Sakyo Komatsu

Bref, quarante ans plus tard, le roman de Sakyo Komatsu n'a jamais autant été d'actualité. Très imparfait, il n'en est pas moins intéressant. Mais vous pouvez sans scrupule en sauter les deux cents premières pages pour vous rendre directement à la fin et voir quel sort il réserve à ses malheureux réfugiés environnementaux.

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..

Je viens de terminer de lire un film-catastrophe.

La première partie m'a fait froid dans le dos. C'est une chose d'avoir une vague idée de la formation d'une île mais imaginer la disparition d'un terre de mille cinq cents mètres de long sur 800 mètres de large dans l'espace de 48 heures et lire la description qu'en font les personnes qui l'ont vécue a quelque chose de glaçant et de terrifiant.

Ce livre de 1973 décrit en fin de compte ce que vivent des centaines de personnes actuellement dans le Pacifique. La catastrophe annoncée dans le titre se précise de plus en plus et le petit groupe d'hommes qui l'a anticipée passe le relais au gouvernement japonais: comment un gouvernement peut-il préparer en si peu de temps l'évacuation et surtout l'accueil à l'étranger d'une population si nombreuse? On se doute que ce ne sera pas simple, on le voit actuellement avec les réfugiés climatiques, des populations pauvres, mal accueillies par leurs pays voisins, et il n'y a pas de raison pour que l'accueil soit meilleur pour une population plus riche: l'auteur relate une rencontre avec le Premier ministre australien qui a peur de la réaction de la population face à une 'invasion' d'Asiatiques et qui prévoit d'en accueillir une partie dans le désert.

J'ai vu en regardant de plus près Babelio que le livre avait été adapté en manga. Cela ne m'a pas surprise car il est constitué d'une succession de scènes assez courtes mettant en scène de nombreux personnages que j'ai eu un peu de mal à distinguer par moments.

Un livre d'anticipation assez ancien qui fait écho à notre actualité.

Ce roman, écrit dans les années 1970, évoque les derniers mois de l'archipel nippon, ébranlé par les tremblements de terre avant de s'enfoncer dans le Pacifique.

Avant d'ouvrir ce roman catastrophe, je me demandais pourquoi il était si peu épais, comparé par exemple à D'eau et de Feu de Richard Doyle, qui relate une inondation noyant Londres.

La trame est semblable : la découverte du phénomène, la gestion de la crise par quelques protagonistes (scientifiques et politiques) jusqu'à l'inexorable.

Mais le style de l'auteur japonais est brut, épuré, peu descriptif, peu explicatif et ne réserve pas le moindre suspense. Le récit passe essentiellement pas des dialogues et des pensées à voix haute d'une vingtaine de personnages qui se croisent et que l'on distingue par leurs noms (parfois confusément). Un personnage se détache parce qu'on s'intéresse à un épisode de sa vie privée : il noue une liaison avec une femme avant de la perdre. Cette relation est si décousue qu'elle ne peut pas émouvoir le lecteur.

Les catastrophes naturelles, les destructions et les victimes sont évoquées au détour d'une conversation ou d'un titre de journal.

Les allusions au comportement du peuple japonais face à la fatalité ou les mentions lucides de l'idée que les autres peuples ont du Japon (à cette époque puissance économique dominante en Asie) sont trop banales pour rendre ce roman intéressant.

Une déception.

L’idée est bonne mais le style est chaotique , totalement décousu...

L'histoire est racontée du point de vue des scientifiques qui sont si peu attachants que je n'ai pas retenu leur nom durant tout le livre..

Je ne sais pas comment classer ce livre : on dirait que l'auteur a été submergé par son idée de départ trop ambitieuse (la destruction du Japon), découragé à décrire un roman fleuve et qui s'est forcé à en faire un roman intimiste sans en connaître les codes ou en avoir appétence.

Un petit peu déçu par le livre. Pas facile de tenir en haleine avec des considérations scientifiques sur les mouvements de l'écorce terrestre. On est moins dans un livre catastrophe que dans l'organisation politique et la gestion de la catastrophe à venir, et c'est aussi un livre sur l'identité japonaise.

Et si le Japon n'existait plus, submergé à cause de la tectonique des plaques ? C'est le scénario imaginé par cet auteur japonais en 1973, presque prémonitoirement. Le 11 mars est d'ailleurs la date choisie par le gouvernement pour annoncer la nouvelle de la disparition de son pays à son peuple.

