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Citations de Samira Sedira (103)


Samira Sedira
Le truc, c’est que je ne me positionne jamais en tant que femme. Pas uniquement, en tout cas. Ce qui détermine une personne ne se limite pas à son identité sexuelle. Je suis une personne (évidemment affublée d’un sexe féminin) mais qui ne se pense jamais au féminin. Pour la simple et bonne raison que je ne sais pas ce que cela signifie ! Je me sens humaine, oui, avec un "e" à la fin, un "e" qui a sans doute son importance, un "e" qui fait sans doute la différence, mais qui ne détermine en rien mes choix, ni ma place dans ce monde.
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Dans cet échange de regards celés par les silences et les malentendus, tout se dit pourtant : l'amour des débuts, la grâce de l'enfance, la tendresse affolée dans ses yeux à lui, et puis le basculement, brusque, inexpliqué, comme un tunnel qui explose sous l'impact de la dynamite ; un jour qui aurait dû dérouler ses heures comme le précédent, et comme le suivant, un jour qui aurait dû être comme n'importe quel autre jour. Il l'avait aimée. Elle était sa seule fille, sa rareté. Certes, il n'avait jamais su trouver les mots pour lui exprimer ce sentiment, mais la tendresse de leur attachement mutuel, aussi peu démonstratif fut-il, était réel. Il l'avait aimée. Et puis il l'avait désaimée. Les yeux n'avaient plus vu l'innocence, mais la dépravation, la macabre métamorphose. Il avait eu beau lutter de toutes ses forces, il n'était pas parvenu à se débarrasser de cette pensée qui avait totalement "occupé" son esprit. Une pensée glacée, comme une chaîne de puits. Une effraction silencieuse. Une sorte de déprogrammation funeste de la raison.
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On dit qu'en ville, le chant des oiseaux est court, pauvres pitpits sans la mélodie. Au moins retirent-ils un avantage sur leur peine: contrairement aux hommes, eux décollent quand bon leur semble. (p.63)
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Une femme sans enfant avait aussi peu d’utilité qu’un arbre qui ne donne jamais de fruits ou qu’un puits qui ne contient que de l’eau sale.
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Au théâtre, on n’aspire pas à la paix. Tout y est bruit, tout y est fureur.
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Au rire on reconnaît le fou !
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À défaut de frissons, l’école nous assure nos premières sueurs froides.
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Et c’est bon de rire, une revanche prise sur l’humiliation et la honte.
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Quoi de plus débile que se laver pour se salir.
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Ce n’est pas une vie d’avoir mal ! tout le temps mal, quand je me lève et quand je me couche, mal partout…
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Il y a une certaine vertu à vouloir mourir, cela vous clarifie les idées.
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Nous sommes nées femmes, nous n’avons pas notre mot à dire, et c’est bien comme ça. Accepte. Sacrifie-toi. C’est notre sort à toutes. La volonté de Dieu est indiscutable.
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Ma mère regardait mes livres d’école sans jamais les toucher, impressionnée, troublée. Le rapport qu’elle avait à l’instruction était équivoque. Je savais que son désir le plus profond était de me donner tout ce qu’elle n’avait pas eu, que mon élévation sociale représentait la plus grande des satisfactions, une immense fierté, mais dans le même temps elle craignait que je ne lui échappe. L’instruction, une amie-ennemie, son ravisseur d’enfant.
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La vie ne m’avait pas encore infligé ses coups bas. C’est seulement maintenant que je peux en percevoir toute l’âpreté, car elle définit si justement ce que je ressens, l’état épouvantable dans lequel je me trouve.
J’ai mal à Platonov.
Du désenchantement de l’existence. Cette fois, à n’en pas douter, elle m’a touchée en plein cœur.
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Selon lui, ma valeur ne se détermine pas aux fonctions que j’exerce, ni aux oripeaux que je porte, ni au nombre de coups de serpillière que je dois donner pour réussir à combler le trou de fin de mois, mais tout simplement à la personne que je suis, qu’il a aimée un jour, et qu’il continuera d’aimer, dit-il, jusqu’à la mort.
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L’amour c’est bon pour les Français. Nous on n’a pas le temps pour ça. Tu finiras par estimer ton mari crois-moi, ça n’arrive pas tout de suite, mais avec le temps tu l’apprécieras, j’ai l’expérience. Yalla ça suffit ! Ça me ronge les nerfs de te voir comme ça.
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La fatigue m’empêche aussi de réfléchir. C’est le plus terrible. Ma tête se vide, s’assèche, rien à y mettre, rien qui s’y passe, un grand hall vide et froid. Et la déprime qui guette, le mépris de soi, la culpabilité. Je ne cesse de me dire que rien n’arrive par hasard, que si je suis réduite à faire des ménages, c’est en partie ma faute.
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Ce n’est pas l’ouvrier qui est spécialisé, au contraire l’O.S. est un ouvrier sans qualification, dont la formation se réduit à un coup de main appris sur le tas en peu de temps, et dont on exige seulement qu’il suive le rythme de la machine qu’il sert. C’est la machine qui est spécialisée. L’O.S. a été, durant les Trente Glorieuses, le symbole d’un système productif qui sacrifiait les hommes à la production de richesse.
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Mes théâtres. Ma mémoire a pris le chemin le plus long, elle s’est attardée sur les visages, les voix, au détour des angles morts elle a ravivé les images. Pour chacun un souvenir, un bout de vie. Mes théâtres. J’y étais chez moi. Et c’est à chaque fois un peu de moi que j’y ai laissé. Ma vie entière a été ça. Rien que ça.
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Trouver quoi en attendant mieux, si jamais mieux compte revenir ? Et puis qu’est-ce que je sais faire au juste, à part ce pour quoi je suis faite, le théâtre ? En réalité pas grand-chose, il faut bien se rendre à l’évidence, rien, rien du tout, je ne sais rien faire d’autre que jouer, jouer et seulement ça.
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