle, ses enfants et la famille d’Andrew en vacances en Grèce, dans la maison familiale. Mais les vacances, rêvées idyllique et reposantes, vont rapidement virer au cauchemar.



L’auteure a réussie à me tenir en haleine de la première à la dernière page. A chaque fin de chapitre, j’étais désireuse d’en apprendre davantage, et donc de débuter la lecture d’un nouveau chapitre. Il faut dire qu’elle distille quelques indices de lecture à droite et à gauche, censés aider à mieux comprendre l’intrigue, mais sans jamais révéler en intégralité ce qu’il s’est passé. D’où le désir grandissant d’en savoir toujours plus et d’enfin comprendre tout ce qui jusqu’alors nous échappe.



Mais méfiez-vous, ce livre est un thriller psychologique. C’est-à-dire que les actions n’y seront pas très nombreuses. Ne vous attendez pas à des événements à tout va, il n’y en aura pas. En revanche, vous y retrouverez de longues descriptions, quelques analyses de personnalités, des pauses sur des menus détails… on aime ou on aime pas. Pour ma part, j’ai trouvé le temps long parfois ; j’avais cette impression que l’histoire n’avançait pas, ou trop doucement à mon goût. Ayant prêté ce livre à ma mère pour qu’elle puisse le découvrir, elle a également trouvé certains passages trop longs, et a abandonnée sa lecture en partie à cause de cela. Rassurez-vous, il y a quand même une intrigue principale, avec du suspens, une disparition inquiétante, et la recherche d’un coupable.



Tous les personnages semblent suspects et paraissent coupables. Leurs étranges comportements, les paroles qu’ils profèrent… on cherche à nous duper ! Alors au moment du dénouement, je ne vous cache pas ma surprise. Je m’attendais à tout, sauf à ça. Je vous laisse le plaisir de lire l’entièreté du livre et de vous faire surprendre vous aussi par cette fin inattendue. Seul indice que je pourrais vous donner : tel est pris qui croyait prendre ! Ouvrez grands vos yeux, et ne vous laissez pas berner.



Derrière toutes ces belles paroles – narratives et fictives -, cette jolie histoire nous enseigne quand même que le mensonge n’apporte jamais rien de bon. Enjoliver sa vie à travers de fausses paroles ne vous rendra pas plus sympathique ni plus aimé, et détruira en partie votre vraie vie.



Un thriller psychologique prenant et addictif, qui aurait quand même mérité plus de peps. Entre vérités, non-dits et faux-semblants, saurez-vous démêler le vrai du faux ?
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Ce que tu veux

Je ne connaissais pas cette auteure et je dois dire qu’elle m’a fait passer un très bon moment de lecture. Le roman fait entendre deux voix, celle de Lizzie une femme qui approche la quarantaine, qui vit un complexe d’infériorité par rapport à sa sœur, qui a dû vivre avec une mère s’enfonçant lentement dans la maladie d’Alzheimer. Autant dire une femme qui se sent inexistante aux yeux des autres, aussi quand elle a rencontré Zach - si beau, si artiste, si parfait- a-t-elle eu du mal à accepter l’idée qu’il l’aimait. Pourtant ils se sont mariés et ils auraient dû vivre selon l’adage « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » ! Eh bien non car quand on lit les chapitres consacrés à Zach, on comprend que cet être cache de nombreux dysfonctionnements et que son amour est maladif et obsessionnel. Dès lors, on peut croire, à l’instar de Lizzie, qu’effectivement Zach n’est pas mort, qu’en fait il se cache pour la punir. Et les petits incident qui émaillent sa vie sont le signe que son ancien mari attend dans l’ombre et que sa vengeance sera terrible. Bien évidemment sa sœur, son entourage proche ne la croient pas. Seule une étrange adolescente qui a croisé le chemin de Zach accepte l’idée qu’il est vivant et accepte de l’aider. Une tension qui monte peu à peu, des découvertes dérangeantes sur Zach, une Lizzie de plus en plus ébranlée par ce qu’elle apprend, l’auteur nous manipule et je dois dire que j’ai été surprise par la fin. A lire !
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Dis-moi que tu mens

Dans ce roman présenté comme un « thriller psychologique » au suspense édifiant, je vous dirais (en prélude) que je ne mens pas en avouant m’être ennuyée (à mourir) à la lecture des aventures de Paul Morris, personnage peu sympathique à la psychologie superficielle et sans intérêt. Au fil des pages, j’ai cherché longtemps ce qu’il pouvait bien y avoir comme intrigue prometteuse et suspense pour nous donner envie de frissonner jusqu’au bout de la nuit...