L'évacuation de ce petit pays bien rempli se fait vaille que vaille, avec tous les problèmes que celle-là implique. Le nucléaire est vaguement évoqué - on est en 1973 - et le pays tout entier est sous les eaux (montagnes et centrales aussi), alors...

le mentalité japonaise, qui ne me semble pas avoir beaucoup évolué depuis, est rendue de manière réaliste, par exemple l'importance prise par le travail et sa hiérarchie, jusqu'au mariage imposé par un patron véreux.

L'écriture et le style ne m'ont pas conquise (à moins que la traduction ne soit pas au top ?).

La submersion du Japon (Nippon chimbotsu, 1973) est un roman de Sakyo Komatsu. Le Japon est coutumier des tremblements de terre. Mais un bathyscaphe repère des signaux inquiétants dans la fosse du Japon et certains phénomènes laissent penser qu'un cataclysme se prépare. Un roman de science-fiction prenant au cœur de la gestion politique de la crise.

“La submersion du Japon” est un livre de Sakyo Komatsu publié aux éditions “Philippe Picquier”. Pourquoi ce livre ? Alors c’est une bonne question puisque je l’ai pris sans même lire la quatrième de couverture. Je me suis uniquement laissé tenter par la couverture incroyable qui n’est pas sans rappeler “La grande vague de Kanagawa” d’Hokusai.



Malgré tout je ne suis pas resté à contempler la couverture, j’ai lu ce livre, et oui… Ce livre est ce que nous pourrions définir comme un roman catastrophe, pour le coup, j'ai vu quelques films catastrophes, belle-maman fan de ce genre oblige, mais c’était mon premier roman catastrophe. Force est de constater qu’il en reprend les codes : catastrophe humaine et matérielle ; intrigue pour en trouver les causes ; … .



Le roman met en scène un Japon perturbé par une recrudescence de catastrophes naturelles qui seraient liées à la disparition de certains îlots. Les scientifiques mènent l’enquête devant ce phénomène qui n’est pas sans rappeler ce qui serait arrivé à l’Atlantide. S’en suit tremblements de terre de plus en plus violents et destructeurs, éruption de volcans longtemps endormis, …. Nous allons ainsi suivre une équipe de scientifiques qui oeuvre en secret afin de découvrir à base de plongée en eaux profondes et de calculs scientifiques, ce qui parait en premier lieu inconcevable mais qui prend de l’ampleur telle une rumeur : le Japon va se faire submerger. Le premier choc passé, il est temps pour les autorités et le gouvernement de chercher des solutions pour sauver le peuple et le patrimoine japonais.



Malgré de bons côtés (style très contemplatif des catastrophes et personnes qui ne font pas juste parti du décor), je reste sur ma fin puisque l’auteur ne fait qu’effleurer des problématiques qui pourraient devenir rapidement contemporaine avec le réchauffement climatique et les migrations climatique que cela pourrait entraîner : Comment organiser le sauvetage de millions de gens ? Comment communiquer autour de cette catastrophe imminente ? Comment accepter autant de personne dans son pays sans risquer une altération culturelle ? ….



En bref, “La submersion du Japon” est un roman plaisant à lire et qui pose des questionnements intéressants. A noter cependant quelques longueurs qui gâchent parfois la lecture.

Un roman sans demi mesure, on l'adore ou on le déteste.

Honnêtement, hormis les bornes chronologiques qui datent (contexte de la Guerre Froide) le livre est très révélateur de l'"Esprit japonais".



Je pense que c'est d'ailleurs cela qui rend sa lecture difficile. En effet, les codes moraux et sociétaux de la société nippone sont diamétralement opposés à ceux de l'Occident.



Pour lire ce livre, il faut être capable de s'immerger dans le mentalité si particulière des japonais.



L'histoire bien évidemment est connue des le titre mais son déroulé est pour le moins atypique.

S'il fallait retenir une chose de ce livre c'est que perdre sa terre natale, c'est perdre une partie de son âme.

J'ai lu ce livre dans une édition en poche des années 70 affligée d'une couverture atroce, et mon exemplaire était dans un état lamentable.



J'en garde pourtant un souvenir formidable. Il y avait toutes sortes de personnages, de milieux différents, qui s'unissaient face à une catastrophe ineluctable. J'ai le souvenir en particulier de l'équipage du sous-marin qui s'imposait des risques considérables, malgré leurs doutes, pour sauver leur pays.



Et j'ai adoré la fin du livre (même si elle est irréaliste) quand tous les pays du monde s'entendent pour accueillir le peuple japonais, quand l'archipel disparait dans la mer.

