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3.53/5 (sur 377 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Angers , le 28/10/1940
Biographie :

Danièle Sallenave est une écrivaine française.

Elle est reçue en 1961 à l’École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres (boulevard Jourdan) et à l’agrégation de Lettres classiques en 1964. En 1968 elle est nommée assistante à l’Université de Paris X Nanterre puis maître de conférences en 1973. Elle a enseigné la littérature et l'histoire du cinéma jusqu'en 2001.

Elle publie en 1975 son premier récit, "Paysage de ruines avec personnages", et reçoit en 1980 le prix Renaudot pour "Les Portes de Gubbio". Elle est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages, romans, essais, récits de voyage, pièces de théâtre.

Elle a reçu en 1988 le prix du jeune théâtre de l’Académie française, en 2005 le grand prix de l’Académie pour l’ensemble de son œuvre et le grand prix Jean Giono pour "La Fraga", et en 2008 le prix Jean Monnet de littérature européenne pour "Castor de guerre".

Traductrice de l'italien, elle a été rédacteur en chef de plusieurs revues, dont le "Messager européen" et les "Temps modernes", et collabore régulièrement à différents journaux.

Elle a assuré de 2009 à 2014 une chronique hebdomadaire sur France Culture et présidait depuis 2013 le Haut Comité aux commémorations nationales.

Élue à l’Académie française, le 7 avril 2011, au fauteuil de Maurice Druon (30e fauteuil).

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Source : http://www.academie-francaise.fr
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LES GILETS JAUNES, ET APRÈS ? TABLE RONDE Salle des États Généraux, Château royal de Blois L'ampleur de ce mouvement social pose des questions centrales sur l'état et l'avenir du pays : qui sont-ils et pourquoi aucun « corps intermédiaire » ne peut les représenter ? La transition énergétique est-elle nécessairement injuste ? le niveau des prélèvements obligatoires est-il vraiment excessif ? INTERVENANTS : Edwy PLÉNEL, Journaliste et fondateur de Médiapart, auteur de Gilets jaunes,la victoire des vaincus (Éd. La découverte), Danièle SALLENAVE, Écrivaine auteure de Jojo, le gilet jaune (Éd. Gallimard), membre de l'Académie Française et Alexis SPIRE, Chercheur à l'EHESS et auteur de Résistances à l'impôt, attachement à l'État (Éd. Seuil) MODÉRATION ET COORDINATION Guillaume DUVAL, Éditorialiste à Alternatives Économiques

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Citations et extraits (157) Voir plus Ajouter une citation
Danièle Sallenave
Un livre qui passe de main en main, et les voix se font entendre et soudain tout nous est rendu invisiblement, dans l'éternelle, dans l'impérissable beauté des songes.
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Danièle Sallenave
Lire un livre, c'est achever de l'écrire.
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Qu'on cesse de se forger l'image d'un peuple "de salauds", selon Bernard Tapie, quand il lui arrive de voter FN. Qu'on relise Brecht dans un poème fameux : "Questions que se pose un ouvrier qui lit" :

Qui a construit Thèbes aux sept portes ?
Dans les livres, on donne le nom des rois.
Les rois ont-ils trainé les blocs de pierre ?
Babylone, détruite plusieurs fois,
Qui tant de fois l'a reconstruite ? Dans quelles maisons
De Lima la dorée logèrent les ouvriers du bâtiment ?
Quand la muraille de Chine fut terminée,
Où allèrent ce soir-là les maçons ?

(page 28)
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Danièle Sallenave
... Si l'instruction ne vous convient pas essayez donc l'ignorance .
in " L'églantine et le muguet" page 376
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Les Gilets Jaunes, c'est la foule et la foule fait peur. Médecin et sociologue, admiré de Mussolini, Gustave Le Bon écrit dans Psychologie des foules en 1895 : "Par le fait seul qu'il fait partie d'une foule, l'homme descend plusieurs degrés sur l'échelle de la civilisation. Isolé, c'était peut-être un individu cultivé ; en foule c'est un instinctif, par conséquent un barbare." C'est "la grande peur des bien-pensants", le parti de l'ordre qui se crispe devant "la violence" - toujours vue unilatéralement, comme la violence des colonisés qui s'insurgent.
On parle de la violence du fleuve, disait Bertolt Brecht, jamais de celle des digues qui le contiennent.