J’ai trouvé le début très laborieux, la psychologie des personnages assez sommaire, le personnage principal ennuyeux. Tout ça sur fond de vacances en Grèce avec son lot de descriptions inutiles sur le choix des apéritifs et des maillots de bain (voir le résumé chez les autres lecteurs). Par respect pour l’opération Masse Critique, j’ai tenu bon jusqu’à la fin et ne connaissant pas cet auteur auparavant, je dirais que je suis peut-être tombée sur son plus mauvais livre depuis ses débuts. Allez savoir !



En conclusion bien réfléchie, je vous dirais de ne pas vous précipiter sur l’achat de ce livre (et même si vous vous ennuyez à mourir sur une plage sauvage pendant les vacances d’été)....

A +++

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Dis-moi que tu mens



Paul, 40 ans, vit de plus en plus difficilement du succès d’un roman écrit il y a bien des années.

Il croise une ancienne connaissance qui s’avère être le frère d’une ex-petite amie dont il a oublié le nom. L’absence de souvenir n’est pas réciproque et bien que toutes les sirènes d’alarme se déclenchent, Paul va accepter une invitation à déjeuner.

A partir de là, bien que Paul continue sa narration avec une fausse légèreté et une certaine morgue, on sent la tension monter sans trop savoir où l’auteur nous emmène. Mais son style est accrocheur et on suit cette histoire avec plaisir.

Parce que voilà : Paul est vantard et n’hésite pas à mentir pour se donner bonne figure.

De ce fait, le lecteur est sur la brèche pendant tout le roman.

Qui est manipulé ? Paul ou le lecteur ?

Installez-vous, commencez le roman et laissez-vous faire, vous ne le regretterez pas.

Merci aux Editions Préludes et à Netgalley pour ce moment de suspens jubilatoire.

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Ce que tu veux

Ce que je veux, c’est un roman qui m’éloigne de la réalité l’espace de quelques instants et celui-ci a été plus qu’efficace, en grande partie du moins.



Une histoire obsessionnelle qui prend ses bases sur la disparition d’un mari manipulateur et étrange. Un air de déjà vu et d’ailleurs, la maison d’édition met en avant le parallèle avec « Les apparences » de Gillian Flynn. Référence de choix qui, il faut bien l’avouer, a motivé ma lecture.



Or, si le roman de Sabine Durrant puise ses bases sur ce thème similaire et utilise une ambiance pesante et un rythme nonchalant, la ressemblance s’arrête là car l’auteure met plutôt l’accent sur l’ascendance et la soumission.



Ce que veulent les femmes, et ce qu’elles refusent aussi fait partie des leitmotivs du récit. Ce que certaines subissent et acceptent par amour ou par peur construit les fondations de ce roman intéressant et plutôt réussi.



Une histoire de hantise donc, d’une femme tourmentée restée sous le joug d’un homme manipulateur et maniaque. L’auteure réussit à jouer de la crédulité de son personnage et de son sentiment de culpabilité et c’est là que se situe, à mon sens, la plus grande qualité de ce thriller psychologique. Mettre en exergue cette perception de soi que l’autre réussit à imposer par son seul comportement est un choix captivant qui force la réflexion sur ses propres faiblesses. Naïveté, fragilité, lâcheté ou aveuglement…Nul ne peut comprendre la relation qui peut exister entre deux personnes une fois la porte refermée et combien de maltraitances, qu’elles soient physiques ou psychologiques, échappent totalement aux yeux des plus proches ?



L’écriture est syncopée et donne une narration à bout de souffle, accentué par l’alternance des points de vue. Le sentiment d’angoisse que l’auteure réussit à créer va crescendo. Bien sûr, on y retrouve certaines ficelles mais elles sont utilisées à bon escient et engendrent un climat de tension qu’il est souvent délicat de faire transparaître dans un texte.



Malgré tout, le roman souffre d’une fin qui aurait pu être bien plus originale. Cette dernière m’ayant déçue par sa platitude a laissé un poids lourd de désappointement sur mon ressenti. A mon sens, ce roman aurait mérité une conclusion plus surprenante, un scénario final plus torturé à l’image de l’ensemble du récit car…



…ce que je veux c’est une histoire qui reste collée à ma rétine.Une intrigue dont je me souvienne et qui force ma réflexion ainsi qu’un épilogue qui me bouscule.



