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Citations de Saint Augustin (399)


Saint Augustin
Et moi qui en parle ainsi, qui en parle avec discernement, j’engage encore mes pas aux filets de ces beautés; mais vous me délivrez, Seigneur, vous me délivrez, « parce que votre miséricorde est toujours présente à mes « yeux (Ps. XXV,3).» Ma faiblesse se laisse prendre, votre miséricorde me délivre ; parfois sans souffrance, quand je tombe par mégarde; parfois avec douleur, quand le lien s’est resserré.
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Saint Augustin
Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lise qu'une page
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Que s'il n'y a point eu de temps qui ait précédé le ciel et la terre, pourquoi demande-t-on ce que vous faisiez alors, vu qu'il n'y avait point d'alors où il n'y avait point de temps, et que ce ne peut être par le temps que vous précédez le temps, puisque si cela était, vous ne précéderiez pas tous les temps ? mais vous précédez tous les temps passés par l'éminence de votre éternité toujours présente, et vous êtes élevé au-dessus de tous les temps à venir, parce qu'ils sont à venir, et qu'ils ne sont pas plutôt venus qu'ils seront passés ; au lieu que vous êtes toujours le même, et que vos années ne cesseront jamais d'être.
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-je remarquai un pauvre mendiant, déjà ivre, je crois, et de joyeuse et folâtre humeur. Je soupirai et, m'adressant aux amis qui étaient avec moi, je mis la conversation sur les nombreux maux que nous coûtaient nos folies. Avec tous nos efforts — j'en faisais alors la pénible expérience, traînant sous l'aiguillon des passions un poids d'infélicité de plus en plus lourd — nous ne voulions rien d'autre, leur disais-je, que parvenir à cette sûre joie, où ce mendiant nous avait précédés et où nous n'atteindrions peut-être jamais. Ce qu'il avait acquis déjà avec un peu de menue monnaie mendiée, la joie d'une félicité temporelle, j'y tendais par des détours et des circuits très fatigants. Sans doute il ne possédait pas la vraie joie; mais, moi, par mes passions ambitieuses, j'en cherchais une bien plus fausse encore. Lui, du moins, il avait l'allégresse, moi l'anxiété; lui la sécurité, moi le trouble. Si l'on m'avait demandé ce que j'aimais le mieux, d'être en joie ou en peine, j'aurais répondu : en joie; mais si l'on m'avait posé cette question : que préférez-vous, être comme cet homme ou comme vous êtes, j'aurais choisi de rester moi-même, tout accablé de soucis et de craintes que j'étais. Mais quel aveuglement ! Comment prétendre que j'eusse raison ? Je ne devais pas me mettre au-dessus de ce mendiant, comme plus savant que lui, puisque je ne tirais pas de mon savoir plus de joie, mais un moyen de plaire aux hommes, non pour les instruire, mais seulement pour leur plaire ! Et c'est pourquoi « vous me rompiez les os » avec la verge de votre discipline.
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Qu'y a-t-il de plus Blâmable que le vice ?
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Mais pourtant laissez-moi parler à votre miséricorde, moi terre et cendre.
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Ce qui maintenant m’apparaît comme clair et évident, c’est que ni le futur, ni le passé, ne sont. C’est donc improprement que l’on dit : « Il y a trois temps, le passé, le présent et le futur. » Plus exactement dirait-on peut-être : « Il y a trois temps : “Le présent du passé, le présent du présent, le présent du futur.” » Ces trois modes sont dans notre esprit, et je ne les vois point ailleurs.
Le présent des choses passées, c’est la mémoire ;
le présent des choses présentes, c’est la vision directe ;
le présent des choses futures, c’est l’attente.
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Où étais-je donc quand je vous cherchais? Vous étiez présent devant moi, et j'étais éloigné et comme absent de moi même, et n'avais garde ainsi de vous trouver, puisque je ne pouvais pas me trouver moi-même.
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« Je ne puis saisir tout ce que je suis. L’esprit serait-il donc trop étroit pour se posséder lui-même ? »
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Aimes et fais ce que tu veux!
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Saint Augustin
"Celui qui se perd dans sa passion perd moins que celui qui perd sa passion."
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Vous haïssez, Seigneur, tous ceux qui commettent l'iniquité, vous perdrez tous ceux qui professent le mensonge, disent les Écritures.
.....
Comment aimerait-on son prochain comme soi-même, si on perdait la vie éternelle [ en mentant ] pour lui procurer la vie temporelle [ si le mensonge lui sauve la vie ] ?
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Je vins à Carthage, où je me trouvai aussitôt environné de toutes parts des feux de l'amour infâme.
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Je commencerai donc, Seigneur, en vous déclarant d'abord que j'ignore d'où je suis venu en ce monde, en cette vie misérable, à laquelle je ne sais si je dois donner le nom d'une vie mortelle, ou plutôt d'une mort vivante. En même temps que j'y suis entré, j'y ai été reçu entre les bras de votre miséricorde, ainsi que je l'ai appris des deux personnes dont vous vous êtes servi pour me faire naître, n'ayant pu par moi-même en avoir aucun souvenir.
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Saint Augustin
Il vaut mieux se perdre dans sa passion que perdre sa passion.
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Dans ma détresse, tu m’as sauvé de l’asphyxie. Puisqu’il sait vivre avec rien, et sait aussi avoir beaucoup.
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[Les créatures] tirent de toi leur perfection parce que c’est ton plaisir. Et non parce que tu serais imparfait et que tu devrais tirer ta perfection de leur perfection.
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Etonnante profondeur de tes expressions.
Nous voyons qu’en surface elles plaisent aux tout petits. Mais quelle étonnante profondeur, mon Dieu. Etonnante profondeur. Terreur quand on s’y intéresse. Terreur déférente et frisson d’amour.
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Voilà, oui, voilà l’esprit humain. Aveugle. Mélancolique. Ignoble. Indécent. Il veut se cacher mais veut que rien ne lui soit caché.
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Ainsi, obtenir les notions qui ne se communiquent point à nos sens par image, mais dont nous percevons en nous la réalité même, par intuition directe, n’est après tout que rassembler dans l’esprit ce que la mémoire contient çà et là, en recommandant à la pensée de réunir ces fragments épars et négligés pour les placer sous la main de l’attention.

Et combien ma mémoire mortelle en son sein de notions de cet ordre, déjà toutes trouvées et comme rangées sous ma main ; ce qui s’appelle apprendre et connaître ? Que je cesse de les visiter de temps en temps, elles s’écoulent et gagnent le fond des plus lointains replis, où il faut que la pensée, les retrouve comme si elle les découvrait de nouveau, et les rassemble du même lieu (car elles ne changent pas de demeure), afin de les connaître, c’est-à-dire de les rallier dans leur dispersion ; d’où vient l’expression de COGITARE, fréquentatif de COGERE, rassembler, comme AGITO l’est d’AGO, et FACTITO de FACIO. Mais l’intelligence s’est approprié ce verbe, et l’emploie à la désignation exclusive de ces ralliements intérieurs dont elle forme sa pensée. (livre X, chapitre XI)
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