Sans doute un fort beau roman mais au moment où je l'ai lu je n'ai pas été trop sensible à cette forme d'entropie .Un monde qui se délite sous notre regard de voyeur.. J'ai trouvé la désespérance un peu trop amère à mon goût ...

Ce roman d'anticipation, publié en 1973, narre la submersion de l'archipel suite à des mouvements tectoniques. Au vu de la situation réelle du Japon, vivant au-dessus de nombreuses failles et soumis à de fréquents séismes, je m'attendais à une intrigue palpitante, à lire en retenant son souffle.

Pourtant, je dois admettre une certaine déception avec ce roman. J'ai trouvé le ton plutôt lourd et dénué d'émotions, ce qui m'a empêché de me plonger véritablement dans l'histoire.



Il n'en reste pas moins que lu au prisme de la tragédie de mars 2011, le récit prend une singulière crédibilité.

Un excellent roman, qui est cependant parfois difficile à lire. Le point de vue abordé est intéressant : l'auteur ne s'est pas contenté de décrire la submersion du Japon, mais les 9/10ème du livre sont consacrés à la préparation de cette submersion d'un point de vue politique. Les recherches, le dilemme politique, l'attente du gouvernement avant de le dire au peuple pour pouvoir en sauver un plus grand nombre... Avec tout le long des éruptions par dizaines, des séismes plus ou moins graves (Kyoto puis Tokyo surtout...).



Ce livre a encore plus d'impact après ce qu'il s'est passé en 2011 : il date des années 1970, et par moment on a l'impression qu'il décrit ce qu'il s'est passé le 11 mars et ce qu'il se passera ensuite... A l'époque de l'écriture, le séisme le plus important avait une magnitude de 8,6 et pourtant, même s'il semble au départ être tenté de dire que c'est le maximum qu'une magnitude peut atteindre (alors que nous, depuis 2011, savons très bien que cela est possible), il conclut : "Mais, dans l'avenir, quelque chose qui ne s'est jamais produit une seule fois dans le passé pourrait très bien arriver". C'est là qu'on comprend que ce livre pourrait très bien devenir réalité...

Chronique d’une catastrophe annoncée, LA SUBMERTION DU JAPON est un roman écrit par Sakyo KOMATSU en 1973. Roman pouvant paraître très « technique » tant les 100 premières pages sont truffées de termes relatifs au monde de l’étude sous-marine, il n’en est pas moins haletant.

Onodera est pilote de bathyscaphe, il travaille pour une entreprise qui étudie les fonds marins et plus particulièrement la fosse du Japon. De ses études, il en ressort qu’un grand cataclysme va se produire et entrainer la disparition du Japon. Le premier tremblement de terre aura lieu le 30 avril à 5h11 et touchera la région d’Osaka, s’en suivra d’autres catastrophes (raz-de-marée, éruptions, volcaniques,…) qui sèmeront la panique au sein de la population nippone.

Ce roman, en plus de faire la part belle à la peur que peut ressentir l’être humain face aux forces de la nature qui se déchainent, met en avant une partie plus politique, où le gouvernement japonais tente de sauver son peuple et sa culture en organisant l’immigration de ses ressortissants et de ses biens culturels.

Un coup de cœur pour moi, surtout au vu du sujet très crédible en regard des événements similaires qui se sont produits à Fukushima il y a quelques années.



Roman qui m'a permis de découvrir Les Editions Picquier, spécialisées en littérature asiatique.

Roman d’anticipation japonais des années 70, La submersion du Japon est un roman qui me tentait beaucoup, où suite à une montée en puissance des tremblements de terre et autres phénomènes, le Japon se retrouve face à une inévitable destruction.



J’ai apprécié le découpage de l’histoire et la diversité des personnages rencontrés, l’enquête scientifique d’une part et les décisions du gouvernement pour cacher l’information afin d’éviter la panique tout en mettant en œuvre des négociations pour une émigration.



Mais si ce roman m’a plu par certains aspects, je suis restée tout de même assez mitigée. L’histoire est très factuelle, ce qui me plait habituellement dans les romans Japonais, mais ici, j’aurais apprécié quelque chose de plus… humain, moins froid, ou on puisse s’attacher aux personnages et plus aisément se mettre à leur place. Malgré cela, cela reste un roman intéressant et fait se poser des questions si un tel évènement venait à se produire.


Lien : http://raconte-moi.net/2016/..