« Ce que tu veux » a comblé mes volontés en grande partie mais ce choix final n’aura pas convenu à mes caprices de lectrice qui, parfois, peut-être, me semblent un peu trop exigeants. Hélas…



Cela n’enlève en rien les qualités certaines de ce roman qui saura ravir et satisfaire en totalité bien des lecteurs, ne serait-ce que par son fil conducteur remarquable.
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Ce que tu veux

Ce roman m’a tout simplement bouleversée ! Dès les premières pages l’auteure nous fait partager son quotidien.

Au premier abord on pense que l’on va juste découvrir le quotidien d’une femme qui a perdu son mari et qui cherche à se reconstruire mais plus on avance dans la lecture et plus on se rend compte que c’est loin d’être aussi simple.



Sabine Durrant alterne les points de vue de la jeune femme avec celle de son mari. A partir de là le doute s’installe non seulement pour la protagoniste principale mais aussi et surtout pour le lecteur. On se pose donc, tout au long de l’histoire, cette question essentielle. Est-il mort ou toujours en vie ?

J’ai beaucoup apprécié le style de l’auteure, les mots choisis comme si finalement cette histoire nous arrivait à nous, lecteurs. De plus, le fait que l’auteure écrive son histoire à la première personne donne une vraie dimension à ce point de vue.



Les descriptions de ce thriller psychologique sont assez bien écrites sans qu’elles soient forcément trop présentes. Avec quelques mots bien choisis l’auteure arrive à nous décrire les lieux, ses personnages mais surtout leurs états d’esprit.

Jusqu’à la fin le suspense est présent. Personnellement j’ai eu beaucoup de mal à arrêter ma lecture et j’avais toujours envie d’en savoir plus.



Ce que j’ai apprécié c’est le fait que Sabine Durrant n’essaie pas de faire une histoire irréaliste mais qu’au contraire ses idées sont proches de la vie quotidienne d’une jeune femme.

L’avantage aussi de ce thriller psychologique c’est que comme l’auteure se concentre plus sur la partie mentale et sur l’histoire il n’y a pas de passage violent ou gore. L’histoire est donc vraiment adaptée à tous les lecteurs (enfin pas de jeunes lecteurs quand même).

Je pense que toutes femmes dans le cas de Lizzie, la protagoniste, pourront se retrouver dans ce livre et c’est cela qui est le plus perturbant finalement.

Le seul petit point faible à ce roman, c’est la longueur des points de vue du personnage masculin. En effet certains sont parfois trop courts et j’ai trouvé cela frustrant. J’aurais apprécié en avoir des plus longs et peut-être un peu plus souvent.



La fin m’a beaucoup plu et finalement c’est une fin comme je les aime et qui est parfaite pour ce roman !

En résumé un roman vraiment prenant que je vous conseille sans hésiter !!


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Dis-moi que tu mens

J'ai découvert Sabine Durrant avec son premier roman "Ce que tu veux" qui m'avait beaucoup plu. Avec ce second roman, je n'ai pas éprouvé le même plaisir de lecture. On suit les apitoiements de Paul, écrivain se reposant sur de vieux lauriers, flemmard, sans le sou, ne possédant rien, vantard, envieux, profiteur et surtout menteur. La liste est longue... Et quand l'histoire avance lentement et qu'il n'y a pas d'action, c'est dur de s'y intéresser quand on ne peut que détester le personnage principal...



En bon opportuniste qu'il est, Paul a séduit Alice, l'amie d'Andrew, dans le but de profiter d'elle. Tel un parasite, il va s'immiscer dans sa vie. Excellant dans ses mensonges et persuadé d'être le manipulateur, il la rejoint en Grèce où elle y passe ses vacances avec ses enfants, Andrew et sa famille. Mais dès son arrivée sur place, on se demande qui, finalement, manipule qui. On découvre que tous les autres protagonistes sont eux aussi faux et hypocrites, et cherchent à dissimuler certaines choses en jouant un double jeu. La tension montre entre eux. Au fil de la lecture, un sentiment de malaise s'installe, on cherche à savoir ce qui se trame.



La disparition non élucidée d'une jeune femme il y a dix ans, un viol à la sortie d'une boîte de nuit, un meurtre, et les mensonges de Paul dans lesquels il s'enlise sont autant d'événements qui vont venir troubler ses vacances, qu'il rêvait idylliques, et les transformer en cauchemar... Un piège est entrain de se refermer sur lui.



Ce roman mérite tout de même qu'on persévère dans sa lecture. le dénouement m'a réellement surprise car je ne m'attendais pas à un tel retournement de situation. Je reste tout de même sur ma fin car l'épilogue ne dit pas ce qu'il advient de Paul. Même si le proverbe dit "Tel est pris qui croyait prendre", Paul, aussi détestable soit-il, ne méritait pas un tel sort...
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Dis-moi que tu mens

C'est un thriller psychologique dont j'avais besoin en ce moment et j'ai été servie ! Il y a tous les ingrédients d'un bon thriller prenant et déstabilisant mais je dois dire que j'ai été tout de même surprise par ce roman d'apparence classique.



