Citations de Sally Mackenzie (56)
Il aurait préféré se marier avec une fille qu'il appréciait vraiment, mais il n'en avait pas rencontré jusque-là et il ne voyait pas comment cela pourrait arriver dans un avenir proche.
— Mangeurs de femmes, murmura Abigail.
— Exactement. Ces ducs, ces comtes et autres je-ne-sais-quoi, ils pensent qu'ils peuvent prendre les femmes puis les rejetet à leur gré.
Sa conscience la pressait de parler, mais son corps épuisé l'en dissuadait. Elle aurait été incapable de poursuivre sa route cette nuit-là. À l'évidence, la personne qu'attendait ce gentleman roux n'arriverait pas ce soir et, quand bien même, elle comprendrait certainement. Toute femme serait disposée à partager sa chambre dans pareille situation.
Sarah observa derechef l'homme assis en face d'elle. Même dans le sommeil, son visage long et pâle, au nez busqué, respirait l'arrogance. Elle frissonna en repensant à ses yeux d'un bleu glacial, qu'elle avait aperçus lorsqu'il était monté dans la diligence à Londres. Il ressemblait en tout point au portrait de Satan illustrant l'exemplaire du Paradis perdu que possédait son père. Sarah avait la certitude de se trouver devant son premier spécimen d'aristocrate anglais : nonchalant, bon à rien, alcoolique, vaniteux, coureur de jupons, le produit dégénéré de siècles de mariages consanguins.
-Euh, merci. Je réfléchirai à ce que vous m'avez dit.
-Oh non, vous ne le ferez pas, rétorqua Darby, hilare. Vous, les jeunes, vous êtes tous pareils. Vous pensez tout savoir, et aucun vieux barbu ne peut vous faire entendre le contraire, ajouta-t-il en jetant un coup d'oeil à Ash, avant de se concentrer de nouveau sur sa conduite.
Elle reporta de nouveau son attention sur le paysage qui défilait.
Enfin, ses yeux, pas son attention. Elle restait concentrée sur l'homme assit à ses côtés.
Assurez-vous de pouvoir faire confiance à un homme avant de le courtiser.
Il ne peut rien nous arriver à proximité d’une foule de gens .
L’expérience m’a prouvé que les nobles se montrent souvent déraisonnables... Le titre a tendance à leur monter à la tête.
Une pointe de jalousie renforce les liens.
Si vous souhaitez attirer les faveurs d’un homme, vous devez vous comporter de manière plus circonspecte.
Pourquoi? Vous avoir dans mon lit n'est pas une raison suffisante? Non. (Il posa son doigt sur la bouche de Sarah alors qu'elle s' apprêtait à protester.) Non, il ne s' agit pas que de cela. Ce n'est pas le fait que la mésaventure du Lutin vert soit connue de tous, ni que j'aie besoin d'une épouse et d'un héritier, ni même si tout cela entre en ligne de compte. (Il l'embrassa de nouveau sur le poignet, en s' attardant légèrement.) Seigneur, je vous désire tellement depuis cette nuit au Lutin vert que j'en ai perdu le sommeil. Mais c'est plus que cela.
Bon sang ! Ses réserves de patience étaient déjà sérieusement bien entamées; attendre la fin de la Saison pour l'épouser serait physiquement impossible. Il mourrait de priapisme bien avant.
Que lui arrivait-il donc ? Edmund n’était pas coutumier de ce genre d’obscénités à l’égard des jeunes femmes. Mais il n’était pas non plus coutumier de ce genre de spectacle. Comme il serait facile de soulever la chemise de la demoiselle pour découvrir sa nudité.
Qu'elle soit triste ou joyeuse, qu'elle pleure ou qu'elle rie, qu'elle soit sérieuse ou légère, il l'aimerait et elle l'aimerait aussi.
Non. Il ne pouvait décemment pas souhaiter cela à quiconque. Qui plus est, Miss Peterson avait semblé absolument terrifiée lorsqu’il était arrivé sur les lieux. Elle n’avait sans doute pas imaginé de quoi l’individu était capable.
Mais pourquoi diable avait-elle demandé à Bennington de faire un tour dans le jardin avec elle ?