Publié au Japon en 1973, un roman catastrophe malheureusement d'actualité depuis le tremblement de terre du 11 mars 2011. Le titre annonce la couleur et le thème est donc intéressant. Mais le récit d'un style plutôt neutre, factuel, émaillée de détails scientifico-politiques le rendent plus proche d'une analyse prospective que d'un vrai roman.

J'ai adoré cette œuvre qui coule tranquillement au fil de la lecture.

Dès le départ, le lecteur est plongé, si je puis dire, dans l’histoire et il vit la catastrophe avec les Japonais.

A travers plusieurs personnages, nous suivons les idées proposées, les actions mises en place pour éviter le pire.

Il n’y a pas de ralenti, tout s’enchaine et la panique augmente au fur et à mesure.

Le lecteur, même s’il a bien lu le titre de l’ouvrage, n’imagine pas la fin du Japon.

Subissant catastrophes sur catastrophes, nous plongeons avec l’archipel.

Le japon est un pays constamment agité de tremblements de terre et l'histoire du pays est parsemé de nombreuses catastrophes. Situé au niveau de plusieurs failles terrestres, il a du s'adapter aux caprices de l'écorce terrestre. Les constructions doivent aux normes sismiques et les enfants sont, dès leur plus jeune age, sensiblisés aux risques et à la conduite à tenir.

Aussi, la peur des catastrophes est bien ancré dans l'esprit japonais et la peur de l'engloutisssement bien réelle. La submersion du Japon dû à des cataclysmes est un thème récurent dans la culture japonaise.



Komatsu Sakyo a donc obtenu beaucoup de succès pour son roman de science-fiction "La submersion du Japon", sorti en 1973 et qui est un devenu un véritable best-seller au Japon.



Le roman met en scène un Japon, récemment perturbé par une recrudescence de tremblements de terre. Les températures sont excessivement anormales, des volcans endormis se réveillent, des failles apparaissent au niveau des batiments et les secousses se font de plus en plus violentes et destructrices. Nous allons suivre une équipe de scientifiques qui découvre que certains ilôts non ou peu habités ont littéralement disparus , et pour cause : ils ont été submergés ! Leur enquête, à base de plongée en eaux profondes et de calculs scientifiques, leur fait soupçonner une immersion totale du Japon dans un court délai.

Alors que ces derniers étudient la certitude d'une telle catastrophe, le gouvernement japonais s'organise en secret et cherche à sauver ce qui peut l'être...



Ce scénario catastrophe, digne des grands studios américains, s'appuie plutôt sur de nombreux faits scientifiques. Loin d'être une intrigue trépidante au suspens insoutenable, la narration débute par une présentation en règle des personnages principaux qu'on découvre en plein travail. Leur découverte, si elle les surprend, ne semble pas les affectuer énormément et seule le but de prouver les faits semblent primordial.

Les personnages sont assez peu décrit dans leur vie personnelle et on peine à s'attacher à eux.

Si on assiste à certaines catastrophes, la narration ne tombe pas dans du voyeurisme catastrophique et larmoyant à outrance. Au contraire, c'est surtout une sensation de froideur et de maitrise qui ressort de la lecture. Et c'est d'autant plus étonnant et frustrant lorsqu'on assiste à un évènement d'une telle ampleur.



On assistera aux tractations entre scientifiques et politiciens, à leur incrédulité puis à leurs manoeuvres secrètes avec d'autres états pour prévoir des solutions d'évacuation des habitants et du patrimoine. Les expositions d'oeuvres d'art à l'étranger se multiplieront, la politique extérieure sera fortement mis en avant, les exportations soutenues, des négociations pour obtenir des terres en Autralie et ailleurs seront tenues, ...



Bref, je dois dire que le récit se traine beaucoup en longueur et que le suspense n'est finalement pas au rendez-vous. Le lecteur sera plus plongé dans des questions d'ordre intérieur qu'autre chose.

L'écriture, qu'il est difficile de juger ici à cause de la traduction, n'est pas très fluide et manque de dynamisme.



Pourtant, le roman se révèle malgré tout intéressant. A une époque de changement climatique, on peut se demander la part de véracité d'un tel ouvrage. Komatsu nous oblige à nous poser certaines questions. Que ferions-nous si demain le Japon disparait ? Ou une autre partie du monde ? Que deviendrait leurs habitants ? Quel accueil leur serait réservés par les populations locales ? Comment sauvegarder une culture identitaire si votre propore pays disparait et que les habitants soient dispersés à travers le monde ?