Tout d'abord, le personnage principal est le narrateur de cette histoire, il s'appelle Paul Morris et il est écrivain. A son compteur: un livre qui a eu un petit succès. Et voilà un phénomène curieux que j'ai peu éprouvé dans la littérature: Paul Morris est véritablement un personnage détestable, il a tous les vices: jalousie, mythomanie, orgueil, préjugés, vous voyez le topo? Pourtant dès le début du roman j'ai accroché à l'efficacité de l'écriture de Sabine Durrant et à sa manière de dépeindre les personnages.



Ce que j'ai préféré dans ce roman, c'est l'opportunisme du narrateur, tout lui arrive dessus par des concours de circonstances plus ou moins bienvenus. Peu à peu, son mensonge grandit avec lui et prend une ampleur dont il n'avait pas idée. J'ai aimé entrer dans les tréfonds de l'âme du personnage, qui s'auto-détruit et détruit aussi tout au passage, ses amis, son passé, sa vie.



Chaque chapitre apporte son lot de suspense. Il y a toujours la trace du passé qui traîne et entrave les personnages. Chacun dissimule quelque chose à l'autre et les non-dits finissent par avoir raison de leur coeur. Les amitiés hypocrites et la nonchalance des protagonistes du roman font qu'à aucun moment on ne soupçonne plus l'un que l'autre.



Pour autant, je m'attendais à ce genre de fin, ça ne m'a pas beaucoup surprise. Néanmoins l'intérêt pour ce roman se situe dans sa lente progression vers une noirceur accablante, une spirale infernale, une lente descente vers l'enfer.



J'ai laissé passer quelques jours avant d'écrire cette chronique car je n'arrivais pas à placer des mots sur mes émotions, encore aujourd'hui j'ignore pourquoi j'ai aimé un roman dont le personnage-narrateur est détestable, ignoble, voire inhumain parfois. Il est égocentrique et ne pense finalement qu'à lui. Ce personnage minable finira toujours par parvenir à ses fins mais à quel prix? C'est une histoire d'arroseur-arrosé, en fait.



Si Sabine Durrant avait comme ambition de donner une peinture acérée et amère de la petite bourgeoisie bobo londonienne, c'est très réussi, même si à la fin, c'est contre le personnage issu d'un univers plus modeste que le destin s'acharne. On peut donc y voir plusieurs lectures.



Même si cela n'a pas été un coup de coeur absolu, le livre évite les lieux communs et les poncifs du thriller psychologique et intrigue suffisamment pour qu'on ne lâche pas ce roman jusqu'à la fin !!
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Ce que tu veux

J’ai découvert ce roman en regardant une critique littéraire, faite par une libraire, dans l’émission C’est au programme. Et on peut dire qu’elle m’a convaincue. Et après l’avoir lu, je vous le conseille également.



"Ce que tu veux" est un très bon roman psychologique. Entre obsessions et manipulations, l’auteure a réussi à installer une ambiance particulière. L’intrigue est bien ficelée et les chapitres courts, où l’histoire est racontée à travers les yeux de Lizzie et le journal intime Zach, donnent du rythme et nous maintiennent en haleine jusqu’à la dernière ligne.



Et tout comme Lizzie, après la survenue de certains évènements, on se pose les mêmes questions. Ne parvenant pas à faire le deuil de Zach, devient-elle folle ? Ou bien a-t-elle raison : Zach n’est pas mort, il cherche à lui faire peur, à se venger et surtout à lui faire du mal ? Lizzie a toujours laissé croire aux autres que leur couple était irréprochable, pourtant… A présent, elle va devoir puiser dans ses souvenirs et enquêter sur le passé de l’homme qu’elle avait épousé pour découvrir toute la vérité.
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Ce que tu veux

Ce livre n'est pas mal du tout dans le genre "thriller" mettant en scène un pervers narcissique/psycho-sociopathe aux prises avec son épouse/victime. Un atout du livre réside dans une certaine finesse de l'analyse psychologique, se fondant sur un profil "type" de la victime de choix du pervers narcissique, à savoir généralement une personne peu sûre d'elle, assoiffée de reconnaissance et d'affection (donc le plus souvent des femmes, celles-ci étant traditionnellement conditionnées et éduquées à être peu sûres d'elles, l'héroïne du livre, Lizzie, étant de surcroît la fille mal aimée d'une fratrie de deux soeurs).