(page 8)
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La meilleure définition du populisme, je l'ai trouvée chez un intellectuel polonais à qui j'avais plusieurs fois rendu visite avant 1989 à Varsovie, l'historien Bronislaw Geremek. Enfant juif rescapé du ghetto de Varsovie, militant chrétien et laïque convaincu, séduit par le marxisme, il se passionne pour l'histoire des pauvres, des marginaux, et plus généralement pour celle des luttes sociales. Répondant à des questions du monde.fr en juin 2008, il écrit : « Le populisme exploite l'absence du peuple sur la scène publique. »
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Le vent se leva d’un coup, inattendu, brutal ; renversant au marché de Santa Margherita les paniers des maraîchères, arrachant les drapeaux au fronton des palais et les tentures au balcon des étages nobles, secouant les flammes aux mâts des bateaux, ridant l’eau des canaux, faisant passer au-dessus de la Giudecca une âpre odeur de mer ; balayant nuages, brumes et brouillard, et le tissu blanc qui, depuis des jours, collait aux visages. Comme sur une peinture que la poussière avait ternie, on vit d’un coup les couleurs renaître, les formes resurgir. Soudain, tout fut neuf, clair, éveillé, brillant, l’eau miroitante, les pierres éclaircies, et le ciel.
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Ce livre est « le récit d’une vocation de lecteur » (p. 41), elle explique ainsi ce qu’apporte la lecture : « Avec les livres ce n’est pas un monde, c’est le monde qui vous est offert : don que font les morts à ceux qui viennent après eux. » (p. 64)

Pour les analphabètes de notre monde actuel, ne dit-elle pas qu’ « être privé (de livre), c’est être privé du sens des choses : les ‘analphabètes’ d’aujourd’hui le sont bien plus gravement que du temps de mon arrière-grand-mère. Le temps que nous vivons (…) est terrible pour les sans-culture : il ne leur laisse aucune chance. (…) ce qui pourrait être à chaque moment un éveil, une excitation constante pour l’esprit, une source d’inquiétudes, de questions et de rêves, ne le mène à rien, ne débouche sur rien, puisqu’il n’a rien appris. (…). (p. 72)

Et elle poursuit « Quel monde a-t-on quand on n’a rien lu, s’il est vrai que lire c’est avoir un monde, se donner un monde, se constituer un monde ? » (p. 76)

p. 156, elle explique que « Lire, c’est voir. Cette capacité de nous faire voir, de donner quelque chose à voir, voilà le don des grands livres. (…) Quand nous lisons, la résonance des mots lus vibre, il est vrai, muettement dans notre gorge ; mais pour se résoudre aussitôt en une évocation d’images mentales que le sens des mots surgit et fait naître. »

Et ce que j’ai le plus apprécié est cette affirmation « ce qui importe à l’homme c’est de saisir le sens de ses actions ; leur clef. (…) la littérature n’y apporte pas de réponse, mais seulement le déploiement, infini, interminé, de la question »
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Est-ce qu’en Russie on ne ressentirait pas plus vivement qu’ailleurs ce que nous ressentons tous, aujourd’hui, cette crise « pas seulement au niveau matériel mais au niveau humain » ? J’y pense souvent, de façon parfois obsédante. Des conditions inédites de développement, de sécurité, de santé, de bonheur même nous sont données, dans les pays développés évidemment : mais nous sentons en même temps que quelque chose ne va pas « au niveau humain ». Qu’il est peut-être en train de se passer en ce moment dans l’histoire du monde quelque chose de terrible, dont nous ne prenons conscience que partiellement. Une destruction très profonde, grave, dangereuse, qui affecte en nous cette fibre par laquelle nous pouvions faire passer de l’un à l’autre des sentiments essentiels, la pitié, la compassion, la compréhension. Une atrophie de ces capteurs d’humanité, en somme, dont les hommes ont besoin pour survivre. Ces dispositions fondamentales, la nécessité les avait forgées, car nul ne pouvait y survivre sans la solidarité, l’attention aux autres ; dans des sociétés où la liberté, le confort, la sécurité sont à peu près assurés, on croit qu’on en a plus besoin. C’est faux : on meurt de leur absence.
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Qu'est-ce donc que le progrès, sinon la joie de mon arrière-grand-mère voyant pour la première fois l'eau couler du robinet dans sa cuisine du quai Notre-Dame à Chalonnes-sur-Loire ? Le progrès : un peu moins de fatigue, un peu plus d'égalité.
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Errare humanum est

Il a écrit : "Tous les peintres impressionnistes pèchent par insuffisance technique. Dans les arts comme dans la littérature, la forme seule soutient les idées nouvelles et les méthodes nouvelles. Pour être un homme de talent, il faut réaliser ce qui vit en soi, autrement on est qu'un pionnier. Les impressionnistes sont précisément selon moi des pionniers. Un instant ils avaient mis de grandes espérances en Monet ; mais celui-ci paraît épuisé par une production hâtive ; il se contente d'à-peu-près ; il n'étudie pas la nature avec la passion des vrais créateurs. Tous ces artistes-là sont trop facilement satisfaits. Ils dédaignent à tort la solidité des œuvres longuement méditées." (Indice : le bonjour d'Alfred !)

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George Sand
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