"En dehors de cet archipel et de sa nature, de ces montagnes, de ces rivières, de ces forêts, de ces herbes... les Japonais n'existent pas. Ils sont unis à eux. Ils ne font qu'un seul corps avec tout cela. Si cette nature délicate et les îles sont détruites et disparaissent, les Japonais n'existent plus."



Les questions sont nombreuses et il n'y a pas de réponses toutes faites.

Il faut rappeler que ce roman a été écrit en pleine époque de guerre froide et que le Japon, 3ème puissance mondiale, cherchait à revendiquer ses intérets et affirmer son statut vis à vis des autres puissances.



Finalement ce roman d'anticipation révèle plutôt bien l'esprit japonais : sa peur de l'engloutissement, l'absence de héros qui sauve le monde pour une action collective, l'absence de happy end, un esprit pragmatique et organisé,...



Si ce n'est pas un chef d'oeuvre d'écriture, si le lecteur français sera beaucoup moins passionné par cette question, "La submersion du Japon" reste malgré tout une oeuvre intéressante



Le roman a d'ailleurs connu de nombreuses adaptations dont :

- Une version manga chez Panini : La submersion du Japon.

- le film Nippon chinbotsu, réalisé par Moritani Shirô en 1973.

- le film Nihon chinbotsu, réalisé par Higuchi Shinj en 2006.


Lien : http://legrenierdechoco.over..

Livre écrit dans les années 70, la submersion du Japon nous fait vivre le drame qui va se jouer du point de vue des scientifiques et des homme politiques.

Une petite île disparait en pleine nuit, mais les autorités ne s'en inquiètent pas, il n'y a pas eu de victimes, et de plus elle était éloignée des cotes de l'archipel principal.

De toutes façons les japonais savent que leur archipel est voué à disparaitre dans quelques millions d'années.

Mais de tremblements de terre en éruptions volcaniques, les spécialistes réduisent ce temps de plus en plus.

Jusqu'au jour où celà devient une évidence, le Japon vit ses derniers mois, voire ses dernières semaines avant d'être totalement submergé.

Mais comment organiser en si peu de temps le sauvetage de cent dix millions d'hommes et de femmes, et qui va les accueillir ?

Un livre qui 50 ans plus tard nous fait comprendre toute la difficulté qu'il y aura à sauver des populations entières qui seront quant à elles menacées par les conséquences du réchauffement climatique.

Et si l'impensable se produisait ?



Tremblement de terre, tsunamis, le Japon fait face à des catastrophes en série. Sur ces entrefaites, un scientifique a une prémonition : la submersion prochaine du Japon !



Un scientifique qui se base sur son instinct, des gens haut placés qui le croient sans problème. Ce ne sera malheureusement pas les seuls hiatus de ce roman.

Un style assez décousu, on saute d'une idée à l'autre, certaines scènes semblent parfois s'arrêter avant la fin : problème de traduction ? Ou bien est ce le fait du style rapport ? Quoiqu'il en soit, les deux premiers tiers sont assez pénibles à lire. Les personnages manquent cruellement d'épaisseur, des anecdotes dont on se demande ce qu'elles viennent faire dans le récit (ah les punaises)

Sans être un fin analyste, on décèle rapidement les tenants et aboutissants de cet événement qui nous est caché. Entre science plus qu'improbable qui ne démériterait pas dans les classiques (les mauvais) du merveilleux scientifique, et démêlés politiques, les catastrophes s’enchainent sans que l'on y attache la moindre importance.



Puis peu à peu, dans le dernier tiers, l'analyse se fait plus fine, plus politique. Comment gérer l'insurmontable ? Face au drame, certains tentent de tirer leurs épingles du jeu,l'économie must go on ! Le style se fait plus littéraire et je me demandais la cause de cette rupture.

Autre point intéressant, c'est la plongée dans une culture très différente de la notre, un état d'esprit autre comme le montre une des solutions envisagées face à l'inéluctable. Est ce cela qui rend parfois difficile la compréhension des événement ?

Dernier point de réflexion, l'actualité avec la crise des réfugiés actuelle et le sort réservé dans nos sociétés. L'auteur est tout de même un peu plus optimiste que ce que la réalité nous montre, même si il montre bien que cette bonté n'est qu'une apparence et que d'autres éléments moins humanistes sont en jeu.



La quatrième de couverture est très trompeuse, ne résume que quelques pages de la fin et contrairement à ce qu'elle laisse penser, ce n'est pas un roman catastrophe.

Reste le sentiment d'une bonne idée à la réalisation ratée.