La structure du livre est fondée sur des prises de parole, à tour de rôle, des deux héros principaux, Lizzie et son sociopathe de mari Zach. Personnellement j'ai trouvé que les prises de paroles de Zach manquaient un peu de crédibilité, surtout au début du livre. On sent que l'auteure éprouve le besoin de faire étalage de ses connaissances du trouble dont souffre son protagoniste et donc la tonalité et l'expression ressemblent davantage à celles d'un psychiatre qui analyserait le malade qu'à celles du malade lui-même (style "j'ai fait ça parce que je ne suis capable de ne penser qu'à moi", je ne suis pas sûre qu'un sociopathe inscrirait des choses du genre dans son journal). Heureusement les choses s'améliorent ensuite.

Par ailleurs le livre souffre de la comparaison avec "Les Apparences" de Gillian Flynn même si j'ai assez peu prisé ce livre-là, le présent "Ce que tu veux" me semblant de meilleure facture mais souffrant d'être publié après le premier cité...

Je dois avouer une certaine lassitude vis-à-vis de ce genre d'histoires, pénibles à lire ce qui démontre certes le talent de conteuse de l'auteure mais j'en ai déjà tellement lues dans le genre que je n'ai plus envie d'éprouver leur côté "dérangeant", que je ne connais que trop bien. Finalement ayant comme l'héroïne un animal domestique que j'adore à la maison, je me surprenais à me soucier davantage du sort de son cihien que du sien à la fin de l'histoie. Une autre péripétie touchant une ado, héroîne secondaire, m'a également semblé totalement tirée par les cheveux et largement inutile, compromettant la crédibilité d'un récit en équilibre déjà fragile.

Une bonne lecture d'été si vous aimez ce genre d'histoires. Pour ma part j'avoue être arrivée à saturation.
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Ce que tu veux

"Ce que tu veux" est un thriller psychologique assez déroutant. Il nous plonge au coeur d'une union assez particulière: celle d'un sociopathe et d'une jeune femme ayant peu confiance en elle. Vous me direz, jusque-là, rien de très original. C'est vrai. L'alternance des chapitres qui laissent la voix à chacun des protagonistes est également une forme de narration largement usitée...Sauf que Zach est théoriquement mort et que comme Lizzie, son épouse, on finit par en douter tant les coïncidences funestes se multiplient dans son quotidien. Cette dernière porte son deuil depuis 1 an déjà et pourtant tout la rattache à son époux. Elle vit dans son souvenir perpétuel. Toutefois, au fil de ses confidences, on découvre que ce mariage n'avait rien d'idéal. Zach se montrait jaloux, obsessionnellement maniaque et parfois violent. Malgré cela, Lizzie continue d'attendre son retour , souhaitant que son accident soit une simple mise en scène...Sincèrement, j'ai eu envie de la secouer, de la sortir de cette emprise, d'autant plus qu'à travers le discours de Zach on devine combien il est manipulateur et profondément perturbé. Pour ne plus subir l'attente, Lizzie décide de mener l'enquête, le retrouver seule puisque personne ne semble croire les signes qu'elle voit et interprète. Et là, elle va plonger dans les méandres d'un esprit torturé...Chaque nouvelle découverte ne la fait pas pour autant réagir, il faudra qu'elle aille loin dans sa quête pour abandonner l'image d'un mari idéal pour elle...Cela ne réglera pas pour autant la question de ses sentiments et cela soulèvera la question suivante: quel genre de femme est-elle pour aimer ce type de relation? Et c'est là que ce thriller devient vraiment intéressant car celle que l'on voit comme une victime sous emprise ne veut finalement pas s'en défaire. De victime potentielle, elle passe à actrice réelle de sa vie et de son histoire d'amour. Ce que beaucoup condamne, elle l'accepte, tout simplement parce que c'est sa façon d'aimer...Alors oui, c'est dérangeant mais ça accroche très bien l'esprit et cela aura pour conséquence que je n'oublierai pas ce roman de sitôt!
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Ce que tu veux

Un roman à suspense qui vous fera partager la vie de ce couple pas comme les autres et qui a ses secrets qui ne peuvent être dévoilés au prix de .....



C'est fou comme l'amour est aveugle....



Le personnage principal passe par les étapes presque obligatoires face au doute, à la perte de l'être cher, à certaines vérités qui s'imposent et puis il y a ces éléments perturbateurs qui viennent entretenir ce suspense jusqu'à la dernière page.



