Citations de Saint Augustin (399)
Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique.
Ma cupidité faisait que tout en ne voulant pas te perdre, je voulais en même temps avoir toi et le mensonge.
Mes joies éplorées contre mes joyeuses tristesses : à qui revient la victoire ? je ne sais pas.
Mes tristesses noires contre mes bonheurs : à qui revient la victoire ? je ne sais pas.
Une voix d’enfant, garçon ou fille, je ne sais plus. Attrape et lis. Attrape et lis. Aussitôt mon visage a changé. Perplexe. Etait-ce une rengaine quelconque que les enfants avaient l’habitude de chanter en jouant ? Non. Ca ne me disait rien. J’ai refoulé mes larmes et je me suis redressé. Ne doutant pas qu’il s’agissait d’un ordre divin qui me demandait d’ouvrir le codex et de lire le premier chapitre sur lequel je tomberais. J’avais entendu dire qu’Antoine, au hasard de la lecture de l’évangile, en avait retiré un avertissement, comme si ce qui était lu alors lui avait été adressé.
[…]
Pas de ripailles ni de saouleries, pas de coucheries ni de débauches, pas de querelles ni de jalousies. Mais revêtez le Seigneur Jésus Christ. Ne faites pas vôtres la préoccupation de la chair qui vous jette dans des désirs fous.
Je n’ai pas voulu en lire davantage. Ce n’était pas nécessaire. A l’instant même où je finissais cette phrase, ce fut comme si une lumière réconfortante se déversait dans mon cœur. Et toutes les ombres du doute se sont évanouies.
Prisonnier, j’aurais mimé une liberté mutilée en transgressant délibérément un interdit, sombre parodie de toute-puissance.
Tu l’as dit et c’est vrai : une âme détraquée est à elle-même sa propre punition.
Si quelqu’un ne comprend pas, je n’y peux rien. Quelqu’un devrait se réjouir au contraire d’avoir à s’interroger. Il devrait se réjouir au contraire et préférer ne te trouvant pas te trouver, que te trouvant ne pas te trouver.
Vous seul savez ce que vous êtes absolument, parce que seul vous êtes l’Être immuable, l’immuable connaissance et la volonté immuable ; votre volonté est, et connaît immuablement ; votre connaissance est, et veut immuablement. Et vous ne trouvez pas juste que la lumière immuable soit connue, comme elle se connaît elle-même, de la lumière illuminée et muable. Aussi, mon âme est-elle « en votre présence comme une terre sans eau (Ps. CXIII, 6). » car elle ne peut pas plus faire jaillir d’elle-même la source qui la désaltère que la lumière qui l’illumine. Comme nous ne verrons la lumière que dans votre lumière, c’est en vous seul que nous pouvons puiser la vie (Ps. XXXV, 10). (livre XIII, chapitre 16)
Et arrêtant ma vue sur tous les objets au-dessous de vous, je les reconnus, ni pour être absolument, ni pour n’être absolument pas. Ils sont, puisqu’ils sont par vous ; ils ne sont pas, puisqu’ils ne sont pas ce que vous êtes. II n’est en vérité que ce qui demeure immuablement. Donc, « il m’est bon de m’attacher à Dieu ( (Ps. LXXII, 20), » car, si je ne demeure en lui, je ne saurais demeurer en moi-même. « Et c’est lui qui, dans son immuable permanence, renouvelle toutes choses (Sag. VII, 27). Et vous êtes mon Seigneur, parce que vous n’avez pas besoin de mes biens (Ps. XV, 2). » (livre VII, chapitre 11)
Vous les avez donc créés, Seigneur; vous êtes beau, et ils sont beaux; vous êtes bon, et ils sont bons; vous êtes, et ils sont. Mais ils n’ont ni la beauté, ni la bonté, ni l’être de la même manière que vous, ô Créateur; car, auprès de vous, ils n’ont ni beauté, ni bonté, ni être. Nous savons cela grâce à vous; et notre science, comparée à la vôtre, n’est qu’ignorance.
Est-ce lui qui est mort, ou bien est-ce la mort qui est morte en lui? Quelle mort que celle qui a tué la mort?
C'est ce qui noie notre cœur dans nos larmes et fait que la perte de la vie de ceux qui meurent devient la mort de ceux qui restent en vie
Le poids de l’habitude est un fardeau.
Personne ne doit se sentir en sécurité durant cette vie, provocation d’un bout à l’autre. Celui qui a pu de pire devenir meilleur pourrait aussi de meilleur devenir pire.
On peut comprendre une douleur mais on ne doit en aimer aucune.
Pour que tout lecteur considère avec moi de quel proffond abîme il nous faut crier vers vous.
Rien de plus innocent que vous car c'est dans leurs œuvres que les méchants trouvent leur ennemi.
en m'adressant à vous ,je parle à tous les hommes mes frères,si peu qu'ils soient ceux à qui ces pages tomberont entre les mains.
la sérénité de l'amour était confondue avec les nuages de la débauche.
Je n'étais plus que pourriture à vos yeux alors que je me plaisais à moi-même et désirais plaire aux yeux des hommes.