A mes yeux, ce n'est pas un thriller, rien de sanglant non plus, juste un bon roman dans lequel le lecteur se laisse prendre au suspense bien monté jusqu'aux dernières pages.
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Ce que tu veux

Ce que tu veux est signé Sabine Durrant, ancienne directrice littéraire britannique du Sunday Times, qui a également travaillé au sein de la rédaction du Guardian. Elle vit actuellement dans le sud de Londres avec son mari et ses trois enfants, et ce consacre pleinement à l’écriture. Ce que tu veux est son premier roman publié en France aux éditions Préludes puis au Livre de Poche. En mai dernier paraissait Dis-moi que tu mens (Lie With Me en VO) un autre thriller aux éditions Préludes.



Dans Ce que tu veux, on suit le personnage de Lizzie, une jeune femme qui a perdu son mari – Zach – dans un accident de voiture il y a un an. Après s’être rendu sur les lieux de l’accident pour y déposer quelques fleurs, la jeune femme va découvrir que quelqu’un d’autre est passé par là récemment. Surprise, elle y trouve un bouquet de fleurs et un mot signé Xenia. Mais qui est-elle ? Autant dire tout de suite que Lizzie n’en a pas la moindre idée. Son mari la trompait-elle ? Lui cachait-il quelque chose comme une double vie ? En dehors de la multitude de questions qu’elle se pose, la veuve ne peut s’empêcher de se sentir épier, et de constater que certains objets semblent se volatiliser. Ni une ni deux, Lizzie va mener l’enquête pour trouver les réponses à ses questions, et chercher à savoir qui était réellement son mari.



On est ici en présence d’un thriller dans la même veine que La fille du train de Paula Hawkins ou Les Apparences de Gillian Flynn. D’entrée de jeu, l’auteure prend un malin plaisir à parsemer au fil des pages la dose de suspens requise dans ce genre. La narration alterne moments au présent raconté par Lizzie, et moments dans le passé qui permet de présenter le point de vue de Zach. Avec ce dernier on découvre la rencontre entre les deux, le début de leur romance, les hauts et les bas, jusqu’au moment du mariage. Plus on lit les chapitres, plus certaines choses et détails commencent à devenir plus clairs, ce qui permet au lecteur de toujours se sentir concerné et d’avoir envie de connaître la suite. À travers les souvenirs de l’un et l’enquête et questions de l’autre, on est confronté à un couple presque fusionnel, voire trop. Ce genre de relation ne donne jamais rien de bon… entre manipulations narcissiques, jalousie, et peur de l’abandon, les rebondissements sont nombreux et n’ont de cesse d’aller en crescendo.



Le style de Sabine Durant est agréable, compréhensible, fluide et arrive à instaurer une certaine angoisse. Je me suis parfois demandé si Lizzie n’était pas tout simplement folle… J’ai trouvé que son personnage n’était pas des plus attachants de par sa docilité, mais j’ai quand même éprouvé de la compassion envers elle. Si la narration n’a rien d’inédit, j’ai trouvé que l’approche psychologique était rudement efficace. Du coup, ma lecture a été vraiment intéressante.



Après, oui, il est clair que l’histoire rappellera forcément le livre de Gillian Flynn, mais j’ai trouvé que Durrant était un chouia plus convaincante que Flynn. Comme toujours il est flagrant de constater que l’on ne connaît jamais vraiment quelqu’un, même en partageant sa vie H24. Comme pour dans La fille du train, j’apprécie toujours autant de suivre des personnages à la psyché compliquée ou brisée, ce qui est le cas ici. La relation entre Lizzie et Zach semble des plus banales aux yeux de tous, alors qu’elle cache bien des secrets. Dans le récit on constante aussi que l’auteure met l’accent sur l’amour et ce que l’on peut accepter (de subir) au nom des sentiments et de l’autre. Comme souvent, les choses s’emmêlent les pinceaux, ce qui fait que le lecteur se retrouve à se poser de réelles questions sur la santé mentale de ces personnes. Personnellement, j’aime quand mon esprit ne sait plus à quel saint se vouer en lisant un thriller. Bien entendu, le tout reste compréhensible et devient de plus en plus logique au fil des pages qui se tournent toutes seules.



En conclusion, Ce que tu veux est un bon thriller agréable à lire, dont la relation du couple de protagonistes est compliquée, artificielle presque, mais très prenante psychologiquement. On y découvre les dérives de l’amour – ou ce qui y ressemble – des sentiments et insécurités que cela amène. Le style est efficace et accrocheur et ravira les amateurs de thriller psychologique comme moi. Un bon moment angoissant idéal pour les soirées hivernales.
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Dis-moi que tu mens

A Londres, Paul Morris, écrivain célèbre après avoir publié un premier roman est tombé dans l’oubli, il est incapable d’écrire à nouveau. Sans emploi, sans inspiration, il vit dans des appartements qu’on lui prête. Un jour il croise la route d’Andrew, un ancien copain de fac, et de Tina, une jolie jeune femme qu’il va lui présenter. De hasard en rencontres, il s’installe chez Tina. Il saute sur l’occasion lorsqu’elle lui propose de partager leurs vacances en Grèce. Là, elle loue pour le dernier été une maison dans le village où, des années auparavant, la sœur d’Andrew et ancienne amie de Paul, avait disparu.

Mais ce qu’il pensait être des vacances de tout repos va vite se transformer en une aventure pas du tout banale, où l’amie disparue va occuper toute sa place, où celui qui pensait manipulé n’est pas forcément celui qu’on croit. Malgré quelques longueurs, voilà un roman tout à fait étonnant. Construit avec un suspense qui va crescendo, il entraine le lecteur vers des sommets inattendus. Une écriture adroite, qui vous pousse à la fin de chaque chapitre à lire juste un paragraphe du suivant, puis encore le suivant, et un menteur magnifique qui va vous embrouiller jusqu’au bout !


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Dis-moi que tu mens

Ce roman est assez particulier. L’auteure nous fait partager le quotidien d’un homme qui ment à tout le monde et qui n’arrive pas à avouer ses faiblesses… Evidemment il se met dans des situations assez amusantes et on aime imaginer comment il va réparer les choses. Jusqu’à ce que…

Si Sabine Durrant nous offre un roman psychologique, le thriller et l’horreur ne sont jamais bien loin. L’auteure tisse tout doucement et tranquillement sa toile jusqu’à la fin où le piège se referme !



Les personnages sont attachants, humains, et on prend plaisir à les apprécier… ou à les détester.

Personnellement je ne me suis pas imaginée une minute le retournement de situation à la fin du livre. L’auteure arrive donc à bien manipuler son lecteur !

Ce que j’ai beaucoup apprécié c’est que l’on découvre les personnages grâce à des situations de la vie quotidienne. Certains d’entre eux pourraient être nos amis, des membres de notre famille, ou des connaissances.

Les idées sont intéressantes mais ne sont pas irréalistes ce qui est une bonne chose, on peut donc vraiment se mettre à la place des protagonistes.



En ce qui concerne les descriptions, si les situations sont assez bien approfondies j’aurais apprécié avoir plus de détails concernant les personnages et les lieux. En effet une grande partie du roman se déroule en Grèce et malheureusement il n’y a que très peu de descriptions des paysages, c’est un peu dommage. J’aurais bien aimé voyager dans ce pays que je ne connais pas.

Pour ce qui est des personnages, si je me suis bien rappelé leurs noms et leurs rôles, j’ai eu des difficultés à m’imaginer leurs physiques. Je pense que quelques détails en plus auraient été nécessaires.



La fin m’a laissée perplexe, je ne m’y attendais pas du tout. L’épilogue est rempli de suspense et j’aurais peut-être apprécié en savoir davantage et découvrir ce que le personnage principal allait devenir. On reste un peu trop dans le non dit et le suspense.

En résumé, un roman qui m’a vraiment surprise, tant par l’histoire que par le dénouement.


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Ce que tu veux

Tout commence avec un bouquet de fleurs et un mot ... En se rendant un an après sur les lieux de l'accident où son mari, Zack, a trouvé la mort, Lizzie s'attend à devoir affronter beaucoup de choses mais certainement pas à découvrir que quelqu'un est venu récemment déposer un bouquet de fleurs et un mot d'amour signé Xenia. Qui est cette femme ? Et quel est son lien avec ce mari qu'elle croyait connaître, qu'elle pleure depuis un an ?



Ces interrogations et d'étranges événements vont amener Lizzie sur les traces de Zack pour comprendre qui était l'homme qui partageait sa vie. Se peut-il qu'il soit encore vivant ?



"Je suis toujours sidérée par la quantité de secrets qui existent dans un couple. Cette grande et belle idée : tout se dire. Neuf fois sur dix, quelqu'un cache quelque chose. Même si c'est juste des idées, des désirs, des espoirs. On peut vivre dans la même maison, partager le même lit, mais à quel point connaît-on vraiment quelqu'un ?"



Écrit à la première personne, chaque chapitre va nous balader entre le présent (Lizzie) et le passé (journal de Zack). L'écriture de Sabine Durrant est agréable, fluide et imprime un rythme au récit par des phrases courtes. Les pages se tournent et le portrait d'un couple, pas aussi idyllique que celui pressenti, se dessine. Petit à petit, les personnalités psychologiques de chacun des protagonistes prennent corps. Manipulation narcissique, ascendance, jalousie maladive, manque d'estime de soi, peur de l'abandon, docilité ...



La construction narrative n'est pas des plus originales mais elle a le mérite de tenir la route tout le long du livre. Le personnages peuvent parfois agacer (en tout cas, moi !). Il n'en reste pas moins que l'auteure a su me les rendre attachants en ne tombant pas dans un jugement trop manichéen.



En jouant sur la paranoïa et le sentiment d'angoisse, la tension va crescendo ... mais, pourtant, il m'a manqué quelque chose pour être vraiment happée par ce climat. J'ai passé un agréable moment indéniablement. Cependant, j'ai refermé ce thriller avec une petite pointe de déception, celle qui vous dit que ce livre ne restera pas gravé ...



Ce que je voulais - oui, je sais ... elle est facile ! ;) - en choisissant ce livre, c'était une lecture "simple", avec du rythme et une intrigue "correcte" ! Très honnêtement, c'est ce que j'ai eu ... et je pense que Ce que tu veux devrait satisfaire les souhaits de beaucoup d'autres lecteurs !






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Dis-moi que tu mens

Le narrateur de l'histoire est Paul Morris, écrivain. Cet homme de 42 ans est fauché, égocentrique, dragueur et nombriliste. Un jour, dans une librairie, il rencontre un ancien copain de fac, Andrew. Celui-ci l'invite chez lui pour un dîner avec sa femme et d'autres personnes dont Alice. Alice est veuve et a trois enfants mais plaît tout de suite à Paul. À cette soirée, il se remémore le temps qu'ils avaient passé ensemble en Grèce, il y a une dizaine d'année et où une jeune amie à eux (Jasmine) avait disparu. Paul se trouvant médiocre par rapport à ces personnes surtout à Andrew à qui tout réussit, se retrouve à mentir sur sa vie: un bel appartement (il est retourné vivre chez sa mère), un projet de nouveau livre (il n'a vendu que 1500 exemplaires du premier). Après cette soirée, il réussit à s'immiscer dans la vie d'Alice et à prendre possession de ses biens. "C'était elle qui avait une baraque, des amis, du fric. Moi, je n'avais rien." Il commet, cependant la pire erreur de son existence que de vouloir faire partie de l'entourage d'Alice et d'Andrew. Quelques semaines plus tard, ils partent en vacances ensemble en Grèce et tout ne va pas se passer comme prévu.... Un viol, un chien poignardé, un corps retrouvé et si ce séjour était une énorme erreur. Pris dans la tourmente de ses mensonges, la chute de Paul va être brutale. Que va-t-il se passer? Qui manipule qui? Qui est l'auteur de tous ces faits abominables?



Les pages de ce livre se tournent toute seule et je l'ai lu en très peu de temps tellement je voulais connaître ce qui allait arriver à Paul. Mensonges, manipulation, usurpation...Ce thriller psychologique nous entraîne dans une spirale infernale. J'ai deviné assez rapidement l'issue de l'histoire grâce aux indices dissimulés au cours des pages mais pour moi ce livre est une réussite et on se rend compte que la vie ne tient définitivement à pas grand chose et que tout peut basculer. Les personnages sont intrigants tantôt exécrables tantôt attachants. Paul qui au début suscitait le dégoût va finalement susciter la pitié.
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Ce que tu veux

Un roman à deux voix qui se lit très bien.

D'un côté Lizzie, une jeune femme avec des valeurs. Très attachante. Plutôt ordinaire. Il est très facile de s'identifier à ce personnage.

De l'autre Zach, un homme aux comportements étranges. Au début, je craignais qu'en lui donnant la parole, on puisse excuser son comportement, lui trouver des circonstances atténuantes. Mais l'auteur a su déjouer le piège avec habileté. Finalement, nous sommes comme Lizzie, prête à nous faire prendre jusqu'au moment où dit stop !



Zach disparaît. Mais Lizzie continue à sentir sa présence. Le roman montre parfaitement bien le mécanisme qui s'installe entre un pervers narcissique et sa victime (enfermement, culpabilité, harcèlement moral, coups et blessures).

Je pensais que le livre pouvait manquer d'originalité. Finalement, non.

Le personnage d'Onnie, cette ado mal dans sa peau, est également bien pensé.

A regretter, quelques longueurs. On avance en même temps que Lizzie. Parfois, on voudrait la faire réagir plus vite !
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